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Citations sur Journal, tome 4 : 1944 - 1947 (38)

[mai 1946]

Le secret d'une vie bien remplie est de vivre et de frayer avec les autres comme si demain ils risquaient de ne pas être là, comme si vous risquiez de ne pas être là. Cela élimine le vice des tergiversations, le péché de remettre à plus tard, les communions manquées. (Stock, 1975, p.183)
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L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, n'est-il pas l'amour ?
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[Novembre 1946]

Cinq heures, c'est l'heure de ma dépression. parce que la journée active est terminée durant laquelle je mets au pas et conquiers mes désillusions ou mes déceptions. Mais cinq heures, c'est l'heure fatidique, la fin du travail, le commencement de la prise de conscience, alors que les autobus sont tellement bondés que l'on ne peut monter, que tout le monde se dirige vers un but, que les amants se sont choisis. C'est alors, au coin de la rue, incapable de rentrer chez moi, que je sens cette vague d'angoisse qui m'étouffe, je suis échouée, déracinée, seule. (Stock, 1975, p.203)
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[Décembre 1945]

Lui, l'esseulé, s'est confié à une femme pour la première fois, et nous commençons le voyage de notre amitié comme des enfants mal aimés qui se sont élevés eux-mêmes, rendus ainsi plus forts et plus faibles à la fois. ( Stock, 1975, p; 141)
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Au fond de moi-même je sens que je comprends ceux qui se révoltent contre l'esclavage du travail, mais j'ai vu aussi ceux qui se révoltaient contre le système se causer un tort irréparable.
Je regarde Rango qui est fier de son travail. La culpabilité qui accompagne souvent ceux qui ne travaillent pas, qui ne créent rien, peut être plus terrible et destructrice que la discipline et le sacrifice du travail et de la création. (Stock, 1975, p. 14)
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[janvier 1946]

Je découvre sans cesse que le -Journal- est un effort pour ne pas perdre, pour me garantir contre l'éphémère, les morts, les déracinements, les dessèchements, les irréalités. Je sens que lorsque j'enferme, je sauvegarde tout. Cela vit ici. Lorsqu'un partait, je me disais qu'il était présent dans ces pages (Stock, 1975, p.156)
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[Octobre 1945]

Mon plus grand problème ici, dans une Amérique éprise de polémique, c'est mon peu de goût pour la polémique, la guerre, le combat. Même intellectuellement je n'aime pas les joutes. Je n'aime pas les marathons oratoires, je n'aime pas les discussions ni les luttes pour convertir les autres. Je cherche l'harmonie. Si elle n'est pas là, je m'en vais ailleurs. (...) Comment se fait-il que je n'aie pas de crocs ? J'ai laissé passer toutes ces années sans m'équiper de défenses. (Stock, 1975, p.115)
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[Avril 1945]

(...) jamais compris jusqu'à maintenant pourquoi j'avais dû m'appauvrir suffisamment à paris pour aller au Mont-de-Piété. C'est parce que tous mes amis y allaient et que je voulais atteindre le même niveau de pauvreté et de dénuement, connaître avec eux l'épreuve que représente la séparation d'objets aimés, tout perdre. je n'étais jamais unie avec eux tout aussi émotionnellement que lorsque moi aussi j'attendais sur le banc de bois et que je regardais le visage éloquent des personnes, l'histoire des objets, l'atmosphère de dépossession et de sacrifice. (Stock, 1975, p.73)
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A Leo Lerman- décembre 1946

(...) Mon œuvre est seulement une essence de cette vaste et profonde
aventure. Je crée un mythe et une légende, un mensonge, un conte de fées,
un monde enchanté; c'est un monde qui s'effondre tous les jours et me donne
envie d'en finir comme Virginia Woolf. J'ai essayé de n'être pas névrosée, pas
romantique, pas destructrice, mais peut-être suis-je tout cela sous des
déguisements. (...)
Je n'ai aucune confiance en moi et grande confiance en autrui. J'ai besoin
d'amour plus que de nourriture. Je trébuche et je fais des erreurs,
et veux souvent mourir. (...)
A l'âge de quinze ans, je voulais être Jeanne d'Arc, et ,plus tard, Don Quichotte.
Je ne me suis jamais réveillée de mon accoutumance aux mirages , et je
terminerai probablement dans une fumerie d'opium. (...)
Tout ce que j'écris est vrai, transposé mais vrai. La source du Journal est
l'œuvre de ma vie. (Stock, 1975, p.217)
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[juillet 1945]

(...) Et puis n'oubliez pas que les rêves engendrent les rêves.(Stock, 1975, p.93)
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