Cet Epic collection de
Daredevil contient des épisodes publiés entre 1990 et 1992, de la série principale et d'un Annual. Une période Marvel dont j'ignore tout, donc une vraie découverte.
J'ai eu un peu de mal au début. le premier épisode est extrêmement politique. A l'époque George W. Bush est Président et les auteurs prennent le parti de l'opposition. L'on voit
Daredevil et Captain America deviser sur ce qu'est devenu l'Amérique, impérialiste, absolument plus terre d'accueil. Captain, avec son recul, est dégoûté et se demande ce que représentent les couleurs qu'il porte.
Les quelques épisodes qui suivent manquent de contexte. le héros à cornes est une épave. Apparemment il a eu maille à partir avec le vrai Diable. Il abandonne son costume qui est récupéré par un de ses pires ennemis. Ce dernier va tout faire pour détruire l'image du héros auprès du public en volant et violentant. J'ai eu du mal à apprécier. de plus on laisse complètement de côté le pendant Matt Murdock car le gars est amnésique ; c'est bien dommage.
Puis vient l'annual qui n'a pas un gros intérêt non plus. Un bout d'histoire qui se poursuit dans d'autres séries et dont on ne verra pas le bout. Un passage sur Ben Urich, le journaliste qui a deviné qui est
Daredevil mais préfère garder le secret.
Le bon gros morceau vient après. On retombe dans l'esprit développé par
Frank Miller. C'est grosso modo les grandeurs et décadences du Caïd (Kingpin) en temps que maître de la pègre de New York. Ce dernier souhaite se payer une image publique positive, et achète une station de télé pour ce faire. Evidemment, il continue à appliquer ses méthodes : extorsions, chantages, menaces.
Malheureusement pour lui, il entre en conflit avec Hydra. Et là ça se corse.
Daredevil profite de la situation pour abaisser encore plus le gros Caïd. La scène de la poursuite du criminel apeuré (si, si ! je ne l'avais jamais vu comme ça) par le héros rouge est fantastique. Tout cet arc l'est et rattrape le reste.
Les dessinateurs successifs ont gardé l'esprit « sombre » de Miller. le rendu est très appréciable.
En résumé, j'ai surtout apprécié la deuxième partie. Mais ce volume mérite d'être lu rien que pour ça.