Et le premier Goncourt de l'histoire est attribué à .... Un roman de l'imaginaire.
De là à voir une corrélation entre le désamour des lecteurs et la SFFF, il n'y a qu'un pas.
C'est l'histoire d'un homme qui se fait posséder par un extraterrestre. Écrit en 1903, j'étais très impatient de découvrir ce roman, et comment le sujet allait être traité. J'ai vite déchanté et après une semaine laborieuse de lecture, j'ai fermé le livre en poussant un ouf de soulagement, en ayant à peine lu plus de la moitié !
La première parti se résume à la présentation de l'asile et de la galerie d'internés, en compagnie du gardien de l'hôpital psychiatrique. Problème, ce dernier parle avec le patois du coin. Cela donne :
"Quand alle est guérie a' se souvient d'un peu de ce qu'alle a vu l'promier jour ; mais ça lui semble « loin de loin ». Y a rien comme l'egzitation pour faire paraître le temps long… après ; parce que « durant » c'est pas ça qui gêne."
Très pénible à lire lorsque le personnage a un place prépondérante dans le récit...
Nous découvrons quelques pensionnaires, l'occasion de longues digressions sans intérêts sinon celui de retarder l'arrivée de notre alien. Et lorsqu'il fait son apparition, il est aussi pénible que le gardien.
Arrivé à ce stade, on se doute que l'enjeu se fera entre possession extraterrestre ou maladie mentale. Pour ma part, je ne connaitrai pas le fin mot de l'histoire, et c'est très bien ainsi.
Il s'agissait sûrement à l'époque de dénoncer la bourgeoisie et la condition asilaire, ne reste désormais qu'un intérêt historique, entre autre autour du langage, pour ce pamphlet vaudevillesque.
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