AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Journal, tome 4 : 1944 - 1947 (38)

La grande beauté de ma vie c'est que je vis ce que les autres ne font que rêver, discuter, analyser. Je veux continuer à vivre le rêve non censuré, l'inconscient libre.
Commenter  J’apprécie          150
[Décembre 1945]

Mon œuvre a créé un univers qui attire à lui ceux avec qui je veux vivre, qui
veulent vivre dans mon univers. On peut créer un univers avec du papier, de
l'encre et des mots. Cela fait une bonne construction, des refuges habitables, avec des doses supérieures d'oxygène. (Stock, 1975, p. 142)
Commenter  J’apprécie          120
mai 1945 : Visite de Frances à qui j'ai montré les aquarelles de Léonard. Elle les a trouvées techniquement très belles, très bien faites, mais lointaines.

Comme Léonard se plaint de ne pouvoir exprimer ce qu'il ressent, je lui écris :

Exprimer ce que l'on ressent est lié directement à la création. J'ai été aidée en cela par mon habitude de tout confier au Journal. Vous vous trouvez dans un environnement stérile et vous avez tendance à vous replier sur vous-même. Cela sera mauvais pour vous en tant qu'artiste, écrivain ou peintre. Il faut être capable d'exploiter les richesses du sentiment et de l'imagination, c'est là que réside le secret de l'abondance. Le repliement risque d'engendrer la stérilité ou le dessèchement. Essayez d'écrire dans votre Journal pour entretenir cette petite flamme. Développez, ouvrez, nommez, décrivez, exclamez-vous, peignez, caricaturez, dansez, sautez dans vos écrits. Nous sommes ici en tant qu'écrivains pour dire tout. Parlez pour vos humeurs, rendez votre silence éloquent. Les dessins que vous n'avez pas envoyés sont un visage fermé au monde.

371 - [Le Livre de Poche n° 3134, p. 104]
Commenter  J’apprécie          110
[Février 1947]

L'angoisse tue l'amour à coup sûr. Elle cause les échecs. Elle donne aux autres l'impression que vous auriez si un noyé se raccrochait à vous. Vous voulez le sauver, mais vous savez qu'il va vous étrangler avec sa peur panique. (Stock, 1975, p. 227)
Commenter  J’apprécie          100
[Septembre 1944]

Le monde physique comme symbole du monde spirituel. Les gens qui conservent des vieux chiffons, de vieux objets inutiles, qui entassent, accumulent, gardent-ils aussi précieusement des vieilles idées, des renseignements inutiles, sont -i ls attachés seulement au passé (...)
j'ai l'obsession inverse. Afin de changer de peau, d'entamer des cycles nouveaux, je pense qu'il faut apprendre à jeter. Si on change intérieurement, on ne doit pas continuer à vivre avec les mêmes objets. Ils reflètent votre esprit et votre psychisme. Je jette ce qui ne peut servir de manière vivante et dynamique. Je ne garde rien qui me rappelle le passage du temps, la détérioration, la perte, le dessèchement . (p.41)
Commenter  J’apprécie          100
"Prenez garde de ne pas entrer dans le monde avec le besoin de séduire, charmer, conquérir ce que vous ne voulez pas vraiment, rien que pour être approuvé. C'est ce qui provoque les moments de paralysie devant les autres et supprime la confiance et le naturel."
Commenter  J’apprécie          100
[janvier 1946]

Nous grandissons parfois dans une direction, et pas dans une autre, inégalement. Nous grandissons partiellement. Nous sommes relatifs. Nous sommes mûrs dans un certain domaine, infantiles dans un autre. Le passé, le présent et l'avenir se mêlent et nous tirent en avant ou en arrière, ou nous fixent dans le présent. Nous sommes formés de strates, de cellules, de constellations. Nous ne nous débarrassons jamais de notre enfance. (Stock, 1975, p.156)
Commenter  J’apprécie          90
A l'approche de Las Vegas, le véritable désert immense, aride et brûlant. Les forêts de Saguaro se dressent sur la terre desséchée comme des doigts de mains gigantesques. L'arbre de Josué avec ses étranges bras velus qui s'épanouissent en vert à leurs extrémités pareilles à celles des pins. Les cactus en fleur, violent contraste entre la branche épineuse et les doux pétales de la fleur aux couleurs éclatantes.
Commenter  J’apprécie          80
[juin 1946]
Lorsque je rencontre de la difficulté à écrire, cela veut seulement dire que, tel le sourcier du temps jadis, je n'ai pas encore découvert la source. (Stock, 1975, p.188)
Commenter  J’apprécie          60
[Novembre 1945]

Il y a un paradoxe dans la vie rêvée. Je rêve d'une péniche, je la trouve,
je vis le rêve ainsi que je l'avais souhaité. Mais parfois la vie rêvée, si elle ne
s'accomplit pas dans la réalité, devient un piège tragique. Est-il vrai que
nous choisissons nos personnages, nos amis, selon les schémas inconscients que nous souhaitons prouver ?
Il est impossible de se faire comprendre du père, de l'Eglise, des banques, des
gouvernements, des chefs. Don Quichotte et les moulins à vent ? Je ne
pense pas que je m'attaque à des ennemis impossibles. Wilson est l'ennemi de ce que je représente, écris, cherche, aime. Il est investi d'une autorité sur les écrivains que nul ne conteste. C'est un dictateur là-haut sur son trône du -New Yorker-
(Stock, 1975, p. 123)
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (158) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Dead or Alive ?

    Harlan Coben

    Alive (vivant)
    Dead (mort)

    20 questions
    1823 lecteurs ont répondu
    Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

    {* *}