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Citations sur Mon coeur mis à nu (13)

Par ailleurs, Abraham Licht, en sa qualité de père, décidait de la façon dont sa progéniture devait penser, sentir et, surtout, se conduire ; et les "sentiments" auxquels il n'accordait pas de vocabulaire n'avaient pas de grande existence ou, en tout cas, ne pouvaient être exprimés. Abraham expliqua cette psychologie simple à Morna, qui rit de sa logique - "Tu crois que si nous n'avions pas de mots pour la tristesse, la mélancolie, la méchanceté, le mal, ils n'existeraient pas ?" Abraham se contenta de sourire, et appuya un doigt contre son nez. Adorer une femme n'est pas respecter son intelligence. Pour trouver une femme infiniment désirable, nul besoin de lui dénuder notre âme.
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Encourage toujours un homme qui souhaite te mentir, a dit Père, car, occupé de son mensonge, il ne lui viendra jamais à l'esprit qu'un autre puisse jouer au même jeu.
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S'il prenait à un homme ambitieux l'envie de révolutionner, d'un seul coup, l'univers de la pensée humaine, l'occasion est là, la route de la renommée immortelle s'ouvre devant lui, droite et sans embarras. Tout ce qu'il a à faire est d'écrire et de publier un tout petit livre. le titre devrait en être simple, quelques mots ordinaires: "Mon coeur mis à nu". Mais ce petit livre devrait être fidèle à son titre. Personne n'ose l'écrire. Personne, en admettant que quelqu'un ose, ne pourrait écrire. À chaque touche de la plume enflammée, le papier se tordrait et s'embraserait."
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"Tant d'histoires couraient sur Abraham Licht, tant de récits fantaisistes sur ses femmes, ses enfants, sa profession... " (p. 115)
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"Il leur donne à apprendre les grands monologues de Shakespeare, qui, selon lui, contiennent toute la sagesse naturelle du monde, en miniature." (p. 146)
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Abraham Licht est d'abord et avant tout un capitaliste américain. [...] Il ne vénère qu'une seule chose: l'argent." (p. 124)
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Il prend les tramways ferraillants, il prend le ferry de Staten Island, il dort où le sommeil le terrasse à moins que des pièces ne sonnent dans ses poches. Tantôt il dort seul, et tantôt pas. Tantôt il ferme les yeux par mépris pour la ville - Harlem, leur ville - et tantôt il marche dans les rues, transporté, l'oeil furtif et curieux sous le bord de son chapeau de dandy. La succession, bloc après bloc, des vieux immeubles de grès, pareils aux crêtes d'un affleurement naturel ; les rues et les trottoirs bondés ; le vacarme de la circulation sur Broadway - trams, camions, chariots, voitures de pompiers, fourgons de police, policiers à cheval ; hurlements, cris, sirènes, alarmes, Klaxons ; le tintement sonore des sabots des chevaux sur les pavés ; les odeurs puissantes - sulfureuses, rances, fétides, humides - qui semblent sortir des entrailles de la terre et qui, s'il est affaibli, lui montent à la tête comme une drogue inhalée.
Harlem. Leur ville.
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Et là, contre la façade de la vieille église, il y a l'orgue dont Darian arrive à jouer depuis un an, en portant les bottes de Père pour pouvoir atteindre, de justesse, les pédales ; c'est un instrument musical grossier, cordial, tapageur, très différent du piano de Sophie, dans le petit salon ; Darian aime les sons qui résonnent avec une splendeur sauvage, démente, comme si Dieu hurlait dans les tuyaux.
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Plus curieux encore, lorsque Licht réapparaissait, il semblait souvent subtilement changé : il avait pris ou perdu du poids ; s'était laissé pousser la barbe, ou l'avait rasée ; paraissait tantôt plus âgé, tantôt plus jeune ; tantôt en excellente santé, tantôt légèrement souffrant ; et ainsi de suite. Licht s'habillait parfois à la toute dernière mode, et parfois avec la simplicité austère d'un quaker fortuné. Il se déplaçait tantôt dans une belle automobile neuve, tantôt dans un vieux boghei Selden, tantôt à cheval, exposé aux éléments comme un personnage du Far West sorti d'un conte illustré. Toujours, il était triomphalement lui-même et impossible à confondre, comme le disaient les observateurs, mi-admiratifs et mi-critiques, avec qui que ce fût d'autre.
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Suis je idiote? fermée? j'adore Joyce Carol Oates, mais je ne comprends RIEN à ce livre, j'ai tenté de lire le premier chapitre sans pouvoir continuer, puisque c'était du Chinois pour moi. Une de vos critique dit "que les noms changent", au fil des chapitres, mais je n'en suis même pas là. je n'aime pas rester sur un échec, puisque d'autres ont réussi à le lire, et l'apprécier?
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