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3,96

sur 60 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il faut savoir que le titre est tiré d'un poème de Victor Hugo, l'un des plus importants écrivains de langue française. On se situe au début du XXème siècle en pleine transformation de société.

Quelqu'un élimine un à un les notables de la ville en laissant toujours un Louis d'or pour règlement de compte. Cela ne suffit pas à la police qui le pourchasse afin de découvrir son identité. Nous sommes en effet embarqués dans une affaire policière assez haletante. de nombreux flash-back viendront amener quelques indices à ce mystère.

Derrière cette affaire, il y a le ressentiment du bas peuple parisien qui vit dans des abris de fortune pendant que la capitale se développe au gré de l'industrialisation profitant au petit bourgeois.

Il est question de l'esprit de la Commune qui a été vaincu à coup de mitraille par le bon Monsieur Thiers et ses versaillais. Ceux qui ont participé à ce massacre sans nom doivent payer de leur vie près de 30 ans après. On accuse les Apaches mais c'est quelqu'un d'autre qui est à l'origine de cette vendetta.

Inutile de préciser que j'adore le dessin de Tiburce Oger qui fait des merveilles dans ce Paris un peu apache. le découpage est absolument dans une maîtrise quasi-parfaite pour notre plus grand plaisir de lecture.

J'ai beaucoup aimé ce diptyque qui est basé sur un contexte historique réel comme le prouve les articles de journaux en fin d'album pour étayer les propos des auteurs. C'est un excellent travail qui a été mené pour nous faire découvrir une autre facette du Paris de 1900.
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Masse critique, merci à Babélio et aux éditions Soleil pour m'avoir permis de découvrir cet univers graphique et de m'être plongé dans ce Paris du tournant des deux siècles précédents.
Le récit est découpé en plusieurs parties séparées par des fausses "unes" de journaux de l'époque se rapportant néanmoins à des faits divers ayant eu lieu, comme l'incendie de métro de Couronnes et Menilmontant qui a fait 84 morts en 1903. Les héros semblent être les pauvres et les démunis, les rescapés de la répression Versaillaise des journées sanglantes de la commune de Paris en 1871. Ces "Apaches" de Paris, truands en bandes organisées des quartiers pauvres avec leur vocabulaire spécifique, leurs locutions parfois incompréhensibles sont leurs descendants et agissent sous les ordres d'un mystérieux vengeur masqué (chapeauté plus exactement) et nous découvrirons petit à petit son histoire.
Graphiquement, c'est très travaillé en dichromie noire réhaussée de traînées rouge sang, avec beaucoup de détails permettant une immersion dans ce Paris en plein bouleversements techniques et architecturaux. J'avoue avoir eu un peu de mal avec les personnages, l'identification n'étant pas au rendez-vous...
De même, la voix narrative qui éclaire les motivations des protagonistes m'a semblé un peu emphatique.
Clairement, on est dans une fresque sociale dans laquelle la dénonciation des bourgeois, des versaillais, des nantis, est mise en avant, constitue le fil narratif principal.
En fin d'ouvrage, un petit récapitulatif fort intéressant des sources d'inspiration des auteurs pour cette bande dessinée très inspirée de la réalité de l'époque.
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Cette intrigue nous plonge dans le Paris de la Belle Époque, en 1903. Un Paris en pleine mutation, orienté vers la modernité, où se développent l'électricité, de nouveaux moyens de transport comme l'automobile et le métro.
De riches notables sont assassinés par un individu, mystérieux avec son chapeau et son écharpe, pour qui la fin justifie les moyens. Il s'alloue le service des Apaches, truands issus de la zone.
Pourquoi ces meurtres ? Quels liens entre ces victimes ? Pourquoi ce louis d'or abandonné sur les victimes ?
Une vengeance en lien avec l'insurrection révolutionnaire de la Commune de Paris terminée par la Semaine Sanglante…
La réalisation graphique soignée, le choix des couleurs « sépia » rehaussées de détails en rouge, les expressions de l'époque, l'argot des Apaches, les pages de Unes du Petit Journal, tout cela contribue à nous faire vivre cette enquête dans l'ambiance de ce Paris début XXième siècle.
J'ai apprécié la base historique sur lequel se greffe cette histoire, un peu moins le côté « super-héros » du vengeur mystérieux.
Je remercie Babelio et les Éditions Soleil pour la découverte de cette BD dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
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Cette BD sur fond d'assassinat et de vengeance dans le Paris du début du vingtième siècle surprend d'abord par la forme. Essentiellement en noir et blanc, avec des apports très ciblés de rouge (notamment pour le foulard du héros), elle est visuellement très réussie.

La trame est assez simple : une série de notables sont assassinés, apparemment sans raison, par un aventurier bondissant, au visage caché par un grand chapeau et une écharpe, assisté d' « Apaches », ces hors la loi recrutés dans les bas-fonds de Paris ou dans la « zone », cet habitat insalubre qui s'est aggloméré le long des anciennes fortifications. La police piétine et la réputation du tueur masqué grandit. D'autant que les enquêteurs découvrent dans la bouche des victimes un Louis d'or.

Les auteurs ne cachent pas trop là où ils veulent en venir, mais, peu importe, leur récit est assez virevoltant, même si il s'en dégage une vision très romantique de la Commune de Paris.
La force de cette BD reste la qualité des dessins, les détails des rues de Paris de l'époque, le métropolitain, les cabanes de la zone et ce personnage qui bondit des maisons et des véhicules en mouvement. Une bonne idée en plus : ils rythment les chapitres de fausses couvertures du Petit journal illustré, assez proches du style de l'époque.
Le plaisir est donc visuel avant tout, l'histoire aurait méritée d'être plus creusée.
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Lecture proposée par masse critique, je remercie chaleureusement babelio et Éditions Soleil.
Dans ce tome 1 l'intrigue met en scène des faits et gestes parisiens marquants de 1901-1903. On arrive donc en plein chantier du métro, scénario nourrit de personnages faisant intervenir les considérations contextuelles: notables, bourgeois, révolutionnaires, bretons, forçats, apaches et autres voltigeurs de cirque. J'aurais presque aimé lire en prologue la revue de presse en fin d'édition. Elle est j'imagine la source de ce script. Probablement que le leitmotiv des auteurs était véritablement d'illustrer une tranche historique d'époque parisienne? Les transition de chapitre avec ces une du Petit Journal rehaussent l'ensemble d'un clin d'oeil bien trouvé.
Les dialogues sont eux aussi très fidèles au genre : syntaxes de la haute entre gens de bonne famille, humour grinçant et vocabulaire patois pour la rue, la voix off, elle, celle de notre mystérieux robin des bois masqué se montre très distinguée, envolées lyriques même, et indiscutablement manie les idéologies, le verbe et la lame avec panache!

C'est une BD qui touche assurément son but narratif, sophistiqué à lire et dense à regarder, mais qui pour moi, pour ce que j'aime trouver dans une oeuvre, manque d'un p'tit quelque chose de plus plaisant. Je lui trouve un air de cahier des charges. Elle me semble comme trop théorique dans son scénario. Voyons voir ce que le deuxième tome réserve!
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Paris, 1903. Des bourgeois sont assassinés de manière spectaculaire, un louis d'or laissé à leur côté. Pourquoi ces assassinats, et surtout par qui ? C'est ce que cherchera, et trouvera, l'inspecteur Gosselin, ne se contentant pas de prendre pour argent comptant les premières rumeurs qui laissent penser que ce sont les Apaches, bandes criminelles sévissant dans la capitale, qui sont coupables.

BD s'inspirant des romans policiers historiques classiques, à la trame de fait très attendue, ce premier tome du diptyque L'enfer pour aube a le mérite d'aller plus loin qu'une simple enquête, puisqu'il nous plonge aussi, avec beaucoup de réussite, dans le Paris des premières années du XXème siècle, en plein essor dans tous les domaines, espérant échapper à toutes les parts d'ombre qu'il a laissées de côté au crépuscule du XIXème siècle, en vain.

Pour ce faire, plusieurs unes de journaux relatant les faits criminels, et aussi une partie des évènements de l'époque, particulièrement bienvenues, sont disséminés au fil du récit, et des choix pertinents, tant graphiques que de couleurs, en une patte réaliste, qui met très bien en valeur ce moment charnière de la Belle Époque, en des tons sépia, parfois illuminés de rouge, celui du sang, de la colère, de la vengeance, rouge qui trouvera sens au dénouement.

Je remercie les éditions Soleil et Babelio de m'en avoir permis la découverte.
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Nous sommes en plein Paris, trente ans après la Commune, dont on perçoit encore des traces.
Un "Apache" sème la terreur parmi les bourgeois et le pouvoir, assassinant à tous de bras, en laissant dans la bouche de ses cadavres un louis d'or. L'inspecteur Gosselin est chargé d'arrêter le coupable, dont nul ne connaît l'identité, car il cache son visage derrière un foulard rouge.
L'intrigue est bien moins simpliste que cela, et cette belle BD mériterait d'être relue pour être bien assimilée. Il y a beaucoup de vocabulaire des rues, beaucoup d'anecdotes, beaucoup de rappels à des temps plus anciens.
Les personnes qui s'intéressent un peu à L Histoire vont adorer.

Les dessins sont réellement superbes ; d'ailleurs la BD est en soin un magnifique objet. La couverture est très travaillée et vraiment belle. Les dessins, tout en finesse et en précision, sont étonnants de mouvements et de vie. J'ai beaucoup aimé également le traitement des couleurs, avec des dessins en nuances de gris, et juste des touches rouges et bordeaux. Car il y est beaucoup question de violence.

La fin nous laisse sur notre faim, justement, et je vais vite commencer le tome 2, car la course à l'Apache prend une nouvelle tournure...

Merci à Babelio et aux éditions du Soleil pour cet envoi lors d'une masse critique.
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Paris 1903, des bourgeois se font assassiner par un étrange inconnu. Les seuls indices recueillis :
- Il cache son visage avec un grand chapeau et une écharpe rouge
- Les victimes sont retrouvées avec un Louis d'Or en bouche… 

L'enfer pour Aube est scénarisé par Philippe Pelaez et illustré par Tiburce Oger. Même si on comprend rapidement le motif des meurtres (c'est voulu par les auteurs), le récit est intriguant et intense. Visuellement, les cases sont bien fournies, elles fourmillent de détails. le choix de coloriser avec des nuances de blanc, noir et gris permet d'avoir une ambiance poisseuse propice aux bas fond de Paris. La seule couleur de l'arc en ciel est le rouge de la couleur de l'écharpe de l'assassin, la couleur du sang. 
Les événements du récit sont entrecoupés de coupures journalistiques qui illustrent les méfaits, cela permet à Tiburce Oger d'exercer tout son art sur des pleines pages.

Ce premier tome est convaincant, il fait partie d'un récit complet en deux tomes…à suivre donc ! 
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Une histoire de vengeance liée aux horreurs de la répression des communards qui se passe au début du XXeme siecle. Un habile acrobate masqué et des apaches (délinquants de l'époque) attaquent des personnalités industriels et politiques du Paris de l'époque. Tous ces personnages ont joué un rôle dans la répression de la Commune que ce soit des soldats, des surveillants des bagnes, le policier qui enquête sur les meurtres est malade, mais s'acharne à trouver la raison de ces meurtres aidé par un ex mauvais garçon de la zone. Description minutieuse, extremement documentée, du Paris avant la guerre 1418, des fortifications, de la zone crée par les destructions massives engendrés par le nouveau Paris d'Hausman et des travaux du métro. Parfois curieusement lyrique dans ces nombreux narratifs qui tentent de décrire le peuple parisien habitant la zone, très sombre, le dessin est parfois touffu et difficile à suivre mais vivant et crasseux. Pour le moment histoire de vengeance sur des personnages corrompus et médiocres, le second tome devra nous en dire plus sur les motivations de tous et de ce curieux policier.
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Merci à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions Soleil pour cet album aussi beau qu'intéressant !

Je ne suis pas douée pour décrire les visuels, mais tout est vraiment beau dans cet album. La couverture bien rigide, sa couleur bordeaux rehaussée de doré, et à l'intérieur, les vignettes ne sont pas vraiment en noir et blanc, mais plutôt dans tes tons de rose et gris, façon sépia - sauf que le sépia c'est marron, on est d'accord, mais bon ça rend le même genre d'effet. Avec des touches de rouge, l'écharpe du "héros", le sang...

L'histoire maintenant : c'est le premier album d'une série qui en compte deux. L'histoire se passe en 1903. Les forçats responsables des émeutes lors de la Commune sont sortis du bagne, et on vient d'inaugurer le métro sur fond de misère sociale inconcevable dans la "zone", où règnent les Apaches.

L'histoire s'ouvre sur un meurtre : un mystérieux inconnu assassine dans la rame de métro de test avant l'ouverture le patron des travaux de ce chantier et le politique qui lui a attribué le marché. Sur les lieux, la police trouve un louis d'or. Après ce premier épisode est insérée comme une "une" de journal, et l'épisode suivant nous fait retrouver ce mystérieux inconnu chapeauté et agile au visage ceint d'une écharpe rouge... Cette fois-ci, c'est à une diligence qu'il s'attaque...

Et à mesure que les meurtres se succèdent, la police avance dans son enquête...

A la fin de l'album, on découvre l'identité du mystérieux assassin masqué, mais ses mobiles sont encore flous...

J'ai bien aimé cette incursion dans cette époque pourtant pas si lointaine mais que je connais peu, l'existence des Apaches, la "justice" populaire et ses horreurs, et le personnage de l'enquêteur principal - dont le nom m'échappe, aux prises avec une maladie qui semble fort grave, mais n'en continue pas moins d'avancer...

Mon passage préféré est l'attaque du grand magasin Dufayel.

Une très belle découverte, il me reste à découvrir le pourquoi de cette vindicte !
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