L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

Une plongée en 1903 dans un Paris en pleine mutation avec la création d'une nouvelle ligne de métro. le conseiller des travaux du ministre et l'inspecteur du conseil général des ponts et chaussées se trouvent en plein essai de la ligne lorsqu'un mystérieux inconnu doté d'un foulard rouge fait irruption dans le wagon, y dépose une grenaille et sort par la fenêtre.
La police découvre plus tard les victimes et le Louis d'or laissé à leur côtés.

D'autres séries de meurtres ont lieu dans Paris. Les victimes sont toujours les mêmes : des notables, une pièce se trouve toujours sur la scène de crime.
Pour la police nul doute qu'il s'agit des Apaches. mais l'inspecteur Gosselin lui semble d'un avis bien différent.

Un premier tome qui est une belle surprise.
Un dessin tout en noir et blanc avec juste des touches de rouge. Rouge comme le sang versé par le meurtrier.
J'ai aimé suivre l'enquête des policiers et la série de flashbacks qui aide à connaître l'identité du meurtrier. Sans en dévoiler plus que cela, j'ai eu un doute sur son identité au premier flashback et mon idée était la bonne.
La lecture est ponctué de une de journal de l'époque.

Une chouette lecture

Masquerouge et Les 7 vies de l'Épervier, le Sang des Cerises..., la lecture de L'Enfer pour Aube appelle de belles références. Et elle les tient ! le tome 1 nous plonge dans une série de règlements de compte digne d'une vengeance à la Monte-Christo. Les événements virevoltent, nous happent et nous entraînent. de simples exécutions, les crimes qu'on dirait ciblés - mais quel lien entre les victimes ? - se font violence extrême et accidents de masse dans le Paris de 1903. Un Paris où le capitalisme bourgeois finit d'enfouir le rêve d'un progrès industriel qui serait aussi social. Métropolitain et catacombes, bourgeois et apaches et aussi et surtout la lisière de ces mondes. Peut-on s'y tenir sans basculer dans l'un ou dans l'autre ? le dessin, la narration et le découpage alternent. du trait noir aux Unes du Petit Journal en couleurs et titres criards, des dialogues au scalpel aux dires emprunts de poésie et de rage contenue... ou pas. Cette Belle Époque vue de l'autre côté du miroir mérite qu'on y plonge : on en prend plein les yeux et plein le coeur !

Souvent, je trouve le dessin de Tiburce Oger trop fouilli, il manque de canaux pour faire circuler le regard, on se perd dans les vignettes, la lecture ne s'articule pas. Ce n'est pas toujours le cas, mais ici, c'est particulièrement flagrant. On est dans le Paris vers 1900, c'est un récit à la Fantômas, Arsène Lupin, Monte-Cristo… genre roman feuilleton de l'époque, mouvementé, avec des histoires de vengeance, d'enfants abandonnés, de crimes audacieux. L'histoire semble picorer à droite à gauche, c'est un peu fouillis, comme le dessin, et on devine très vite qui est le bandit masqué, bref, il y avait beaucoup d'éléments pour une bonne lecture, mais le plaisir n'était pas au rendez-vous.
J'ai quand même beaucoup aimé les premières pages de chapitres présentées à la façon des vieux journaux de l'époque.

Cette BD nous entraîne dans le Paris post-commune ( début du XXe siècle) et nous offre une vraie plongée dans l'histoire.
Un homme dont le visage est camouflé par une écharpe rouge sème la panique et la terreur dans plusieurs quartiers de Paris et semble animé par une violence et une détermination implacables...
L'intrigue mêle personnages fictifs et faits historiques avec brio...Elle évoque des événements peu connus mais très intéressants et la façon dont ils sont intégrés à l'histoire est vraiment pertinente. L'intrigue en elle-même nous fait côtoyer les laisser pour compte parisiens et leur volonté farouche de changer les choses.
Ce volume constitue le tome 1 mais offre une histoire achevée. A lire pour l'intrigue et si vous êtes intéressé par l'histoire de France.

#NetGalleyFrance #LEnferpouraubeT01

En tant qu'objet, cette bande dessinée est très belle avec sa couverture couleur cuir et ses entrelacs dorés. À l'intérieur également, les dessins sont couleur sépia avec pour seule couleur, quelques touches de rouge. Rouge comme la révolte, la révolution; rouge comme la colère de ce personnage qui sème la terreur dans les beaux quartiers parisiens en tuant des notables. le mystère est grand car on ne sait rien de ses motivations ni pourquoi ce tueur masqué laisse systématiquement un Louis d'or près de ses victimes. L'enquêteur chargé de l'affaire à de quoi se creusait la tête, lui qui est en proie à de terribles douleur que seule la prise de substances de plus en plus fortes arrive à calmer.
Bref, nous avons là pas mal d'ingrédients pour un récit mystérieux, dynamique, que l'on suit avec beaucoup de plaisir. Seul bémol pour moi : les dessins sont faits à base de traits assez fins et j'ai parfois eu du mal à distinguer les différents personnages.

J'ai promis une critique en échange de l'envoi des 2 tomes, dans le cadre d'une "masse critique". Merci de m'avoir fait découvrir cette BD vers laquelle je ne serais pas allée.
Je reçois les 2 ouvrages bien emballés et à la couverture accrocheuse. Vamos !
Parlons du tome 1:
Très bel objet. Cela me fait penser aux éditions Hetzel des livres de Jules Verne. Dorure et surcharge (un peu kitsch) pour commencer mais cela me plaît. le dessin m'a impressionnée au début mais peu à peu trop de richesse tue. Couleur sépia sauf le rouge de l'écharpe des Apaches de Paris, recrutés comme vengeurs de la Commune de 1870 avec les bagnes qui ont suivi.
L'histoire se situe en 1903, au moment de la construction du Métropolitain à Paris. Les travailleurs émigrés sont... Bretons. Ils vivent dans les marges de la capitale alors que les Haussmanniens s'enrichissent en programmant la transformation de Paris. Des pauvres, des riches, des meurtres. Un héros volant qui tue pour la bonne cause.
L'histoire est divertissante, au service de l'Histoire de la Commune de Paris. Je trouve cette BD plutôt adaptée à la jeunesse ou à un amateur d'Histoire, revue par le dessin créatif.
Je fais une pause avant d'attaquer le tome 2.