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Citations sur Un amour pour rien (98)

Je voulais faire durer mon angoisse parce qu'elle faisait durer mon espérance.
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Les peines liées à un être, au contraire, tendent à se perpétuer elles-mêmes parce que cette douleur qu'on abomine, c'est encore un peu de cet être qu'on aime. Et sans doute préfère-t-on souffrir à oublier, puisque, au moment même où l'on souffre, la pire des souffrances paraît encore l'oubli
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J'appris que j'aimais Béatrice en apprenant que j'allais souffrir. Et cet amour et cette souffrance qui me frappaient en même temps, il me semble aujourd'hui que je compris aussitôt, sans oser me l'avouer, qu'ils n'auraient pas de fin.
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Je me grisais d'un désespoir dont je ne voulais pas savoir si je le ressentais ou non. Je nous regardais vivre, je regardais mourir un amour.
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Il est difficile de décider où commencent les histoires et aussi où elles se terminent: leur point de départ est toujours un peu arbitraire; leur fin, même quand elle est brutale, traîne inlassablement dans les fanges des souvenirs, des amertumes de l'oubli qui veut se faire et ne veut pas se faire.
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Je me reproche encore de n'avoir sans doute pas tout essayé. Par lâcheté, par faiblesse. Oui, c'est vrai, j'avais trop peur. J'avais trop souffert, je ne sais pas si c'est du bien ou du mal que me fait cette idée qu'en Béatrice peut-être quelque chose attendait un geste que je n'ai pas fait, une parole que je n'ai pas dite...J'aime mieux m'imaginer que nos destins étaient écrits. Rien n'est plus horrible que de se représenter un bonheur ou un malheur né tout entier du fortuit, de l'accident, du hasard, d'une faiblesse passagère, d'une occasion prise ou échappée.
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L’amour n’est rien d’autre que la torture par l’espérance. Lorsque nous souffrons parce qu’un être nous quitte, sans doute souffrons-nous d’abord parce que nous sommes seuls, mais aussi et surtout parce que nous espérons sans certitude qu’il nous reviendra un jour. Voilà pourquoi la jalousie est si souvent pire que la mort de l’être aimé.
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Quand la guerre n’est plus là, il faut bien trouver encore de quoi souffrir. Car sans doute la souffrance est-elle nécessaire à l’homme comme le pain. Béatrice prenait tout à coup dans ma vie une importance incroyable, artificielle peut-être, imaginaire probablement, inventée de toutes pièces, mais enfin réelle : quoi de plus réel que ces imaginations qui illuminent ou détruisent une vie, qui se tapissent en nous-mêmes ?
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Ce que cherche l’être atteint comme je l’étais par une douleur imprévue, encore que prévisible, c’est une issue à cette situation étouffante où tout est barré de tous les côtés. Il veut cesser de souffrir, mais il ne veut pas oublier. Il veut savoir, mais tout ce qu’il apprend ne nourrit son imagination que pour le faire souffrir davantage.
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Un soir d’été, sur une colline de Rome, devant une vieille église, j’aurai embrassé Béatrice. Les empires pourraient s’écrouler, les siècles allaient passer, tout allait changer dans le monde, jamais ce baiser ne serait aboli. Le pouvoir de l’homme est une chose admirable et qui ne connaît pas de limites – il choisit tout à coup des gestes insignifiants qui s’inscrivent dans l’éternité.
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