AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B07GBKR9F1
162 pages
(09/08/2018)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Peut-on entendre le bruit de l'âme qui sombre ?Peut-on le déceler lorsque l'appel se transforme en un souffle sourd, lorsqu'il n'est plus que murmure lointain ?Nous trébuchons, souvent.Nous nous effondrons, parfois.Il est erroné de penser que la vie est plus forte que tout, faux de croire que les épreuves nous rendent toujours plus valeureux.La vie abîme nos rêves et nos espoirs, parfois jusqu'à la moindre parcelle de lumière. Elle dépose des fleurs et des ronces su... >Voir plus
Que lire après Sombrent les âmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les retours, élogieux, trop élogieux, qui foisonnent sur les réseaux sociaux, me font de plus en plus prendre mes distances avec certaines lectures.J'ai une sensation de copinage exacerbé qui me hérisse et me donne envie de m'affranchir de plus en plus des dictats de certains lecteurs. Ces derniers mois, j'ai vu fleurir un rejet, d'une rare violence verbale, des retours mitigés ou négatifs, qui n'allaient pas dans le sens des lecteurs… Ou de l'auteur lui-même…

Bref, tout ça pour vous dire, qu'afin d'éviter d'être taxée de « copinage » avec l'auteur, je préfère, laisser passer quelques mois, avant de me faire mon avis.

Je ne vais pas vous mentir en disant que j'attendais impatiemment de lire le second opus de Vanaly Nomain, même si j'avais apprécié son premier livre «Emulsion : Au-delà du visible ».

En effet, entre les retours élogieux et la sensation d'un livre identique au premier, la quatrième de couverture, qui fait penser à une lecture philosophique, parsemée de morales, je n'étais pas pressée…

Pour les retours, je vous laisse juges, pour le livre, je peux vous en parler… Il est très différent du premier, donc un ouf de soulagement, de ce côté-là…
Sur la route de sa vie, Léa rencontre Ugo, SDF hypersensible, que Sophie tente de retrouver…

Ugo, artiste peintre, a le don de voir l'âme des gens, dans ce qu'elle de plus beau ou de plus horrible. Grâce à son coup de fusain, ceux dont il dessine les traits sur la toile, prennent forme. Mais il peut aussi entendre ces âmes qui croisent son chemin. Les voix se font parfois agressives et ne font qu'accentuer ses phobies…

Léa, a grandi en foyer et essaie de ne garder que le positif que la vie veut bien lui accorder. Sophie, désespère de retrouver Ugo. En tant que Psy, elle sent qu'elle n'a pas été au bout de son travail avec lui. Grâce à elle, l'intrigue, va en partie se révéler et permettre au lecteur d'appréhender l'histoire sous un angle intéressant.

L'auteur s'affranchit de son premier livre, tant au niveau de l'intrigue, totalement différente de son premier, qu'au niveau de l'écriture, que j'ai trouvé moins emprunte de spiritualité ou de philosophie de vie.
Pour le coup, ici, il y a un thriller qui sommeille dans « sombrent les âmes » et j'ai beaucoup apprécié cet aspect.

Une histoire très agréable, avec une galerie de personnages travaillés, une plume simple, subtile et sensible, le tout donnant du corps à une intrigue que l'auteur souhaite rendre lumineuse malgré la noirceur de certaines âmes… le lecteur est pris facilement par l'histoire qui capte son attention et l'intrigue reste différente de ce que beaucoup d'auteurs servent pour satisfaire ses lecteurs…

Malgré ces points positifs, une pointe de déception n'a cessé de me poursuivre tout le long de ma lecture et qui malheureusement n'a fait que s'attiser au final et je ressors déçue !

L'auteur a tellement voulu peaufiner son écriture, son intrigue, qu'elle en a oublié l'essentiel : l'émotion ! Les mots qui donnent de la puissance au récit !? La plume, malgré qu'elle soit agréable, reste d'une platitude désespérante. Rien de percutant. Cette noirceur des mots, ne m'a pas collé un uppercut, ne m'a pas fait mal au bide ou mal à mon petit coeur.

Un manque de profondeur par moment qui m'a fait lever les yeux au ciel, en me disant : « Mais pourquoi ? »

Pourquoi, l'auteur n'a pas évité les lourdeurs ? Pourquoi, certains passages semblent moins travaillés que d'autres ? Pourquoi on sent comme une urgence vers la fin… Une urgence de terminer cette écriture ?

De manière générale, j'ai été tiraillée tout le long de ma lecture, entre une histoire très intéressante, ce manque de punch dans les sentiments, qui restent trop plats et cette sensation que l'auteur hésitait entre être gentille, ou passer à l'étape supérieure et faire mal à son lecteur.

Malheureusement, ce manque d'émotions a quelque peu gâché cette lecture qui m'a fait l'effet d'un électrocardiogramme plat…
Lien : https://julitlesmots.com/201..
Commenter  J’apprécie          310
Sombrent les âmes de Vanaly Nomain serait-il le roman attendu par tous les lecteurs pour capturer enfin l'essence de l'âme dans toute sa pureté virginale, dans cette expression que l'on définit par nature, l'amour des âmes qui se cherchent inlassablement, dans le chaos indescriptible de nos vies qui peut nous engloutir à tout instant, que reste-t-il vraiment de notre foi, de notre empathie, de nos compassions à se libérer complètement, à donner le meilleur de soi-même, à accepter finalement la divine providence de décider de notre sort à notre place, à délivrer un ultime message qui serait, avant de passer de vie à trépas, ai-je connu le bonheur, l'amour ? Ai-je tout donné pour aimé mon prochain et laissé une empreinte, un de ces messages subliminaux qui se traduiraient alors par tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ? Transcender la vie pour mieux accepter la mort ? Pour préparer un dernier voyage qui pourrait alors révéler une chose, la vie est un éternel recommencement ...

Donnner pour recevoir, jamais l'expression n'aura paru si éloquente à la lecture de ce deuxième roman d'une auteure qui m'avait déjà envoûté par son roman sorti en 2017, Emulsion : au-delà du visible, "Un roman qui touche au sublime, à la vie, une ode à l'amour éternel, un concentré d'émotions ... pures !!!", un de ces coups de coeur qui restera à jamais gravé ... dans mon coeur de lecteur, une plume déjà impressionnante de maturité et vertigineuse pour un voyage hors du commun, dans l'immensité d'un monde au bord d'une catastrophe majeure, cette rencontre improbable de deux êtres que tout oppose pourtant, l'histoire d'une quête à la fois identitaire et existentielle, entre réalité et rêve, entre le visible et l'invisible, l'émulsion de deux coeurs prendra une dimension fulgurante ...

Recevoir pour donner, Sombrent les âmes reflète cette recherche désespérée d'amour, d'alléger le fardeau de nos consciences bafouées et destabilisées par la brutalité du monde, par les épreuves que l'existence se complaît parfois, souvent, à semer sur notre route, comment survivre dans cette société où tout est désormais dématérialisé, calculé par la performance à tout prix, les gestes de tout un chacun scrutés à la loupe, les richesses comparées, diviser pour régner, l'hypocrisie de ne pas voir la réalité en face et de faire semblant, de participer tous un jour pour mieux se retrouver isolé le lendemain, où tous les plus vils actes font juste l'objet d'une tape sur les doigts, le matérialisme et le paraître sont-ils les seules valeurs qui restent pour affronter chaque jour nos semblables, pour se préserver de l'égoïsme et de l'individualisme exacerbé, les personnages de ce roman pourraient donné l'image d'une microcosme, d'une bulle d'air et de bienveillance mais fragilisée par les diverses souffrances qu'ils ont déjà et continuent de subir.

Ce qui était déjà le cas pour son premier livre, l'auteure ne cache pas qu'elle s'est également servi de son expérience personnelle pour écrire celui-ci.
Gratter encore et toujours plus loin sous la surface, si la trame du livre se déroule à Paris dans un immeuble hausmannien, s'il est question des SDF et de ceux qu'on appelle les "oubliés", vous en comprendez la genèse à la fin du livre, si le roman est aussi l'occasion de rappeler certaines réalités hélas encore d'actualité de nos jours, les difficultés quotidiennes et le poids de ces regards, de la pitié qu'ils peuvent inspirer, de cette existence en reclus, à l'écart, dans les zones de non-droit, ce sont toutes ces personnes qui ont vu, un jour, leur destin basculé irrémédiablement pour diverses raisons, de la naissance à la mort, la vie n'est définitivement pas un long chemin tranquille, de ces visages burinés que l'on croise, marqués définitivement par la vie, brisés, inidentifiables, oubliés, ce roman se veut une leçon de vie, une ode à l'acceptation de son prochain, à la générosité du coeur, pour reprendre l'expression, donner pour recevoir, recevoir pour donner, il peut aussi être le fruit d'un miroir inversé ou parallèle du roman, Emulsion, dans cette approche de sonder encore plus la complexité de l'essence de la vie, de la psychologie parfois tourmentée qui influent, qui diffusent et infusent dans les esprits les plus vulnérables, les plus sensibles à affronter toutes les rivages de l'existence ...

... dans une réalité certainement plus tangible que son précédent livre mais dont les thématiques communes, les réflexions qui en résultent donnent à penser que le destin peut aussi réserver parfois des surprises, que la vie et la mort est plus que jamais étroitement liées, que les liens visibles et invisibles sont encore plus apparents, que les coeurs les plus tendres peuvent se déchirer en deux, que tout espoir engendre aussi sa part d'ombre, dans l'abandon des êtres livrés à eux-mêmes, dans la solitude qui peut précipiter l'âme dans une zone de tous les dangers, dans une atmosphère d'angoisse latente, dans les désillusions qui succèdent à d'autres tourments, il est aussi question de cette résistance pour trouver la force de continuer à vivre, de ces rêves qui finissent par s'évaporer, de cet amour qui se dégragège en petits morceaux jour après jour, le titre éponyme du roman en dit déjà beaucoup sur la noirceur que l'âme humaine peut cacher, une profondeur abyssale dans laquelle Vanaly Nomain nous invite ici à partager le parcours de trois écorchés vifs, trois voix, trois destins ...

Si le choix de la première personne est réservée à Léa et Hugo, si celle de Sophie l'est à la troisième, ce n'est pas le fruit du hasard, le récit va prendre des allures de huis-clos, d'un duel à distance entre plusieurs fils visibles et invisibles, le lien avec Emulsion se devine quelque peu, délivrant alors un florilège d'émotions, une palette de sentiments contrastés par la haine, la colère, la culpabilité, la cruauté des hommes en dichotomie prégnante avec ses antithèses comme l'amour, la plénitude, la bienveillance, la sensibilité, la félicité, l'auteur se permet même avec brio d'incrustrer des fulgurances poétiques pour appuyer encore plus l'isolement, l'abandon, la mort, l'absent, le deuil qui n'en finit pas de s'infiltrer par tous les pores de la peau, l'amour absolue par sa synthèse affichée, par ses séquences douloureuses qui succéderont.
Une montée dans les spasmes du temps qui passe, un rythme qui va en crescendo et servi par une construction implacable, un combat contre l'inéluctable, contre l'irréversible destinée qui est en train de se mettre en place ...

Je reprends souvent la célèbre citation de Friedrich Nietzsche "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort" pour illustrer certaines de mes chroniques, vous aurez l'opportunité de vous faire une autre interprétation, jusqu'où peut-on aller dans la souffrance, dans l'amour absolu sans perdre ce qui définit finalement l'essence de l'être humain, dans sa pureté originelle, dans son innocence, dans sa clairvoyance à se préserver d'un monde toujours plus dur, plus agressif et violent, est-ce que les êtres sensibles ont vraiment leur place actuellement pour profiter normalement des servitudes de la société, pour être sans paraître, pour oser sans risquer, pour vivre normalement ?

Si j'avais à retenir une citation, celle qui suit pourra peut-être vous appporter une illustration de ce qui vous attend ...
"Pourquoi devons-nous passer par la perte pour comprendre la valeur de ce que nous possédions ?", tout est possible dans cette histoire aux allures funestes, souvent dans un climat anxiogène dont l'histoire en est baignée comme bercé aussi par ces cris silencieux, ces déchirements venant du fond des entrailles et propulsant alors des souffles d'extase et de plaisir résolument tournés vers la quête du bonheur, vers l'unicité, à la recherche du temps perdu comme à la guerre, l'amour, le vrai ou les vertus du romantisme peut alors pleinement s'extérioriser, s'épancher de l'instant présent.

Une plume toujours aussi travaillée et déjouant tous les pièges de la redondance, de faire ressortir des images métaphoriques et symboliques, la marque d'une sensibilité profonde et délicate comme l'auteure en est habitée, le coeur qui s'exprime dans tous ses états d'âme, sans filtre et avec une générosité de tous les instants, à chaque page l'envie de partager son amour de la vie, de la rendre un peu plus douce, de la rendre plus vivable, chaque jour, un peu plus.

Si Sombrent les âmes est un coup de coeur ? Il l'est pour toutes les sensations contrastées que l'auteure a su me faire véhiculer, progressivement, comme des pépites qui sont parsemées et finissent par donner une lecture déchirante, je me retiens mais je ne vous le cache pas, les larmes ont bien fini par perler, un moment d'ivresse riche en fibres émotionnelles, en intensité dramatique, si le ton flirte toujours dans une sombre lumière, il est de ces éclats lumineux qui explosent par intermittence, une étincelle gorgée d'espoir et d'optimisme, l'auteure a dû puiser dans ses ressources mentales et personnelles pour livrer cette histoire, cette sublime histoire d'amour moderne restera l'une de mes plus marquantes jamais lue par sa singularité et sa touche unique, dans ses fulgurances, dans ces turbulences d'un autre temps, deux destins inextricablement liés, Léa et Hugo pourront-ils profiter du bonheur et surtout affronter tous les dangers de la vie afin d'éviter que ... sombrent leurs âmes ?

Définitivement un Coup de coeur ❤️❤️❤️

Un roman auto-édité et uniquement disponible pour l'instant en numérique, Sombrent les âmes de Vanaly Nomain.
Commenter  J’apprécie          10
Un roman très sensible et très dur à lire pour des gens qui ont tendance à s'identifier aux personnages ou à laisser résonner les sentiments décrits en eux.
Trois histoires se croisent, trois écorchés vifs qui interagissent, avec leur passé lourd, qui les a construits.
Ce roman nous amène à nous poser des questions : peut-on sauver quelqu'un malgré lui ? Quelle est l'influence de l'éducation sur une personne ?
A recommander aux lecteurs qui aiment explorer les tréfonds de l'âme et de la psychologie des personnages.
Commenter  J’apprécie          31
Vivant,Poignant triste à la fin mais j'aime ce qui en ressort...
Commenter  J’apprécie          00
Commenter  J’apprécie          00


autres livres classés : huis-closVoir plus


Lecteurs (15) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1836 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}