AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 99 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Piailler d'ennui !
Je n'ai pas été conquis par le cinquième roman de cet auteur au nom volatile dont j'avais humé « les Magnolias » avec délectation.
Un écrivain indolent au succès de peu d'estime, guère aidé par un « bouche à oreille » qui ne dépasse pas le murmure de son éditeur, est quitté sans préavis par sa compagne, Ana.
Eperdu d'amour et perdu tout court, l'anti-héros veut reconquérir sa belle. Poète, il aurait pu lui décrocher des étoiles, mais comme il n'est même pas astronaute, notre Thomas Pesquet dans la Lune décide de lui écrire un roman d'amour pour la convaincre de le reprendre sur le marché de l'occasion. Ou remettre le couvert pour les moins romantiques.
Pour noircir ses lignes, le citadin abandonné décide de se retirer dans sa maison familiale dans un village paumé de Dordogne. Sur place, le retour aux origines, l'aération de ses souvenirs et la fréquentation d'autochtones décalés vont doper son inspiration d'amoureux en transit.
Florent Oiseau n'a pas perdu son humour désenchanté, ses punchlines bien de chez nous malgré cet anglicisme paresseux, et ses anti-héros contemplatifs et glandeurs. Ses personnages souffrent toujours un peu du syndrome de Peter Pan, ils sont adultes mais agissent comme des enfants qui rechignent à grandir, ils préfèrent jouer avec les paquets cadeaux à Noel ou de céder au vertige d'une flaque d'eau. Joindre le futile à l'agréable. Il n'y a pas que le diable qui est dans les détails, les rêves y occupent aussi une place de choix.
Si la distribution et le ton sont donc au rendez-vous, sortez votre carnet de citations, l'auteur a négligé selon moi un léger détail : une bonne histoire à raconter. J'avais déjà regretté cette tendance à privilégier l'aventure intérieure à l'action de corps étrangers dans son dernier roman « les fruits tombent des arbres ».
Je sais, je suis un peu maniaque, pourquoi romancer son nombril, mais les romans qui racontent l'écriture d'un roman, c'est souvent comme baver devant un livre de recettes sans passer à table dans la foulée ou s'intéresser à la notice technique d'un appareil ménager quand il tombe en panne. Je n'ai peut-être pas la sensibilité suffisante pour me contenter du récit des affres d'une rupture amoureuse, des lèvres gercées d'un manque de baisers, de l'odeur renfermée de vieilles pensées et de la noblesse des combats perdus d'avance.
Pour animer un peu l'intrigue, Florent Oiseau glisse quand même une affaire d'empoisonnement de quelques chiens du village avec des gendarmes qui ne risquent pas d'intégrer le GIGN. C'est de la garniture, la feuille de salade pour faire joli qui reste dans le coin de l'assiette.
Je continuerai à suivre cet auteur car il n'est pas avare de bons mots mais son humour ne sauve pas ici cette histoire, petite vague sans écume.
Désolé de lui voler ainsi dans les plumes.
Commenter  J’apprécie          822
Ayant l'infime bonheur de faire partie du club Sélection du talent Cultura
Je lis à ma guise les livres
Celui ci est mon second , d'un auteur qui a quelques livres a son actif


L'Auteur part « au vert » dans le village de ses parents afin d'écrire un livre afin de reconquérir sa compagne Ana , citadin , il s'adapte pour quelques mois à la vie du village
Pour être honnête, c'est agréable à lire mais il ne restera pas dans mes souvenirs, ni dans ma bibliothèque
Commenter  J’apprécie          71
« Depuis plusieurs mois, notre couple ressemblait à un dimanche. »
Laurentis est un écrivain à la piètre carrière qui se fait quitter un matin par sa compagne Ana. Il entreprend un voyage dans la maison de son enfance en Dordogne avec comme but ultime : reconquérir sa belle en lui écrivant un livre d'amour.
Dans tout ce qui manque, Florent Oiseau invoque un anti-héros qui pourrait être lui. Un auteur qui a en général la délicatesse de ne pas gagner les prix pour lesquels il est finaliste. Tout ce qui manque c'est ce fil ténu du quotidien d'un auteur qui voit défiler sa vie comme le train qui l'emmène à Thiviers dans le plus grand des silences. C'est ce fil rouge de l'amour brisé, des liens qui semblaient durer mais qui se sont étiolés au fil des années sans qu'il s'en aperçoive pour se retrouver un matin loin de sa dulcinée. C'est reprendre une route incertaine avec comme nouveau compagnon, un chien abandonné. Ironique lorsqu'il apprend qu'à Thiviers, une affaire de meurtres de canidés embrase le village.
Flegme, nonchalance, autant de caractéristiques qui pourraient être attribuées à l'auteur comme à Laurentis avec un texte tout en contemplation : le temps qui passe, les chagrins comme les grandes peines… Enfin tout ce qui manque c'est un fil qui oscille entre mélancolie et espoir déchu, et l'amour, toujours l'amour qui nous guide.
Commenter  J’apprécie          60
Que faire quand la femme qui partage votre vie décide de vous planter là et que vous êtes écrivain ? Laurentis, le héros de Florent Oiseau pense avoir la solution : s'isoler pour écrire un livre si touchant qu'il la fera revenir. Il part donc s'installer en Dordogne, dans la maison qu'il a hérité de ses parents. Entre un chien errant qui l'a choisi pour maître et qu'il a décidé d'appeler Xavier, quelques habitants chaleureux, un couple de policiers savoureux, un écrivain ancien bandit rencontré lors d'un salon du livre local, et une mystérieuse enquête autour de l'assassinat de plusieurs chiens dans la région, la solitude de l'écrivain est quelque peu perturbée. Malgré tout son projet avance bon train. Suffira-t-il à reconquérir Ana ?

Sur la base d'un sujet assez classique (la séparation d'un couple), Florent Oiseau déploie son sens de la formule et son humour caustique pour nous livrer un récit plein d'humanité, quelques réflexions (im)pertinentes et une galerie de personnages attachants.

Laurentis est un héros qui n'a pas beaucoup d'illusions sur ses propres qualités et qui jette un regard plein d'ironie sur ses contemporains. On sent malgré tout une certaine tendresse affleurer et tout n'est heureusement pas noir dans ce triste monde. La rencontre avec les policiers ou la séance de dédicaces dans un salon du livre local donnent ainsi l'occasion à l'auteur de nous servir quelques scènes cocasses, empreintes d'un léger cynisme pour ce qui est de l'expérience littéraire.

En parallèle, le narrateur remonte le fil de son histoire avec Ana et ne s'épargne pas quant à sa responsabilité sur la déliquescence de son couple comme il n'épargne pas le milieu littéraire avec peut-être ici un peu de mauvaise foi.

C'est léger, vif et drôle, plein d'observations assez justes sur les rapports humains et de scènes amusantes voire surréalistes qui font naître le sourire sur les lèvres du lecteur. C'est aussi légèrement plus grave, nostalgique, peut-être même désabusé que les livres précédents de l'auteur (un effet de l'âge ?).

En tous les cas, on ne s'ennuie pas une minute dans ce village de Dordogne, au milieu de ces habitants fort attendrissants.
Commenter  J’apprécie          50
Florent Oiseau nous livre un roman plein de tendresse et je suis heureuse d'avoir découvert son écriture.

Le narrateur est un écrivain qui vit à Paris et vient d'être quitté par sa femme, Ana dont il réalise trop tard qu'elle est l'amour de sa vie.
C'est seul et le coeur triste qu'il décide d'aller s'installer en Dordogne, dans la maison familiale qu'ils ont gardé avec sa soeur, à la mort de leurs parents.

C'est un roman à l'image de sa couverture. On le lit affalé, alangui dans le canapé. On découvre l'histoire de cet homme perdu dans la vie, et dont le quotidien semble presque banal, si ce n'est quelques cancans de village. C'est bien écrit, c'est poétique, doux. Bref, c'est une parenthèse agréable à s'offrir. J'ai lu ce livre en quelques heures à peine, attendrie par l'histoire et l'amour que le narrateur porte à cette femme qui lui a échappé.
Commenter  J’apprécie          20
Le personnage, écrivain, part au vert dans le village de ses parents. Son objectif : écrire un roman lui permettant de reconquérir Ana. Là, ils se mêlent aux autochtones, rencontre un chien (à moins que ce ne soit l'inverse), pond ses lignes dans le grenier la nuit en chiquant du tabac et en s'interrogeant sur sa légitimité d'auteur. Son roman va-t-il faire revenir sa belle ?

J'ai été gênée par la rancoeur qui dégouline des pages, cet espèce de cynisme à la Nicolas Mathieu, ce paradoxal intérêt pour les êtres humains couplé à une dérision constante, une moquerie à peine voilée. Second degré ? Peut-être. Je l'espère, tant le ressentiment et le manque d'empathie du personnage sont marquants. le texte est empreint d'une vulgarité acerbe, que je trouve inutile.
Heureusement, le ton cynique est atténué par une autodérision salvatrice, l'auteur appliquant à son héros les mêmes consignes qu'aux autres hères peuplant les phrases. Les seuls dignes d'intérêt sont le policier, digne descendant d'un Adamsberg dans le verbe et le chien, plus humain que les sapiens présents dans le roman.

Fiction ou réalité ? Pendant tout le récit, la question me taraude, tant les réflexions sur l'écriture tombent justes et résonnent. de ce personnage dont on ne connaîtra pas le nom, on apprend pourtant beaucoup, trop peut-être, tant la logorrhée est intarissable.

Un texte bavard, donc, pour un personnage qui recherche pourtant le contraire, affirmant sa volonté de pureté dans l'écriture et de compter sur moins de tournures ternaires. Et pourtant... Si certains passages sont savoureux, certaines longueurs ont failli avoir raison de ma persévérance ! Si ce n'avait été pour le Prix du roman Fnac, j'aurais probablement abandonné.

Mais, dans ce cas, j'aurais manqué un final plutôt réussi, émouvant et authentique.

Un lecture intéressante mais que j'aurai tôt fait d'oublier, je le crains. À lire les autres chroniques, je me dis que je suis probablement passée à côté !
Commenter  J’apprécie          20
dernier livre de 2023, un peu déçu par le troisième roman que je lis de Florent Oiseau.
on retrouve toujours le même schéma, un anti-héros qui n'a aucune motivation, aucun espoir, aucun rêve ni projet à part celui de s'enfoncer dans le canapé avec une bière à la main.

et toujours une fin si décevante à mon goût…

à écouter en lisant : l'album Pourvu de Gauvain Sera
Commenter  J’apprécie          10

Laurentis, un écrivain sans grand succès, décide de partir dans la maison de campagne de ses
parents décédés en Dordogne…
Fuite ? Ou besoin de se retrouver après sa rupture avec sa compagne Ana ?
Un déclic peut être pour écrire son nouveau roman, un hymne à l'amour pour qu'Ana
revienne…
Comme un retour en arrière, une évocation de souvenirs amoureux…
Un roman pour accepter son amour perdu et retrouver l'essentiel.

J'ai apprécié la plume de l'auteur, agréable, poétique, fluide mais il m'a manqué de la
matière pour le fond, il m'a manqué du rythme et une fin plus « mémorable » dans un sens
ou dans un autre.
Je n'ai pas accroché avec le thème abordé, et je trouve que l'auteur « tourne autour du pot »
avec des répétitions sur les états d'âmes de notre personnage Laurentis, et du coup une
histoire trop « plate » pour moi avec quelques longueurs.

Une lecture mitigée donc pour moi, bonne lecture mais sans plus…je n'en garderai pas un
souvenir marquant…je ne sais pas si je retenterai un nouveau roman de l'auteur pour
l'instant, cela dépendra du sujet je pense.
Commenter  J’apprécie          00
L'auteur nous emmène à la rencontre de Laurentis qui va chercher à reconquérir Ana, à travers des lignes qu'il va lui dédier. « Les hommes aiment raconter des choses invraisemblables, moi je suis attaché à l'intensité d'un regard, au sourire, à la façon de voir le monde. »
Il va lui écrire toutes ces petites choses de la vie qu'il aime à travers elle, des mots qu'il n'a pas su lui dire tant qu'ils étaient ensemble. Toutes ces émotions et ces sentiments qu'il n'a pas su lui transmettre.

Ce livre c'est la reconquête de cet amour à travers sa propre reconquête. Elle passe par le retour au source, au deuil, à la réminiscence des souvenirs, à l'apaisement, à des rencontres qui nous marquent quand on s'y attend le moins. Et à l'amour qui peut survenir dans toutes les petites choses de la vie.
Commenter  J’apprécie          00
Autant j'ai adoré Je vais m'y mettre et Paris Venise, autant je suis déçue depuis... C'est toujours pareil, on retrouve exactement les mêmes schémas narratifs, les mêmes traits d'humour, les mêmes observations qui se veulent décalées mais qui après 4 romans ne le sont plus du tout... On hante souvent les mêmes lieux mais il est bon, parfois, d'entrouvrir d'autres portes...
Cela se lit bien, c'est plaisant mais quand on a lu les précédents, c'est un petit peu lassant...
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (286) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5274 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}