15h45, je referme ce livre, que j'ai commencé vers 12h. Une chose est sûre, celui-là, il se lit vite, très vite même ! Ca me rappelle presque les vacances d'été, quand j'étais gamine et que je passais l'après-midi allongée sur une couverture dans la maison à lire un livre. Je le commençais après-manger et je le finissais dans la journée (ou éventuellement le lendemain pour les plus gros). C'est qu'ils étaient tellement intéressants !
Et celui-ci n'a pas échappé à la règle. Bon, précisons le, au cas où, il s'agit d'un roman jeunesse qui ne compte que 170 pages. Mais tout de même, des romans historiques traitant de la peste, je n'en avais encore jamais lu (ah si, j'ai lu celui de Camus, mais j'ai détesté…). C'est vrai que c'est une période assez méconnue, on sait qu'il y a eu plusieurs épidémies de peste en Europe, mais on n'en sait pas plus. Ici ce roman, présenté sous la forme d'un journal intime, nous apprend énormément de choses. Même si ça reste une histoire fictive, elle m'a semblé assez bien documentée et je pense que les événements ou même le quotidien que l'auteur nous décrit doit se rapprocher pas mal de la réalité. C'est ce que j'aime dans les romans historiques, quand, au travers d'une histoire, on découvre un contexte, une vie quotidienne qui nous apprennent tout un tas de choses sur certaines périodes de notre histoire.
Pour ce qui est de l'écriture, le roman est sous forme d'un journal intime, je l'ai déjà dit. Et il est bien écrit dans le sens où on a vraiment l'impression de lire le journal d'une jeune fille qui aurait été retrouvé, je ne sais pas, disons dans une malle au fond du grenier. On tombe dedans comme un cheveu sur la soupe. Certains événements sont simplement résumés, certains détails ne sont pas expliqués et c'est ce qui le rend d'autant plus réaliste. Parce que, si on y réfléchit bien, un journal n'est censé être lu que par son auteur, et pourquoi son auteur irait-il expliquer consciencieusement des choses qu'il a vécues de lui-même ? (Je sais pas si c'est très clair, mais je me comprends). Un exemple, Maggie, ce personnage arrive on ne sait pas trop comment. On ne sait pas qui vraiment qui elle est au début. Mais l'auteur le sait, alors pourquoi l'écrire ? (c'est plus clair comme ça ?) Bref, tout ça pour dire que ça donne du réalisme à ce « journal intime ». J'ajouterai aussi que l'auteur a réussi a employer un style littéraire qui peut facilement correspondre à une jeune fille de 13 ans, encore un point pour le réalisme. Sans compter que, voilà, c'est une écriture agréable, ça se lit vite.
Donc, pour conclure, je dirais que c'est un bon roman, très instructif et très réaliste.
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Un journal intime tenu par une petite jeune fille sur les événements ayant lieu à Londres. Une lecture pour enfants surtout.
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P54 La boutique exhalait des parfums exotiques, des milliers d'herbes embaumaient : menthe sèche, anis, clous de girofle, gingembre...la liste est longue. Depuis que je suis petite, j'ai toujours trouvé que c'était un lieu merveilleux avec ses innombrables flacons aux couleurs étincelantes, ses bocaux de toutes formes et de toutes tailles, ses jarres de pierre hermétiquement fermées, ses herbes sèches suspendues au plafond, ses paniers et ses boites en bois de santal empilées sur le comptoir. Tout est étiqueté, le contenu noté en latin d'une écriture en pattes de mouche. Notre apothicaire a l'air aussi vieux que certains de ses ingrédients...
Un journal intime tenu par une petite jeune fille sur les événements ayant lieu à Londres. Une lecture pour enfants surtout.
P 42 Comme le bruit de la cloche est sinistre ! Il y a tellement de morts que le glas sonne presque en permanence, nous rappelant constamment le danger et notre propre fragilité.