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3,33

sur 124 notes
Suite à une rencontre en librairie avec la romancière j'ai voulu aborder son oeuvre par « La nuit en vérité » . Mon impression est mitigée . Côté positif, une brillante écriture , un premier tiers du roman qui met en scène une belle relation mère-fils et la souffrance de l'enfant victime de persécution scolaire ( en prime un souvenir personnel réactivé de grimper à la corde en cours de gym) . Côté négatif un dernier tiers du roman trop envahi de pathos à mon goût ; trop de thèmes poursuivis : la quête du père (mais le fantastique apparaît un peu plaqué) , l'exclusion sociale (la vision est un peu trop manichéenne ) , le souvenir des soldats russes massacrés au camps de la Courtine…Une lecture intéressante cependant.
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Un livre qui correspond bien à la réalité.
En effet, rien n'est plus détesté que la différence.
Que de souffrances endurées par Enzo!
Je dois dire que j'ai eu beaucoup de difficultés à lire la scène de son viol; et pourtant ce type d'actes est fréquent.
Un livre intéressant avec une belle étude de caractère mais qui n'a pas été un coup de coeur.
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Véronique Olmi nous relate ici l'histoire d' Enzo,12 ans. Petit garçon obèse, mal dans sa peau et souffre douleur de son école et de sa mère Liouba 29 ans dépassée par sa vie.

Dans ce roman, l'auteur n' a pas réussi à m'émouvoir. Je n' ai pas particulièrement accroché aux personnages. La fin du livre est quelque peu surprenante, je ne m'attendais pas à un dénouement comme celui ci et j'ai du mal à en cerner le sens.

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Voilà un beau roman sur l'amour maternel mais aussi sur le thème de la précarité et de ses conséquences, une situation vécue par beaucoup de femmes qui élèvent seules leurs enfants. Je ne pouvais pas passer ce thème sous silence cette semaine.
Ce roman retrace la vie d'Enzo, un jeune adolescent et de Liouba, sa mère. Ils vivent tous deux dans une seule chambre d'un appartement chic de la rue de Rivoli. La mère d'origine russe, est employée au black par de riches propriétaires, toujours en voyage, qui collectionnent les objets d'arts récoltés ici ou là, pour les revendre ensuite.
Elle est très jeune puisqu'elle n'a pas 30 ans, elle a eu son fils alors qu'elle était une toute jeune fille de 17 ans. Elle n'a jamais voulu ni lui parler de son père, ni de ses origines russes ou de celles italiennes de son prénom. Il sait tout simplement qu'elle a vécu à la campagne dans la Creuse et qu'elle a de temps en temps un copain qu'elle ramène le samedi soir à la maison, espérant que les patrons ne choisiront pas ce soir-là pour débarquer de leur voyage, à l'improviste, comme ils le font souvent en pleine nuit.
Enzo fréquente le collège chic du quartier. Il est rejeté par ses camarades parce qu'il est différent, trop gros, mal habillé, toujours vêtu de noir (parce que sa mère pense que ça le mincit), qu'il a des tennis à bas prix, quand les autres adolescents portent tous des marques. de plus, vu son nom, il est étranger et en plus, fils de femme de ménage...
Il n'en faut pas davantage pour qu'Enzo finisse par devenir le bouc émissaire de ses camarades. le retour en classe tous les matins le plonge dans l'angoisse.
C'est un enfant silencieux qui ne se sent jamais à sa place, ni dans l'appartement trop spacieux qui n'est pas "chez eux", ni dans ce collège trop huppé où personne ne le comprend. Il accepte les punitions de ses professeurs et les remontrances du principal qui lui demande de faire tous les efforts possibles pour s'intégrer et de ne pas laisser passer sa chance d'être admis dans son établissement prestigieux.
En parallèle, Enzo qui veut ménager sa mère, signe les mots à sa place et lui envoie de faux mails pour justifier sa désertion d'un cours, prétextant l'absence d'un professeur. Pourtant, c'est un ado intelligent, en avance pour son âge physiquement mais aussi intellectuellement. Il aime lire ce qui lui permet de fuir dans l'imaginaire sa triste vie quotidienne.
Enzo aimerait savoir d'où il vient, pourquoi sa mère a accepté ce travail humiliant, et surtout, qui était son père. Dans le placard-chambre où il décide de s'installer en ayant assez de partager son intimité avec sa mère, il a une nuit des visions, un soldat tente de lui parler, de l'attirer vers le passé...c'est un membre de sa famille, il en est certain.
Mais un jour sa vie bascule, il est coincé dans une cave par un groupe d'élèves, agressé et torturé. Stimulés par le groupe, ils vont filmer les horreurs qu'ils lui infligent...

Mon avis
C'est un roman sensible et marquant sur l'amour maternel. L'amour entre Enzo et sa mère transparait à chaque page. Loubia est touchante car toute jeune et maladroite. Elle apprend son métier de mère au fur et à mesure, aurait besoin d'un peu de légèreté dans sa vie mais n'y arrive pas. Elle aussi est exclue du monde qui l'entoure. Sa solitude est terrible et elle n'arrive pas à aider son fils à sortir de la sienne. Tous ses actes et ressentis sont ambivalents : elle aime son fils, mais il l'encombre ; elle trouve qu'il mange trop, mais lui achète des sucreries et des gâteaux.
C'est un livre éprouvant tant la détresse de ce jeune adolescent est forte. L'auteur nous décrit parfaitement le passage du harcèlement à la violence et le silence des adultes qui ne voient rien ou ne veulent pas voir. le roman débute pourtant tranquillement, il ne se passe pas grand chose et puis peu à peu le lecteur fait connaissance avec les personnages, s'étonne de leur humanité, découvre le poids du passé. Ces deux-là sont un peu perdus, hors du monde, on a envie de les protéger, de leur tendre la main.
Le quartier ne se prête pas à la tolérance. L'auteur décrit avec réalisme les différences de classes sociales et ce qu'elles impliquent pour les enfants mais aussi pour leurs parents, là une mère isolée, qui élève seule son enfant et ne peut pas agir, car en situation précaire. Jeune femme exploitée par des patrons peu scrupuleux, comme tant de femmes en situation irrégulière, elle a du mal à se défendre et à défendre son fils face à la violence de notre monde d'aujourd'hui. Elle-même n'a pas eu le temps de vivre son adolescence, ce qui la rend particulièrement fragile et vulnérable.
La fin ouvre des possibles et l'espoir d'une vie meilleure pour tous les deux.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Enzo est un candidat au harcèlement tout désigné. Il est gros, il lit beaucoup, il n'a pas de père, il porte un nom de famille russe qui prête à rire, fréquente un collège huppé où il n'est qu'un intrus : sa mère femme de ménage et lui occupent l'appartement de riches globe-trotters dans un quartier privilégié de Paris. Ce roman en forme de parcours initiatique jette un regard sur la cruauté quotidienne envers la différence, mais il explore surtout les relations à la fois gorgées d'amour et pleines de non-dits, de sous-entendus, entre un jeune adolescent différent, désorienté, et sa mère, cliché de la fille de l'Est devenue maman trop jeune, engluée dans une situation de précarité sociale dont elle rêve de s'extraire. C'est l'histoire d'une quête, celle des racines dont on a été coupé.
Si le récit oscille parfois à la frontière du réel et bascule dans la poésie et l'onirisme – les visions d'Enzo, la nuit, qui vont avoir un rôle décisif – il décrit le plus souvent un quotidien plein de questionnements et d'injustices. La sordide réalité finira par exploser brutalement dans la vie d'Enzo, mais il en sortira grandi et cet élément déclencheur les libérera, lui et sa mère, de leur torpeur. La fin du récit marque ce nouveau départ, et s'il est moins vraisemblable, il est baigné d'une poésie qui contraste avec la crudité des événements.
Véronique Olmi aborde ici ses thèmes préférés : l'absence du père, le sentiment d'abandon, la différence. A défaut de rendre son personnage totalement crédible, ce qui n'était sans doute pas son but, elle lui donne une sensibilité qui sonne juste, et un regard plutôt optimiste sur l'avenir.
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Comment vivre en France quand on est adolescent et qu'on porte un nom aux consonances russes ? Comment s'intégrer dans un lycée réservé à la bonne société, quand on a une mère jeune, célibataire, qui tient la maison d'un vieux couple souvent absent ? Véronique Olmi décrit bien la vie difficile de cet adolescent obèse, pas très bien intégré, qui est à la recherche de son géniteur et de ses ancêtres. Elle nous montre aussi comment cette mère, pas toujours bien comprise par son enfant, assure pourtant sa situation souvent difficile. Elle a réussi à me toucher avec ce texte et son écriture simple. G.
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Comment parler d'un livre qui m'a mise mal à l'aise ?
Enzo est collégien, qu'il soit dans un collège huppé a certainement augmenté la prise de risque. Ce pauvre gamin cumule les ennuis ou plutôt, les causes d'ennui. Sans père, il s'appelle Enzo Popov, est obèse, mal dans sa peau avec un fort sentiment d'infériorité, une mère aimante mais trop et un peu infantile.
Pov'Enzo, pas de chance ! Il est le souffre-douleur de sa classe depuis le primaire. Comme tous ces enfants, il souffre en silence, sans en parler autour de lui. Il a bien essayé d'en parler à son seul copain Charles. « C'est parce que je suis gros ? – Un peu. Mais ce n'est pas ça. C'est mon nom ? Charles avait haussé les épaules : -Le nom… disons que ça rajoute… - La profession de ma mère ? Ma mère ? le look de ma mère ? le nom de ma mère ? –Oublie ta mère avait dit Charles. Il savait donc. Enzo avait continué : - Mon visage, mes fringues, ma voix, mes bonnes notes en français, mes mauvaises notes en gym… ? Charles l'avait arrêté : - C'est ton odeur, ils disent que c'est ton odeur qu'ils ne peuvent pas supporter »
Simple et efficace ce mot : ODEUR qui me rappelle certaines paroles entendues ….

Son odeur ! Que peut-il faire contre ça ? Se parfumer à mort, il a essayé, ce fut pire. Les tourments endurés iront jusqu'à l'indicible.

Enzo se réfugie dans ses rêves nocturnes auxquels il donne une dimension quasi réelle qui lui permettront d'avancer, de grandir ; non pas d'oublier le supplice, mais de vivre avec. Il partira, fuira pour mieux se retrouver et retrouver Liouba, sa mère, enfin, peut-être.

Comme l'a chanté Ferrat : « Nul ne guérit de son enfance », ce qui est entièrement vrai, mais il faut faire avec.

J'ai beaucoup peiné à lire ce livre, l'écriture de Véronique Olmi n'est pas en cause, loin de là. Ce qui m'a gênée, voire agacée, ce sont ces pages inutiles, ces longueurs qui m'ont fait sauter des pages, l'ouvrir puis le fermer, pour le reprendre un peu plus tard.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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je viens de fermer se livre....et j'ai été embarqué dans sa fragilité et sa magie....
dans ce lien mère enfant...
dans la cruauté que peut faire la différence des étres et le rejets d'autrui
véronique olmi manie ma plume avec poésie,réve,tristesse,espoir...
c 'est un livre très jolie,remplie d'humanité et de phrase qui reste marqué dans ma tete...
et de plus le héros de l'histoire porte le prénom de mon enfant;ce qui ma encore plus attaché a ce jeune adolescent...dont j'avais envie de pleurer quand les choses cruels lui arrivent...je suis vraiment rentrée dedans...
j'ai juste était déçu par la fin...pas trop..mais un petit peu quand meme...
je recommande...
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C'est un roman au rythme lent, assez pesant, avec une construction répétitive. Véronique Olmi s'attarde sur ce qui ne va pas dans ce duo mère-fils, sur les tartines de Nutella qu'Enzo engouffrent, sur son obésité, sur le fait que ce dernier soit la risée de toute sa classe.
Les jours se succèdent et se ressemblent. Les sujets abordés sont déjà difficiles, s'appesantir rend la lecture laborieuse. J'ai trouvé le temps long.

Les choses ne s'éclaircissent qu'à la fin. Malgré mes efforts, mon intérêt a fini par décroître bien avant la dernière page. J'ai survolé le dernier passage que je trouve particulièrement confus, où l'histoire familiale se mêle à l'histoire d'un soldat.

Malgré tout, j'ai été touchée, je ne suis pas insensible, l'auteur arrive à émouvoir avec ses personnages un peu cassés par la vie mais l'écriture ne m'a pas transportée. Question de goût sans doute.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Un livre qui ne m'était pas destiné mais qui m'est arrivé dans la boite aux lettres alors pour ne pas mourir idiote je le lis. J'ai aimé le thème : un enfant gros, maltraité par la vie (sa maman célibataire, jeune, un papa qui n'existe pas, une vie dans un appartement qui ne leur appartient pas, dans un quartier qui ne leur correspond pas) et maltraité par ses camarades de classes (pour sa situation sociale, pour son physique, sa façon d'être). J'ai aimé l'écriture : on est immergé dans la tête de ce petit Enzo, perdu entre ses fantasmes, ses rêves et la réalité.
J'ai moins aimé quelques longueurs et des complications du récit qui aurait demandé à être supprimé pour reste sur l'histoire personnelle de ce jeune garçon.
Je le recommande cependant à tous, notamment les adolescents.
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