Pauvre Arianwyn.
Presque recalée à son examen d'admission en tant que sorcière titulaire.
Quelle gêne!
Il y a dans l'épreuve un élément magique indéterminé qui nous échappe déja ( à elle aussi d'ailleurs), qui est à l'origine de son manque de concentration mais pourrait lui prévoir paradoxalement un avenir inattendu dans le monde magique. La petite question pour l'instant en suspens.
Sa grand-mère, libraire et sorcière également, pourrait en détenir la clé mais les deux ne disent mots de ce qu'elles savent ( Arianwyn trop accablée par les brimades alentours et l'intervention privilégié de sa parente) et ainsi, la grand-mère arrive t-elle à user de son influence pour lui trouver une affectation malgré son échec, à double-titre, dans le sentiment et les "faits".
Nous ne savons pas précisément à quelle époque peut ressembler cet univers mais la jeune ado pourrait être envoyer dans un milieu rural comme on en connait aujourd'hui, je le suppose, du fait de l'allure de l'héroïne sur la 1ère de couverture.
Le monde des personnages d'Arianwyn n'est, contrairement à d'autres récits sur les sorcières, pas récalcitrant à leur nature, bien au contraire.
Les sorcières sont des personnages clés des villages aussi sûr qu'il y a un boulanger et un docteur.
Elles sont formées pour être de bons citoyens, utiles et indispensables à la collectivité contre les nuisances domestiques et quotidiennes d'ordre magique. Et il y en a.
Des agaçantes comme des infestations de fourmis ou de souris, des coquines chapardeuses de pains ou des plus dangereuses comme le loup des forêts.
Arianwyn Gribble devra faire ses preuves et de son mieux pour ne pas sous-estimer le coup de pouce de sa grand-mère, pour entrer dans les bonnes grâces du maire et de son village.
Arianwyn, juste 15 ans, nous émeut de son naturel, son innocence et son inexpérience.
L'intrigue table là-dessus, sur une maladresse qui la fait douter et faire l'erreur des débutants alors que l'on soupçonne bien qu'il y a une force cachée qui l'empêche d'être à la hauteur des prétentions générales du métier.
Arianwyn trouvera sa bonne intégration troublée par l'arrivée de Gimma, la nièce du maire, l'élève brillante même qui se moquait de ses performances douteuses à leur école.
Au delà du désagrément de la coabitation, nous nous posons la question de savoir ce que fait dans le coin une élève aussi fraîchement promue que notre héroïne.
N'a t-elle pas elle-même une affectation, un village dont les habitants dépendent de son activité?
Nous flairons la faille (moi, en tout cas) et les "prouesses" de Gimma devraient porter l'héroïne encore d'avantage à sa bonne place.
Qui est la véritable
apprentie sorcière?
Et quelle est cette force sombre qui flottent dans l'air et vient chahuter notre Ariawyn?
Juger en par la 1ère de couverture.
C'est l'axe principal du livre, les rapports de cette apprentie avec ces nouveaux proches, bien innocente des forces supérieures qui l'entourent.
Il n'y aura pas de grand malfaisant dans cette histoire, as encore un qui fomente une conquête quelconque, Arianwyn aura bien assez à faire avec les bévues magiques et les forces incontrôlées qui se réveillent à son contact et peuvent lui mettre ses nouveaux voisins à dos.
Qu'elle est mignonne avec ces cheveux qui frisent sous la pluie et sa longue écharpe rayée façon Poudlard de chez Harry Potter!
Les villageois sont pitoresques, d'une simplicité agréable et on se sent bien accueilli dans le livre malgré la tranquilité précaire.
Le roman est très frais et le contexte attachant. Entre tendresse, curiosité et frissons.
James Nicol colle de bonnes petites trouvailles magiques à ce paysage rustique, comme ce lapin-lune qui est traité comme l'animal domestique type ou ce petit personnage féérique , Estar, qu'elle sauvera du coup de balai voir pire et se montrera très redevable.
L'aide ne sera pas de trop car hélas elle ne viendra pas de Gimma la précieuse.
Un bon petit roman épais sur les apparences qui se lit avec facilité et plaisir.