Je l'ai lu dans une très jolie édition illustrée par
Georg Hallensleben.
Le village est triste et gris depuis qu'une nuit, il y a longtemps (mais certains ont des souvenirs vaporeux de quand ils étaient nourrissons), tous les animaux du village ont disparu, pfuit, comme par enchantement. Même le vieux chien du pêcheur, qu'on appelle encore comme ça, bien qu'il n'y ait plus un seul poisson à attraper.
Emanuella l'institutrice s'efforce d'enseigner à ses élèves ce que sont les animaux, oiseaux, écureuil, ours, poissons, à grands coups d'images, et le vieux pêcheur les sculpte dans le bois. Mais pour tous les autres adultes de manière générale, cet événement est un tabou. On n'en parle jamais. tout au plus sait-on qu'il s'agit probablement d'un coup de l'esprit de la forêt.
Ce sont deux enfants qui vont partir en quête de la réponse. Seuls. Dans la forêt profonde.
On y découvre Maya, une petite très courageuse et téméraire, plus que le petit garçon qui l'accompagne (Cet aspect m'a plu). On y trouve des réflexions philosophiques sur l'acceptation et le rejet, sur l'effet de groupe, sur la maltraitance des animaux, sur la supériorité supposée de l'humain, sur la licéité de la vengeance, et sur comment être "un autre" parmi "les autres", voire "avec" les autres.
Très joli.