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Alors qu'il était parti recenser les oiseaux en pleine forêt, Serge Feuerstein n'a plus donner signe de vie depuis 48 heures. Et même s'il connaît parfaitement tous les secrets de la forêt, la gendarmerie, prévenue par ses collègues, envisage déjà le pire. Alors qu'ils pataugent dans une immense pinotière, deux gendarmes de la brigade de Régina et un militaire perçoivent un bruit régulier. Trop régulier pour que ce soit celui d'un animal. Ils se dirigent vers sa source et c'est alors qu'une odeur agressive et puissante les surprend. L'odeur de la mort...
Le colonel prévient le capitaine Anato que le corps du scientifique vient d'être retrouvé. Pensant qu'il s'agit sans doute d'une sombre affaire d'orpaillage, il lui demande d'envoyer l'un de ses hommes à la station afin d'interroger les collègues de Serge. Alors que le lieutenant Vacaresse se rend sur place, Anato, lui, apprend, après examen du corps, que le scientifique est mort noyé avant d'être jeter dans une fosse. Pourquoi les orpailleurs auraient-ils fait cela ? L'affaire se complique encore lorsque le lieutenant Girbal semble vouloir relier ce meurtre à la découverte, six mois auparavant, d'un albatros à sourcils noirs, sur la plage de Montjoly, bien trop loin de son habitat naturel...

Où l'on retrouve avec un immense plaisir le capitaine Anato, d'origine Ndjuka, déjà croisé dans « Les hamacs de carton ». Son enquête se porte cette fois sur le meurtre d'un chercheur, en pleine forêt amazonienne. La station scientifique étant proche des chantiers d'orpaillage, les soupçons se portent assez vite sur les garimpeiros. Mais très vite des contradictions et un drame tragique vont bouleverser leurs certitudes. C'est dans une atmosphère tendue qu'Anato et Vacaresse vont mener cette enquête, qui se révèlera de plus en plus troublante, non seulement à cause des orpailleurs mais aussi des tensions et discordes qui apparaissent au sein du corps scientifique. Vraiment dépaysant, tant Colin Niel dépeint à merveille aussi bien la forêt amazonienne que la vie à Saint-Laurent-du-Maroni, ce roman policier, fort original et aux multiples fausses pistes, captive de bout en bout. Non seulement par la variété des sujets abordés, par la plume dense et descriptive mais aussi parce qu'on y découvre des personnages profonds et attachants, Vacaresse qui peine à s'intégrer à la vie guyanaise, Anato qui essaie de renouer avec ses origines et sa famille et qui va faire une découverte importante la concernant ou encore ces scientifiques épris par leur travail...
Un roman singulier et instructif...

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Deuxième tome des aventures du gendarme André Anato et sa brigade, et je suis toujours autant sous le charme, fascinée par la richesse inventive de Colin Niel, son extrême sérieux, sa solide documentation, et ce petit bout de terre français, la Guyane au confluant de tant de cultures , tant de peuples.
Alors, que le capitaine Anato se débat toujours avec ses racines familiales ( lui qui a été élevé à Meudon-la Forêt ), la brigade apprend la disparition d'un chercheur du CNRS près d'une station scientifique , en pleine forêt amazonienne. Voisine d'un chantier d'orpaillage, la tentation est grande de soupçonner les hommes qui y travaillent, mais les militaires ne négligeront aucune piste, notamment celle de la dépouille d'un albatros, oiseau des terres australes, retrouvé, étrangement, sur une plage locale.
L'étendue des thèmes abordés dans cette série est aussi vaste que ce territoire hostile à plus d'un titre : faune, flore, orpailleurs, ravages de la drogue, politique... On apprend pleins de choses.
Une série qui fait voyager...

Challenge Mauvais genres 2020.
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"Encore meilleur que le précédent"...

C'est ma première réaction en refermant ce second opus de la vie mouvementée du capitaine Anato dans sa Guyane natale.
Le premier livre " Les hamacs de carton" pose le contexte du pays et installe les personnages, devenus récurrents pour certains.

Par une disparition de scientifique dans la forêt amazonienne, on entre donc dans ce second thriller les pieds englués dans la fange et la boue, éreinté de marches en forêt, rincé par les pluies tropicales, lessivé par la chaleur moite, intrigué par les croyances tribales amérindiennes.
Et on en redemande!

Par quel mystère finit-on par se passionner par la recherche naturaliste sur ce territoire de forêt primaire? La vie des hommes travaillant dans des conditions extrêmes, le problème insoluble des orpailleurs, la déforestation, la gestion administrative compliquée de ce département d'outre-mer entre richesses naturelles et pauvreté endémique de sa population. En dépit d'un milieu naturel exceptionnel, la photographie de l'Eldorado guyanais a le blues.

Ajouté à ce carnet de voyage, un talent d'écrivain qui sait nous balader entre de multiples pistes d'investigation et la vie personnelle des personnages, leurs parcours, leurs fêlures. Voici du romanesque bien ficelé, instructif, dépaysant et addictif.

Décollage pour le troisième tome.
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Dans ma liste des pays à éviter, après le rajout récent de l'Outback australien, voilà la forêt guyanaise ... le scientifique Serge Feuerstein est retrouvé mort quelques jours après sa disparition de la station scientifique de Japigny au coeur de la forêt amazonienne caché dans une faille .Or les premières constatations indiquent qu'il est mort noyé .

C'est l'équipe du Capitaine Anato, originaire de Guyane qui est chargée de l'enquête que tout dirige vers un campement d'orpailleurs clandestins .

La description des conditions de vie et de travail de ces hommes arrivés des pays limitrophes et poussés par la misère est assez effroyable, les camps sont dirigés par des hommes que seul le profit intéresse au détriment de la vie des travailleurs et de la survie de la forêt .

Peut-on relier le meurtre du chercheur , comme le pense Girbal , un des gendarmes ,à la découverte quelques mois auparavant du cadavre d'un albatros dont l'habitat naturel est bien éloigné de la Guyane et qui avait donné lieu à une étude du scientifique disparu , justement spécialisé dans cette espèce ...

Entre les entrelacs de l'intrigue se glissent les morceaux de vie des enquêteurs avec leurs tourments comme Anato à la recherche de son frère.

La ténacité des uns et des autres de l'équipe d'André Anato rend l'histoire captivante, pleine de rebondissements , un régal pour le lecteur !
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Chronique d'une flingueuse, le billet de Chantal
Par ces temps de chaleur excessive, la lecture de ce roman de Colin Niel n'apportera pas de fraîcheur, c'est sûr ! La forêt amazonienne n'est pas réputée pour sa sécheresse ni pour ses conditions de vie idéales. C'est pourtant le cadre moite et étouffant du récit, où l'on va croiser des chercheurs d'or clandestins, des scientifiques venus étudier des espèces rares, un capitaine originaire de Guyane mais qui redécouvre son pays, et même un cadavre d'albatros à sourcils noirs qui n'aurait jamais dû se trouver là. le point de départ est la découverte du corps d'un scientifique disparu de sa base bien caché dans la forêt. L'on va suivre le capitaine Anato et son adjoint Vacaresse dans leur recherche de l'assassin, enquête passionnante, car elle touche à beaucoup de domaines, l'orpaillage, la vie des garimperos, celle d'une station scientifiques au coeur de la forêt amazonienne. la faune et la flore locales… On ne sait ce qui est le plus passionnant, tant ce roman est riche. Parallèlement à cette enquête, une autre quête se tisse lentement, celle du capitaine Anato, revenu en Guyane après la mort de ses parents, qui tente non seulement de retisser des liens avec sa famille mais surtout de retrouver et accepter ses origines Ndjuka. Homme solitaire et ombrageux, aux yeux clairs fascinants, Anato est un personnage attachant, que l'on a envie de suivre, et ce presque avec l'oeil de l'entomologiste observant un insecte se débattre dans quelque piège.
Autre personnage intéressant, le lieutenant Vacaresse ,pour qui une enquête se doit d'être achevée absolument, quitte à se retrouver englué malgré lui dans de bien mauvais filets. Je pourrais citer quasi tous les personnages, même ceux qui n'apparaissent pas beaucoup, car l'auteur brosse leur portrait avec soin, s'attachant à les faire vivre pleinement. Je garde en mémoire, par exemple, ce SDF dont Anato pense un temps qu'il pourrait être son frère.
Roman très riche, et par ses thèmes et par ses personnages au caractère fouillé. La forêt amazonienne, de par son étrangeté à nos yeux, sa fascination aussi, est le théâtre idéal pour embarquer le lecteur, la lui faire observer à travers les yeux des scientifiques ou des autochtones superstitieux, lui faire rencontrer des figures parfois violentes, telle celle du « Mouton noir », terreur des garimperos. C'est un récit éminemment prenant, que je n'ai découvert que récemment, et qui incite à lire la suite de cette série guyanaise, d'autant que la plume de Colin Niel excelle non seulement à rendre les tensions mais aussi dans les descriptions.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Second volet du recueil de la Série Guyanaise de Colin Niel, on retrouve donc dans Ce Qui Reste En Forêt, le capitaine de gendarmerie André Anato toujours en quête de ses origines, lui le natif de la Guyane qui n'y a jamais vécu jusqu'à son affectation à la Section de recherches de Cayenne. L'identité était d'ailleurs le thème central du premier volume de la série, Les Hamacs de Carton où l'on découvrait les différentes ethnies des Noirs-Marrons, peuple autochtone de la Guyane qui constitue l'une des communautés de ce département français de l'Amazonie dont la population bigarrée fait le charme de cette région hors-norme. Jouxtant le Suriname et le Brésil, on percevait les enjeux de l'immigration et les difficultés qui en découlent, ceci particulièrement pour les autochtones qui doivent affronter un casse-tête administratif en vue de l'obtention de papiers français, une espèce de graal pour accéder au marché de l'emploi déjà saturé par un chômage endémique. Au-delà du décor exotique que Colin Niel dépeint avec beaucoup de soins, La Série Guyanaise à la particularité d'évoquer, sans fard, les problèmes sociaux de la région au travers du genre policier en abordant les difficultés auxquels font face cette population multiculturelle, bien éloignée des préoccupations de la métropole. Mais loin d'être un faire-valoir, la faune, tout autant que la végétation devient l'enjeu majeur de Ce Qui Reste En Forêt dont le titre fait référence à cette expression consacrée : Ce qui se passe en forêt, reste en forêt. Un thème qui tourne donc autour de cette forêt équatoriale recouvrant 96 % du territoire guyanais, objet de convoitise aussi bien des scientifiques souhaitant la préserver que des garimperos qui rôdent dans la région en quête de l'or que renferme les sous-sols de cette région boisée qu'ils défrichent sans vergogne.



Capture d'écran 2020-08-15 à 14.00.44.pngLes membres de la station scientifique de Japigny, située en plein coeur de la forêt amazonienne, ont signalé la disparition d'un des leurs aux services de la gendarmerie qui entreprennent immédiatement d'importantes recherches. En effet, dans ce milieu hostile la survie n'est qu'une question d'heure, même pour un homme expérimenté comme Serge Feuerstein, scientifique de renom. On retrouve d'ailleurs son corps enfoui dans une fosse en pleine forêt avec les poumons gorgés d'eau comme le révélera l'autopsie. En charge de l'enquête, le capitaine Anato et le lieutenant Vacaresse doivent répondre à de nombreuses interrogations alors que l'on soupçonne des orpailleurs, installés non loin de la station, d'avoir tué la victime qui devenait gênante par rapport à leurs activités illégales. Mais pourquoi avoir noyé le naturaliste pour ensuite jeter son corps dans une fosse ? Et que vient faire cette histoire énigmatique d'Albatros découvert sur une plage de Cayenne, bien loin des terres australes où il vit ? Autant de questions que ces gendarmes chevronnés vont devoir résoudre alors qu'un nouveau drame survient dans la station qui va bouleverser toutes leurs investigations.



Avec Ce Qui Reste En Forêt, la majeure partie de l'intrigue tourne autour de la station fictive de Japigny fortement inspirée de la station CNRS des Nouragues, située en plein coeur de la forêt amazonienne, donnant ainsi l'occasion à Colin Niel de nous entrainer dans une ambiance extraordinaire ponctuée de tensions en lien avec le meurtre qui a été perpétré et la proximité des orpailleurs rôdant dans la région. On apprécie donc cette atmosphère tendue, rendue plus oppressante à mesure que l'on se familiarise avec les bruits, les senteurs et bien évidemment les paysages somptueux de cette forêt humide que l'auteur nous restitue parfaitement au gré des pérégrinations de ses personnages dont le lieutenant Vacaresse qui peine toujours à s'adapter à cet environnement guyanais mais qui s'obstine à vouloir résoudre ces dossiers quoi qu'il lui en coûte. On découvre ainsi les dessous de la communauté scientifique, ses dysfonctionnements, ses jalousies et la concurrence féroce entre naturalistes en quête de reconnaissances au gré de leurs publications ou de leurs thèses coûteuses dans lesquelles ils s'investissent sans compter. Tout cela nous est restitué avec talent dans un texte fluide derrière lequel on devine pourtant une documentation conséquente. Et pourtant rien d'ennuyeux avec ce second roman qui fonctionne parfaitement avec des enquêtes qui se déroulent en parallèles et qui nous égarent quelque peu pour mieux se recentrer au terme d'un récit passionnant tant par l'intrigue policière que par les thèmes qu'il aborde notamment avec cette histoire étonnante d'albatros, échoué sur la côte guyanaise, s'intégrant parfaitement dans l'ensemble d'une histoire se révélant bien plus surprenante qu'il n'y paraît. On découvre également des personnalités atypiques comme les personnages de Serge Feuerstein et de son adjoint Luc Job qui a une façon bien particulière de parcourir la jungle qui va dérouter le lieutenant Vacaresse qui semble se lier d'amitié avec cet individu un peu particulier dont le parcours professionnel se révèle tout aussi déroutant que son caractère.



Si le lieutenant Pierre Vacaresse peine toujours à s'adapter à son environnement, il n'en va pas de même pour le capitaine André Anato qui se familiarise peu à peu avec la culture Ndjuka dont il est originaire. Néanmoins en rendant visite aux membres de la famille qu'il lui reste, il apprend par une aïeule qu'il aurait un frère qu'il n'a jamais connu. Une nouvelle qui le perturbe d'autant plus qu'il pense le reconnaître dans la personne d'un consommateur de crack qui a le même regard que lui. Solide lorsqu'il dirige les investigations de sa Section de recherches, séducteur dans l'âme, on s'aperçoit peu à peu que l'on a affaire à un personnage beaucoup plus fragile et donc plus humain qu'il ne veut bien le montrer à son entourage. Peu à peu, Colin Niel va donc lever le voile autour du capitaine Anato et plus particulièrement autour du décès de ses parents, même si l'on devine déjà qu'il y aura d'autres révélations dans les opus à venir d'une Série Guyanaise passionnante dont on se réjouit de découvrir la suite.



Colin Niel : Ce Qui Reste En Forêt. Recueil La Série Guyanaise. Editions du Rouergue Noir 2018.



A lire en écoutant : Fora da Memória de Tribalistas. Album : Tribalistas. 2017 Monte Criação Produção Ltda.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Si le premier opus des enquêtes du capitaine Anato "Les hamacs de carton" était un peu sage au niveau de l'écriture, il laissait deviner le potentiel de l'auteur.

"Ce qui reste en forêt" le révèle.

Un chercheur du CNRS retrouvé mort en pleine forêt va soulever nombres d'interrogations chez les enquêteurs mais aussi dévoiler le côté sombre du défunt et la noirceur d'âme de son entourage.

Au-delà de l'enquête, l'auteur entraîne le lecteur sur d'autres chemins. Découverte de la Guyane des hommes, trouble, parfois sordide et terriblement complexe. Découverte de la variété de son éco-système, de ses enjeux et de sa fragilité.

En alternant entre vies personnelles des protagonistes, description du contexte particulier de ce département d'outremer et l'enquête, Colin Niel nous livre non seulement un excellent polar mais partage avec les lecteurs son attachement et sa vision de ce territoire trop méconnu.

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Je découvre enfin la série guyanaise de Colin Niel, et c'est un embarquement immédiat pour la chaleur, les insectes et l'humidité permanente. Un scientifique, ornithologue dans une station en pleine forêt amazonienne, a disparu. Les soupçons se portent sur les orpailleurs clandestins, malheureusement très nombreux dans la région. C'est la gendarmerie qui enquête, avec notamment le capitaine Anato, figure atypique de Guyanais élevé en métropole. L'un de ses équipiers relève une coïncidence étonnante avec la découverte d'un cadavre d'albatros sur la côte, alors que cet oiseau des mers australes constituait le sujet de thèse de Serge Feuerstein, le disparu.

Lorsque le corps de l'ornithologue est retrouvé, le mystère ne fait que s'épaissir. Outre les orpailleurs qui trafiquent tout en détruisant la forêt, les soupçons pourraient se porter sur un rival, soit en amour, soit en ornithologie, discipline dont on n'imagine qu'elle puisse conduire à assassiner, mais pourquoi pas, si la chaleur et l'alcool cognent dur sur le crâne ?
Ajoutons à cela que, pendant l'enquête, le capitaine Anato, perturbé par des révélations partielles sur sa famille, tente d'en savoir plus sur ses origines. À la fois dense, palpitant, porté par une belle écriture et une construction sans défaut, ce deuxième roman de la série guyanaise, qui débute avec Les hamacs de carton, m'a passionnée et a confirmé tout le bien que je pensais de l'auteur. Il excelle à rendre palpables des atmosphères, à rendre intéressants des personnages, mêmes secondaires, et à mêler les fils d'une intrigue : tout ce qui fait un très bon roman policier !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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La curiosité est un défaut … paraît-il !
La curiosité peut-être un véritable atout quand il s'agit de découvrir un nouvel univers !
« Une enquête du capitaine Anato en Amazonie française » est l'objet du délit.
Découvrir, un agami, un cacique vert, un caracara, un coq de riche, un coracine chauve, un hocco, et j'en oublie… oiseaux du coin,
Voir un Agouti, un bamboune, un cabiaï, un cariacou, un cochon-bois, un kwata, un ocelot, un pac, et j'en oublie … mammifères du coin,
Déguster de l'afingi, du bami, du bluff, du couac, du coumarou, et j'en oublie … nourriture typique,
Rencontrer les Alukus, des Ndjuka, des Sakamaka, des Wayana, et j'en oublie … peuples noir-marron,
Voilà ce qui vous attend dans ce roman.
C'est passionnant, digne d'un roman ethnologique d'Arthur Upfield, maître et initiateur du genre.
Avec cette lecture vous allez partir pour quelques heures en Guyane française, cette collectivité française d'outre-mer de nature continentale connue pour être une base de lancement d'engins aérospatiale située à Kourou.
Nous n'irons pas errer dans cette zone côtière mais nous nous enfoncerons dans les terres de l'Amazonie à la fois pour résoudre une enquête policière de bonne tenue mais aussi pour approcher la culture des peuples noir-marron, bien loin de nos propres valeurs.
C'est passionnant.
Ce volume est le second volet, il ne me reste plus qu'à me procurer les autres !
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Un albatros à sourcils noirs de l'antarctique échoué sur une plage, un naturaliste retrouvé mort torturé, les profondeurs de la forêt amazonienne, l'effrayant O Ovelha Negra, le Mouton Noir, et l'odeur de la mort, toute proche…

Colin Niel nous invite en Guyane pour un roman policier de très belle facture à l'intrigue très bien construite mettant en scène André Anato, le capitaine de gendarmerie découvert dans son Les hamacs de carton en 2012. Colin Niel utilise et présente, avec habileté et sans jamais ennuyer son lecteur, sa Guyane : la forêt amazonienne guyanaise aux cinq mille espèces végétales, sept cents d'oiseaux et cinq cents de poissons ; l'exploitation illégale de son sous-sol aurifère drainant avec lui les misères humaines de la drogue à la prostitution et de l'esclavage aux meurtres ; et l'histoire et les cultures des peuples nègres-marrons, les Ndjukas et Alukus.

Il faudra au Capitaine Anato et ses Lieutenants Pierre Vacaresse et Stéphane Girbal une volonté de fer pour dénouer les fils d'une histoire mêlant les Kerguelen aux placers aurifères, un albatros et un mouton noir, le CNRS et….


Editions du Rouergue, Septembre 2013 avec une belle couverture conçue par Cédric Cailhol et 375 pages trop vite terminées

Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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