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Critique de Krout


J-1, comme dirait une de mes amies chroniqueuse patentée et lectrice boulimique, pour cette masse critique de janvier. Je remplis ma mission quelles qu'adverses en fussent les conditions, et pourtant.


Rien ne pèse aussi lourd qu'un secret ;
Le porter loin est difficile aux Dames :
Et je sais même sur ce fait
Bon nombre d'hommes qui sont femmes.
Jean de la Fontaine, Les femmes et le secret (VIII, 6)


Quels sont les fondements d'un secret ? J'en vois deux : un gain escompté à ne pas partager, ou alors la honte. le secret de Caspar Jacobi restera encore un temps bien gardé. Ne comptez pas sur moi pour... Mais je peux vous dire comment il tombera, je l'espère bientôt, dans mes mains... C'est toute une histoire. Commençons par révéler le choix de cette sélection, ce qui vous permettra d'appréhender mon excitation à vouloir m'en emparer car rien n'est plus excitant que la promesse de découvrir un secret, convenons-en. Qui pourrait se targuer ne pas vouloir prendre connaissance de ce qui a suffisamment d'importance pour d'aucuns vouloir le garder à leur seul intérêt ? Pas moi en tout cas. Or donc, dans cette fameuse masse critique de janvier apparaissait ce titre : le secret de Caspar Jacobi. Aussitôt à l'aguet, j'effectuai quelques recherches. Deux critiques seulement sur le titre dont celle de Fantine attira toute mon attention : "roman labyrinthique dont les sujets principaux sont la création et la manipulation littéraire". Ah ! Ah ! Un défi à relever. Je creusai de suite sur l'auteur : cet inconnu Alberto Ongaro né à Venise, ami d'Hugo Pratt. Il y a pire comme accointance, non ? Sur une des critiques d'un de ses 9 livres, je découvris la mention magique : romans à tiroir. (A remarquer la rigueur du processus de sélection pour éviter trop de déconvenues)


Au nom de la rose à moi de découvrir le poteau ! me dis-je aussitôt. Songeant à cet Umberto en écho et son Numéro zéro* qui fut paradoxalement son dernier roman, mêlant le vrai et le faux, et de jouissive lecture, comme un signe que m'adressait le renommé sémioticien ou plutôt sémiologue dans ce cas précis. Comme une piste à explorer, m'entraînant à jouer et me jouer des difficultés de l'entreprise. Ah ces jeux d'esprit où nous entraînent les spécialistes des romans multi-niveaux comme Arturo Pérez-Reverte dont je vous ai décrypté la mécanique dans le tableau du maître flamand* et l'inversion temporelle qu'il fournit au lecteur malicieux et attentif dans Deux hommes de bien*. Ou encore ce John le Carré spécialiste, lui, de l'information-désinformation, autre forme de manipulation. Moi qui aime entrer dans le jeu des écrivains de ce style, quelle joie je me faisais d'avance à piocher dans le secret de Caspar Jacobi. Et ensuite partager avec vous, à mots cachés, quelques pistes pour vos propres investigations. Mission accomplie me serais-je congratulé à vous amener à la découverte d'une pépite.


Mission impossible ? Non que je n'aie pas joué à cette masse critique marquée de sinistre mémoire par l'infamie de l'ostracisation de nous petits belges pourtant si prompts à promouvoir la bonne littérature, fût elle difficile d'accès. Faute, non de la covid comme le discours officiel de nos dirigeants aux genoux des lobbyistes nous suggère de croire relayés par une presse servile et mercantile, mais bien par les mesures liberticides et arbitraires entravants nos droits à nous mouvoir et à respirer, je n'ai pas encore pu prendre possession du bouquin qui normalement m'attend toujours dans La Loire à l'adresse d'un ami, en une certaine rue Mauvillains, ce qui ne s'invente pas. Voilà donc votre chance de pouvoir découvrir ce secret avant moi, et comme beaucoup ici sont fervent.e.s adeptes des longs résumés en guise de critiques, je pourrai par cette entremise en prendre connaissance au cas où la poste française, tout comme la poste belge en est accusée, n'aurait pas dûment délivré l'envoi dont par avance je remercie l'éditeur. le cas échéant, je viendrai en catimini étoffer ce billet nonobstant déjà bien complet.


"- Oh pour la fausse Impression, je ne dirai rien dans Le Figaro, d'ailleurs ma critique est déjà faite. Je rédige toujours avant de venir aux vernissages. Comme ça je ne suis pas influencé par les oeuvres. C'est un métier vous savez..."**


* cf. mes critiques d'après lecture
** cf. citation Intrigues à Givergny
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