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Citations sur Un amour pour rien (98)

Parce qu’il faut changer d’air. L’air, pour Françoise, c’étaient les hommes. Ce goût chez elle des hommes et de leur succession m’amusait et m’irritait. La consommation qu’elle faisait des êtres était proprement incroyable.
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Françoise était savante. Elle m’avait beaucoup appris. Elle m’avait enseigné qu’il y avait un art de vivre, de faire l’amour, de respirer, qu’il fallait savoir attendre et que le prix des choses était fixé par nous.
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L’incertitude, presque une angoisse, se mêlait ainsi à l’aisance et à la facilité. C’était comme si nous continuions à nous servir d’un code dont nous risquions toujours d’avoir perdu la clef.
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L’ennui de l’Italie, c’est que les plus sots s’y épanouissent sans trop de peine, menés comme par la main par tant de souvenirs et par tant d’espérances. Derrière les petits cireurs et les marchands de gelati, je voyais des collines naître sous les portiques, des madones aux rochers, des Naples aux baisers de feu et des amours violentes, un peu espagnoles parfois, sans doute à cause des Borgia, et suaves aussi à cause de François d’Assise. Je n’avais ni scrupules ni remords, j’avais le cœur pur et la tête enfiévrée
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J’aime les départs, les ruptures, les descentes vers le soleil, l’attente de ce qui va se passer. Je déteste les liens, les responsabilités, la vie sociale, les carrières. Dans ce train, j’étais très libre parce que j’étais déjà parti et que je n’étais pas encore arrivé. J’allais vers des espérances qui n’étaient pas précisées : elles étaient immenses puisqu’elles n’étaient pas limitées.
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L’Italie était pour moi cette patrie où l’on aime à cause du soleil. Quand je me réveillai en Italie, dans le coin du wagon où j’avais dormi toute la nuit, je sentis quelque chose en moi naître sous les courbatures : c’était une allégresse qui devait beaucoup à la littérature ; à mon âge, pour moi, c’était le bonheur tout court.
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J’étais alors un garçon ni outrageusement bête ni prodigieusement intelligent, ni beau ni laid, ni bon ni méchant. J’attendais tout de la vie sans vouloir trop la brusquer et je partageais à peu près également mon temps entre le sommeil, le plaisir et le travail. C’étaient le Champo le soir, les moleskines rouges des cafés, les nuits passées sur les notes prises à notre place par un abruti zélé, les croissants le matin, le printemps le long de la Seine et les noyaux des cerises crachés des parapets où nous étions assis. Je ne songeais beaucoup ni à la mort, ni à Dieu, ni au sens de ma vie et je prenais comme ils venaient les jours d’une existence qui ne me paraissait point entamée. J’attendais. J’étais plutôt gai et assez insolent, avec quelques sautes d’humeur, et je m’amusais des femmes sans chercher à les retenir.
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Rien n’occupe autant les jeunes gens dignes d’estime que les espoirs insensés et le chagrin de leur perte.
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