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sur 69 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Ayant été moi-même, à l'âge de 17 ans, élève en classe préparatoire dans l'un de ces lycées parisiens dits “d'excellence', le lycée Henri IV, et pour y avoir réellement souffert, tant - au-delà du travail à fournir et de la pression normale du concours - l'humiliation y était constante et la volonté de blesser évidente, cynique et assumée, la parution de "La Purge", qui fit grand bruit à sa sortie, a immédiatement attiré mon attention.

Il s'agit là du témoignage romancé de la vie des lycéens en classe préparatoire, telle que l'a connue l'auteur dans un établissement de province. J'y ai retrouvé bien des éléments de ce qui fut pour moi à l'époque, comme pour beaucoup de mes condisciples, un petit avant-goût de l'enfer. Pourtant, je n'ai pas du tout aimé ce roman dont la lecture m'a été si pénible que j'ai failli l'abandonner.

Il y a d'abord la mauvaise foi, évidente, de l'auteur. Car ce qu'il se garde bien de rappeler, c'est qu'on n'entre pas en classe préparatoire par hasard, on n'y postule pas par inadvertance, l'admission dans l'une de ces grandes prépas est d'abord un honneur et une chance, et les règles du jeu sont connues : libre à chacun de les accepter ou non.

Il y a ensuite, dans ce portrait résolument à charge et sans nuances, des contre-vérités choquantes, pour ne pas dire des mensonges éhontés, comme par exemple la soi-disant discrimination sociale à l'égard des élèves boursiers, le confortable entre soi des enfants de la bonne bourgeoisie, entretenu par les autorités… Voilà une invention pour le moins stupéfiante qui dit surtout de l'auteur sa méconnaissance totale du système scolaire français.

Et puis il y a le style… de Prévert et Rimbaud, outrageusement présentés en référence sur la quatrième de couverture, je n'ai vu, hélas, aucune trace. En leur lieu et place, j'ai trouvé une écriture extraordinairement boursouflée et pompeuse qui m'a prodigieusement agacée : parce que la grandiloquence systématique ne fait pas le style et fatigue le lecteur ; parce que l'ironie, à être trop présente, finit par perdre toute sa force ; parce que la vindicte, la violence et l'outrance qui submergent le lecteur au long d'interminables diatribes ne font pas argument et desservent le propos ; parce qu'enfin il y a dans ce roman une aigreur et une telle volonté de calomnier et de nuire que j'ai davantage eu l'impression d'assister à un règlement de comptes malveillant et sournois qu'à la naissance d'un futur écrivain.

La personnalité de l'auteur, telle que je l'ai ressentie au travers de ces pages, ne m'incite pas à l'indulgence. Il s'agit cependant du tout premier roman d'un très jeune homme, avec tous les défauts prévisibles de la forme et du fond qu'il parviendra peut-être à corriger avec le temps. D'autre part, pour l'avoir moi-même vécu et subi, je partage avec l'auteur, mais de manière plus nuancée et beaucoup moins violente, la certitude que l'enseignement dans les parcours dits d'excellence gagnerait beaucoup en efficacité et en intelligence si le corps professoral acceptait d'accompagner avec une bienveillance qui n'exclut d'ailleurs pas la rigueur les adolescents dont il a la charge.

Il reste cependant que tel qu'il est, et avec ses limites, le parcours en prépa et la qualité de l'enseignement qui y est dispensé constituent une expérience humaine et intellectuelle irremplaçable qui mérite un minimum de reconnaissance à l'égard de ces professeurs qui ne veulent certainement pas que du mal à leurs élèves, et dont il n'y a nulle trace dans ce livre.

Une lecture pénible, donc, qui me laisse avec beaucoup de réticences et un livre que, tout simplement, je regrette d'avoir acheté. A tous ceux qui souhaitent avoir une vision plus saine et plus réaliste de la vie, assurément éprouvante, d'un lycéen en classe préparatoire, je conseille la lecture, sur le même sujet, de “Un hiver à Paris” de Jean-Philippe Blondel.


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A tous mes ami.e.s de Babelio, dont les lectures et les contributions m'enrichissent et m'enchantent,
à tous les lecteurs que je ne connais pas encore et dont il me tarde de faire la connaissance,
à toute l'équipe de Babelio, ses administrateurs et ses “petites mains” qui oeuvrent dans l'ombre à la pérennité de ce site magnifique de partages, de bienveillance, d'intelligence et d'enthousiasme,

je souhaite, de tout coeur, une excellente Saint-Sylvestre et une formidable année 2019, pleine de curiosité littéraire, de belles lectures et de superbes découvertes ! ❤❤❤
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L'amertume et la jalousie suintent de cet ouvrage d'une grande bassesse et d'une grande médiocrité.
L'auteur, par son verbiage incessant, ne fait qu'incarner ce qu'il prétend dénoncer.
Ami·e·s lecteur·trice·s passez votre chemin !
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Aigreur, rancune, jalousie, voilà ce que l'on retient en refermant ce livre. Sujet battu et rebattu. Se veut populaire et accessible à tous mais emprunte un style pompeux, surfait
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D'abord, le livre est affreusement mal écrit : à chaque mot, quatre adjectifs (plus ou moins pertinents), des vers blancs à tout bout de champ, bref, un goût marqué pour l'énorme. Naturellement, cela affecte aussi le sujet : les situations sont si grossies qu'elles deviennent invraisemblables et irritantes de bêtise (le repas au self et le rendu des copies sont des morceaux de bravoure dans le genre). le propos politique du livre est plus urticant encore : franchement, qui peut croire que les boursiers sont discriminés en prépa ? cela les empêche-t-il de réussir aux concours nationaux et anonymes qu'ils présentent ? Mais bon, la critique facile des "élites", comme on dit, ça fait vendre... (Pour finir, dans la scène avec la fille en larmes, une grosse bévue : il est question d'aoriste passé (sic) ; visiblement, ce monsieur n'a pas fait beaucoup de grec !)
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J'ai sollicité ce livre lors de la « Masse critique » de Babelio (que je remercie) car le sujet m'intéressait.
Hélas sentiment mitigé à la lecture voire à certains moments pénible.
Jusqu'à la page 44, un questionnement : pourquoi ce trop plein d'images, de qualifications excessives, d'abus de prose tournant à la construction poétique?
D'ailleurs, l'auteur aurait peut-être dû choisir ce moyen de communication. La quatrième de couverture avance le nom de Rimbaud… L'écriture poétique aurait peut-être mieux convenu aux éructations assenées.
Quant à Prévert, je cherche encore…
Grossissement des faits par leur exacerbation, portraits impitoyables de professeurs (attitudes méprisantes jusqu'à l'inhumanité), conditions de vie quasi moyenâgeuses (jusqu'à la « bouffe » innommable), logement où la déprime côtoye la folie et tant d'autres qui font de cet « apprentissage » un chemin diabolique et destructeur. le texte perd une grande partie de sa crédibilité et en devient crispant.
Qu'a donc subi l'auteur pour en arriver là? Humiliation, rancune coulent dans les phrases au point que la vraisemblance est caricaturée à l'excès et risque d'être mal entendue.
D'où cette difficulté de lecture où les outrances soûlent et entravent, malgré quelques belles fulgurances, une adhésion à ce que l'auteur veut faire passer. On ne peut se borner uniquement à cette logorrhée.
22 ans, premier roman, un style excessif bloquant sa fluidité, une éructation trop gratuite sans le talent d'un certain Antonin Artaud :

« Monsieur le Recteur,

Dans la citerne étroite que vous appelez « Pensée, » les rayons spirituels pourrissent comme de la paille.
Assez de jeux de langue, d'artifices de syntaxe, de jongleries de formules, il y a à trouver maintenant la grande loi du coeur, la Loi qui ne soit pas une loi, une prison, mais un guide pour l'Esprit perdu dans son propre labyrinthe. … »

Extrait de « Lettre Aux Recteurs des Universités Européennes ».


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Reprenons la 4ème de couverture : « Sans complaisance, un étudiant décrit le quotidien d'une année d'hypokhâgne, sacro-sainte filière d'excellence qui prépare au concours d'entrée à l'École normale supérieure. Face au bachotage harassant, au formatage des esprits et aux humiliations répétées de professeurs sadiques, la révolte gronde dans l'esprit du jeune homme… »
Présenté ainsi, le synopsis est très alléchant. Ce témoignage de l'intérieur par un élève qui somme toute a un beau parcours d'études supérieures m'a attirée, une façon sans doute de me réconcilier avec mon absence appétence pour ce type de cursus.
Mais voilà. L'auteur est soit prétentieux soit effectivement peu intelligent. Dans les deux cas, il ne sait pas prendre le recul linguistique nécessaire à la transmission de son message. Sa prose ampoulée, sophistiquée et donc indigeste, est le digne reflet de l'élitisme qu'il prétend dénoncer.
Insupportable, les 160 pages les plus longues de l'année.
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Un livre affligeant à bien des égards. le style de l'auteur, surchargé, affecté, surfait, étouffe le lecteur et le prend pour un imbécile en permanence. Les phrases sont composées d'une accumulation de figures de style savantes, de références pompeuses, de métaphores nébuleuses, dans une syntaxe ampoulée et précieuse. le tout est d'une grandiloquence absurde, l'auteur semblant se prendre pour le nouveau Victor Hugo, dont il n'a ni le talent, ni l'envergure. L'auteur prétend être accessible à tous mais par son style ne fait que reproduire l'élite qu'il dénonce. Hypocrisie de quelqu'un qui se veut populaire mais écrase le lecteur sous son érudition et sa rhétorique ronflante. le fond ne relève pas le niveau tant le récit est guidé par une animosité perpétuelle. Il ne s'agit pas du récit d'une année d'hypokhâgne, comme annoncé, mais d'une série de portraits tous plus haineux les uns que les autres où le lecteur devine le règlement de compte personnel, la rancune et la jalousie qui semblent animer l'auteur. de fait, l'ambiance dépeinte dans le roman ne correspond pas à la réalité d'une classe prépa de province et caricature de manière grossière ses protagonistes. Bref, une prose nauséabonde et venimeuse dont la lecture relève du tour de force.
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Je m'interroge franchement sur les compétences de la maison d'édition à ce stade. Visiblement séduits, les éditeurs n'ont pourtant pas du vraiment lire cet ouvrage. C'est un enfer de complexités grammaticales inutiles et épuisantes, qui finissent par faire rire : j'ai cru un temps que c'était là une marque d'ironie de la part de l'auteur, qui par ailleurs, affirme vouloir "écrire pour tous". Mais non, l'auteur se prend complètement au sérieux, et cette écriture stérile et pénible est voulue, travaillée,... Beaucoup d'égocentrisme pour un primo-romancier, qui a l'air de prendre de haut beaucoup de monde, y compris son lecteur ! Nul.
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Certains crient au génie, d'autres à l'écrivain qui se regarde écrire, il est sur que La purge ne laissera personne indifférent !

Vendu comme un essai sur les affres et les coulisses des classes prépa, le récit de cet étudiant, présenté comme une contre-utopie, est bien plus une plongée dans les notes et autres références glanées de cours en cours.

Le lecteur navigue de portraits de professeurs en présentations d'étudiants, détaillés jusqu'à l'extrême, mais le récit ne va pas plus loin, hélas. Là où nous attendions de la dénonciation, des faits et des actes, nous avons, certes une plume travaillée et riche, d'ailleurs peut-être trop parfois, mais nullement de quoi déplacer des foules. C'est si malheureux de lire un livre avec de grandes qualités littéraires, qui n'apporte pas ce qu'il promettait…

Le style est maîtrisé à la perfection, les jeux de mots feront sourire les initiés, mais c'est un livre à réserver à un cercle restreint…
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Voilà un livre dont le sujet m'intéressait : le narrateur raconte son expérience d'étudiant pendant son année d'hypokhâgne, filière d'excellence qui forme les élites de la France de demain.

Il décrit le cadre de vie des étudiants et enseignants, le bachotage, le travail acharné, les humiliations infligées par certains professeurs sadiques et surtout le formatage des esprits.

Tout d'abord la narration ne m'a pas du tout plu, j'ai été rebutée par le style beaucoup trop travaillé, trop littéraire, affreusement grandiloquent. Quant au contenu, c'est incontestablement un témoignage à charge, violent, dénué d'émotion et de chaleur, qui tourne au règlement de comptes. Arthur Nesnidal décrit un enfer sans aucun point positif avec une accumulation d'outrances qui font perdre à ses propos toute crédibilité. Il tient un discours engagé politiquement mettant en avant la discrimination des étudiants boursiers en classe préparatoire. Les prises de position et le style trop ampoulé de cet auteur renvoie de lui une image terriblement suffisante. Cette impression a cependant été atténuée quand j'ai eu l'occasion de le rencontrer lors de la présentation de la rentrée littéraire des auteurs de la région, il m'a étonnée par son humour...
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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