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Jacques Prévert (Autre)
EAN : 9782956879183
362 pages
Benoît Broyart (20/03/2024)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Publiée en 1948 par les éditions Domat, réimprimée en 1999 en fac-similé par les éditions Pierron, l’autobiographie de Marianne Oswald manquait depuis longtemps en librairie. Nous vous la proposons aujourd’hui dans une édition contenant, comme à l’origine, une magnifique introduction de Jacques Prévert et augmentée d’une postface de Janine Marc-Pezet, l’amie des dernières années de la vie de Marianne.Je n’ai pas appris à vivre est un récit d’enfance cueilli avec une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce récit autobiographique de Marianne Oswald est prenant. Elle nous conte sa vie, depuis son enfance, à travers de petites séquences, des souvenirs marquants qui ressurgissent avec des mots plein d'émotions.
Cette nouvelle édition de 2024 est un vrai plaisir. A découvrir !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
ROSALIE LION ET SES DÎNERS DE POULET

Dans notre rue, pas loin de notre maison, vivaient M. et Mme Lion. C'étaient les parents de Rosalie, ma meilleure copine. Ses quatre sœurs étaient rouquines et avaient toutes de petites bouches comme la bouche d'un lapin.
Alice-Jeannette,
Jacqueline-Marie,
Charlotte- Simone,
Gabrielle-Claude
et
Rosalie.

Mme Lion avait donné deux noms à chacune de ses filles parce qu'elle savait qu'elle n'aurait jamais autant de filles qu'elle connaissait de jolis prénoms. Et puis, quand Rosalie était née, elle avait décidé que Rosalie était beaucoup trop petite pour avoir plus d'un prénom.
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Les mois et les années passèrent. Je grandissais et Papa, sans même s'en apercevoir, s'habituait tout doucement à moi et vint même à m'aimer au bout d'un certain temps.

Maman, elle, affectait l'indifférence, mais de temps à autre, quand elle ne pouvait faire autrement, elle daignait jeter un regard sur moi, une regard aigre et froid. Madeleine ne cessait de me répéter :
« Tu n'es pas de la famille. Ce sont les bohémiens qui t'ont abandonnée. Nous t'avons trouvée dans la boîte à ordures. »

Rien ne me permettait de douter de cette affirmation. Mais je me demandais où les bohémiens avaient bien pu me trouver, d'où je venais et d'où venaient les autres petits enfants. Finalement, lorsque j'eus sept ans, j'allais demander à Maman : « d'où viennent les enfants ? C'est vrai qu'on m'a trouvée dans une boîte à ordures ? »
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Un jour j'entendis un homme dire dans la salle : « C'est entendu, cette fille n'a pas une voix de rossignol, mais avez-vous vu quelle flamme ? Elle n'a peut-être pas de voix du tout, mais il faut reconnaître qu'avec cette voix qu'elle n'a pas, elle donne la chair de poule. »

Alors je compris que c'était ma voix qui, malgré moi, avait blessé et irrité tous les autres auditeurs en leur mettant sur la gorge la lame du souvenir, ma voix qui tressaillait encore de terreur et de douleur, n'ayant pu oublier ni les murs blancs de l'hôpital, ni le couteau du chirurgien, ni l ' épouvante du réveil sous le chloroforme.
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Le professeur me dit que Papa était tuberculeux depuis de nombreuses années. La tuberculose avait fait pousser une tumeur, c'est-à-dire une grosse bosse, à l'intérieur de son cerveau.

« La tumeur appuyait sur son cerveau, me dit-il, et c'est cela qui a fait agir ton père de la même manière que ceux qui ne sont pas sains d'esprit. Pendant sa dernière crise, il fallait l'empêcher de se faire du mal et d'en faire aux autres. Mais si cette tumeur n'avait pas agi sur son cerveau, son esprit aurait été parfaitement sain et remarquable, comme auparavant.
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Tous les jours, mes parents déjeunaient dans notre salle à manger ordinaire. Maman l'appelait la parente pauvre. On y avait mis tous les vieux meubles dont elle avait honte et qui n'étaient pas assez élégants pour notre salle à manger de gala.
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