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4,2

sur 2544 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'abandonne lâchement Bakhita à son sort .
Pendant plus de cent pages , j'ai fait l'effort de la comprendre , de la soutenir et de continuer avec elle la route de son infortune .
Je suis triste de renoncer à cette histoire aussi sordide , aussi grave et surtout aussi minable que l'esclavage .
Je ne connais pas les autres romans de Véronique Olmi , mais j'espère qu'elle utilise un autre style que celui affiché dans ce récit .
Non seulement , je me suis ennuyée mais je me suis arrêtée plusieurs fois tant j'étais énervée par ces phrases répétitives brèves et saccadées , qui parfois n'avaient pas de verbe ou même pas beaucoup de sens .
J'appelle cela du tape à l'oeil ces mots utilisés et qui ne veulent rien dire .
Jamais un moment , je n'ai su avoir pitié de cette enfant à cause de la forme de ce roman .
Ce n'est certainement pas à la misère humaine que je suis allergique , car j'ai oeuvré toute une vie à rendre service , mais bien à ceux qui l 'exploitent .
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Ce roman raconte l'extraordinaire destin de cette petite fille soudanaise, enlevée pour être emmenée en esclavage, vers 1875, et qui s'est éteinte en 1947, dans un couvent italien, en odeur de sainteté.
On y rencontre l'infinie cruauté et la déshumanisation impliquées dans la traite négrière. Cela vaut la peine de faire un effort pour aborder ces horreurs du point de vue subjectif d'une femme qui a subi cet état dégradant entre tous.
L'auteure fait vivre cette histoire avec un talent certain de conteuse. On se laisse facilement embarquer dans cette histoire hors normes.
Et pourtant au fur et à mesure de cette lecture j'ai éprouvé un malaise grandissant, qui a fini par confiner à la colère. Je sais que ce livre a recueilli beaucoup de critiques enthousiastes et mon but n'est pas de polémiquer. Il s'agit seulement d'expliquer les raisons de ces sentiments.
Si on lit le roman d'un point de vue religieux, ou même confessionnel, on peut observer trois étapes: l'enfer musulman, un purgatoire orthodoxe et un paradis catholique. L'enfer musulman est celui des maîtres esclavagistes de la traite d'Afrique de l'Est. Et pour les victimes c'est sans nul doute un enfer. A l'arrivée en Italie, la jeune fille est offerte à une femme qui utilise ses qualités mais se montre intransigeante et moralement cruelle avec elle. On découvre dans la suite que cette femme est une russe convertie au catholicisme et que sa méchanceté est excusée par ses frustrations. Enfin, son arrivée au couvent est une sorte d'entrée au paradis, où tout le monde est compréhensif, bienveillant, cherchant à comprendre sans juger. Au passage se glisse le vieux cliché totalement erroné du christianisme abolissant l'esclavage. Un peu difficile à tenir quand les chrétiens, et notamment les catholiques, ont organisé pendant plus de trois siècles la traite négrière atlantique, infiniment plus dévastatrice que la traite d'Afrique de l'Est, exercée par des musulmans. le tableau est complet quand on prétend que les missionnaires catholiques ont compensé la barbarie fasciste dans la conquête de l'Éthiopie. Les missionnaires faisaient évidemment partie, comme toujours, de l'entreprise colonialiste. Et l'image d'un catholicisme s'opposant au fascisme est également fallacieuse. Avec qui le pape Pie XI a-t-il signé en 1929 les Accords du Latran sinon avec Mussolini?
On le voit, ce roman est plein de sous-entendus pour moi inacceptables parce qu'ils donnent une vue biaisée des réalités historiques. le procédé qui consiste à s'emparer de la souffrance d'autrui pour la ramener à ses propres normes est à l'opposé de ce que je recherche: la rencontre de l'altérité. Ce roman est pour moi néocolonial.
Cela n'enlève rien à la découverte de l'histoire extraordinaire de Bakhita qui mériterait d'être racontée par un(e) autre auteur(e).
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Finir ce roman a été pour moi un chemin de croix – oui, je sais, j'essaie de coller à maximum au sujet – : ce n'est tant pas la biographie romancée en soi qui m'a gênée, mais la manière dont elle est écrite. Que de répétitions (de fond et de forme), de constructions syntaxiques que j'ai trouvées maladroites, de phrases à rallonge sans intérêt stylistique à proprement parler… qui m'ont empêchée d'y trouver un vrai plaisir de lecture. J'ai pensé même plusieurs fois à m'arrêter en cours de route, mais c'est plus fort que moi, je termine toujours un livre que je commence – mon côté maso sûrement -.

J'ai aussi regretté l'insistance donnée à l'enfance et de l'adolescence de Bakhita, avant son arrivée en Italie, par rapport au reste de sa vie, qui ne court finalement que sur bien peu de pages en comparaison. J'ai eu la désagréable sensation d'un parti pris de l'auteur à vouloir absolument faire pleurer dans les chaumières, à abuser d'un pathos qui en devient caricatural, plutôt que de s'intéresser aussi de manière approfondie au pourquoi de la conversion de cette ancienne esclave, et surtout aux raisons qui ont fait d'elle une sainte au sein de l'Eglise catholique. Cela aurait donné, à mon sens, plus de profondeur à la totalité du roman.

Bakhita ne m'a donc vraiment pas plu : il est très rare que je trouve une lecture à ce point désagréable. C'est en tout cas ce qui explique sûrement mon avis très tranché, et pas du tout sympathique, sur ce roman, qui n'est pas du tout mon genre de lectures a posteriori.
Lien : http://lartetletreblog.fr/20..
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Je me suis copieusement ennuyé à lire ce livre. Peut-être car je venais de lire le livre de Colson Whitehead (Underground Railraod) sur le même sujet. Je crois que le problème vient du fait que Véronique Olmi à eu du mal à se détacher de la réalité de son modèle. Elle a trop hésité entre roman et biographie. Ce qu'elle savait de la véritable Bakhita l'a empêché, selon moi, de donner un véritable souffle romanesque à son roman. Les suppositions de l'auteure sur ce que l'on ne sait pas de Bakhita et ce qui lui serait probablement arrivée, m'ont terriblement fatiguées. Véronique Olmi dit avoir réécrit les 200 premières pages du roman trois fois. Et cela se sent, car passé ces 200 pages, le livre se lit plus agréablement. Mais que c'est long pour en arriver là... Alors oui, ce personnage est beau, mais l'objet littéraire est selon moi raté.
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C'est le récit poignant d'une enfance tragique et malheureuse : toute petite, Bakhita est enlevée aux siens par deux individus qui vont la vendre comme esclave. Commence alors pour Bakhita une descente aux enfers orchestrée par un destin qui s'acharne. La séparation d'avec sa mère et sa soeur aînée (précédemment enlevée alors qu'elle était enceinte) semble être une douleur supérieure à tous les coups et meurtrissures que Bakhita reçoit. Elle en oublie son propre prénom (Bakhita n'est qu'un prénom d'emprunt) et le nom de son village. Elle s'attache à d'autres enfants qui connaissent les mêmes horreurs qu'elle : la faim, la soif, l'emprisonnement, la soumission absolue, la brutalité, les tortures… Malgré tout, elle grandit, échappe plusieurs fois à la mort et est arrachée à cette stupéfiante vie d'esclave par un Italien qui l'emmène du Soudan en Italie avec lui. Là-bas, une vie meilleure et plus douce l'attend mais avec son lot d'humiliations dues à la couleur de sa peau : les villageois italiens se signent sur son passage ( elle est l'incarnation du diable), certaines soeurs du couvent où elle vit refusent de laver ses draps, etc.
Le roman est long, très long… D'ailleurs, est-ce vraiment un roman ? Au début, oui, certainement. C'est d'ailleurs la seule partie qui m'a vraiment intéressée. Les sentiments de la toute petite fille, l'ambiance, la chaleur, les paysages africains happent le lecteur. Véronique Olmi, et c'est là qu'elle est vraiment douée, est obligée d'inventer, très sûrement, puisque la vraie Bakhita a tout oublié de ses origines. Ensuite, l'auteure se perd (ou devrais-je dire « m'a perdue » !) quand elle égraine la longue et dramatique liste (hélas) des rebondissements de la jeunesse de Bakhita. La seconde partie du roman, celle de la servante italienne et non plus de l'esclave italienne, se traîne en longueur et je l'ai lu sans aucun plaisir, presque par devoir : un roman aussi applaudi par la critique, je me devais de le terminer, quand même !
Une question me taraude: comment les Européens et les Américains du 19è siècle ont pu laisser de tels carnages se produire?
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Vraiment très déçu par ce livre. Surtout par le style d'écriture de l'auteur, dont je n'avais pour le moment lu aucun roman. le sujet m'intéressait vraiment, mais rien à faire, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire de cette Bakhita.
L'écriture hâchée, les phrases très courtes et répétitives m'ont rapidemment gêné. Beaucoup de répétitions pour exprimer peu de choses, le même sentiment, la même action. Sur les 100 premières pages j'ai eu l'impression de lire la même histoire qui aurait pu être résumée sur quelques dizaines de pages. Je me suis ennuyé, vraiment.
Je suis même étonné par les critiques aussi positives, et par le fait que ce roman ennuyeux et froid ait réussi à se faire sélectionner par autant de prix de la rentrée littéraire 2017.
J'abandonne donc la lecture de ce roman.
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Un personnage magnifique au destin incroyable
mais entre la violence extrême de la 1ère partie et la platitude du récit dès son arrivée en Europe, je n'y ai pas trouvé mon compte
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Le thème, l'histoire tout était réuni pour passer un agréable moment de lecture qui n'a malheureusement pas eu lieu, la faute à une écriture exécrable. C'est très pénible à lire, les phrases sont trop courtes, hachées, pas une phrase ne dépassant la ligne. Je jette l'éponge à la centième page, sans regret et avec soulagement tant ces premières pages furent fastidieuses à finir. Je trouverai d'autres sources pour découvrir le destin de Bakhita.
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Je ne suis pas allé au bout de cette lecture, je m'ennuyais trop. Ce n'est pas tant l'accumulation des malheurs de Bakhita qui m'a fait abandonner, mais bien le style, que j'ai trouvé très lourd.
Le calvaire qu'elle vit au Soudan est horrible, mais malheureusement il n'est sans doute pas exagéré, car ce pays a été l'un des plus grands pourvoyeurs d'esclaves pendant des siècles. En pensant à l'esclavage, on se focalise souvent sur le trafic de la côte ouest vers l'Amérique, mais il faut savoir qu'il y a eu à peu près le même nombre de personnes envoyées en captivité sur la côte est de l'Afrique.
Et le pire est que ce n'est pas terminé aujourd'hui, les razzias dans les villages existent toujours, surtout dans les pays en conflit. Les rebelles capturent aussi les enfants, les filles pour en faire des bonnes à tout faire, absolument tout faire, et les garçons pour en faire des enfants soldats. Bakhita a échappé à l'horreur, encore aujourd'hui tous n'ont pas cette chance
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J'avais hâte de lire ce livre car j'avais déjà vu le film sur sa vie et qui m'avais vraiment touchée. Connaitre la vie de Bakhita fait même partie du devoir de mémoire que nous devrions tous avoir sur l'esclavage.
Mais alors le style d'écriture de ce livre... La lecture a été extrêmement laborieuse, j'ai été obligée de sauter des passages entier pour réussir à le finir. Des tournures de phrases alambiquées, des phrases trop courtes ou trop longues, des phrases sans verbes, répétitives... J'en vraiment eu l'impression que l'auteur a essayé de se donner un style d'écriture mais de fait sans grande réussite. C'est vraiment dommage car l'histoire de Bakhita méritait beaucoup mieux que ça.
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