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EAN : 9782253242055
544 pages
Le Livre de Poche (20/09/2023)
3.61/5   40 notes
Résumé :
New-York, 1968. Pour Georgette George, la narratrice, l’entrée à l’Université est une véritable libération, presqu’un soulagement. Elle laisse derrière elle une petite ville ravagée par la crise économique, une mère envahissante, des hommes violents et une famille désunie. Sur le campus, sa colocataire, Ann Drayton, vient d’un tout autre horizon. Dès son plus jeune âge, elle a connu le luxe, les cours d’équitation, les voyages en Europe. Mais, tout comme Georgette, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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1968. Georgette et Ann entrent à l'université. La première vient d'une petite ville miteuse de l'Etat de New York et est soulagée d'enfin échapper à son milieu étriqué, fait de précarité et de violence. La seconde vient de l'autre extrémité du spectre sociologique, issue d'une famille riche et bourgeoise du Connecticut. Georgette et Ann n'étaient donc a priori pas faites pour se rencontrer et encore moins devenir amies. Mais Ann, qui depuis des années rejette en bloc son milieu « sudiste et esclavagiste », son luxe et ses privilèges, a demandé à partager une chambre avec une étudiante issue d'un milieu modeste.
Au début, Georgette n'a que faire de la sollicitude et de la bonté de sa colocataire, qu'elle prend pour de la condescendance, et dont elle a du mal à croire qu'elle est sincère et désintéressée. Consternée par le romantisme de la vision d'Ann sur les classes défavorisées et discriminées, elle finira cependant par se laisser apprivoiser peu à peu, jusqu'à ce que les deux deviennent des amies inséparables.
Cette amitié ne fera pourtant pas long feu. Après une violente dispute, leurs chemins se séparent, jusqu'en 1976, où Ann est arrêtée, puis condamnée, pour le meurtre d'un policier. Georgette cherche alors à renouer le contact, à tendre la main à celle qui l'a marquée bien plus qu'elle ne l'avait imaginé.
Au travers de la relation d'amitié chaotique entre Georgette et Ann, c'est l'histoire récente des USA qui nous est racontée : du vent de liberté apporté par les années 60 au puritanisme des années 90 en passant par Woodstock, les hippies, les mouvements pour les droits civiques, les Black Panthers et le Weatherman, l'apparition du sida. Georgette, narratrice, nous montre le contraste entre une époque de libertés et d'expériences en tous genres (sexe, drogues), de luttes et de convictions, et celle qui, à peine deux ou trois décennies plus tard, apparaît tout aussi précaire mais beaucoup plus dure, étriquée, dangereuse. Avec cette question paradoxale : pourquoi, comment est-on passé de l'une à l'autre ? Pourquoi, comment, les jeunes hippies d'hier ont-ils fermé ces horizons pour leurs enfants ?
Portrait d'une époque, le roman est aussi le portrait d'Ann, radicale, fanatique, entière, sans compromis, poussant ses convictions à l'extrême, fidèle à ses idéaux quitte à briser quelques vies (dont celles de ses proches) et quitte à paraître égoïste et illégitime dans ses combats.
Portrait également de Georgette, évidemment, puisqu'elle est narratrice, mais un portrait presque en creux, tant elle apparaît conventionnelle, ordinaire, effacée face à la personnalité si forte d'Ann.
La chronologie du roman est éclatée, avec de nombreux flashbacks, mais l'auteure en maîtrise brillamment la construction de bout en bout. le roman est dense, foisonnant de références que je n'avais pas toujours, mais cela ne nuit pas au plaisir de lecture. Parce que c'est aussi un roman intelligent, nostalgique, émouvant et captivant, qui donne à réfléchir sur la légitimité de l'appropriation culturelle et sociale (telle celle d'Ann qui s'engage dans des luttes qui ne sont pas celles de son riche milieu WASP), et sur les conséquences concrètes d'un idéalisme lorsqu'il est porté jusqu'au bout.

En partenariat avec le Livre de Poche via NetGalley.
#Etnosyeuxdoiventaccueillirlaurore #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Voici mon retour de lecture sur Et nos yeux doivent accueillir l'aurore de Sigrid Nunez.
New-York, 1968.
Pour Georgette George, la narratrice, l'entrée à l'Université est une véritable libération, presqu'un soulagement. Elle laisse derrière elle une petite ville ravagée par la crise économique, une mère envahissante, des hommes violents et une famille désunie.
Sur le campus, sa colocataire, Ann Drayton, vient d'un tout autre horizon. Dès son plus jeune âge, elle a connu le luxe, les cours d'équitation, les voyages en Europe.
Toutes deux rejettent leur milieu d'origine, leurs parents.
Ann rejette même son vrai prénom (Dooley qu'elle juge trop « sudiste » et « esclavagiste ») et son pays : « nous voulons que l'Amérique regarde ses crimes en face » explique-t-elle avec rage.
Après des débuts compliqués, c'est le début d'une amitié passionnée, placée sous le signe d'une influence mutuelle..
Et nos yeux doivent accueillir l'aurore est un roman dans lequel j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans.
Il m'a fallut un peu de temps pour apprécier pleinement Georgette George, la narratrice. Et, honnêtement, j'ai suivi ses pensées, son histoire, avec un certain détachement. Il est difficile de s'attacher à elle. Son ton m'a parfois surpris, elle m'a paru assez froide.
Malgré ce petit détail, j'ai apprécié ma lecture car nous avons ici un roman dense.
Au travers de l'amitié entre Georgette et Ann, nous découvrons surtout l'histoire récente des Etats-Unis.
Les deux filles ont vécues des moments intenses : les années Hippie, les mouvements pour les droits civiques, l'apparition du Sida, pour n'évoquer que ça :)
Plus que cette amitié qui ne durera pas si longtemps que ça, j'ai aimé redécouvrir les moments forts de l'histoire des Etats-Unis.
Les pages se sont tournées toutes seules, l'histoire est bien ficelée et les personnages travaillés. Les flash back sont bien emmenés, à aucun moment je ne me suis perdue.
J'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble, je recommande Et nos yeux doivent accueillir l'aurore que je note quatre étoiles.
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Je remercie #NetGalleyFrance et le Livre de Poche pour la lecture de #Etnosyeuxdoiventaccueillirlaurore.

Georgette George, la narratrice, nous raconte ses années d'étudiante (1968), sa rencontre avec Ann (Dooley), sa colocataire de Barnnard à contre-courant, et la fugue de sa soeur, Solange. Ann sort de la vie de Georgette ; Solange y revient (1972). Puis Ann refait son apparition dans les journaux, suite à son arrestation. Entre temps, la vie de Georgette a bien changé : une carrière en pointillé dans les médias, deux enfants de deux maris différents, un divorce et un veuvage. C'est cette femme adulte et mature qui nous raconte son histoire, celle de sa soeur de sang, Solange, et de sa soeur de coeur, Ann. Voici les portraits de trois femmes, des années 1965 aux années 1990, racontées par Georgette, qui fait office de "femme normale" comparée à la revendicative Ann et à Solange, plutôt "dérangée"...

Sigrid Nunez nous plonge dans trois décennies d'Histoire américaine, de 1970 à 1990. Elle décrit des temps révolus, pourtant pas si lointains. Certaines révolutions techniques et culturelles sont passées par là et ont bouleversé tant de choses ! Tandis que d'autres révolutions, technologiques et sociétales ne sont pas encore nées, ou n'en sont qu'à leurs prémisses (informatique, égalité, numérique, inclusivité...). Au début du roman, les écoles de filles sont encore légions et la pilule n'a pas encore affranchit les femmes des aiguilles...

Le style est agréable, travaillé sans être lourd, le vocabulaire est précis. J'ai aimé la mise en exergue de certaines phrases, répétées comme des sentences, en guise de leitmotiv plus ou moins passagers. L'autrice mêle des extraits de lettres, d'entretiens ou d'autres livres (fictifs) pour enrichir la narration, que ce soit au niveau des intrigues ou du style. La construction n'est pas tout à fait chronologique : la narratrice fait souvent référence au passé ou au futur par rapport à l'époque relatée. Loin d'être gênants, ces allers-retours temporels mettent en perspectives les événements. Des chapitres plutôt longs, scindées en sous-chapitres sans aucun titre (un peu dommage), découpent de façon très logique cette longue histoire morcelée.

Voici quelques uns des thèmes que j'ai trouvés intéressants dans ce roman de souvenirs autour de l'amitié, de la famille et des différences : féminisme, militantisme, hippie, anti-racisme, drogues, inégalités, "sex, drug and rock'n roll". D'autant que ces sujets sont traités de façon originale et décalée. le point de vue d'Ann, la jeune fille de bonne famille, riche, trop empathique, se confronte à celui de Georgette, issue d'un milieu très défavorisé qui cherche à s'élever socialement, et enfin à celui de Solange, la fugueuse junkie bipolaire qui a décidé de "vivre à fond"... le tout saupoudré de nombreuses références, souvent intelligentes, toujours documentées.

Malgré les grandes qualités de l'ouvrage, les thèmes intéressants et le style fluide, je n'ai pas "accroché" et ne me suis pas attachées aux personnages... Peut-être est-ce à cause des dispersions et autres digressions parfois un peu décousues ? Ou à cause des longueurs de certaines scènes (particulièrement un épisode de trip entre soeurs ou le récit carcéral de fin d'ouvrage) ? J'ai été un peu déçue par l'ensemble, que j'ai trouvé finalement un peu fade et ennuyeux. Sans doute en attendais-je trop ? Il n'en reste pas moins que le livre est suffisamment bon pour être terminé, ce qui explique ma note "à la moyenne". Suis-je passé à côté de l'essence de ce roman ?

#Etnosyeuxdoiventaccueillirlaurore #NetGalleyFrance
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Au commencement du roman, nous assistons à la rencontre entre Georgette George et Ann Drayton, deux jeunes femmes qui partageront désormais leur chambre universitaire. Nous sommes à la fin des années soixante aux Etat-Unis. À première vue, ces étudiantes sont extrêmement différentes l'une de l'autre : Ann, fille unique, a passé une enfance privilégiée entourée d'amour et d'argent et a reçu une bonne éducation alors que Georgette vient d'un milieu très modeste, a cinq frères et soeurs, un père inconnu et une mère indifférente qui n'hésite pas à brimer et maltraiter ses enfants. Pourtant, quitter leur famille respective fut pour elles une délivrance
S'il est aisé de comprendre le soulagement de Georgette, qui est en quête de douceur, d'émancipation et de confort, celui d'Ann surprend davantage. Cette dernière est un petit bout de femme qui peut paraître fragile au premier abord, mais très vite on découvre quelqu'un d'une grande force physique et mentale, avec des idéaux plein la tête, une haine profonde envers ses origines et ses parents donc, un engagement politique déjà ancré malgré son jeune âge, une envie de bousculer les choses établies, une révoltée indignée par l'injustice, le racisme et la condition des femmes.
La cohabitation n'est pas tout de suite évidente, Georgette reste volontairement distante. Mais le temps fait son oeuvre, et l'amitié naît entre les jeunes femmes. Un lien se crée empli de respect et d' admiration. Elles s'apportent beaucoup l'une à l'autre.
Les études finies, chacune suit sa route. Elles se comprennent de moins en moins. Leurs buts dans la vie diffèrent. Ann poursuit sa lutte auprès des opprimés et Georgette obtient son premier emploi dans un magazine féminin.
Et puis c'est la rupture, soudaine et implacable, pour un mot de trop.
Les années passent, Georgette pose un regard sur son existence, son enfance, ses amours successifs, sa progéniture, sa passion pour la littérature et la poésie, son travail, ses amis, sa soeur Solange... toute une époque défile sous nos yeux retraçant le mouvement hippie, les dégâts causés par la drogue, la liberté sexuelle, la musique des années 70,Woodstock, Bob Dylan, Les Rolling Stones... la guerre du Vietnam, la ségrégation raciale... et toujours flotte, derrière ses souvenirs, une image en transparence : celle d'Ann.
Jusqu'au jour où elle apprend qu'Ann est inculpée pour le meurtre d'un policier.
Ce roman est une fresque réaliste de la société américaine. L'auteure pose un regard juste, souvent dur et sombre mais touchant. On sent que le trait n'est pas grossi, pas forcé. Il se dégage de ce livre sincérité et sensibilité et à aucun moment on ne tombe dans le pathos. Je me souviendrai longtemps de la longue évocation d'Ann en prison ; Sigrid Nunez y dépeint avec une grande intelligence un milieu qu'on connait peu. Je voudrais tout de même souligner qu'il m'est arrivé de perdre un peu le fil de l'histoire avec les nombreux flashbacks, les changements de narrateurs, la multitude de détails et le foisonnement des personnages mais ce roman mérite d'être lu par le plus grand nombre. Un roman passionnant d'une intensité rare avec deux portraits magnifiques de femmes, charismatiques, persévérantes et exigeantes.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Une page de l'histoire des jeunes américains des années soixante avec ses grandes causes, la fin de la guerre du Vietnam, les Black Panthers et les droits des noirs, le mouvement hippie, son rêve de liberté et ses intransigeances, la découverte des drogues, Woodstock, et puis l'age adulte, l'assagissement et les désillusions. le climat, aux effluves un peu nostalgiques, contribue au charme de ce livre, bourré de références, construit autour de la vie de la narratrice, et surtout sur celle de son amie Ann, femme à la fois intelligente, rebelle, intransigeante et sans compromis envers elle même, dévouée à l'extrême à sa cause jusqu'à trouver plaisir à sa vie en prison au service de ses codétenues. Cette époque contraste avec la dureté, et le peu de rêves de celle d'aujourd'hui, qu'ont construit ces anciens jeunes pour leurs enfants. Une atmosphère dans laquelle je me suis plongé avec beaucoup de plaisir.
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critiques presse (2)
Telerama
20 novembre 2023
Un roman tourmenté mais lumineux.
Lire la critique sur le site : Telerama
Telerama
26 février 2014
L'histoire d'une amitié, dans l'Amérique des années 1970 à 1990, entre deux jeunes filles que tout sépare. Un roman tourmenté mais lumineux.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Une enfance de conte de fée ? Mesdames et messieurs, s'il y a un conte de fée, c'est celui qui consiste à imaginer qu'on peut protéger un enfant de notre époque des dures réalités de notre planète. Sur les conseils du psychologue, les Drayton avaient essayé de restreindre l'accès de leur fille aux journaux et à la télévision. Sans succès, bien sûr. Birmingham, le Vietnam, Auschwitz, la guerre, le racisme, les émeutes, les morts inutiles, les maladies, la torture, la famine, la violence, le malheur sous toutes ses formes – il était impossible de cacher quoi que ce soit à Ann ou aux enfants de sa génération. (…) L'accusation tenait à ce que le jury garde à l'esprit la façon dont l'inculpée avait été choyée, préservée des coups durs. À y regarder de plus près, cependant, ce n'était en aucun cas la vérité : en même temps qu'Ann découvrait le mal qui régnait dans le monde, elle découvrait sa responsabillité. Tous les merveilleux avantages et privilèges dont elle jouissait dans l'existence n'existaient qu'en raison de l'exploitation des moins chanceux. Tel était l'enseignement des années 1960, l'époque où elle avait grandi. Les victimes dont les souffrances lui tordaient les entrailles – qui d'autres les persécutaient si ce n'était les siens ? Sa race, sa classe. (…) L'histoire des siens était tissée d'épouvantables brutalités, être nanti revenait à être bourreau – une atroce vérité à laquelle Ann ne pouvait se dérober. »
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« Nous n'étions pas de ces familles où on se pardonne les uns aux autres, où on se demande pardon, où on essaie d'enterrer la hache de guerre ou de discuter. Chez nous, c'était soit le silence, soit la violence... »
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Chère Ann, si on peut être nostalgique d’un passé qui n’a pas existé, peut-on l’être d’un foyer qu’on n’a jamais eu ?

 

Chez moi ? Où ça ? Dans mon imagination, je ne cessais d’entendre cette réponse de Solange à la question que tous ceux qu’elle rencontrait devaient lui poser.

 

« Aussi paradoxal que cela paraisse, nombre de fugueurs cherchent un foyer », nous expliqua un des policiers chargés de l’enquête.

Je trouvais sa remarque juste.
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Ma passion dévorante pour la lecture : une addiction, un vice, une lâcheté pour me dérober aux défis, aux dangers, aux plaisirs et même aux devoirs de la vraie vie.
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Voici la phrase qui me bouleversa : cette Espagnole d’il y a trois siècles ne fut assurément pas la dernière de son espèce.
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Videos de Sigrid Nunez (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sigrid Nunez
Nous sommes au printemps 1976. Sigrid Nunez, 25 ans, sonne à la porte de Susan Sontag, 43 ans, pour l'aider à répondre à la pile monumentale de courrier reçu du monde entier pendant son hospitalisation. Sigrid découvre un vaste penthouse lumineux, aux murs blancs et nus. Peu de meubles, un chien, et une pièce stratégique, la chambre bureau de Susan, où trône une énorme machine à écrire IBM Selectric. L'une réfléchit et dicte, l'autre tape et capte.
Trente ans plus tard, Sigrid Nunez, devenue à son tour une grande écrivaine, livre son témoignage. Elle raconte l'extraordinaire vitalité de Susan, sa curiosité, son énergie inépuisable. Amie et modèle à la fois, Susan est le mentor dont rêve tout apprenti écrivain. Un portrait fin et inattendu, dans l'intimité de l'une des plus audacieuses intellectuelles américaines du XXe siècle.
Sempre Susan » de Sigrid Nunez Traduit de l'anglais (États-Unis) par Ariane Bataille
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