AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,88

sur 55 notes
5
0 avis
4
12 avis
3
15 avis
2
10 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
A Libreville, au Gabon, Jean-Marc Ossavou est lieutenant à la Sûreté urbaine. S'il a choisi de faire carrière dans la police, c'est pour venger sa mère et sa petite soeur, mortes percutées par une voiture dont le conducteur n'a jamais été puni parce qu'il était fils de ministre. Hanté toutes les nuits par le meurtrier qu'il ne réussit pas à tuer, il se console en aidant les victimes à prendre leur revanche sur leur bourreau.
Une nuit, alors qu'il roule dans les rues de la ville, il rencontre la belle Svetlana qu'il ramène chez elle pour lui éviter des ennuis. Ses tentatives de drague reste vaine mais il apprend qu'elle vient de quitter son travail au casino La Roulette et connaît son adresse. le lendemain, quand il décide de retenter sa chance, il découvre avec stupeur que Svetlana n'existe pas. Ou plutôt, qu'elle n'existe plus, assassinée il y a déjà deux ans de cela alors qu'elle rentrait du travail au petit matin. Jean-Marc a vu un fantôme ! Et ce n'est pas un hasard, selon lui. La jeune femme réclame vengeance et le policier décide de rouvrir l'enquête qui a été classée sans suite par la gendarmerie.

Grosse déception que ce dernier opus de Janis Otsiemi. Au rang des points positifs, on peut citer le dépaysement et les quelques expressions gabonaises qui parsèment le récit. Et c'est tout. Où est passée la verve de l'auteur ? Sa langue riche, colorée, imagée ? le style, ici, est plat, scolaire, tout juste digne d'une (mauvaise) rédaction de collégien. Que de répétitions, de platitudes, de phrases trop simples ! L'intrigue est du même acabit, linéaire, sans surprises, expédiée à un train d'enfer, sans approfondissement, ni des personnages, ni des situations. Rien de nouveau sous le soleil de Libreville : corruption, passe-droits, pots-de-vin et présence de français peu recommandables qui traficotent et arrosent les autorités pour avoir la paix. En plus, il faut se coltiner une fille-fantôme qui monte en voiture, papote, rentre chez elle, le plus naturellement du monde. Comme c'est la base de l'intrigue, c'est un peu léger. D'autant que personne ne semble s'en offusquer, tout juste évoque-t-on un possible dé-maraboutage...
Bref, il y a tromperie sur la marchandise. le policier étant présenté comme un ''Dexter à la mode gabonaise'', on peut se poser des questions sur la perspicacité des rédacteurs de la quatrième de couverture. Otsiemi est capable de faire beaucoup mieux, là, il a raté son coup en cédant à la facilité.
Commenter  J’apprécie          340
Jean-Marc est policier à Libreville au Gabon, un soir il prend belle jeune fille en stop pour la ramener chez elle. Il ne le sait pas encore mais cette rencontre va bouleverser son quotidien, tant personnellement que professionnellement.

La lecture de ce roman fut à la fois rapide et facile , notamment grâce aux chapitres très courts qui composent ce roman. Mais il m'a fallu longtemps pour me faire une idée précise sur ce roman policier. J'en attendais beaucoup, sans doute trop. La faute à la promotion du roman qui parle d' "un Dexter à la mode gabonaise" ? Allez savoir. Et à la limite peu importe. Toujours est-il u'on est loin de l'ambiance tendue et frénétique qu'on peut attendre avec une telle description.
En dehors des premiers chapitres où l'on assiste au côté obscur du policier, la plupart des chapitres décrivent des scènes assez quotidiennes sans qu'il y ait beaucoup de rebondissements, fausses pistes ou importantes confrontations entre personnages.
Pour autant, on ne peut pas dire que ce roman est mauvais, ce serait injuste et faux. En réalité, ce qui m'a gênée, déçue, c'est le fait que l'auteur est trop distant avec son récit, et l'impression de manque de "passion" qui en résulte. Peut-être Janis Otsiemi est-il un romancier trop pudique ? La construction de ce récit donne l'impression qu'il n'est pas si assuré en tant que romancier. Pourtant les idées sont bien là, car on est interpellé au début, mais très vite on s'englue dans des scènes assez banales qui apportent parfois peu à l'enquête et à l'ambiance qui règne dans la capitale gabonaise.
J'ai pourtant trouvé intéressant la confrontation de l'ancien et du nouveau dans cette ville entre croyances ancestrales et folie pragmatique de la modernité made in béton et tous les vices qu'elle apporte...

Je retiens quand même les traits d'esprit qui interpellent tout au long du récit avec une langue très imagée. Mais j'aurais aimé que Janis Otsiemi pousse davantage ses personnages dans leurs retranchements et qu'il "ose" nous en dévoiler pus sur ce qui les animaient et sur les autres phénomènes qui pouvaient les révulser, eux qui travaillent sans cesse au contact du côté obscure de l'espèce humaine.

Je remercie Babelio et les éditions Plon pour ce partenariat qui m'a permis cette découverte.
Commenter  J’apprécie          250
Une nouvelle collection de romans noirs lancée par la maison Plon, une couverture très stylée, un polar qui se déroule au Gabon, un auteur annoncé comme le Ellroy africain, tout était réuni pour attirer mon attention. C'est donc avec exaltation que je me suis jeté sur le premier né du catalogue Sang Neuf.

Dès les premières lignes, l'originalité de ce livre nous saute aux yeux. Janis Otsiemi utilise un langage bien à lui et issu de son pays natal. On est mis en présence de mots et d'expressions typiques qui donnent une certaine musique au texte, et qui nous transporte de fait dans un monde exotique. Malheureusement, mon enthousiasme s'est très vite dégonflé. En effet, cette facétie linguistique se révèle être la seule réjouissance de tout le livre. Si on occulte cette petite particularité, le style de Janis Otsiemi est plutôt simpliste. L'enquête en elle-même est dénuée de suspense et de rebondissement. L'aventure n'est qu'une succession de scènes banales. Dans ses scènes, il décrit avec détail les moindres actions de ses personnages, dans un ton neutre et en restant toujours à la surface. On regarde donc cette aventure avec détachement, sans la moindre empathie et on s'ennuie très rapidement parce qu'on ne porte aucun intérêt à l'issue des investigations. En plus de sa superficialité, le roman est très court et ne peut donc nullement développer son scénario ou la personnalité de ses acteurs.

Hormis sa langue exotique, vous avez donc compris qu'il n'y a pas grand-chose qui m'a plu dans cette aventure. Je suis resté de marbre. En y réfléchissant, je crois que ce roman a surtout pâti de tous les espoirs que je mettais en lui. J'espérais découvrir un ouvrage surprenant et dépaysant alors qu'en fin de compte, j'étais en présence d'un polar convenu avec peu de force littéraire. Une déception à oublier…
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          110
Vendu comme le James Elroy du polar africain, j'ai été assez déçu de ma lecture. le tueur est intéressant mais il lui manque une crédibilité, quelque chose qui l'ancre dans le polar. En fait c'est un peu le problème de tout le roman, rien ne m'a emporté, rien ne m'a vraiment paru crédible. J'ai quand même aimé une chose, l'histoire avec le fantôme de Svetlana, j'ai trouvé ça original mais le reste ne suis malheureusement pas. Il y a beaucoup de facilités, ce qui n'arrange rien, le style d'écriture est trop basique et manque de peps. Bon, il est court donc je l'ai terminé, si ça avait été un récit de 400 pages je l'aurais abandonné.
Grosse déception, il manque d'un bon rythme malgré les chapitres aussi courts que ma critique.
Commenter  J’apprécie          100
Le style est convenu, l'intrigue sans grande surprise. Je n'ai pas vraiment cru à cette fille d'une nuit, histoire dont personne ne semble remettre en doute la véracité dans ce polar.
J'ai passé une bonne nuit avec Otsiemi. Mais rien de mémorable.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai lu deux romans de Janis Otsiemi, l'écrivain de polars gabonnais : La bouche qui mange ne parle pas et Les voleurs de sexe. Tous les deux très bons, dépaysants et noirs, très noirs. C'est sans doute parce que j'ai cet excellent souvenir de ces deux lectures que ma déception est assez forte. le moins que je puisse dire, c'est que Janis Otsiemi ne s'est pas foulé. Il se répète beaucoup, tant dans la description de son intrigue que Jean-Marc explique de nombreuses fois aux divers intervenants que dans ses déambulations nocturnes dans les restaurants et cafés de Libreville. le roman n'est pas désagréable, certes non, mais il manque de tonus, de liant. Il n'est pas passionnant et même la langue de l'auteur parfois si fleurie est nettement plus morne, comme s'il avait voulu, en passant chez un plus grand éditeur se faire plus consensuel et plaire au plus grand nombre. L'intrigue n'est pas particulièrement fine et surprenante non plus. Décevant, parce que le Janis Otsiemi que j'aime, c'est celui qui ose dire tout ce que ne va pas dans son pays, pas quelques lignes égarées dans son roman, mais plutôt un contexte fort présent -là, la corruption est oubliée et les relations troubles entre politiques et malfrats évoquées certes, mais assez tardivement et brièvement. Décevant aussi parce que je ne retrouve pas son verbe haut et coloré, ses personnages forts en gueule au langage imagé, argotique.

Voilà, c'est dit, je suis désolé de dire des trucs pas sympas sur le livre d'un romancier que j'aime bien, mais j'espère que le prochain saura me plaire davantage. Néanmoins, je répète que ce polar est tout à fait fréquentable, il remplit très bien son rôle de divertissement, je le trouve juste un peu inodore, fade...
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          30
Ce polar est malheureusement sans grand intérêt. L'idée de départ est bonne (la rencontre avec un fantôme qui est à l'origine d'une enquête). Mais le reste n'est pas digne d'être édité: on dirait un polar écrit par un mauvais amateur. Les personnages sont fades, sans aucun caractère. L'histoire est inintéressante. Il n'y a même pas d'élément perturbateur, ce qui est la base de toute histoire, d'autant plus de tout polar. L'écriture est déconcertante: du français gabonais, compréhensible, mais qui mérite peut-être une traduction car certaines phrases sont déconcertantes (que ce soit au niveau du vocabulaire utilisé ou des tournures de phrase). A l'heure où les éditeurs martèlent tout le monde qu'ils doivent choisir avec précaution les manuscrits à éditer pour ne pas perdre d'argent, on se demande ce qui a pris à Plon: n'y aurait-il pas non plus dans l'édition des passe-droits ? Je ne mets pas une étoile car j'ai lu bien pire mais, franchement, vous pouvez vous dispenser de la lecture de ce livre qui n'a absolument aucun intérêt.
Commenter  J’apprécie          30
Nous voici donc à Libreville en compagnie d'un flic qui a décidé de faire justice lui-même. L'explication de cette démarche s'avère rapide par l'auteur. J'aurais aimé plus de suspense, plus de cas, aussi morbides soient-il !
Puis on rentre dans le spirituel, pour amorcer l'enquête au cœur de cet ouvrage. Pourquoi pas ...
L'enquête se déroule comme une lettre à la poste. L'auteur utilise des leviers rapides et prévisibles pour la faire avancer. Pas de surprise, pas de suspense.
De plus, j'ai trouvé l'écriture brute. Voire scolaire et rédactionnelle.
Certes, Babelio et Plon, que je remercie sincèrement, m'ont fait bénéficier de la lecture des épreuves non corrigées. Ce qui reste une expérience de plus en tant que lectrice.
Je prévoirai de lire la version en librairie. Histoire de voir si quelques changements se sont opérés.
Je reconnais ma déception.
La lecture est rapide, il m'a fallu vingt-quatre heures pour le lire - lecture coupée par une journée de boulot.
En revanche, petite note positive, j'ai appris des expressions gabonaises, pour ma culture personnelle !
(merci pour le petit lexique en fin d'ouvrage)
Commenter  J’apprécie          31
18//202

Découverte gabonaise, intéressante mais pas efficace pour le coup :/

On est ici sur une trame minimaliste de moins de 170 pages où l'on suit un policier usé, qui se lance à coeur perdu dans une enquête sur le meurtre non élucidé d'une serveuse deux ans plus tôt. Sauf que ce qu'il va déterrer va faire des vagues...

C'est donc évidemment une trame vue et revue, et si l'auteur a réussi le pari de nous immerger dans la société de Libreville, c'est beaucoup trop superficiel pour y voir les us, coutumes, trafics, excès et autres faits de corruption dont on nous vend les mérites dans le quatrième de couverture. Quelques expressions locales et deux ou trois plats sont bien trop peu pour garantir un dépaysement. Quant à l'histoire policière, on est malheureusement sur un récit très pauvre, avec un point de départ original, mais pour le reste dans une enquête menée sans l'aval de sa hiérarchie le héros démonte un trafic international de cocaïne et fait tomber un réseau dans les vingt dernières pages.

Gros souci donc de fond et de forme, malgré un tempo et des chapitres qui se lisent vite, mais trop vite au vu du manque de matière malheureusement :(
Commenter  J’apprécie          10
Jean-Marc est devenu policier dans le but de rendre une justice qu'il juge essentiel. Il a perdu sa mère et sa soeur dans un accident de voiture et il espère aussi, un jour, pouvoir envoyer le chauffard, fils d'un ministre, sous les verrous.

En attendant, il arpente les rues de Libreville et traque les petits malfrats et les grands bandits. Un soir il ramène une jeune fille mystérieuse à son domicile pour lui éviter les mauvaises rencontres. le lendemain, quand il s'enquiert de la jeune fille à son domicile, il lui est répondu que la jeune fille est morte assassinée deux ans plus tôt. Jean-Marc aurait donc rencontré son fantôme ? Pourquoi lui est-elle apparue précisément à lui ? Jean-Marc décide d'enquêter sur cette morte qui lui a envoyé comme un appel à l'aide en se faisant connaitre à lui au-delà des limbes de la mort.

Dans les romans de Janis Otsiemi, le contraste est marqué entre les puissants qui dirigent la ville avec violence, corruption et malversations, et les plus pauvres, qui s'oublient dans l'alcool et les femmes pour supporter une atmosphère misérable. Là encore, les politiques et les puissants agissent dans l'ombre, jonchant le bord des routes de cadavres de jeunes filles qui auront juste eu le malheur d'être présentes au mauvais moment au mauvais endroit.

Ce que j'ai moins aimé :

J'avais beaucoup apprécié dans les précédents romans de l'auteur les expressions gabonaises qui émaillaient le récit et lui apporter son originalité et son pittoresque. La langue était davantage travaillée qu'ici, où l'intrigue prend le dessus, mais est également rapidement expédiée. En effet, certaines pistes ne sont guère exploitées : la mort de la mère et la soeur disparait du paysage, elle n'est plus mentionnée par la suite, on peut supposer que cela sera le cas dans des prochaines aventures mettant en scène Jean-Marc. de plus, les personnages apparaissent relativement fades, sans contours.

Bilan : A trop vouloir aborder des sujets divers, j'ai eu l'impression que l'auteur se perdait sans réellement en approfondir aucun et perdait en route sa verve langagière... C'est dommage.
J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur lors d'une rencontre organisée par Babélio, j'en parle sur mon blog.

Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (149) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2871 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}