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17 pages
L'Arbre (01/01/1976)
4/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je profite de ce confinement pour explorer mes archives personnelles. J' y ai découvert un article écrit il y a bien longtemps à propos du recueil de poèmes de Robert Nedelec, "Le bon vivant". Je le reproduis ici pour qu'on ne l'oublie pas.

Le bon vivant.

A l'invite de quelques quinze textes, Robert Nedelec, avec la complicité de son éditeur Jean le Mauve, nous peint non seulement la fuite irréversible du temps mais aussi un certain mal de vivre qu'il perçoit au travers de la condition humaine. Voici "Le bon vivant", "La pénitente", "Le confident", autant de personnages qu'il nous présente avec cette volonté de tout dire en peu de mots, différemment mais complètement.
C'est un tourbillon de mots impairs qui donnent au texte sa qualité en même temps qu'une certaine beauté. Il nous transmet sa vision des choses au travers de la potentialité extrême du verbe et de la plénitude qu'il porte en lui. C'est la sonorité et le couleur des mots, leurs entrelacs, leurs entrechocs qui sont un plaisir pour l'oreille autant que leur sens second en est un pour l'esprit. Au travers de leur transparence, l'auteur y insinue un sens nouveau, plus irréel, plus intemporel.
Ce qui frappe, c'est l'absence de rimes de ces poèmes composés comme de la prose, c'est l'invite à se construire par delà le verbe un univers personnel à l'occasion de l'oeuvre, tant il est vrai que chaque texte est ouvert au lecteur. L'inspiration dont ils procèdent laisse entendre le rythme de la mer qui pousse en lui sa vague bretonne et son étrange exorcisme.
Ce mal de vivre qu'il nous dépeint chez les autres, c'est peut-être aussi le sien et ses poèmes une manière de s'en libérer.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La mal aimée

Or l'hiver s'évasait; les arbres dont elle avait dégrafé les blessures bénignes et les soudaines cicatrices, tournaient lentement sur leurs gonds. Il ne gelait plus : les haies se couvraient de lettres d'amour qu'elle savait écrites par une femme encore trop émue pour être vraie.
Il y avait en elle un feu tiède de trèfles rouges. Rien ne bougeait à l'entour du bûcher. Dans l'eau, blanche, froide, sans doute amère : aucun précipité. Les ruines étaient noires; aucune pousse nouvelle n'en écartait les pierres. Pas le moindre épineux où elle pût piquer les derniers flocons.
Il y avait aussi sous les sables grossiers et les laines grisâtres des vins qui, de roses qu'ils étaient depuis que la lumière étroite avait lancé ses lames, viraient au bleu foncé, cela se devinait à sa façon de rire, tout en coups d'ailes, autant qu'en brouhaha timide qui sourdait d'en-dessous des ardoises mouillées.
Son avenir était un jeu d'osselets sur la mousse. Et elle découvrait des éclats de craie dans le creux des baies où s'ouvraient ses yeux pers, bien qu'il lui suffît encore d'un regard pour tuer les tourterelles et les geais dont les couleurs étaient trop crue et que la nuit fût toujours d'encre sous ses aisselles.
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