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Citations sur Voyage en Orient (28)

Que notre vie est quelque chose d'étrange ! Chaque matin, dans ce demi-sommeil où la raison triomphe peu à peu des folles images du rêve, je sens qu'il est naturel, logique, et conforme à mon origine parisienne de m'éveiller aux clartés d'un ciel gris, au bruit des roues broyant les pavés, dans quelque chambre d'un aspect triste, garnie des meubles anguleux, où l'imagination se heurte aux vitres comme un insecte emprisonné, et c'est avec un étonnement toujours plus vif que je me retrouve à mille lieues de ma patrie, et que j'ouvre mes sens peu à peu aux vagues impressions d'un monde qui est la parfaite antithèse du nôtre.
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L'Égypte est un vaste tombeau ; c'est l'impression qu' elle m'a faite en abordant sur cette plage d'Alexandrie, qui, avec ses ruines et ses monticules, offre aux yeux des tombeaux épars sur une terre de cendres.
Des ombres drapées de linceuls bleuâtres circulent parmi ces débris. Je suis allé voir la colonne de Pompée et les bains de Cléopâtre. La promenade du Mahmoudieh et ses palmiers toujours verts rappellent seuls la nature vivante... Je ne te parle pas d'une grande place tout européenne formée par les palais des consuls et par les maisons des banquiers, ni des églises byzantines ruinées, ni des constructions modernes du pacha d'Égypte, accompagnées de jardins qui semblent des serres. J'aurais mieux aimé les souvenirs de l'antiquité grecque ; mais tout cela est détruit, rasé, méconnaissable.
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Ne pouvant pénétrer dans l'enceinte du palais de Méhémet-Ali, palais neuf, bâti à la turque et d'un assez médiocre effet, je me rendis sur la terrasse d'où l'on domine tout le Caire. On ne peut rendre que faiblement l'effet de cette perspective, l'une des plus belles du monde, ce qui surtout saisit l'oeil sur le premier plan, c'est l'immense développement de la mosquée du sultan Hassan, rayée et bariolée de rouge et qui conserve encore les traces de la mitraille française depuis la fameuse révolte du Caire.

La ville occupe devant vous tout l'horizon, qui se termine aux verts ombrages de Choubrah ; à droite, c'est toujours la longue cité des tombeaux musulmans, la campagne d'Héliopolis et la vaste plaine du désert arabique interrompue par la chaîne du Moka-tam; à gauche, le cours du Nil aux eaux rougeâtres, avec sa maigre bordure de dattiers et de sycomores.

Boulac, au bord du fleuve, servant de port au Caire qui en est éloigné d'une demi-lieue ; l'ile de Roddah, verte et fleurie, cultivée en jardin anglais et terminée par le bâtiment du Nilomètre, en face des riantes maisons de campagne de Giseh ; au-delà, enfin, les pyramides, posées sur les derniers versants de la chaîne libyque, et vers le sud encore, à Saccarah, d'autres pyramides entremêlées d'hypogées ; plus loin, la forêt de palmiers qui couvre les ruines de Memphis et sur la rive opposée du fleuve, en revenant vers la ville, le vieux Caire, bâti par Amrou à la place de l'ancienne Babylone d'Égypte, à moitié caché par les arches d'un immense aqueduc au pied duquel s'ouvre le Calish qui côtoie la plaine des tombeaux de Karafeh.
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[…] je n’ai que la ressource d’entretenir la plus âgée, qui prend le café à ma gauche. Je commence par quelques phrases d’allemand assez bien tournées touchant la rigueur de la température et l’incertitude du temps. «Parlez-vous français ? me dit la dame allemande.
- oui, madame, lui dis-je un peu humilié ; certainement, je parle aussi le français. »
Et nous causons désormais avec beaucoup plus de facilité.
——-
Cette aventure m’amuse car je l’ai vécue aussi, il y a quelques années dans un train de Munich à Nuremberg. :-)
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Sur le seuil, Soliman offre la main à son hôtesse, qui avance son petit pied et le retire vivement avec surprise. La salle est couverte d’une nappe d’eau dans laquelle la table, les divans et les cierges se reflètent.
– Qui vous arrête ? demande Soliman d’un air étonné.
Balkis veut se montrer supérieure à la crainte ; d’un geste charmant, elle relève sa robe et plonge avec fermeté. Mais le pied est refoulé par une surface solide.
– Ô reine ! vous le voyez, dit le sage, le plus prudent se trompe en jugeant sur l’apparence ; j’ai voulu vous étonner et j’y ai enfin réussi… Vous marchez sur un parquet de cristal.
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– Votre proposition me fl atte, dit Balkis, et nous en parlerons plus tard.
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– Ah ! grande reine, s’écria Soliman en s’agenouillant devant elle, vous êtes digne de commander aux hommes, aux rois et aux éléments.
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des nuées d’oiseaux s’abattent sur le temple, se groupent, descendent en rond, se pressent les uns contre les autres, se distribuent en feuillage tremblant et splendide ; leurs ailes déployées forment de riches bouquets de verdure, d’écarlate, de jais et d’azur
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Autant Balkis avait admiré le palais, autant elle critiqua le temple.
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Le palais fut visité et obtint le suffrage de la reine de Saba, qui le trouva riche, commode, original et d’un goût exquis.
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