Léon Bloy assure que le mécanisme inventé par Guillotin fut moins cruel envers la reine que l'étiquette à Versailles.
Les femmes sont victimes de la tragédie des apparences, plus que les hommes.
Le respect que l'on ne tient pas de son mérite s'évanouit en un coup de vent.
Elle rebute ceux qui ne la connaissent pas. Et attire tel un irrépressible courant marin ceux qui se mettent dans son sillage.
Tout porte à lui nuire. Ses paroles sont déformées, ses silences interprétés. Il est facile de critiquer Marie-Antoinette, ou au contraire d'être séduit. Plus compliqué de lui résister et de se méfier des apparences. Parce que si Marie-Antoinette soigne son apparence, elle se fiche de l'apparence, dans un monde où la moindre désinvolture est mal interprétée. Arriver au bras d'une amie, voir le soleil se lever... Scandale!
On n'écrit que pour ressuciter les morts.
Marie-Antoinette a fui dans le batifolage et se retrouve dans la solitude. Sa vie n'est enviable que pour ceux qui confondent opulence et bonheur. Quand le divertissement consiste à se détourner de la réalité, il n'est plus amusant.