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Le dévoreur de souvenirs tome 1 sur 2

Kyoya Origami (Autre)Nachiyo Murakami (Autre)
EAN : 9782413036722
176 pages
Delcourt (26/08/2020)
3.68/5   54 notes
Résumé :
Ryôichi, étudiant, mène des recherches sur les légendes urbaines et s'intéresse à la façon dont elles sont propagées. Alors que plusieurs personnes perdent étrangement la mémoire autour de lui, il entend parler d'un mystérieux monstre, le Kiokuya, qui se nourrit de souvenirs. Mais ce Kiokuya existe-il vraiment ? Et pourquoi chercherait-il à effacer la mémoire de ceux qui viennent le voir ?
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Découvert à un Point Lecture du village, le Dévoreur de souvenirs est un manga scénarisé par Kyoya Origami et dessiné par Nachiyo Murayama aux éditions Delcourt (2020 pour ce premier volume, deux ans après la publication originale).

Amnésie sélective
Ryôichi étudie à l'université et, parmi ses sujets de recherche, se trouvent les légendes urbaines. Il s'intéresse à un cas qui anime son quartier, le personnage de Kiokuya. Sa grand-mère lui en a parlé, son amie d'enfance, Maki, semble en être fascinée et même sa camarade de classe Kyôko a l'air de s'y intéresser de près. Or, au fur et à mesure de ses recherches, Ryôichi saisit que plusieurs d'entre eux ont perdu une partie de leurs souvenirs, comme si quelqu'un les avait supprimés avec un lavage de cerveaux. La quête de Ryôichi débute ainsi, par de simples recherches universitaires, mais la légende du Kiokuya ne se laisse pas dompter si facilement. Il se lance alors à la poursuite de témoignages sur la perte de mémoire subite et tente de comprendre qui est ce mystérieux personnage au pouvoir si étonnant, s'il existe bien, forcément. Et s'il compte en faire le Bien ou le Mal.

Récit fantastique mais classique
Le Dévoreur de souvenirs est, durant ce premier tome, un pur récit fantastique au sens où il expose un problème dans une société donnée et on ne sait jamais vraiment si cela relève du surnaturel ou de l'exagération. Ici, le fait de pouvoir demander à un être, quel qu'il soit, de supprimer un souvenir malheureux de notre conscience est le coeur de l'intrigue, à savoir si c'est possible ou non. le volume en lui-même répond déjà plusieurs fois à la question, mais la tentation est plutôt très bien gérée dans ce premier tome puisqu'à plusieurs reprises, le protagoniste sert d'avocat du diable vis-à-vis du lecteur et envisage le pire dans les volontés de ce mystérieux Kiokuya. Les personnages, eux, restent malheureusement trop classiques dans leur dimension sociale : ainsi, trois femmes secondent tour à tour le héros, elles ne se parlent pas et ne servent qu'à le mettre en valeur (tant pis pour le test de Bechdel-Wallace !), voilà qui ne favorise pas l'égalité contre le sexisme. de même, un personnage survient pour aider le héros à résoudre son enquête ; or, il réunit en lui une quantité folle de clichés : jeune avocat brillant, ayant son propre majordome, il ne fait que des actions bénévoles à vertu philanthropique, sans nous dire comment il a accumulé autant de revenus auparavant. Cet aspect gâche un peu l'intrigue, car comme c'est un récit qui s'appuie sur les préceptes du genre fantastique, hormis l'élément non naturel (une personne pourrait supprimer des souvenirs), tout le reste doit s'approcher un maximum d'une vie quotidienne réaliste.

Classicisme du dessin
Côté graphique, ce manga noir et blanc reste très sage dans sa conception, collant à l'ambiance très réaliste de la vie quotidienne de Ryôichi. Mais heureusement, l'élément essentiel, le Kiokuyan est mis en valeur par quelques recherches en dessin, soit des filets de couleur noire qui transcrivent l'oubli de tel ou tel visage, soit des mains posées ça et là sur des souvenirs ou des dialogues pour rappeler qu'un être semble tirer les ficelles. À côté de cela, Nachiyo Murayama reprend ce qu'on trouve dans quantités de mangas très divers : les petites saynètes pour expliquer une gêne pour tel personnage ou préciser une blague plus dure à expliquer. Heureusement, les personnages féminins ne sont pas moins habillés que les autres sans raison, c'est plus agréable ainsi.

En conclusion, cette première partie du diptyque le Dévoreur de souvenirs capte l'attention de façon efficace, malgré quelques choix conservateurs qui peuvent faire tiquer, l'intrigue est efficace et l'envie de lire la deuxième partie est bien présente.

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Depuis sa sortie, la collection Moonlight de Delcourt-Tonkam a son petit succès sur la blogosphère. Offrant de titres tranches de vie un peu âpres et tourmentés, ils changent des tranches de vie plus léger auxquels on est habitués chez l'éditeur. le dévoreur de souvenirs est ma première incursion dans cette collection.

Courte série composée de 2 tomes parue en 2017 au Japon, que l'éditeur français a fait le choix de sortir d'un coup en intégralité, elle est également pour moi de découvrir le travail d'un duo d'auteurs que je ne connaissais pas : Kyoya Origami au scénario et Nachiyo Murayama aux dessins, dont j'ai l'impression que c'est ici la première oeuvre. Pour autant, en lisant ce titre, aucune impression de lire une oeuvre de débutant ne se fait sentir bien au contraire. Nous sommes en présence d'un titre abouti et travaillé aussi bien graphiquement que scénaristiquement.

L'histoire est simple, elle s'inspire d'une légende urbaine, comme on en trouve plein au Japon, celle d'une entité qui dévorerait les souvenirs des gens qu'elle croise : le Kiokuya. le héros de l'histoire, Ryûichi, un étudiant, croise par deux fois dans vie des jeunes filles "victimes" de cette entité. Agacé par ce qu'il considère comme un crime, il décide de mener l'enquête.

J'ai d'emblée beaucoup aimé la tonalité de la série : grise, urbaine, lente et un peu mélancolique. La teinte thriller est également très inspirée et se marie merveilleusement bien au cadre de l'histoire. Nous sommes dans une dynamique de mystère, d'incertitude, de flou, d'inquiétude aussi un peu avec des incidents qui se produisent plusieurs fois autour du héros, qui a de quoi se demander pourquoi c'est toujours lui.

Suivre ainsi le déroulement autour d'une légende urbaine est très intéressant. On en voit d'abord la naissance dans l'esprit dans gens avec cette transmission de bouche à oreille. On en voit les réminiscences des années plus tard de manière un peu fortuite. Puis, on y est directement confronté. On se met ensuite à faire des recherches, impliquant à nouveau bouche à oreille, sites internet et réseaux sociaux. C'est très bien construit et le lecteur sent une certaine emprise avec sa réalité malgré la touche fantastique de l'histoire.

Le fantastique fut d'ailleurs l'un des éléments que j'ai beaucoup aimé ici. Il est intégré au scénario par petites touches discrètes qui prennent peu à peu de l'ampleur. Graphiquement, j'aime beaucoup comment est représenté ce dévoreur de souvenirs et ce qu'il fait. C'est très poétique. Il suffit d'ailleurs de regarder la couverture pour se faire une idée avec ces nuages qui semblent s'échapper du héros, de son quotidien et de son environnement pour venir cacher ce qu'il ne veut peut-être plus voir.

Cela m'amène au fameux thème au centre de toute cette histoire : la gestion de nos traumatismes et de leurs souvenirs. Car si on parle tant du Kiokuya, c'est parce qu'il n'efface pas n'importe quels souvenirs mais ceux qu'on ne peut plus supporter et qu'on aimerait bien qu'on nous efface pour continuer à vivre. Or le héros oppose une toute autre conception, lui. Pour lui, effacer les souvenirs de quelqu'un c'est forcément le changer, lui faire oublier des relations qu'il a noué, des moments qui ont forgé son caractère et ça l'empêche également d'évoluer, de grandir, d'apprendre à surmonter tout ça. Il est donc contre l'action du Kiokuya. A l'inverse, l'avocat qu'il va rencontrer et avec qui il va mener l'enquête, lui, est pour l'intervention de cette entité selon les moments. Il estime qu'il faut ainsi parfois aider les gens pour qu'ils ne sombrent pas et ne fassent pas de bêtises à cause d'un trauma. Il pense qui si on a déjà sauvé quelqu'un, il faut tout faire pour empêcher une rechute. Deux visions qui se comprennent humainement mais qui s'opposent et sur lesquelles les auteurs nous proposent de réfléchir.

Ce thriller urbain fut donc pour moi une lecture vraiment intéressante. Si je trouve les personnages peut-être un peu lisses et transparents par rapport aux thèmes, ces derniers en revanche me plaisent énormément. J'ai beaucoup aimé le travail fait autour de l'ambiance de cette légende urbaine pour lui donner une teinte très spécifique qui se marie bien avec le thème de la gestion des traumas. Si le second tome est dans la même veine, ce titre sera une très belle surprise.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le thème de ce manga est celui des légendes urbaines. Parmi elle, il y a au Japon celle du Kiokuya. On ne sait pas s'il existe vraiment mais il serait capable de dévorer nos souvenirs. Parfois, quand ils sont mauvais, cela peut avoir un véritable effet salutaire.

Cependant, notre jeune héros ne pense pas pareil. Pour lui, il s'agit d'un ignoble crime surtout sans le consentement car une personne ne peut se construire humainement parlant qu'avec des souvenirs qu'ils soient bons ou mauvais. Bref, ce n'est pas la bonne méthode pour effacer la cause d'un traumatisme par exemple. On pourrait alors avoir recours à la trépanation en lieu et place ? C'est vrai que beaucoup donnerait cher pour voir effacer certains mauvais souvenirs qui peuvent nous hanter...

Notre jeune héros lycéen s'est mis en tête d'arrêter coûte que coûte le Kiokuya en prouvant tout d'abord son existence. On va lui souhaiter bonne chance dans sa quête.

Cela ne sera pas le manga du siècle mais il est tout de même recommandable.
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" La personnalité de quelqu'un, son comportement et ses relations avec les autres, tout ça se forme au fur et à mesure que cette personne vit, et se construit des souvenirs. Si elle perd la mémoire. Peut-on vraiment être sûr qu'elle reste toujours celle qu'elle était auparavant ? "

Je passais souvent devant cette duologie à la médiathèque, jusqu'à ce que je me décide enfin à le lire.
Je ne m'attendais pas forcément à quelque chose d'incroyable, donc ma lecture a été plutôt cool ! Une légende urbaine, une enquête, un mystère... de quoi passer un bon moment avec une série très courte, ce qu'il me faut souvent.

Ryôichi est un étudiant qui écrit un devoir sur les légendes urbaines et la manière dont elles se propagent. Il va s'intéresser plus précisément à l'histoire du Kyokuya, un être qui mangerai et effacerai les souvenirs des gens qui le veulent, dont il entendait beaucoup parler étant enfant.
Ryôichi ne croit pas du tout à l'existence du Kyokuya ni du surnaturel en général mais lorsque des personnes de sont entourage perdent subitement la mémoire, il va commencer à se poser des questions.

Plus que l'enquête, ce qui m'a le plus plu est la discussion des traumatismes ! Je ne m'y attendais pas, mais ce manga se penche surtout sur la manière de les gérer, pourquoi certains préfèrent les effacer de leur mémoire, ou au contraire l'importance de s'en rappeler. J'ai trouvé ce point intéressant, on a devant nous les deux points de vue et leurs raisons.

Je ne me suis pas particulièrement attaché au personnage principal comparé aux personnages secondaires , dont on découvre l'histoire les uns après les autres, chacun ayant plus ou moins un chapitre (coucou l'avocat qui était vachement queer coded, je suis fan), c'était plus facile de s'attacher à eux et j'aime beaucoup quand on a pleins de petites histoires comme ça.

J'ai eu peur parce qu'il y a eu des insinuations de relations (entre mineure/majeur) et je soufflais mais finalement je pense pas que ce soit le cas, faisons comme si ces passages n'existent pas (même si c'était pas mal axé sur ça parfois quand même donc je reste mitigé).

C'était une lecture très sympa, il y a un livre je crois aussi qui m'intéresse, et la fin m'a satisfait, j'ai bien aimé voilà

TWs : meurtre, sang, maladie, mort, scarification, suicide / pensées suicidaires, tensions et disputes familiales, agression
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Un petit résumé de cette lecture sheinen: 
Ryôichi, étudiant, mène des recherches sur les légendes urbaines et s'intéresse à la façon dont elles sont propagées. Alors que plusieurs personnes perdent étrangement la mémoire autour de lui, il entend parler d'un mystérieux monstre, le Kiokuya, qui se nourrir de souvenirs. Mais ce Kiokuya existe-il vraiment ? Et pourquoi chercherait-il à effacer la mémoire de ceux qui viennent le voir ?

Mon avis en quelques points : 
+ C'est une série très courte : 2 tomes seulement. On est donc sûre de connaître la fin de cette aventure. 

+ Les graphismes et le scénario sont vraiment bons, que ce soit l'un ou l'autre ils sont bien travaillés. 

+ J'ai beaucoup aimé l'encadrement noir lorsqu'on parle du passé et les planches normales pour le présent. 

+ le fantastique ne prends pas le dessus sur l'histoire, on pourrait même penser que cela pourrait se reproduire dans notre monde actuel. 

+ Apres lecture, ce que le héros pense est vraiment la même chose que ce que j'aurai pu dire : les souvenirs - même traumatique - font une personne, on se forge avec, on apprend à connaître des personnes via ce biais.. Vouloir tout oublier c'est comme renier tout le reste et donc.. Ne plus être la personne que nous sommes (on pourrait même être pire que ce que nous sommes avec eux). . 

- J'avais deviné à peine rendu au milieu du tome 1 qui était le dévoreur de souvenirs (même si je n'étais pas sûre).

- le second tome est moins mystérieux à mon sens. 

-J'aurai apprécié un troisième tome racontant la vie d'un dévoreur de souvenirs et comment cela se transmet. 
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critiques presse (1)
MangaNews
24 septembre 2020
En somme, la première moitié du Dévoreur de souvenirs, sans être particulièrement originale dans le traitement de son sujet, sait piquer la curiosité comme il se doit.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
C’est sûrement un coup du Kiokuya.
Un être mystérieux qui traîne dans le coin depuis très longtemps. On dit qu’il peut effacer la mémoire des gens et faire oublier les souvenirs les plus douloureux et les plus traumatisants. On raconte qu’on peut le trouver dans le parc à la nuit tombée de la nuit. Il y attend ceux qui sont tourmentés par leur passé.
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La personnalité de quelqu’un, son comportement et ses relations avec les autres, tout ça se forme au fur et à mesure que cette personne vit, et se construit des souvenirs. Si elle perd la mémoire. Peut-on vraiment être sûr qu’elle reste toujours celle qu’elle était auparavant ?
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Les légendes urbaines, c’est un peu comme le téléphone arabe. Elles changent au fur et à mesure que les gens en parlent. Ça veut dire qu’elles partent forcément de quelque chose, d’un fait qui s’est vraiment produit à la base. Moi, ce que je tente de trouver, c’est le schéma suivant lequel elles évoluent dans le temps. En bossant sur ke périmètre au sein duquel, elles sont connues, et sur la vitesse à laquelle elles se sont propagées. En gros, je mène une sorte d’enquête sociologique autour de la diffusion d’un sujet peu orthodoxe, quoi.
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Ha ha, c’est dingue ! C’est la première fois qu’on se voit en vrai !
C’est marrant ça fait bizarre de se connaître déjà sans jamais s’être vus !
C’est la première fois que je fais ça d’ailleurs. Rencontrer un pote du net dans la vraie vie.
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Je pense qu'il n'y a rien de plus horrible que de priver quelqu'un de sa mémoire.
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