Les appartements prennent de la valeur avec le temps. À l'inverse des hommes.
Est-ce qu'il y a une douleur à comprendre que notre vie ne dépend que de nous, que nous ne tomberons pas si nous lâchons la main de l'autre, comme ces plantes trop hautes qui s'effondrent sans leur tuteur ? N'est-ce pas cela, le véritable amour de la vie : lui accorder seule, le pouvoir de nous rendre heureux ? Parce que c'est déjà tellement, et s'il faut souffrir nous souffrirons, et nous aurons le goût d'y retourner encore , éblouis et malmenés par la beauté et la violence de ce monde.
La vie se résume à prendre sur soi, ou pire : faire confiance à l'avenir et l'avenir est comme Dieu, abstrait et capable de tout. C'est lui qui dira. Il est le dernier oracle avant le désespoir.
La solitude est à vous, elle vous tient, et on ne sait jamais si c'est une délivrance ou une malédiction. Va-t-elle vous donner des ailes ou vous réduire à une existence de petits pas ? j'étais entre deux mondes. si libre.
Et ce jour là, déjà, j'avais rencontré Serge. C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, elle aussi, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. Comme si elle était faite d'air, et rien que de cela. Vivait dans cette maison un homme dont je ne connaissait rien, à part la femme et le piano, un homme dont l'après-rasage était trop sucré, le costume bien trop sombre, et avant de nous rencontrer nous ne le savions pas, mais tous deux n'avion fait que marcher sur de minuscules planches de bois posées au-dessus de la boue.
Le bonheur était là et je l'avais laissé passer pour ne pas me compliquer l'existence
Il y a partout autour de lui des vérités qu’il ignore, des évidences qu’il ne soupçonne même pas, et des êtres prédestinés, à qui il n’a pas encore fait attention.
Comment deviner ce qui se cache dans les silences quand on est tellement habitué à les laisser passer avec leurs cohortes d'anges et de questions dangereuses ?
Lapeur est un envahissement.Avec elle,on est cloué au sol.
La routine peut être un refuge.