AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 206 notes
5
2 avis
4
22 avis
3
13 avis
2
6 avis
1
0 avis
Au coeur d'une forêt, là les animaux sont normalement les maîtres, un village est maudit. Tous les animaux ont disparu, les cerfs, les loups, les chiens, les chats, les oiseaux, les poissons et même les insectes. le village baigne dans une ambiance morne et pleine de secret. La nuit tombée, tous les habitants se terrent dans leurs maisons, terrorisés par la créature inconnue nommée Nehi. Avec leur innocence d'enfants, Matti et Maya vont partir à l'aventure pour tenter de découvrir où sont partis les animaux.

Soudain dans la forêt profonde est un court roman qui plaira autant aux enfants qu'aux adultes. Baigné par une atmosphère particulière et porté par une plume pleine de poésie, le roman est une véritable expérience. Bien que très court, ce conte nous empreigne et nous happe dans cette forêt aux mille secrets. Véritable conte moderne, les morales (il y en a bien plusieurs) sont toujours d'actualités dans notre société et nous chamboulent ! À découvrir !
Commenter  J’apprécie          350
Dans un petit village, les animaux ont disparu. Pas le moindre moineau ne traverse le ciel, aucun chien ne vient briser le silence avec ses jappements, même le ruisseau ne contient pas de poissons. Les adultes restent muets en ce qui a trait à cette malédiction et craignent le démon Nehi, vivant dans la forêt interdite. Il faudra le courage (ou la naïveté ?) de deux enfants pour percer le mystère…

C'est la belle simplicité de ce conte qui charme le lecteur. le message de tolérance est plutôt évident dès le départ de l'aventure. Néanmoins, Oz parvient à captiver le lecteur avec ses personnages colorés. Pour une raison qui m'échappe, le livre semble avoir été publié originalement dans l'optique de rejoindre un public adulte, alors qu'il s'agit d'une petite histoire idéale à raconter aux enfants avant d'aller dormir.

Un texte court mais très fort dans son imagerie.
Commenter  J’apprécie          321
Une nuit, il y a bien longtemps, un village est victime d'un étrange événement : tous les animaux, jusqu'aux plus minuscules, ont disparu ! Un être maléfique qui vit dans la forêt toute proche, tel le joueur de flûte de Hameln, les a entraînés on ne sait où.
Depuis les villageois vivent avec une peur dont ils cherchent à se protéger en choisissant d'oublier. Sous le poids d'une obscure culpabilité, ils font comme si les animaux n'avaient jamais existé. Mieux vaut ne pas chercher à savoir ni même en parler, ceux qui le font s'exposent à la risée générale.
Il est hors de question de pénétrer dans la forêt, le seul à s'y être aventuré est revenu atteint d'un mal étrange qui le fait hennir et non plus parler. Par peur de la contagion, le pauvre est frappé d'ostracisme mais deux gamins un peu plus futés que les autres refusent de ne pas connaître la vérité...

Ce court texte parle, sous la forme d'un conte, de la différence ou plutôt de la tolérance envers celle-ci. Il nous montre que la véritable maladie n'est pas la "hennite" mais celle de la méchanceté, de la raillerie.
Je me suis demandée si Amos Oz n'utilise pas la métaphore des animaux pour symboliser le peuple juif qui s'est enfuit vers la terre promise pour échapper aux persécutions et trouver le jardin d'Eden en Israël.
L'autre thème très fort que l'auteur aborde ici est celui de l'oubli, feint ou sincère, qui est en lui même une malédiction contre laquelle il faut lutter.
C'est donc un roman qui, à mon avis, ne s'adresse pas qu'aux enfants même s'il paraît parfois naïf comme tout conte qui se respecte.
Commenter  J’apprécie          280
Profonde est la forêt du monde. C'est un refuge. le jardin des âmes déçues . Un sanctuaire, une arche.
Regard de deux enfants sur un village qui a délibérément perdu la mémoire , qui choisit l'oubli plutôt que de reconnaître le poids de ses actes.
Les animaux ont disparu du village. Tous. Ils ont quitté le village une nuit. Nul ne les a jamais revu. Alors les hommes préfèrent inventer « leur monstre », leur « sorcier de la nuit ».
Ils inventent une histoire à dormir debout et la raconte à leurs enfants.
Ce n'est pas de leur faute si les animaux ont disparu. C'est celle du monstre ! Alors qu'on en parlons plus !..
Mais les enfants gardent la mémoire que les adultes ont perdu. Ils partiront au delà des frontières du village pour savoir, voir ce qu'il y a derrière le mur.
Le conte d'Amos Oz nous parle de tolérance, de mémoire, du respect que l'on doit à toute vie, de l'exil, du silence, de la mansuétude, du rejet de la vengeance, de l'accueil et du partage, du futur.
La forêt profonde est un territoire de paix, ce n'est pas un monde perdu, il n'est pas très loin juste à la lisière du village. Là bas repose l'espoir, dans le choeur du monde, dans cette forêt si profonde.

Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          231
Amos Oz propose un joli conte philosophique sur la tolérance et le respect des autres avec "Soudain dans la forêt profonde" dont la forme brève ne prive pas d'une certaine grandeur des propos du cofondateur du mouvement La paix maintenant.

Il était une fois un village dans lequel il n'y a plus d'animaux. Qu'ils soient sauvages comme les oiseaux ou les poissons, domestiques comme les chiens ou les chèvres, ils font partis d'un passé lointain dont seule la maîtresse d'école parle aux enfants. Car tous les habitants sont terrorisés par la forêt proche, forteresse du démon Nehi qui a entraîné les animaux dans son antre. D'ailleurs, personne ne s'aventure dehors à la nuit tombée.
La petite Maya curieuse de comprendre pourquoi les hommes et les animaux ne peuvent plus vivre ensemble, va entraîner le jeune Matti à braver l'interdit en allant dans la forêt quand le village est endormi.
Ils vont vite se rendre compte que la forêt est un refuge pour les victimes de mauvais traitements ou de moqueries avant de rencontrer le démon Nehi qui fait si peur... mais pourquoi avoir peur de ceux qui sont différents ?
Commenter  J’apprécie          180
J'ai tout d'abord été séduite par l'écriture, la magie du conte, l'atmosphère particulière. Les habitants de ce village déserté par les animaux m'ont bien plus, ainsi que le silence des adultes et le mystère autour de cette malédiction.
Mais j'en suis restée là. L'intrigue et la narration m'ont plutôt ennuyée, passée la découverte du style de l'auteur. de plus, le dénouement est plutôt banal selon moi. Je me suis même demandé si j'avais bien compris. J'ai du passé à côté d'un sens caché, d'une métaphore.
Je reconnais que c'est joli, charmant, naïf. La forêt, profonde, est superbement décrite.
Mais ça ne me laissera vraiment pas un grand souvenir. Je ne suis pas bon public pour les contes. L'aspect narratif ne me passionne pas, je suis plus du côté de la psychologie, des ressentis. Et j'ai l'impression qu'on me fait la leçon, qu'on me traite avec condescendance...
J'ai conscience de m'en prendre à un grand auteur, dont je n'ai lus aucun autre livre. J'ai beaucoup apprécié le style, riche. Peut-être essayerais-je de lire un autre ouvrage de Amos Oz ?
Commenter  J’apprécie          150
Dans un village isolé, encerclé de forêts denses et hostiles, tous les animaux ont disparu il y a fort longtemps et le village est considéré comme maudit. Les habitants craignent la venue la nuit d'un démon Nehi. Mais surtout, personne ne veut en parler, surtout pas aux enfants. La plupart des adultes feignent même que les animaux n'ont jamais existé et malheur à celui qui prétend le contraire : il sera rejeté de la communauté. Matti et Maya, deux jeunes enfants curieux croient pourtant leur institutrice qui leur parle des animaux qui étaient là avant et décident de percer le mystère en s'aventurant dans la forêt interdite.

Avec un art consommé de la narration et un usage délicieux du suspens, Amos Oz réussit dans ce petit livre à retenir le lecteur en haleine et lui donne envie de vite arriver à la fin de l'ouvrage pour découvrir la vérité, le secret qui explique pourquoi et comment les animaux ont disparu du village (et non, je ne vous le dirai pas, évidemment). C'est aussi probablement parce qu'il prend le parti de mêler dans une écriture entraînante les codes de différentes cultures, du conte et de la parabole, avec lesquels nous avons tous grandi d'une manière ou d'une autre. On reconnaît bien sûr l'influence biblique, celle du folklore européen mais au-delà, Amos Oz offre ici un conte philosophique à portée universelle, pour toutes les générations pour éveiller nos consciences.

Il est aisément facile de tomber dans le piège de trop en dire ici et je préfère laisser le mystère planer pour vous laisser à votre tour vous plonger dans ce récit dont on ne ressort pas indifférent, bercé par l'atmosphère tour à tour merveilleuse, inquiétante, déroutante qui se déploie.

Parabole sur la tolérance autant que plaidoyer sur la beauté et le merveilleux du Vivant dans son ensemble, Amos Oz nous invite à nous interroger également sur notre rapport aux êtres humains et animaux, dont nous abusons parfois, que nous rejetons, méprisons car ils ne rentrent pas dans le cadre de nos visions normées. Dans un style s'émancipant d'une moralisation inutile cependant, il s'inscrit comme un veilleur, un donneur d'alerte pour nous inciter à chérir la beauté de la diversité et à nous ouvrir aux autres.

Une belle lecture qui initie un discours aisément prolongeable sur les liens essentiels de l'Humanité avec les animaux, sur l'acceptation de la différence, de l'autre, qui s'il n'est pas et ne pense pas comme nous ne mérite pas moins notre intérêt ou du moins notre respect.
Lien : http://wp.me/p12Kl4-zk
Commenter  J’apprécie          140
Commencer la découverte d'Amos Oz par un conte, voici un vrai bonheur et une très belle idée pour enfants et adultes. En effet, le suspens, l'imaginaire, une atmosphère lourde et une forêt enchantée, tout se prête à réver au fil des pages.
En quelques mots, nous suivons deux jeunes enfants, vivant dans un village où depuis des générations, plus aucun animal ne vit. Plus d'insectes, plus de poissons dans le torrent, plus d'oiseaux dans le ciel, plus d'animaux de compagnie..... uniquement des hommes, des femmes, des enfants et des végétaux. La raison : une créature mystérieuse nommée Nehi, vivant dans la fôret proche du village aurait jeté un sort à ce dernier, emportant avec lui ou ayant fait disparaître tous les animaux. de plus avec le temps, il est devenu interdit de parler de cette malédiction. Rien de tel que ce mystère pour éveiller la curiosité de deux jeunes enfants Matti et Maya, qui vont partir dans la fôret au risque, d'attraper une hennite (comme le dernier enfant ayant tenté l'expérience). Toute personne frappée de hennité voit son langage tranformé en hennissements.
Au delà d'une histoire fantastique, qui pourrait suffir à faire plaisir aux plus jeunes, Amos Oz, pose des questions très fortes : l'acceptation de la différence, le pouvoir du collectif en matière d'exclusion, les conséquences du jugement des hommes, l'impact de l'éducation sur la naïveté innée de l'enfance.
Un conte où l'histoire d'Israel n'est pas si absente.
Je recommande
Commenter  J’apprécie          90
C'est l'histoire d'un petit village oú il n' y avait plus d'animaux depuis un certain temps . Les enfants croyaient que cela était des légendes car peu de personnages en parlaient . les autres préféraient ne rien dire car il pensaient que les animaux étaient partient à cause d'eux . Ils ont préférer inventer l'histoire d'un démon dénommé Néhi qui avait voler tout les animaux du village en une nuit . Mais deux enfants obstiner (les héros) voulurent savoir la vérité .
Vu la couverture se livre ne ma pas intéresser jusqu'au jour oú j'ai commencer à le lire . Il est plaint de mystères et de suspenses qu'on a du mal a s'arrêter a un chapitre exact .Pour moi le livre était petit se qui est pour moi un avantage mais je suis rester sur ma fin car le lecteur nous laissent imaginer la suite .
J'ai apprécier ce livre .
Commenter  J’apprécie          80
Le village de Matti et Maya est morne est triste : tous les animaux l'ont déserté. Plus un seul ne coure, galope, rampe ou vole aux alentours... Et plus un seul adulte du village n'accepte d'avouer qu'ils ont pu exister. Ils sont dans le déni le plus total, et quiconque a le malheur d'y croire est stigmatisé. Pourtant, les deux héros ne se résignent pas : ils veulent savoir ce qui s'est passé, ils veulent y croire. Ce joli conte avait tout pour me plaire : le thème, le titre, les illustrations, que je trouve somptueuse. Mais je n'ai guère été transportée par cette histoire simple, à l'écriture simpliste. Un conte, donc, avec sa part de merveilleux et d'enseignement. Une jolie histoire en faveur de la tolérance, contre les mesquineries du quotidien et le jugement hâtif., une lecture facile et accessible au plus jeune, agréable, mais c'est tout... Dommage... J'aurais aimé aimer davantage.
Lien : http://pageaprespage.blogspo..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (440) Voir plus



Quiz Voir plus

Amos Oz (1939-2018) R.I.P

Mon père parlait 11 langues, mais il a fait mon éducation en Hébreu, j'étais alors un « petit chauvin déguisé en pacifiste». Un «nationaliste hypocrite et doucereux », un « fanatique », qui jouait à la guerre et s’enflammait contre les Anglais et les Arabes, j'étais, j'étais, comme une panthère dans la .....?......

Nuit
Cave
Tourmente
Neige

10 questions
40 lecteurs ont répondu
Thème : Amos OzCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..