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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qui était Uther Pendraig (ou Pendragon) ? le père d'Arthur, certes, mais encore ? Très probablement un roi de Bretagne, combattant les envahisseurs Saxons, Angles... Et surtout, ayant l'oreille des anciennes divinités, dans un pays où la religion chrétienne commence à s'installer...
C'est un pays en mouvement, en mutation profonde que veut conserver Uther. Comme lui, le lecteur se demande ce qu'il essaye de défendre : l'ancienne idée romaine ? une idée nouvelle, basée que l'unité de la seule Bretagne, hors de tout empire ? Un mélange des deux ? Après tout, il est dans une continuité, celle de Rome et sa volonté unificatrice, mais aussi dans un chemin nouveau qui passe certes par une unification, mais de peuples qui se ressemblent et vivent sur le même territoire. Cette idée sera d'ailleurs poursuivie par Arthur, plus tard. Toujours une histoire d'héritage... Un héritage ou une nouvelle voie aidé à la fois par l'ancienne religion mais aussi par la nouvelle...
Uther Pendraig est à la croisée des chemins, le centre de la querelle des Anciens et des Nouveaux, dans un monde en mutation, qui se cherche, et se recompose tout doucement.
Un peu comme le nôtre...
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Uther, Arthur, les chevaliers de la Table Ronde, les légendes celtiques… ça vous parle ?
Ça tombe bien : Trois coracles cinglaient vers le couchant est le premier roman d'une série de réécritures de ces légendes par Alex Nikolavitch.

Trois coracles cinglaient vers le couchant s'attache à Uther. L'homme, derrière le mythe. En chair, et en os. Avec ses gloires, ramenées à un niveau humain, et ses faiblesses. Il y a beaucoup d'humanité dans ce roman. Alex Nikolavitch quitte le registre traditionnellement épique de ces récits pour proposer un portrait d'homme et de chef de guerre inscrit dans son environnement et son Histoire. Forcément, j'ai trouvé cela moins trépidant, mais paradoxalement, j'ai davantage apprécié; pas sur le coup, mais en y réfléchissant ensuite et à la fin de ma lecture, j'étais bien plus convaincue par ce récit et le parti pris de l'auteur que les romans médiévaux et les réécritures plus fantasy de ces mythes.

Derrière la vie de cet homme, c'est tout un pan de l'Histoire qui se dessine : l'arrivée des Saxons, le morcellement des terres bretonnes, leur christianisation, le pillage de Rome…
Là encore, un récit réaliste et ancré dans son temps. C'était là aussi intéressant pour moi qui ne m'étais jamais vraiment interrogée sur la véracité historique autour de ces récits légendaires.

Le rythme du roman est donné par un double récit, fractionnant la vie d'Uther et alternant deux époques. J'ai aimé ce récit mélodique, qu'on imagine aisément déclamé par les bardes d'antan… le titre qui reprend la phrase seuil, l'alternance des deux récits, la boucle que forme le roman, un phrasé simple mais efficace… : le style m'a fait penser aux récits oraux.
Si j'ai apprécié le voyage, me laissant bercer par ce rythme, j'ai cependant rencontré là aussi un peu d'ennui pendant la première partie du roman, notamment durant le voyage d'Uther vers l'Ouest. Un voyage dont on ne connait pas le but ni la destination, et l'on vogue jour après jour. La raison du voyage se découvre cependant par la suite, et tout alors s'éclaire !

Alex Nikolavitch reprend ici un matériau littéraire bien connu, renoue avec une forme de récit oral, mais dépoussière la narration et le regard sur les personnages et leurs actions.
C'est fin, rafraîchissant, intelligent et sacrément bien fait.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/a..
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Après Eschatôn, j'avoue que j'étais curieuse de voir à quoi allait ressembler le nouveau roman d'Alex Nikolavitch. Une chose est sure. Ou plutôt deux. Trois coracles cinglaient vers le couchant a un titre à rallonge difficile à oublier. Et surtout ce livre est à l'opposé du précédent. Là où le premier nous lançait dans un space opéra lovecraftien, celui-ci repart aux sources de la légende arthurienne et de la Grande-Bretagne. Et si pour vous les chevaliers de la Table Ronde ne sont qu'un souvenir lointain ravivé de temps en temps à coup de Kaamelott, Trois coracles cinglaient vers le couchant va vous dérouter. Déjà, parce que le héros de l'histoire n'est pas Arthur (mentionné sans être nommé en une ligne), mais son père Uther. Hormis un nom familier aux amateurs de la série d'Alexandre Astier, et Uther donc, vous n'y trouverez aucun nom connu. Même cette chère Excalibur change de nom et devient Calibourne (une variante du nom latinisé de l'épée au XIIe siècle), ce n'est d'ailleurs pas le seul élément à changer de nom, voire de genre…
Cette impression étrange entre familiarité et dépaysement totale persiste presque d'un bout à l'autre du roman, donnant au lecteur l'impression de se perdre dans les brumes d'Avalon (encore un endroit non nommé et pourtant bien présent). Ajoutez-y une alternance entre un Uther vieillissant dans un chapitre et un plus jeune au début de sa « conquête », défense de l'île et de son peuple, et vous revoilà encore plus perdu dans les méandres de la légende.
Et pourtant… Pourtant, comme souvent avec les textes d'Alex Nikolavitch, tout coule de source. le récit en lui-même est limpide tant qu'on n'essaie pas de replacer sur carte mentale les différents lieux et personnages. L'île britannique en cette fin d'Empire romain n'a en effet que peu à voir avec la Grande-Bretagne que nous connaissons actuellement ni avec celle popularisée par la plupart des variations de la geste arthurienne. Oubliez donc ce que vous savez déjà et laissez-vous porter par les mots. le récit se veut une fresque historique mâtinée de quelques détails la faisant entrer dans le domaine de la légende et de la fantasy. Suffisant pour qui aime se promener en Féérie sans pour autant apeurer qui préfère une aventure humaine solide. Souvent oublié de l'histoire ou présenté comme un bourrin plutôt rustre (merci John Boorman et Excalibur), l'Uther de Trois coracles cinglaient vers le couchant est touchant que ce soit dans sa naïveté de jeune homme livrant ses premières batailles à la place de son père, ou dans son amertume et sa lassitude d'homme mûr embarqué dans une dernière quête. Il n'en devient pas un héros à la Lancelot ou à la Perceval pour autant et conserve un côté ours et sanguinaire, mais il gagne dans ce roman en humanité.



Lien : https://www.outrelivres.fr/t..
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Ce roman propose une réécriture de la légende arthurienne et plus spécifiquement de l'histoire d'Uther. Nous y suivons un petit groupe d'hommes s'élançant sur l'océan vers une destination inconnue. Que font-ils ? Quel est leur objectif ? Qui sont-ils ? Tout cela nous l'apprenons grâce aux chapitres revenant sur les faits antérieurs, les batailles d'Uther, sa rencontre avec ses différents compagnons…
Le récit s'ancre dans le réel, mais garde tout de même une grande part de mystère avec des références aux rites et divinités. L'auteur replace la légende dans son temps et l'expurge de tout le folklore médiéval ce qui, pour ma part, m'a vraiment plu.
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Uther Pendragon, père du plus célèbre Arthur, est au centre de ce livre.
Deux récits entrelacés, entre la quête mystérieuse d'Uther sur l'océan, à bord des trois bateaux du titre, en compagnie de ses vieux frères d'arme d'une part. le passé d'Uther et sa rencontre avec chacun de ces compagnons (un romain, un picte, un barde...) d'autre part.
Les courts chapitre alternent entre ces deux histoires. Un zeste de magie primitive, une épée symbolique qui deviendra Excalibur...
Entre notions assez historiques (l'histoire des iles de Grande Bretagne de l'époque, entre empire romain déclinant, scotts, Angles, Pictes...) et scènes plus mystiques (pouvoirs et prophéties), s'opère un mélange des genres assez intéressant pour un profane de cette histoire.
Sans doute les experts en mythe arthuriens ou les amateurs d'histoire celte seront déçus. de même que les fans d'Héroïc Fantasy souhaitant plus de combats ou de magie.
Mais l'histoire reste un agréable conte entre initiation au mythe Arthurien et quête initiatique d'un souverain. le tout se terminant sur la préparation de la venue d'Arthur...
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Trois coracles cinglaient vers le couchant sont les mots qui ouvrent ce roman d'inspiration arthurienne. En effet, Alex Nikolavitch emprunte à la matière de Bretagne pour tisser une histoire qui noue et dénoue une fois de plus le mythe d'Arthur et de ses ancêtres. Néanmoins, l'auteur choisit de s'attaquer à la figure paternelle d'Arthur: Uther Pendragon.

Le récit alterne deux espaces-temps: certains chapitres sont très historiques et montrent l'ascension d'Uther comme chef de guerre sur les terres de Bretagne. Il tente d'unifier et de pacifier les terres tour à tour dominées par les Scots, les Pictes et autres barbares. Ces chapitres montrent au lecteur un chef patient, tacticien, sachant prendre les bonnes initiatives et nouer des alliances avec les chefs d'autres peuples. Les autres chapitres sont consacrés au voyage qu'entreprend Uther avec quelques hommes, à bord de trois coracles, afin de rejoindre une île. A bord de ces bateaux, il y a un barde qu'Uther appelle le « Vilain chien noir ». C'est lui qui a pour tâche de guider Uther jusqu'à cette île mystérieuse où il trouvera une réponse à ses questions.

J'ai beaucoup aimé les chapitres au présent qui racontent l'épopée d'Uther sur la mer, toujours plus loin vers le couchant. L'ambiance y est étrange, merveilleuse et mystérieuse. Les hommes embarqués devront affronter bien des dangers et arrivés sur l'île, ils ne seront pas au bout de leur surprise.

J'ai également aimé les chapitre liés au passé de chef d'Uther même s'ils comportent quelques longueurs concernant la politique d'unification. C'était en revanche très intéressant sur le plan historique.

Alex Nikolavitch laisse tout de même planer le doute jusqu'au bout sur l'épopée d'Uther. A-t-il vraiment rencontré une fée sur l'île? S'agit-il de Morgane? Et ce barde, s'agit-il ici de Merlin? de nombreux indices laissent le penser mais l'auteur n'est jamais catégorique. C'est au lecteur de faire des choix et d'interpréter les choses comme il le souhaite.

« Trois coracles cinglaient vers le couchant » est un roman envoûtant et mystérieux qui séduira les amateurs du mythe arthurien.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Histoire de Uther Pendragon, père d'Arthur.
Histoire alternant entre conquête de la "Bretagne" abandonnée par Rome, envahit par les Saxes et Angles mais aussi chutes des anciens rîtes face à l'expansion chrétienne et quête d'un bout du monde à la recherche de lui même.
Superbe
aet quête
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