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sur 3330 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs", ainsi s'adressait un vieux philosophe... ah ben non, c'était Jacques Chirac, en 2002 en ouverture de son discours lors d'un sommet de la Terre.
Depuis Greta Thunberg a parcouru, la terre pour remuer les consciences et... nous regardons encore ailleurs, les rapports du GIEC nous informent régulièrement des avancées en matière d'accélération de la lutte contre les dérèglements climatiques, les résumés sont rapides : il n'y en a pas et toujours,... nous regardons ailleurs, il ne restera bientôt plus grand chose de notre maison, mais nous continuons à regarder ailleurs!

En 2019, Fred Vargas publiait un essai "L'Humanité en Péril, tome 1 : Virons de bord, toute !", dans lequel elle poussait un cri d'alarme supplémentaire pour alerter l'opinion publique, On lui reprocha d'être maladroite et ennuyeuse dans son rapport trop chiffré!

Olivier Norek, fait ce qu'il sait le mieux faire : il écrit un roman et sous la forme d'un thriller, et à l'aide de faits bien documentés, il tente de nous prévenir de l'état de notre planète.
Dans son roman, Impact, Virgil Solal à la tête de son groupe d'activistes "Greenwar", passe par l'action radicale et enlève le PDG de Total, exige une caution de vingt milliards de dollars qu'il rendra si l'entreprise arrête son business de pollution et investit dans la transition écologique!
Et ainsi, ce personnage accusé d'écoterrorisme, va s'en prendre aux têtes des principales sociétés bancaires qui financent la destruction des ressources de notre planète et causent les millions de morts parmi les populations les plus fragiles.
Norek, avec son roman, a été accusé d'en faire trop, de tomber dans le mélo, de manipuler son lectorat!
Eh oui, c'est comme Zola, qui dans son article "J'accuse", se servait de son journal pour dénoncer l'antisémitisme, ou bien de Victor Hugo qui abusait de son statut d'écrivain pour dénoncer la peine capitale, je ne parlerai même pas des idéaux humanistes de Camus tant il était excessif.
Non mais de qui se moque-t-on? Allez demander aux populations touchées par les sécheresses extrêmes et voir si on en fait pas un peu trop, aux victimes en Ouganda des exactions de Total, spécialiste en greenwashing, qui exproprie des communautés entières afin de développer leur mégaprojet pétrolier.

Alors oui, ce n'est pas un petit polar pépère comme on a l'habitude d'en lire avec cet auteur, et pour celles et ceux qui préfèrent "regarder ailleurs", je comprends qu'ils ou elles n'aient pas aimé son bouquin!

Ce n'est pas son meilleur, certes, mais un des plus percutants ne serait-ce que sur l'Impact!
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Une enquête policière dont le cheval de bataille de Virgil Solal est l'écologie. Il a pris conscience des dégâts causés sur la planète et va partir en croisade contre les pollueurs.
Une histoire humaine intéressante et engagée qui se concentre beaucoup sur « l'écolo- assassin ». le reste passe en second plan et c'est dommage. J'ai perçu Virgil Solal comme un « gourou », il ne m'a pas convaincu de sa démarche écologique.
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En surproduisant pour surconsommer, on épuise les sols et les ressources (fossiles, notamment), on déforeste, on sacrifie des populations, on émet du CO2 et autres gaz à effet de serre.
Résultats : dérèglement climatique (canicules, inondations, incendies de forêts, fonte de glaciers et de la banquise, montée des eaux), catastrophes nucléaires, explosions chimiques, pollution, pénurie d'eau potable, cancers, extinction d'espèces animales & végétales... - ça vous a plu, ça vous plaît, vous en demandez encore (en croissance exponentielle) ?
♪♫ « Alors voilà, l'être humain a une petite amie
Elle brille, et son prénom c'est Profit
À eux deux, ils détruisent la planète... » ♪♫
Zut, je n'ai pas la rime pour continuer avec cette chanson...

Je passe à 'Alligators 427'* de Thiéfaine pour les dégâts du nucléaire :
♪♫ « Je sais que vous avez la beauté destructive / Et le sourire vainqueur jusqu'au dernier soupir / Je sais que vos mâchoires distillent l'agonie / Moi, je vous dis : Br@v0 ! et Vive la mort ! » ♪♫

On peut aussi enchaîner sur les Cow-boys fringants**, à propos de l'extinction de la vie sur la Terre :
♪♫ « On m'a décrit jadis, quand j'étais un enfant / Ce qu'avait l'air le monde il y a très très longtemps / Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père / Et qu'il tombait encore de la neige en hiver / En ces temps on vivait au rythme des saisons / Et la fin des étés apportait la moisson / Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux / Où venaient s'abreuver chevreuils et orignaux / Mais moi je n'ai vu qu'une planète désolante / Paysages lunaires et chaleur suffocante / Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim / Comme tombent les mouches, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien (...)
Tout ça a commencé il y a plusieurs années / Alors que mes ancêtres étaient obnubilés / Par des bouts de papier que l'on appelait argent / Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants / Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien / Étaient prêts à tout pour arriver à leur fins / Pour s'enrichir encore ils ont rasé la terre / Pollué l'air ambiant et tari les rivières / Mais au bout de cent ans des gens se sont levés / Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper / Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie / Ces hommes-là ne parlaient qu'en termes de profits / C'est des années plus tard qu'ils ont vu le non-sens / Dans la panique ont déclaré l'état d'urgence / Quand tous les océans ont englouti les îles / Et que les inondations ont frappé les grandes villes / Et par la suite pendant toute une décennie / Ce fut les ouragans et puis les incendies / Les tremblements de terre et la grande sécheresse / Partout sur les visages on lisait la détresse / Les gens ont dû se battre contre les pandémies / Décimés par millions par d'atroces maladies / Puis les autres sont morts par la soif ou la faim / Comme tombent les mouches, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien / Plus rien...
Plus rien... » ♪♫

En fait, je retarde le moment de parler en mon nom (ou pseudo), car j'ai adoré cet ouvrage, et les avis sur Babelio sont très contrastés. Certains jugent le roman simplet et manichéen - et ce WE, je suis lâche ou pas assez diplomate pour développer des arguments mesurés, qui n'agresseraient personne.

Donc, vite fait : Olivier Norek dresse un tableau catastrophique de notre planète, et comme dirait l'autre, l'apocalypse (y) est pour demain.
Comme l'histoire se passe en 2022, et que l'auteur est intelligent, cultivé et documenté, on sait que ce constat alarmiste n'est pas exagéré, qu'il y a urgence, etc. Il suffit de lire un peu sur le sujet.
J'ai adoré apprendre, j'ai aimé cette idée de secouer les consciences brutalement, quitte à recourir à la violence...
Tous ces protagonistes qui cherchent activement des réponses m'ont plu, aussi.

Et j'ai retrouvé ce que j'aime chez Olivier Norek : quid des états d'âme des policiers & avocats ? Quid de la Justice ?
Cet auteur m'apporte des éléments de réponse, que j'écoute d'autant plus attentivement qu'il a lui-même fait partie de la maison (ancien capitaine de police), et connaît donc bien les coulisses.

Aussi génial que flippant à pleurer.
Déconseillé aux climato-sceptiques...
#🐼⚡
-------

* https://www.youtube.com/watch?v=88yPQGBnjPw
** https://www.dailymotion.com/video/x1fwfm
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On va dire qu'ici, le polar est un prétexte au discours écolo-alarmiste d'Olivier Norek.
Et savez-vous quoi ? J'ai apprécié cette lecture.
Outre la qualité d'écriture qui est toujours au rendez-vous, j'ai retrouvé le talent de romancier noir d'Olivier Norek, qui s'est plus qu'amplement documenté pour nous faire part du hold-up humanitaire dont se rendent coupables les grandes entreprises pollueuses de notre planète, en toute impunité, manipulant des dirigeants politiques impuissants. Ce que je viens d'écrire est très simpliste ; Olivier Norek le développe avec beaucoup de conviction.
Moi qui évite (autant que possible) les sujets d'actualité à trop haute teneur apocalyptique, non parce que je n'y crois pas mais par fatalisme et anxiété, je suis heureuse qu'un de mes auteurs préférés ait compilé de multiples sources si pas toutes objectives, à tout le moins sérieuses, pour nous livrer une intrigue addictive écolo-politico-scientifico-économico-financière.
Alors :
Oui, le discours est peut-être un chouïa manichéen,
Oui, l'intrigue est peut-être un brin invraisemblable,
Oui, ça sort peut-être du cadre du polar pour évoluer en manifeste,
Oui, mais c'est instructif, et à ce titre, en ce qui me concerne, cette lecture a un gros IMPACT.




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Olivier Norek montre une nouvelle fois son talent avec ce livre. Il arrive à construire une histoire tout en apportant aux lecteurs une réflexion pour une prise de conscience. Il s'est appuyé sur des faits réels pour nous parler d'écologie dans le but de nous alerter sur le réchauffement climatique, les conséquences et souligner notre responsabilité. Chacun peut agir à son niveau. Lui utilise sa notoriété pour sensibiliser sur le sujet.
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Impact : Fait pour un corps de venir en frapper un autre – Trace qu'un projectile laisse à l'endroit qu'il a heurté – Effet produit par quelque chose ; contrecoup, influence – Influence exercée par quelqu'un, par ses idées (définitions du Larousse).

Si vous vous questionnez sur le titre du nouveau roman d'Olivier Norek et en cherchez le(s) sens, voilà des définitions qui correspondront parfaitement.

Impact est un choc, d'une violence rare, qui laissera des traces indélébiles. Un texte qui va vous remuer comme jamais et vous faire sacrément cogiter. Et, à titre personnel, j'espère que cela influera vos comportements, et jusqu'à votre manière d'être.

A l'heure du formatage et du politiquement correct, l'auteur sort des clous ; jusqu'au-boutiste. Ce livre n'est pas qu'un thriller, c'est une bombe à fragmentation. La bombe humaine, c'est l'arme de demain, enfantée du monde elle en sera la fin…

Est-on encore dans la fiction ? Clairement oui, c'est une enquête, avec du rythme, des acteurs. Mais rarement la frontière avec la réalité n'aura été aussi poreuse, fissurée, explosée. Parce que le lecteur devient lui aussi irrémédiablement acteur (sauf à n'avoir aucune âme).

Vous n'avez jamais lu un livre pareil. Vous. N'avez. Jamais. Lu. Un. Livre. Pareil.

Pas de circonvolutions, c'est brut. Brutal. Vital.

Le citoyen Norek a compris beaucoup de choses, l'écrivain Norek a tout compris. Dans la forme et dans le fond, ces trois-cents et quelques pages resteront en mémoire. Court, car on ne perd pas de temps quand on n'en a plus. Qu'il serait bon que ce texte ne reste pas qu'une remembrance, mais donne lieu à une vraie prise de conscience.

Des messages sous la forme d'une pluie de grêlons, un propos libre et osé, dans une fiction qui a bien davantage de poids et d'impact que n'importe quelle thèse ou étude sur l'état du monde (écologique et économique).

Parce que le livre y inclus un ingrédient essentiel : l'émotion. Elle n'est pas toujours mauvaise conseillère quand elle est en prise directe avec les faits et les arguments.

Impact est une sorte de J'accuse du XXIème siècle. Pas tout à fait les mêmes cibles, mais c'est l'engagement d'un écrivain pour dire haut et fort ce qu'on veut cacher et dévoyer.

Tous les plantigrades en prennent pour leurs grades, patrons, actionnaires, politiques, juges, flics, citoyens… La responsabilité est clairement inégalement à répartir, mais elle est tout de même commune.

Et l'intrigue dans tout ça ? Elle est parfaitement bien menée, limpide comme l'est l'ensemble des propos du roman. Faire dans l'efficacité, quand l'histoire le demande, n'est pas un argument pour juger de la qualité littéraire d'un texte (cf la « jurisprudence » Pierre Lemaitre, aussi doué dans le thriller que dans d'autres narrations).

Un putain de bon thriller, avec des personnages forts forts forts formidables.

Certains diront sans doute que Norek se donne le beau rôle, en utopisme du chaos. Qu'ils prennent donc sa place, avec le même talent et le même courage !

Il y a des romans qui sont des claques. D'autres vous coupent le souffle. Dans ce cas, Impact est une upperclaque.

A lire d'une traite pour qu'il vous impacte au plus fort. Olivier Norek vous donne la main, et vous la broie. Il vous reste l'autre pour faire avancer les choses, dans le bon sens. Vous ne pouvez plus dire que vous ne saviez pas, plus dire que vous ne comprenez pas…
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Les romans de Norek offrent leur différence dans l'univers des thrillers.
Un peu comme “Entre deux mondes” avait montré le sort fait aux migrants, Norek propose avec “Impact” un roman qui appuie sur les causes des dérèglements climatiques en tentant de nous convaincre que “L'écologie sans révolution, c'est du jardinage.”

Il a voulu apporter sa petite contribution à l'alerte des consciences sur le risque de destruction de l'humanité.
Et cela dans le même temps que nos téléviseurs diffusent des images de Pakistanais avec de l'eau jusqu'aux épaules.
Ce livre sera un support différent des études et des rapports qui restent souvent lettres mortes.

J'avais lu “ Âmes animales” où le thriller était le prétexte à un plaidoyer écologique, donnant le sentiment que José Rodrigues dos Santos en avait oublié l'histoire, devenue ectoplasmique.
Ici, le thème de l'ecoterrorisme est bien inclus et articulé à une documentation, l'auteur sourçant ses propos avec vingt pages de références.

L'histoire sonne “vrai”, Norek s'appuie sur sa qualité d'ancien flic pour rendre crédibles les situations décrites.

Bravo pour avoir tenté de renouveler le genre du thriller au risque de déplaire à ses lecteurs et à certains babeliotes.

Si la conclusion a parfois déçu, je me suis demandé comment boucler un tel roman : de manière apocalyptique ou de manière utopique ? Chaque fin aurait eu ses détracteurs.
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Sur notre planète, une grande extinction d'espèces se poursuit.
Cette fois la Terre n'a croisé la trajectoire d'aucun objet, mais une espèce nuisible y prolifère dangereusement : l'Homme. Son égoïsme et sa cupidité prennent le dessus sur son intelligence. Au nom des profits d'aujourd'hui, une petite minorité d'humains défend des systèmes économiques et politiques qui augmentent la température de l'atmosphère et des océans, élèvent les niveaux d'eaux de ces derniers, détruisent une indispensable biodiversité, nous tuent prématurément, et préparent des conditions de vie dégradées à nos descendants. Tout cela nous le savons pourtant, et pas uniquement nos savants.

Notre maison brûle comme l'a déclaré l'un des premiers pyromanes de France, et c'est en pissant dans des violons que ses successeurs prétendent éteindre l'incendie !
Quand ni la Loi, ni la "Justice" ne permettent d'assurer le futur de nos enfants, quand non-violence rime avec indolence, la force devient la seule issue pour ceux qui veulent agir. C'est en tout cas le raisonnement de Solal, militant écologique radical. Considérant qu'il n'a plus grand-chose à perdre dans la vie, il décide de défier le système. Il met les pieds dans le plat et remue le couteau dans la plaie : il faut dé-carboner nos économies et nos modes de vie.

Ce roman mêle habilement fiction (l'histoire de Solal) et réalité (la passivité de nos sociétés face dangers qu'elles génèrent), posant ainsi de bonnes questions. Il est très agréable à lire, même si le sujet central n'est guère réjouissant.
En résumé, comme à son habitude, Norek a écrit là un bon polar engagé.
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« Impact » comme celui que causerait une météorite gigantesque qui après avoir pénétré notre atmosphère s'écraserait sur notre planète en causant d'immenses dégâts apocalyptiques. Une météorite que nous aurions observée longtemps, très longtemps, identifiable au loin par des scientifiques avec de puissants télescopes avant que les astronomes amateurs la voient avec du matériel accessible à tous et enfin que l'ensemble de la population l'observe à l'oeil nu…
Reprenons ce scénario en y modifiant quelques détails. En fait, remplaçons seulement la météorite par le changement climatique, oui oui, celui que nous causons enfin que nos modes de vie, de consommation causent… Et ça si nous devions choisir une date où ces dérives sont dénoncées, présentées à la face du monde je choisirais 1972 et la rapport Meadows, il y a donc maintenant près d'un demi-siècle. Et depuis, la menace des dégâts qu'elles causent ne fait que grossir… A l'oeil nu, nous voyons disparaître les glaciers, la banquise, la biodiversité (60 % des espèces auraient disparu entre 1970 et 2015), les forêts quand, en parallèle grossissent les continents de plastiques, les usines de production de protéines animales, les cultures de soja, les territoires massacrés par l'exploitation des ressources énergétiques fossiles, les stockages de déchets chimiques et les profits, ceux réalisés par quelques multinationales aux mains de ces hommes et femmes avides de pouvoir et d'argent.
Virgil Solal, à l'image de nombre d'entre nous, a vu les dégâts causés loin, en Afrique par exemple où il était amené à travailler, mais un peu comme nous, ce qui se passe ailleurs nous touche mais de loin, on se met des oeillères. Mais un beau jour, alors qu'il va devenir papa, leurs vies à Laura, la maman et lui basculent, la joie d'une naissance se transforme en deuil. le nourrisson ne survivra pas, elle est née, les poumons collés à cause de la pollution atmosphérique, chez nous, en France, à Paris.
Virgil partira en croisade, de celle que l'on mène avec ses tripes, son âme, sans intérêts propres puisque sa vie s'est arrêtée à la perte de son enfant. Ancien militaire, doué, intelligent, maîtrisant les moyens de communications modernes, il s'attaquera aux plus puissants, en commençant par le patron de Total…
Olivier Norek nous avait déjà prouvé à quatre reprises qu'il était un auteur de polars sur qui il fallait compter, il nous a montré qu'il savait sortir des sentiers battus, de sa zone de confort avec « Entre-deux-mondes » un livre inclassable, d'une profondeur incroyable se déroulant en grande partie dans la « jungle » de Calais. Avec Impact, il nous secoue, il s'engage encore plus, il a le courage de ne pas se cacher derrière une fiction, il y dénonce (références à l'appui) la cruauté de l'égoïsme humain. Il utilise son talent de romancier pour nous passer des messages et dénoncer ces grands groupes capitalistes et les gouvernants qui trop souvent leurs servent de marionnettes.
Bravo et respect Olivier. Félicitations également à Michel Lafon d'éditer un tel roman qui en dérangera plus d'un.
Pour finir, une petite note personnelle, comme Virgil, comme l'ont fait, ou essayé de faire les « gilets jaunes », nous pouvons essayer de nous en prendre aux plus hautes sphères de l'Etat pour crier nos colères et demander un peu plus de justice sociale et écologique. Mais, n'oublions pas que nous avons en nos mains un outil encore plus efficace qu'un bulletin de vote ou une manifestation, notre carte bancaire… Grâce à elle, nous pouvons affaiblir les puissants et préserver notre planète, achetons local, de saison, des produits en circuits courts si possible n'ayant pas reçus de pesticides et entourés du moins d'emballages possibles, n'achetons pas ou peu de produits technologiques que nous remplacerons trop souvent, essayons de nous déplacer de manière la plus raisonnable possible, mettons un pull et baissons de deux degrés la température de notre thermostat… Nos parents ou grands-parents ont entamé cette mode de la surconsommation qui détruit notre environnement, nous continuons allégrement mais, ne pouvons nous cacher derrière un « on ne savait pas »… Je ne dis pas que l'on doit vivre comme à l'âge de pierre, juste que l'on soit raisonnables. Quoi que l'on fasse aujourd'hui, la planète se réchauffera encore et nous en souffrirons il ne faut pas se voiler la face. Ce que nous déciderons aujourd'hui, permettra ou pas à nos enfants d'exister dans un monde viable pour notre espèce…

Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Polar ou thriller ? Ce roman est difficile à étiqueter. Il y a indiscutablement une investigation policière face à un ravisseur mais Norek tient parfaitement ses lecteurs en haleine face à un ennemi" ô combien dangereux pour le monde" pour reprendre le vocabulaire de la Fnac! J'ai en tout cas été happée et passionnée par ce que je considère comme un superbe plaidoyer écologiste.
Quelques flashs violents et percutants sur les impacts multiples et cauchemardesques du réchauffement climatique plantent le décors et introduisent les personnages. Il y a un héros : Solal, Lanceur d'alerte aux méthodes aussi radicales que pertinentes qui font de lui un assassin doublé d'un sauveur de l'humanité !
La sympathie pour ce personnage est immédiate et englobe rapidement le capitaine Nathan Modis et sa coéquipière Diane psychocriminologue, censés neutraliser Solal.
Pour construire son roman O.Norek s'appuie sur une documentation hors pair dont il diffuse l'intérêt sans en être, à aucun instant, rébarbatif. Ce réveil des consciences est aussi savoureux que terrifiant. Bien plus convaincant que le programme électoral des Verts,il révolte et dynamise.
Je suis moins enthousiaste pour la fin qui me paraît trop belle pour rester crédible. D'autre part,le " flic" reprend peut-être le dessus sur l'écrivain lorsqu'il fait dire à Diane que " tout le monde a besoin d'une hiérarchie" mais ce bémol ne saurait entamer le plaisir que j'ai eu à cette lecture et la réflexion qu'elle m'a suscitée.
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