Riquet à la houppe

L'écriture de Nothomb en général me plait beaucoup, ici encore d'ailleurs, par contre le contenu de l'histoire c'est autre chose.

J'ai parfois, mais rarement apprécié ses bons mots, qui sont d'une logique imparable. Par contre je n'ai pas apprécié du tout les deux personnages principaux, ce garçons si laid et cette fille si belle.

Je me suis honteusement ennuyée à cette lecture, a tel point que j'ai fini par lire ce roman en diagonale... chose qui m'arrive très rarement, mais que je suis obligée de signaler.
Le gros avantage des Nothomb c'est qu'ils se lisent extrêmement vite.. alors en y ajoutant la diagonale, je ne vous dit même pas.

Je pense avoir lu le meilleurs de l'auteurs car a chaque fois mes nouvelles immersions dans son univers me font de moins en moins apprécier ses romans.

Hmm hmm... J'avais beaucoup aimé son Barbe-Bleue, alors quand j'ai vu qu'Amélie Nothomb utilisait de nouveau un conte (jamais lu) je me suis laissé tenter. Et le résultat est bof moins.
Les personnages m'ont laissée totalement froide. Ce qui leur arrivait me laissait indifférente, un peu comme eux semblent indifférents au monde. Et tant d'indifférence...
En fait je sens que je ne vais pas me souvenir longtemps de cette lecture. J'en retire tout de même un point positif : j'ai envie de lire le conte. Je ne le connaissais pas du tout, et du coup il m'intrigue.
Vite lu, vite oublié pour ma part.

Je suis déçue. L' idée de départ de l'histoire est originale , la réinterprétation d'un conte. Pourtant je n'ai pas été intéressée par ce roman que j'ai trouvé assez ennuyeux.

Le succès médiatique et commercial qui entoure chaque sortie de roman d'Amélie Nothomb est pour moi un mystère que j'aimerais percer. Aussi cette année encore j'ai lu le dernier opus de cette romancière pour le peu prolifique.

Bon sur le fond pas grand-chose à redire puisqu'Amélie Nothomb reprend ici un conte populaire, assez connu depuis Perrault. Certes elle nous donne son interprétation et plonge les héros dans notre monde moderne. Ainsi la jeune fille n'est pas la jeune écervelée du conte traditionnel. Elle n'est pas flanquée d'une bande de prétendants et reste pareille à elle-même malgré ses épousailles (il est par ailleurs à noter que, contrairement à la version orale, elle n'hésite pas une seconde à épouser son prince charmant …). On peut se demander dès lors ce qu'il reste du conte initial et de sa symbolique. Mais toute interprétation est bien sûr sujette à discussion et je ne pense pas que ce soit là que réside le secret du succès d'Amélie Nothomb …

Alors le style me direz-vous ! Ah oui, cette façon particulière d'écrire, cette plume qui signe mieux que le nom son auteur, … Phrases courtes, mots justes et efficaces, aucune longueur inutile. Certes on progresse dans le livre sans réellement y entrer, spectateur de l'histoire qui se déroule sous nos yeux, comme devant un téléfilm … C'est sûrement là qu'il faut chercher la raison du succès, dans cette sensation d'avoir été diverti à moindre frais (je veux dire sans que l'auteur n'exige de la part du lecteur un quelconque effort d'imagination, d'interprétation, d'extrapolation, de réflexion, que sais-je encore), d'avoir passé un bon moment chez soi, à l'abri du monde et de la vie. Mouais …

La seule chose intéressante dans ce roman, ce sont les réflexions d'Amélie Nothomb sur les oiseaux. Il y a vraiment de très jolis passages sur la gente aviaire. Pour le reste... eh bien ça se lit facilement comme du Nothomb, mais rien de transcendant.

Nothomb revisite (encore) un conte de Perrault sans désormais s'écarter de son cahier des charges : des prénoms stupides, du champagne, une liste encyclopédique des hobbies ennuyeux des protagonistes ainsi qu'une molle réflexion sur les maux de notre siècle.
Le style Nothomb qui était autrefois une précision ébouriffante de la langue française au service d'une histoire originale est devenu une bafouille paresseuse idéale pour enrichir une posture vocable affectée. Et voilà bien où le bât blesse : encore un opus nonchalant pour une histoire qui aurait pu être nettement plus substantielle.

Autant j'avais plutôt bien apprécié la relecture de "Barbe Bleue" par cette auteure, autant je suis passé à côté de celle-ci. Paradoxalement, j'ai même trouvé ce roman un peu trop long. Pourtant, Amélie Nothomb n'est pas une spécialiste du roman fleuve, bien au contraire. La transposition moderne n'est pas si mal mais manque très certainement d'un charme suffisant pour m'attirer entièrement.

Critique éclaire:

Une belle fable réécrite. Une écriture en dentelle mais qui passe à côté de quelque chose.

Critique constructive:

Ma passion pour Amélie n'a pas de limite. Elle est sans borne. J'aime sa cocasserie, son côté intellectuel, son côté japonisant, son côté bulle de champagne, légèreté et drôlerie, froideur et crudité.

Dans Riquet à la houppe, dont la quatrième de couverture est « L'art a une tendance naturelle à privilégier l'extraordinaire. », Amélie Nothomb s'est décidée à parler d'extraordinaire: la laideur handicapante de Déodat et son intelligence formidable lui font voir le monde d'une toute autre manière, il voit la poésie, la subtilité, la grâce de la vie, et il y a aussi Trémière, une jeune première, incarnation de la beauté, un peu sotte, mais tellement belle.

(suite sur le blog)
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Deodat et Trémière sont deux enfants qui grandissent en parallèle.. L'un est garçon et très laid ; l'autre est fille et très belle. Cette particularité, au delà de leur prénom en font des personnes singulières et à part et ce sont précisément ces êtres que l'auteur aime particulièrement. Elle aime les situations étranges, le comportement inattendu et la singularité assumée de ces personnages qu'elle semble plus observer que créer..
C'est plaisant à lire mais cet univers est parfois un peu fermé, les incongruités se répètent et deviennent moins surprenantes avec le temps pour le lecteur régulier.. C'est dommage mais ses romans restent malgré tout une lecture annuelle que j'attends même si elle me déçoit quelquefois.
Chaque roman ressemble à une correspondance, une lettre que l'auteur adresse chaque année à qui veut bien la lire : parfois elle a quelque chose de nouveau à raconter, parfois non mais elle parle toujours de son monde à elle et cette familiarité a quelque chose de rassurant et en même temps de divertissant qui fait que je ne raterais jamais ce rendez vous tant qu'elle acceptera de l'honorer…

Un roman court, très court, où Amélie Nothomb y met son qui caractérise tout l'univers stylistique de l'auteur. Cela fait maintenant bien des années que je n'accroche plus à son univers et là encore je n'ai pas réussi à finir ce livre pourtant très court.

Par ailleurs, ce qui me gêne chez elle c'est son besoin de sortir un livre chaque année pendant la rentrée littéraire. Auteur très mercantile et trop prolixe à mon goût.