Golden Kamui, tome 23

MANGA HISTOIRE / 20ème SIÈCLE.
Une course au trésor avec des factions incarnant toutes les facettes du premier XXe siècle, avec de bons dessins, de bons personnages et une bonne histoire... Ce tome 23 particulièrement bien rempli parvient presque à faire oublier les errements des tomes précédents. Mais le mangaka a du mal à finir son manga. le Sans-Visage et Kironanke étant morts sans livrer leurs secrets, nous autres lecteurs et lectrices sommes toujours en deuil de la vérité. Wilk avait les mêmes objectifs que les Aïnous, donc on nous laisse comprendre qu'il ne les pas tués pour voler leur trésor, mais qu'il a mis à l'abri leur trésor après qu'ils aient été tués… Donc il reste Tsurumi qui le veut pour la révolution fasciste, Hijikata qui le veut pour la révolution démocratique, Sophia qui le veut pour la révolution communiste, et Ashirpa / Sugimoto qui veulent les contrer mais qui ne savent pas encore quoi en faire…
Lien : https://www.portesdumultiver..

L'île au Trésor

Après une longue virée sur l'île de Sakhaline, tout le monde est rentré à Hokkaido, toujours à la poursuite du trésor Aïnou. La Team Sugimoto/Ashirpa (qui comprend également Shiraishi et le mystérieux "Capuchon") est poursuivie par la Team du Lieutenant Tsurimi tandis que celle d'Hijikata attend tranquillement du côté de Sapporo.

Pour simplifier le tout, on a Tanigaki (devenu père, il se trouvait prêt à déserter avant d'être envoyé sous la contrainte, en mission de trahison), Ogata qui rentre au bercail, Tsukishima qui veille sur le lieutenant Koito blessé...Bref, la situation est monstrueusement confuse.

Pour couronner le tout, Satory Noda ajoute de nouveaux personnages : Botaro le Pirate ( une des quatre dernières peaux tatouées en circulation), un émule de Jack l'éventreur...

Comme toujours, il y a à boire et à manger sur cette série. Si on passe rapidement sur quelques épisodes un peu ridicules, il reste quelques moments intéressants. On apprend ainsi comment Tokishige Usami a rencontré le Lieutenant Tokushiro Tsurumi, ou comment on accouche dans les tribus Aïnous. Mais surtout, il y a un épisode qu'on peut trouver drôlissime ou consternant, qui voit Sugimoto se lier d'amitié avec une mésange blessée.

Donc, un volume qui ne fait pas avancer le Schli...schmil...le truc, quoi ! Mais qui maintient un cap honorable.

Tome plus plaisant à lire que le précédent, j'avoue qu'enchaîner la lecture des 2 derniers tomes aide bien à suivre l'histoire. Ce tome regorge ainsi de visions d'avancement et d'objectifs de tous les personnages dans cette sorte de chasse au trésor. Les clans se dessinent avec toutes les trahisons (à l'aide !) et je me suis perdue sur qui était avec qui avant de subir des pressions et y céder. Beaucoup de flashbacks autour des personnages secondaires, c'est un tome dense mais dont on redoutera la longueur pour la série en elle même !

Comme souvent avec Golden Kamui, la série est en dents de scie. Des tomes où l'histoire progresse significativement, où les camps s'affrontent (avec le nombre de personnages qui diminue en parallèle) avec des péripéties secondaires et peu souvent très intéressantes au milieu. Dans ce tome, presque un chapitre complet sur Sugimoto qui se perd et finit par bouffer un oiseau dont il s'était pris d'affection. Mais quel sens est-ce que ça a ?? Si ce n'est mettre en scène de façon de plus en plus grotesque et absurde la chasse et la consommation animale ? le manga avait au début une réelle volonté de montrer les traditions ainu, avec le respect qui va pour la vie animale. L'auteur s'est égaré de ce chemin pour s'amuser de situations violentes, grotesques et clairement dérangeantes (les blagues sur la zoophilie, bonjour).
En dehors de cette parenthèse, j'en viens à me demander si, en fonction de la fin de la série, je ne la revendrai pas en intégrale.