AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : SIE123673_104
A. Messein (30/11/-1)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Vous savez comme moi, Madame,
Que Platon met hors des cités
Le Poëtastre qui déclame
Des blagues trop fortes pour l’âme
Amoureuse de vérités ;

Oui, Tu le sais, oui, ma Mignonne.
Platon eût bien transbahuté
Le Pédantisme qui se donne
Pour plus beau, l’Amour s’en étonne,
Que la pure simplicité ;

Tu sais le grec… si… comme un ange,
Et que loin de toute Cité
Platon met le... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Valentines, et autres versVoir plus
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Cantique à la Reine (II)

Aimez : l'amour vous met au coeur un peu de jour ;
Aimez, l'amour allège,
Aimez, car le bonheur est pétri dans l'amour
Comme un lys dans la neige!

L'amour n'est pas la fleur facile qu'au printemps
L'on cueille sous son aile,
Ce n'est pas un baiser sur les lèvres du temps,
C'est la fleur éternelle.

Nous faisons pour aimer d'inutiles efforts,
Pauvres coeurs que nous sommes!
Et nous cherchons l'amour dans l'étreinte des corps,
Et l'amour fait les hommes.

Et c'est pourquoi l'on voit la haine dans nos yeux
Et dans notre mémoire,
Et ce vautour ouvrir sur nos fronts soucieux
Son affreuse aile noire;

Et c'est pourquoi l'on voit jaillir de leur étui
Tant de poignards avides;
Et c'est pourquoi l'on voit que les coeurs d'aujourd'hui
Sont des sépulcres vides.

Voilà l'éternel cri que je sème au vent noir,
Sur la foule futile ;
Tel est le grain d'encens qui fume en l'encensoir
De ma vie inutile.
Commenter  J’apprécie          60
Le baiser

Comme une ville qui s'allume 
Et que le vent achève d'embraser, 
Tout mon cœur brûle et se consume, 
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.

Baiser de la bouche et des lèvres 
Où notre amour vient se poser, 
Plein de délices et de fièvres, 
Ah ! j'ai soif, j'ai soif d'un baiser !

Baiser multiplié que l'homme 
Ne pourra jamais épuiser, 
Ô toi, que tout mon être nomme, 
J'ai soif, oui, j'ai soif d'un baiser.

Fruit doux où la lèvre s'amuse, 
Beau fruit qui rit de s'écraser, 
Qu'il se donne ou qu'il se refuse, 
Je veux vivre pour ce baiser.

Baiser d'amour qui règne et sonne 
Au cœur battant à se briser, 
Qu'il se refuse ou qu'il se donne, 
Je veux mourir de ce baiser.
Commenter  J’apprécie          90
DOMPTEUSE


Elle vint dans Ninive énorme, où sont les fous
Qui veillent dans les lits et dorment sur les tables,
Et le théâtre est cendre où, les soirs ineffables,
Elle noyait sa tête aux crins des lions doux.

Fixant sur eux des yeux charmeurs comme en des fables,
Elle allait, éteignant leurs cris dans ses genoux,
Calme, et trouvant l’odeur des palmes et des sables
Au souffle de leur gueule errant sur ses seins roux.

Ses cheveux fiers, sa main doucement suspendue,
Ses robes dans leur fleur ne l’ont point défendue.
Un jour la griffe immense et tranquille la prit.

La foule ayant fui blême, un parfum pour des âmes
Sembla mêler, le long des promenoirs à femmes,
Le sang de la Dompteuse aux roses de la Nuit.

p.212
Commenter  J’apprécie          70
L'âme

Comme un exilé du vieux thème,
J'ai descendu ton escalier ;
Mais ce qu'a lié l'Amour même,
Le temps ne peut le délier.

Chaque soir quand ton corps se couche
Dans ton lit qui n'est plus à moi,
Tes lèvres sont loin de ma bouche ;
Cependant, je dors près de Toi.

Quand je sors de la vie humaine,
J'ai l'air d'être en réalité
Un monsieur seul qui se promène ;
Pourtant je marche à ton côté.

Ma vie à la tienne est tressée
Comme on tresse des fils soyeux,
Et je pense avec ta pensée,
Et je regarde avec tes yeux.

Quand je dis ou fais quelque chose,
Je te consulte, tout le temps ;
Car je sais, du moins, je suppose,
Que tu me vois, que tu m'entends.

Moi-même je vois tes yeux vastes,
J'entends ta lèvre au rire fin.
Et c'est parfois dans mes nuits chastes
Des conversations sans fin.

C'est une illusion sans doute,
Tout cela n'a jamais été ;
C'est cependant, Mignonne, écoute,
C'est cependant la vérité.

Du temps où nous étions ensemble,
N'ayant rien à nous refuser,
Docile à mon désir qui tremble,
Ne m'as-tu pas, dans un baiser,

Ne m'as-tu pas donné ton âme ?
Or le baiser s'est envolé,
Mais l'âme est toujours là, Madame ;
Soyez certaine que je l'ai.
Commenter  J’apprécie          30
AMOUR


Je ne crains pas les coups du sort,
Je ne crains rien, ni les supplices,
Ni la dent du serpent qui mord,
Ni le poison dans les calices,
Ni les voleurs qui fuient le jour,
Ni les sbires ni leurs complices,
Si je suis avec mon Amour.

Je me ris du bras le plus fort,
Je me moque bien des malices,
De la haine en fleur qui se tord,
Plus caressante que les lices ;
Je pourrais faire mes délices
De la guerre au bruit du tambour,
De l’épée aux froids artifices,
Si je suis avec mon Amour.

Haine qui guette et chat qui dort
N’ont point pour moi de maléfices ;
Je regarde en face la mort,
Les malheurs, les maux, les sévices ;
Je braverais, étant sans vices,
Les rois, au milieu de leur cour,
Les chefs, au front de leurs milices,
Si je suis avec mon Amour.

Envoi
Blanche Amie aux noirs cheveux lisses,
Nul Dieu n’est assez puissant pour
Me dire : « Il faut que tu pâlisses »,
Si je suis avec mon Amour.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Germain Nouveau (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Germain Nouveau
Germain NOUVEAU – Sur le chemin d'Humilis (France Culture, 1979) L'émission "Albatros", par Alain Borer, diffusée le 6 mai 1979. Lecture : Christian Rist.
autres livres classés : poésieVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}