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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Tu ne perds rien pour attendre est un roman policier venu du Gabon , et c' est aussi l'occasion d'inaugurer un label consacré par la maison d'édition Plonau polar, Sang neuf, une collection gérée par Marc Fernandez, cofondateur de la revue de polars Alibi, que nous avons eu la chance de croiser lors du récent Quais du Polar ..

Jusqu'à présent, deux titres sont disponibles : ce Tu ne perds rien pour attendre et Un bref moment d'héroïsme (de Cédric Fabre).
Quoi de mieux en effet que cette littérature de genre pour éclarier les travers de la société actuelle ??

Et en 4ème de couverture, Janis Otsiemi que je ne connaissais pas, n'est pas moins annoncé comme le James Ellroy Africains, pas mal non comme promesses?

Drogue, violence, jeux, vengeance: Otsiemi nous livre une bien noire peinture de la société africaine et des quartiers de Libreville, la capitale du Gabon, à travers un personnage qui fait penser un peu à un Dexter Africain..

On y entrevoit notamment que des parrains corses tiennent des casinos corses qui semble bien être un fléau gabonaise, au même titre que la corruption et la drogue, et dans laquelle le surnaturel et le fantastique est constamment prégnant, avec des recours fréquents à des marabouts et à une importance considérable des fantômes .

.L'Afrique est un véritable polar à ciel ouvert et si l'intrigue et le style d'Ostiemi est un peu trop classique et décousue, ce polar de Janis Otsiemi l'illustre parfaitement ....


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Aussi invraisemblable que fantomatique, « tu ne perds rien pour attendre » pourrait être une histoire à dormir debout si Janis Otsiemi n'avait cette écriture chantante, colorée et savoureuse qui offre à chaque chapitre une expression gabonaise et révèle ainsi la richesse de la francophonie.
Ce roman « policier » a aussi le mérite, à mes yeux, d'être d'une grande moralité en valorisant l'ordre sans trop s'écarter d'une loi desservie par une justice totalement absente de ces pages. le justicier, Jean-Marc, vole au secours de la veuve et de l'orphelin et débarrasse Libreville de quelques parasites (assez caricaturaux) impliqués dans le trafic de stupéfiants.
Très manichéen, l'auteur dépeint sans s'embarrasser de nuances, un monde pourri constitué de corses (fils spirituels de Pasqua) et de leurs complices politiques (à moins que l'inverse soit vrai) que Jean-Marc et ses incorruptibles collègues vont éradiquer dans un ouragan jubilatoire. Scénario linéaire, sans le moindre rebondissement, qui pourrait d'ailleurs, me semble t il, se dérouler en France...
Ajoutez à cela une conception très horizontale de la position des femmes dans la vie quotidienne, et vous avez les clés pour réussir un chef d'oeuvre digne de figurer en tête de gondole dans chaque Relay de nos gares -;

Découvert lors d'une opération Babelio, ce titre publié par « sang neuf », se lit vite et sera oublié aussi vite par un lecteur peu sensible au style de Janis Otsiemi.

Ce qui m'a navré c'est de constater que Plon était l'éditeur de cette collection … comment une maison, aussi prestigieuse, peut elle vendre un ouvrage aussi mince ?
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Un polar au style scénaristique qui ne s'encombre volontairement pas des états d'âmes des personnages, hormis peut être ceux de Jean-Marc le flic héros qui se fait justicier. On va droit au but, au fil des courts chapitres, l'enquête progresse plutôt facilement et on s'étonne presque que deux ans en amont l'affaire ait pu être classée sans suite. J'ai adhéré sans difficulté à l'intrigue, mais j'aurais aimé me sentir davantage enveloppée par le récit. La moiteur de la nuit, la sueur des gros bras, les chaos de la ville, la poussière de la plage ou l'asepsie de l'hôpital. Les lieux et les personnages sont là, mais il leur manque un petit quelque chose pour les rendre présents, attachants, dérangeants ou détestables. Un bon petit moment de lecture, que j'aurais aimé un poil plus épicé.
SP
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Ce n'est pas le premier roman noir de Otsiemi, mais je ne le connaissais pas et c'est plutôt une jolie découverte. L'auteur nous fait un portrait sans concession de son pays: corruption de la police des dirigeants, liens entre le pouvoir et les trafiquants , pas d'indépendance de la justice. le personnage central de ce roman, Jean-Marc Ossavou, n'échappe pas à ce regard critique; c'est un macho de première (sa copine infirmière, un enfant, vient faire sa vaisselle, sa lessive , remplir son frigo !!!) , il aspire à se venger du chauffard qui a tué sa mère et sa soeur, ne croit pas en la justice de son pays et privilégie les règlements de compte personnels: par exemple, il n'hésite pas à aider la victime d'un viol à se venger sur son violeur.
L'intrigue du roman est un peu tirée par les cheveux: l'apparition d'un fantôme va déclencher la réouverture d'une enquête classée sans suite.
Vont se croiser des Corses héritiers d'affaires louches de la Françafrique, des gendarmes et des fils honnêtes, d'autres sur lesquels il est aisé de faire pression quand on a le bras long, des trafiquants, de drogue…
Rien de bien nouveau, mais ce qui fait le charme du roman c'est la langue dans laquelle il est écrit: un français imagé, des expression fleuries ou des substantifs se retrouvent conjugués « vigiles un lieu, collationner une boutade, ascensionnel des marches ), des proverbes (« quand les mouches te suivent, c'est que tu as pataugé dans la merde »)….
C'est donc un très agréable moment à passer .
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En quête de chaleur et d'exotisme, j'ai décidé de faire la rencontre de l'écrivain gabonais Janis Otsiemi et de son roman tu ne perds rien pour attendre. L'auteur est présenté comme le James Elroy du polar africain.

Flic à Libreville, Jean-Marc a perdu sa mère et sa soeur dans un accident de la circulation alors qu'il avait douze ans. Traumatisé par ce drame, il est entré dans la police à cause de cette tragédie. Un soir il rencontre une jeune femme, Svetlana, qu'il va reconduire chez elle. Désirant la revoir, il retourne chez elle où on lui dit qu'elle est décédée depuis 2 ans. Ce meurtre permettra au policier de mettre à jour un trafic de cocaïne couvert par la corruption régnant dans la fonction publique gabonaise et dans les divers services de police.

Les chapitres sont courts et l'écriture tient en haleine le lecteur. J'ai particulièrement aimé le vocabulaire utilisé et plus spécifiquement les expressions imagées qui donnent une couleur au roman telles que temps Pétain (temps colonial), long crayon (personne qui a fait des études universitaires) ou encore jus baptisé (jus de fruit mélangé à de l'alcool).

Si le point de départ de l'intrigue est original, la rencontre du fantôme de Svetlana, l'enquête policière demeure classique. Dommage que l'auteur n'ait pas poursuivi dans l'originalité car, à mon avis, il a assez d'imagination pour captiver son lecteur.

Bref si cette lecture ne fut pas un coup de coeur et que je ne pense pas relire un roman de cet écrivain, je suis bien contente d'être allé (via la littérature) au Gabon.
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Mon premier conseil serait de ne pas lire le résumé de l'éditeur ! Non pas qu'il vous en dévoile trop sur l'histoire mais, au contraire, parce qu'il est vraiment à côté de l'histoire. On nous parle d'une histoire de vengeance alors qu'elle est juste évoquée et vient expliquer le “penchant justicier” de Jean-Marc. Résultat, cela crée une attente un peu étrange au début de la lecture.

L'atmosphère est le point fort de ce roman. Entre les descriptions de Libreville, les coutumes et le langage coloré, on est bien immergé dans la culture gabonaise. Les expressions prêtent à sourire. J'ai particulièrement aimé les sans-confiance ! Cet aspect m'a plu même s'il faut se faire à l'idée que c'est une société un peu macho… Malheureusement, quelques raccourcis ou simplicité dans l'écriture ont tout de même fini par me gêner un peu à la lecture. Cela a contribué à me détacher un peu de l'histoire.

L'histoire justement. Nous suivons une enquête policière classique. Jean-Marc décide de remettre son nez dans une affaire classée suite à une étrange rencontre. le roman étant assez court, l'intrigue se déroule très vite. Cela donne une certaine dynamique dans la première moitié du roman mais conduit l'histoire à la facilité. Les derniers rebondissements sont trop rapides pour être crédibles ce qui est dommage parce que l'intrigue était intéressante.

Pour résumer, ce roman m'a tout de même beaucoup déçue. Avec une centaine de pages supplémentaires, l'auteur aurait eu plus de temps pour étoffer son intrigue. le travail sur la langue est intéressant mais l'écriture finit par pêcher également. Je pense que cette lecture ne me restera pas longtemps.
Lien : https://lecturesdemistinguet..
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L'intrigue policière est classique, voire banale, mais elle n'est qu'un prétexte. L' objectif de l'auteur est de nous faire découvrir son pays le Gabon, et plus largement l'Afrique : une frontière floue entre le réel et l'irréel (croyance aux fantômes, recours au marabout), l'impunité des gens de pouvoir, le mainmise des corses sur le activités de jeu (casino, PMU) et le trafic drogue amplifié (la lutte contre le terrorisme au Sahel a conduit les trafiquants à changer leurs itinéraires). Il nous décrit aussi la ville de Libreville et montre bien le contraste entre les quartiers riches profitant du pétrole et les bidonvilles. de plus, l'auteur manipule et s'approprie la langue française (langue du colonisateur) afin de mieux traduire la réalité de la vie africaine. Il crée et utilise des mots et expressions qui plongent le lecteur au Gabon (association d'images sur les mots). Tout le livre montre qu'en Afrique le poids de la tradition se confronte à la modernisation. Il ne faut pas lire ce roman comme un polar mais comme un roman sur la vie gabonaise.
Je remercie Babelio ainsi que les Editions Plon pour la découverte et la lecture de ce livre ainsi que la rencontre avec l'auteur. Je souhaite une bonne continuation à la ligne éditoriale Sang neuf.
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Je remercie Babelio ainsi que les Editions Plon pour l'envoi de ce roman.
J'ai passé avec Janis Ostiemi, un bon moment de lecture, une découverte.
Avec beaucoup de fougue, il dépeint la réalité de son pays, magouilles, corruption, politiciens véreux, et autres.
Roman noir, urbain, d'une écriture argotique (locale glossaire à la fin, bien vu) et débridée, une touche de sorcellerie ne peut que l'épicer davantage
Le héros Jean-Marc s'est juré de venger sa mère et sa soeur toutes deux tuées dans un accident de voiture, le chauffard n'a jamais été poursuivi, puni (fils d'un ministre…..).
Il est devenu policier uniquement dans ce but et prépare chaque instant, chaque jour cette vengeance si bien que le prologue, nous met tout de suite dans l'ambiance.
Le choix du titre est bien trouvé et colle très bien au contenu « Tu ne perds rien pour attendre » expression qui a déterminée toute la vie de Jean-Marc pour assouvir sa vengeance.
Que dire sur ce livre, lisez le en en discute…….


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un polar qui se lit bien et qui fait découvrir l'Afrique corrompue....
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« Tu ne perds rien pour attendre » est le premier roman de la collection Sang Neuf chez Plon. Vendu comme un Dexter à la mode gabonaise. D'après son portrait dépeint aux Quais du Polar, Janis Otsiémi est venu au polar par effraction. Il a été nourri à la double sauce du polar français et américain.

Je m'attendais donc à un thriller haletant, un policier avec un sens douteux de la morale et de la justice mais quand même terriblement attachant. Finalement, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Peut-être était-ce dû aux courts chapitres qui fragmentent la lecture ou bien aux nombreuses expressions et au vocabulaire auquel il est difficile de s'habituer. Cela dit, le style particulier, cash et direct, de l'auteur permet aussi de créer une ambiance qui peut avoir un certain charme.

Le pitch du roman ? C'est l'histoire de Jean-Marc, un policier qui après avoir croisé le fantôme de Svetlana, jeune femme assassinée plus de deux ans auparavant, se donne pour mission de résoudre ce crime.
La quasi-intégralité du récit raconte le déroulement de l'enquête et finalement, ce qui a cruellement manqué pour moi c'était de voir les personnages dans d'autres contextes. Je n'ai pas réussi à m'identifier aux personnages, j'ai lu, regardé cette enquête de loin et c'est peut-être mon principal reproche.

Critique complète sur le blog
Lien : https://lepetitcrayonblog.wo..
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