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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Histoire est un éternel recommencement, hélas… Les Hommes n'en retiennent pas les leçons, ils continuent de massacrer leurs semblables, de les traiter comme des sous-Hommes.

Les génocides commis dans les années 30 et continué ensuite jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, n'étaient pas les premiers, bien que pour celui-là, on ait inventé des techniques d'assassinats de masse encore jamais inventées.

On a dit "Plus jamais ça" et d'autres ont eu lieu… Pour celles et ceux qui savent, qui ne nient pas, les témoignages sont importants, pour les négationnistes, aucun témoignage ne les fera changer d'avis, hélas.

Comme je ne me suis jamais contentée de lire un seul livre sur le sujet, j'ai acheté ce bel album au titre glaçant. Dedans, Guy-Pierre Gautier, qui reçoit la Légion d'Honneur en 2015 (sérieusement, on croirait bien que l'on se moque des survivants, des témoins, des engagés) va se remémorer des souvenirs…

On commence par la résistance, avec tous les risques encourus… Puis, ce seront les arrestations, les passages à tabac, l'emprisonnement et ensuite, la déportation à Dachau.

Sans sombrer dans le pathos ou l'inutile, Tiburce Oger nous livre, sans fard, le témoignage bouleversant de Guy-Pierre.

La faim, les privations, le froid, le travail harassant, les brutalités, les maladies, les cadavres à sortir au matin et l'interdiction d'être solidaires. Bien qu'il y aura des gestes de solidarité, bien souvent, c'est le chacun pour soi qui prime, les kapos surveillant ce qu'il se passe dans les baraquements.

Les dirigeants des camps ne sont pas des humains, les kapos ne le sont pas non plus e à la fin, même les prisonniers perdent leur humanité, regardant les corps au sol sans les voir.

Je ne dirais pas qu'il y a de l'espoir dans cet album : la vie de déportés est horrible et survivre est tout aussi difficile. Votre famille ne veut pas en entendre parler, les autres non plus, ceux qui ne l'ont pas vécu, quant aux familles des autres, elles vous regardent avec l'espoir que vous pourrez leur donner des nouvelles de proches internés dans le même camp que vous, avant de s'effondrer devant les mauvaises nouvelles (ou l'absence de nouvelles) et de vous en vouloir, parce que vous, vous vous en êtes sorti.

Non, pas d'espoir, parce que ce qui s'est passé là n'était pas nouveau (même si les techniques, oui) et que cela a eu encore lieu après. Comme si toutes ces personnes étaient mortes pour rien, le message n'étant même pas passé chez tout le monde. Pire, avec le temps qui passe, on oublie, on réduit cet épisode barbare à des parenthèses, des virgules…

Une très belle bande dessinée autobiographique, historique, à lire, à relire, à faire lire…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Guy-Pierre Gautier est un jeune résistant de la seconde guerre mondiale qui va se faire arrêter par la Gestapo. Après plusieurs mois de prison il sera conduit avec ses camarades dans le camp de concentration de Dachau.
70 ans après, Guy-Pierre Gautier reçoit la légion d'honneur et témoigne sur ces années de résistance et d'enfer à Dachau.

Basée sur une histoire vraie, cette bande dessinée va retracer le comment Guy-Pierre, très jeune, va vivre ses années d'occupation allemande puis ses terribles mois à Dachau.
J'ai trouvé le début un peu laborieux et un peu trop haché. J'ai eu du mal à plonger dans les actions de résistance qui partent un peu dans tous les sens. J'ai trouvé le parcours après son arrestation par la Gestapo plus fluide et poignante. Bien sur les horreurs des camps de concentration sont bien connues, souvent racontée désormais dans les documentaires, films, livres... Si le témoignage de cette période est toujours intéressante, triste, révoltante, ça manque désormais d'originalité.

Le dessin est très joli avec en particulier une belle colorisation aquarelle. Par contre il est très difficile de différencier les personnes, heureusement cela n'avait pas tellement d'importance dans ce récit.
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En 2015 le grand-père de Tiburce Ogier reçoit la Légion d'honneur, bien longtemps après ses faits d'armes de résistant et sa déportation à Dachau.
Son petit-fils lui rend hommage en retraçant ces années de guerre.
D'abord son engagement dans la Résistance à La Rochelle, puis son arrestation par les Allemands, et enfin sa déportation à Dachau.
Les faits sont connus mais il est toujours émouvant de suivre le parcours d'un homme en particulier, et pas seulement des déportés en général.
L'originalité vient aussi de la description des relations humaines qui se sont nouées pendant ces années, la solidarité, la fraternité.
Et toujours le retour terrible car personne ne veut entendre le récit de ces rescapés.

Le dessin et les couleurs sont magnifiques, l'auteur a fait lui-même le scénario et les dessins, bel hommage à son grand-père.
Et, petite touche personnelle, les lieux de sa jeunesse me sont familiers et surtout quelqu'un qui m'était très proche est nommément cité dans ce récit.
Un récit véridique donc !
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Une BD très difficile à noter par il ne s'agit pas d'une histoire romancée sur la seconde guerre mondiale mais d'un devoir de mémoire, d'un témoignage.
Un récit simple. On imagine très bien ce grand-père racontant les horreurs d'une époque pas si lointaine à son petit-fils. C'est tellement réel. C'est sans fioriture. Non, on ne doit pas oublier tout ça, on se doit de se rappeler que cette guerre qui sert à tant d'histoires de film, de livres, de BD... à vraiment exister et qu'on ne devrait plus connaitre ça.
Oui, ça m'a touché. Et on se laisse emporter par le récit, ce quotidien pas si ordinaire. Même si il faut bien avouer que la narration est un peu linéaire, sans suspense. Mais ce n'est pas absolument pas le but de cette BD. Et elle remplit parfaitement son rôle.
A travers les cases, les pages, on voit, on partage, on imagine le quotidien pendant cette guerre. du début de l'occupation allemande, les balbutiements de la résistance, jusqu'après la libération. Les horreurs, la peur, la déchéance, l'espoir... Il est parfois dur de réaliser que ça se soit produit, ici, en France, dans l'Europe, chez nous...
Il n'a pas du être facile pour l'auteur de rendre hommage à son grand-père, à retranscrire ses paroles en restant fidèle à ce qu'il a vécu. Les aquarelles n'en font pas trop en restant réalistes.
Une belle réussite.
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« Ma guerre » n'est en fait pas celle de Tiburce Oger, mais celle de son grand-père maternel, Guy Pierre Gauthier, résistant, prisonnier sous le régime de Vichy et survivant de l'enfer des camps de Dachau durant la seconde guerre mondiale, dont il nous raconte l'histoire.

Cette biographie débute le 8 mai 2015 à La Roche-Sur-Yon, où Guy-Pierre Gautier reçoit la Légion d'Honneur. Lors de cette cérémonie pluvieuse, l'homme se souvient de ses cinq années passées sous l'occupation allemande, 70 ans plus tôt. Il y a d'abord la Résistance, allant de la distribution de tracts jusqu'au sabotage de voies ferrées et la destruction de stocks de munitions. Il y a ensuite son arrestation, les séances de torture, l'emprisonnement et la mutinerie au sein de la prison d'Eysses, où la plupart des résistants capturés sont détenus. Lorsqu'il est embarqué dans des wagons à bestiaux pour un voyage vers le camp de concentration de Dachau le pire reste cependant à venir…

La première partie, narrant les années avant Dachau, est malheureusement un peu brouillonne et survolée un peu trop rapidement sans donner l'occasion au lecteur de s'attacher aux personnages ou de s'installer dans l'histoire. Après son arrestation, le récit gagne en clarté et même si les horreurs des camps ont déjà souvent été relatées et sont donc bien connues, elles ne peuvent laisser indifférent et se doivent d'être régulièrement rappelées. La partie la plus intéressante (et originale) du récit est que l'auteur ne se contente pas de décrire les passages les plus douloureux, mais également les petites lueurs d'espoir et d'humanité, allant du courage à la solidarité, en passant par un groupe de déportés slovènes qui viennent chanter pour célébrer Noël.

Visuellement, le talent de Tiburce Oger (« Canoë Bay », « Buffalo Runner », « Gorn », « La Piste des Ombres ») n'est plus à démontrer. Mettre les terribles épreuves vécues par son aïeul ne doit pas être évident, mais il s'en sort avec brio en dressant le portrait d'hommes aux corps décharnés et meurtris par les privations, le froid et les maltraitances, le tout dans un décor crasseux et humide qu'il restitue avec maîtrise, notamment grâce à une colorisation adéquate.

À l'instar des incontournables « Maus », « Yossel » et « Moi, René Tardi, prisonnier de guerre, stalag II B », « Ma guerre » ajoute un témoignage à ce devoir de mémoire indispensable… afin de ne jamais oublier les horreurs de la seconde guerre mondiale.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un album en 2 parties où on découvre tout d'abord un homme, Guy-Pierre Gautier, un jeune résistant qui malheureusement va se faire arrêter puis déporté.
À partir de là commence le véritable enfer de la déportation.
Après un voyage dans des wagons bondés, puants et où s'accumulent les morts, les hommes doivent survivre aux conditions extrêmes de vie des camps : appels interminables dans le froid, morsures des chiens des gardiens, peu nourris, travaux forcés, maladies…
Le témoignage de « la vie » dans ces camps est particulièrement glaçant. Il est intéressant de voir aussi que la libération des camps ne fut pas encore la fin de l'enfer pour ces prisonniers. Les témoignages sur la Shoah oublient souvent de s'arrêter plus longuement sur cette période particulière de la libération des camps d'extermination.
Un témoignage intéressant qui est très complet sur la question de la survie dans les camps de concentration nazis.
Indispensable pour découvrir toute l'horreur que peut infliger des hommes à d'autres hommes, effarant !
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