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Amos Oz
Liste créée par palamede le 30/12/2018
19 livres.

Amos Oz est né à Jérusalem le 4 mai 1939 et mort le 28 décembre 2018 à Tel Aviv. Poète, romancier et essayiste israélien, professeur de littérature à l'université Ben Gourion de Beer-Sheva, il était " l’un des partisans les plus actifs, depuis plus de cinquante ans, en faveur d’une résolution du conflit israélo-arabe " (Nicolas Gary - 28.12.2018)



1. Une histoire d'amour et de ténèbres
Amos Oz
4.11★ (906)

«Tu veux jouer à inventer des histoires ? Un chapitre chacun ? Je commence ? Il était une fois un village que ses habitants avaient déserté. Même les chats et les chiens étaient partis. Et les oiseaux aussi... » Le petit garçon qui joue ainsi à inventer des histoires à la demande de sa mère est devenu un grand romancier. Sa mère n'est plus là, mais il tient malgré tout à poursuivre la relation de l'existence tumultueuse de sa famille et de ses aïeux. Son récit quitte donc le quartier modeste de Jérusalem où il est né, remonte le temps, retourne en Ukraine et en Lituanie, et fait revivre tous les acteurs de cette tragi-comédie familiale, qu'ils soient prophète tolstoïen, séducteur impénitent, mauvais poète, kibboutznik idéaliste ou vrai savant. Leurs vies sont parfois broyées par la grande Histoire — l'Europe les rejette, l'Orient se montre hostile — et toujours marquées par leurs propres drames intimes, illusions perdues et rêves avortés. Au coeur d'une narration riche, d'une ampleur et d'une puissance romanesques jusque-là inconnues dans l'oeuvre d'Amos Oz, la disparition tragique de la mère demeure la question à laquelle ce roman cherche une réponse. Une histoire d'amour et de ténèbres est un livre bouleversant où la vie d'un peuple et la vérité d'un homme se confondent.
2. Judas
Amos Oz
3.74★ (648)

Le jeune Shmuel Asch désespère de trouver l’argent nécessaire pour financer ses études, lorsqu’il tombe sur une annonce inhabituelle. On cherche un garçon de compagnie pour un homme de soixante-dix ans ; en échange de cinq heures de conversation et de lecture, un petit salaire et le logement sont offerts. C’est ainsi que Shmuel s’installe dans la maison de Gershom Wald où il s’adapte rapidement à la vie réglée de cet individu fantasque, avec qui il aura bientôt des discussions enflammées au sujet de la question arabe et surtout des idéaux du sionisme. Mais c’est la rencontre avec Atalia Abravanel qui va tout changer pour Shmuel, tant il est bouleversé par la beauté et le mystère de cette femme un peu plus âgée que lui, qui habite sous le même toit et dont le père était justement l’une des grandes figures du mouvement sioniste. Le jeune homme comprendra bientôt qu’un secret douloureux la lie à Wald... Judas est un magnifique roman d’amour dans la Jérusalem divisée de 1959, un grand livre sur les lignes de fracture entre judaïsme et christianisme, une réflexion admirable sur les figures du traître, et assurément un ouvrage essentiel pour comprendre l'histoire d’Israël. Un chef-d’œuvre justement acclamé dans le monde entier.
3. Soudain dans la forêt profonde
Amos Oz
3.38★ (438)

Un village au bout du monde, triste et gris, encerclé par des forêts épaisses et sombres. Un village maudit : toutes les bêtes, tous les oiseaux et même les poissons de la rivière l'ont déserté. Depuis, ses habitants se barricadent chez eux dès la nuit tombée, terrorisés par la créature mystérieuse nommée Nehi, et interdisent aux enfants de pénétrer dans la forêt. Mais surtout, ils gardent le silence. Personne ne veut se souvenir des animaux ni évoquer la vie d'avant. Seule Emanuela, l'institutrice du village, tente d'enseigner aux élèves à quoi ressemblaient ces animaux disparus. Deux enfants de sa classe, Matti et Maya, décident alors d'élucider le mystère et s'aventurent dans la forêt en dépit de l'interdit... Soudain dans la forêt profonde est un conte pour enfants et adultes. Au carrefour de la tradition biblique, du folklore yiddish et du conte européen, il nous offre une magnifique parabole sur la tolérance.
4. Entre amis
Amos Oz
3.81★ (274)

"Au début de la fondation du kibboutz, nous formions une grande famille. Bien sûr, tout n'était pas rose, mais nous étions soudés. Le soir, on entonnait des mélodies entraînantes et des chansons nostalgiques jusque tard dans la nuit. On dormait dans des tentes et l'on entendait ceux qui parlaient pendant leur sommeil." L'idéal de vie en communauté a-t-il résisté à l'érosion du temps pour les habitants du kibboutz Yikha ? Ben Gourion est Premier Ministre, et la société israélienne n'est déjà plus la même que du temps des fondateurs. Alors des questions de principe et de règlement se posent aux kibboutzniks : peut-on par exemple permettre à Henia Kalisch d'envoyer son fils Yotam faire des études à l'étranger ? chez son oncle qui, justement, a quitté le kibboutz ? et faut-il laisser le petit Youval à la maison des enfants, malgré ses pleurs ? Mais même dans une petite communauté très attachée aux principes idéologiques, les affaires de cœur prennent parfois toute la place. Yoev Carni va-t-il résister au charme de la jeune Nina, surtout quand il la croise pendant ses rondes de surveillance nocturnes ? Nahum Asherov peut-il accepter que son vieil ami David Dagan, excellent professeur et grand séducteur, s'installe avec sa fille Edna, âgée de dix-sept ans à peine ? Et que va faire Ariella, qui déborde d'affection pour l'ex-femme de son amant Boaz ? A Yikha comme ailleurs, l'on se débat avec ses chagrins d'amour et ses désirs irréalisables, mais dans un kibboutz, l'on n'est jamais seul. En huit nouvelles tragi-comiques qui se lisent comme un roman, Amos Oz scrute les passions et les faiblesses de l'être humain, fait surgir un monde englouti et nous offre surtout un grand livre mélancolique sur la solitude.
5. Scènes de vie villageoise
Amos Oz
3.63★ (148)

Nous voici à Tel-Ilan, un village centenaire fondé par les pionniers bien avant la création de l'État d'Israël. Une petite communauté y vit entourée de vignes et de vergers, et la vie semble s'écouler paisiblement. Depuis quelque temps pourtant, les gens de la ville envahissent les rues du bourg au moment du shabbat et, avec eux, la spéculation immobilière et la vulgarité. Mais Pessah Kedem, ancien membre de la Knesset, est un vieillard inquiet pour d'autres raisons. Il n'aime pas le jeune étudiant arabe que sa fille Rachel héberge dans l'annexe au fond de la cour et, surtout, il est convaincu que quelqu'un creuse sous sa maison la nuit. L'agent immobilier Yossi Sasson, lui, convoite depuis longtemps la maison de Batya Rubin, une des plus vieilles du village, et lorsque la fille de la propriétaire l'invite non seulement à la visiter de fond en comble, mais se montre très affectueuse à son égard, il croit déjà toucher au but. Sauf que... Kobi Ezra, lui, cherche à surmonter la timidité de ses dix-sept ans pour séduire la jolie bibliothécaire du village, pendant que Gili Steiner, médecin remarquable et célibataire endurcie, attend en vain l'arrivée de son neveu Gideon, dont elle a pourtant cru trouver le manteau dans le dernier car arrivé de la ville. Quant au maire du village, Beni, il ne comprend pas pourquoi sa femme lui a fait remettre une note contenant seulement ces mots : «Ne t'inquiète pas pour moi...» En huit nouvelles qui se lisent comme un roman, Amos Oz fait surgir une société villageoise imaginaire. Un décor unique et des personnages récurrents lui permettent de tendre un miroir à nos passions, nos doutes, nos misères et nos joies. Son écriture oscillant entre tendresse, mélancolie et âpreté serre de très près la fragilité de nos vies, et sa manière subtile de nous plonger dans une comédie humaine, certes très israélienne mais surtout universelle, confirme une fois de plus son immense et incomparable talent.
6. Seule la mer
Amos Oz
3.58★ (164)

Albert Danon est seul. Sa femme Nadia vient de mourir d'un cancer, et son fils Rico est parti pour le Tibet. Bettine, une vieille amie, veuve elle aussi, s'inquiète pour Albert. Surtout lorsque Dita, la petite amie de Rico, emménage chez lui. Un certain Doubi Dombrov veut produire le scénario de Dita, mais il veut surtout Dita. Qui couche avec Guigui, en pensant à Albert, ou à Rico. Qui pense à sa mère, et ne veut pas rentrer du Tibet. Un chassé-croisé de voix et d'histoires que le narrateur, affranchi de toute contrainte formelle, tisse, tout en nous parlant de lui, en un poème bouleversant qui se lit comme un roman - ou est-ce un roman qui se lit comme un poème ? - pour serrer au plus près la quintessence de nos vies, le désir, la nostalgie d'un bonheur perdu, la mort qui nous cueille.
7. La boîte noire
Amos Oz
3.49★ (171)

Bonjour Alec ! Si tu n'as pas détruit cette lettre à l'instant même où tu as reconnu l'écriture sur l'enveloppe, c'est que ta curiosité est plus forte que ta haine ou que ta haine a besoin d'être alimentée." Ainsi commence la première lettre d'Ilana à son ex-mari, Alec, après sept ans de silence. Il est devenu un intellectuel de renommée internationale et vit aux États-Unis. Elle s'est remariée à Michel Sommo, un juif sépharade religieux, et vit en Israël. Leur correspondance prend d'abord pour sujet Boaz, leur fils, une graine de voyou. Mais bien vite leurs échanges restituent leur vie passée : comme, après une catastrophe aérienne, le contenu de la boîte noire. Amos Oz construit un étonnant roman épistolaire sur la manipulation au sein des familles. Il dessine, à partir de l'histoire intime de trois personnages, un portrait de l'Israël contemporain.
8. Ailleurs peut-être
Amos Oz
3.80★ (88)

Que de passe-t-il dans un kibboutz israélien à trois kilomètres de la frontière jordanienne ? La vie de tous les jours avec ses petits drames et ses joies naïves noyées dans la fraternité d'une collectivité au travail pour une même cause. Reouven Harich, poète et instituteur, abandonné par sa femme, Eva, qui lui a préféré le luxe tapageur d'un Juif retourné en Allemagne, reporte toute son affection sur sa fille Noga et son fils Gaï. Et puis, il a une liaison avec la femme de Ezra Berger, Bronka. Noga, elle, a l'espièglerie de ses seize ans, et repousse les élans maladroits de son jeune amoureux pour se jeter dans les bras du rustre Ezra Berger. Et c'est de nouveau le drame, sordide. Peintre réaliste du kibboutz, Amos Oz n'en manie pas moins avec talent une ironie voilée de tendresse qui donne toute sa saveur au livre. Il se fait l'oreille complaisante de la médisance pour mieux nous révéler la psychologie de ses personnages dont il brosse des portraits colorés et attachants dans un texte d'une admirable qualité littéraire.
9. Vie et mort en quatre rimes
Amos Oz
2.92★ (103)

Quand un grand écrivain ne parvient pas à rester concentré tandis qu'il se trouve sur la scène d'un centre culturel lors d'une soirée organisée en son honneur, les choses risquent de déraper. Il anticipe les questions du public, si prévisibles, si ennuyeuses. Alors pourquoi pas laisser son esprit divaguer, son regard se promener dans la salle ? S'emparer des silhouettes et des visages aperçus afin de leur inventer un destin, une biographie ou simplement une petite histoire d'amour ? Mais le jeu est dangereux, et la réalité se rappelle au souvenir de notre écrivain par la voix de Rochale Reznik qui lit avec une sensibilité troublante des extraits de son dernier livre... L'intrigue de Vie et mort en quatre rimes est dense, divertissante et riche en rebondissements, mais elle recèle avant tout une réflexion très mélancolique sur la difficile cohabitation de la sphère publique et de l'intime, et sur les malentendus qui menacent inévitablement l'écrivain, à plus forte raison s'il est célèbre. L'ironie mordante du texte semble nous mettre en garde contre une interprétation trop sérieuse de toute lecture, cependant Amos Oz n'aura peut-être jamais affirmé avec autant de brio la nécessité de l'imaginaire et la puissance de la littérature.
10. Mon Michaël
Amos Oz
3.61★ (96)

Hanna, l'héroïne de Mon Michaël, déçue par son mari, par ses amis, par la vie, devient peu à peu étrangère au monde qui l'entoure. Tout lui paraît atteint d'une implacable érosion à laquelle elle-même ne peut échapper. Dans son journal, qu'elle tient comme pour se prouver sa propre existence, fiction et réalité se mêlent. C'est à travers ces pages d'une langue admirable que nous la voyons s'enliser dans la nostalgie de son enfance en Palestine, dans des fantasmes où deux jumeaux arabes reflètent à la fois ses obsessions sexuelles et les terreurs d'un peuple qui ne peut vivre en paix. La guerre du Sinaï est proche. Labyrinthe de rues et de rocs, Jérusalem, que cerne d'imprécises menaces, étouffe. Hanna a peur. Elle va entrer dans la guerre comme on sombre dans la mer.
11. Connaître une femme
Amos Oz
3.82★ (68)

Joël Raviv, agent des services secrets israéliens, décide de prendre sa retraite anticipée après la mort mystérieuse de sa femme Ivria (accident ? suicide ? meurtre ? ) Cet homme qui n'avait cessé de parcourir le monde - de Manille à Bangkok, de Genève à Helsinki - s'enferme dans le quartier résidentiel de la banlieue de Tel Aviv en compagnie de trois femmes: sa fille Netta, jeune adolescente épileptique, Lisa sa mère et Abigaïl sa belle-mère. Là, en congé de la vie, dans la lente dérive introspective d'une activité quotidienne rythmée par les tâches routinières et obstruée par la récurrence de souvenirs obsessionnels, Joël tente de déchiffrer méticuleusement l'énigme de son existence. Et Adam connut sa femme," dit le verset de la Genèse. Peut-on connaître la femme, sa femme, et se connaître à travers elle ? L'agent secret bute au mystère de sa propre vie, aveuglé par le sentiment profond de sa culpabilité : n'est-il pas responsable des crises d'épilepsie de sa fille, de la mort de son épouse, de celle de son collègue "l'acrobate," tué en accomplissant à sa place une mission à laquelle il s'est dérobé ? Derrière l'intrigue principale où foisonnent des personnages pathétiques de médiocrité et flamboyants d'humanité, ce roman très subtil peut se lire tour à tour comme une fable philosophique sur l'incommunicabilité ou une allégorie religieuse sur le pardon. Connaître une femme est au fond un roman initiatique inversé : l'apprentissage n'y procède pas de l'accumulation du savoir mais du dépouillement, du dénuement, jusqu'à la réappropriation de sa liberté par un homme qui a découvert le sens du mot miséricorde.
12. Une panthère dans la cave
Amos Oz
3.73★ (61)

Jérusalem à la fin des années 40, au crépuscule du mandat britannique sur la Palestine. Un jeune adolescent surnommé «Profi» joue au résistant en lutte contre l'occupant anglais, en rêvant de prouesses militaires et de sacrifice héroïque. À l'été 1947, ce garçon fanatisé par la rhétorique guerrière se lie d'amitié avec le sergent Dunlop, comptable de la police britannique : une bonne pâte d'homme, timide, trop gros et éternellement distrait, qui aime la Bible, admire le peuple juif et partage la passion de Profi pour le langage. Le sergent lui donne des cours d'anglais en échange de leçons d'hébreu, lui apprend à démythifier les héros bibliques et à regarder d'un autre œil les Arabes. Trahison... ou rédemption ? Un roman initiatique à la fois simple et profond, léger et grave, ironique et tendre.
13. Les deux morts de ma grand-mère et autres essais
Amos Oz
3.69★ (36)

"Je suis né à Jérusalem. Bien plus tard, j'ai lu dans des livres que, au temps du mandat britannique, c'était une ville très cosmopolite. Où l'on trouvait Gershom Sholem, Buber, Bergman et Agnon; moi, c'est à peine si je savais qu'ils existaient, sauf que parfois mon père disait "Regarde cet homme de réputation mondiale qui marche dans la rue." Je croyais qu'une réputation mondiale, c'était un peu comme des jambes malades car, souvent, celui dont il disait qu'il avait une "une réputation mondiale" était un vieillard qui marchait avec une canne, d'un pas hésitant et portait en été un costume très épais.
14. Comment guérir un fanatique
Amos Oz
3.80★ (38)

contemporain. Nos sociétés occidentales, à tort ou à raison, ont l'impression de devoir combattre un ennemi invisible, car sous la forme paroxystique du terrorisme, le fanatisme frappe, au nom d'une foi ou d'une idée, sans que nous sachions comment répondre à cette agression de notre mode de vie et de nos modèles de société. Le Proche-Orient peut se prévaloir d'une tragique longueur d'avance en ce qui concerne les fanatismes de toute sorte. Amos Oz a toujours été un spectateur engagé de l'histoire de son pays et de sa région, et dans les trois textes rassemblés ici (dont l'un a déjà été publié sous le titre Aidez-nous à divorcer !), il tente un début de réponse face à ce défi. A partir de souvenirs personnels, voire d'anecdotes, il engage une réflexion non seulement sur le conflit israélo-palestinien, mais aussi sur la nécessité de comprendre l'autre, de se mettre à sa place, puis sur les vertus du compromis, de l'humour. En écrivain, et non en politicien ou sociologue, Amos Oz réfléchit au pouvoir des mots, du rire, de la fiction, comme remède au fanatisme, et nous fait le cadeau d'une stimulante contribution au débat actuel.
15. La troisième sphère
Amos Oz
3.07★ (29)

Au fil des années, il en était quelques-uns qui avaient fini par apprécier l’étonnant amalgame de vivacité et d’absence, de tristesse et d’enthousiasme, de subtilité et d’impuissance, de profondeur et de bouffonnerie qui lui était propre. “Tiens, voilà Fima, disait-on. Encore à gesticuler pour démontrer qu’il a raison. On parie qu’il va gagner ? " Fima a cinquante-quatre ans. Divorcé, sans enfant, réceptionniste dans une clinique gynécologique, il possède d’exceptionnels talents que masque sa fainéantise. Lui qui sait distinguer le bien du mal, saura-t-il un jour mettre son savoir en pratique ? Amos Oz nous raconte l’hilarante existence d’un dilettante, un homme de bonne volonté aux prises avec la vie et l’Histoire.
16. Un juste repos
Amos Oz
4.25★ (44)

Pour échapper à son existence étriquée, un homme se lève et s'en va, laissant tout derrière lui. L'histoire serait banale si ce départ n'avait les proportions d'une désertion. Car, en quittant le kibboutz où il est né, Jonathan Lifschitz, fils d'un des fondateurs de l’État d'Israël, lance en quelque sorte une gifle à la face des idéaux sionistes et socialistes de la génération dont il est issu. Cet univers de kibboutznik, le bouillant Azaria Gitlin rêve au contraire de s'y faire admettre en étonnant ses aines par sa culture et son intelligence. Entre ces deux hommes animés d'un mouvement contraire, une femme, Rimona, va être le lien qui aidera chacun à trouver un juste repos Autour d'eux, des personnages sages ou fous, humbles ou orgueilleux, dont Amos Oz nous fait partager les doutes et les espoirs dans un Israël sur lequel plane la menace de la guerre de Six Jours. On retrouve dans ce roman qui mêle lucidité et tendresse la trame du drame biblique qui opposa Saül, fondateur de la dynastie des rois hébreux, à son fils Jonathan et au berger David. Ce mythe, revisité par l'admirable talent d'Amos Oz, révèle l'éternelle signification d'un conflit des générations sans doute inévitable, mais qui engage ici l'avenir d'une jeune nation .
17. Jusqu’à la mort
Amos Oz
3.72★ (34)

Fort d'une foi triomphante, un seigneur français entreprend, à la tête d'une troupe de croisés, la fantastique chevauchée qui doit le conduire à la Ville Sainte. Le massacre des Juifs accompagne sa progression, mais bientôt, au sein de paysages désolés, la marche se fait plus lourde et l'esprit plus inquiet. Les malédictions, la mort frappent. Les survivants perdront tout, jusqu'à la pesanteur du corps, pour devenir l'expression d'un pur désir en marche vers une Jérusalem céleste, non plus ville, mais amour absolu.Neuf siècles plus tard, à Tel-Aviv, un vieux conférencier itinérant effectue un autre voyage, au bout de la solitude, de la paranoïa et de l'impuissance. Avec des mots qui lui échappent, traversé d'élans d'amour désespéré et de fulgurantes visions de mort, il prophétise l'anéantissement du peuple juif par « la Russie soviétique ».C'est sous le double signe de la mort et de la haine que cheminent ces voyageurs avec lesquels le jeune romancier israélien Amos Oz nous ouvre le cercle vicieux du discours raciste. La haine, chez les chrétiens, engendre l'inquiétude ; ils chassent le Juif autour d'eux, parmi eux, peut-être même en eux. Chez le conférencier, elle est l'émanation de l'inquiétude d'un monde où la conscience débouche sur l'absence. Mourir pour Jérusalem. Etre un mort-vivant à Tel-Aviv.
18. Chanter et autres nouvelles
Amos Oz
3.84★ (44)

Dans le petit village israélien de Tel-Ilan, la vie semble suivre son cours tranquille. Comme toutes les six semaines, Dahlia Levine, la bibliothécaire, réunit chez elle une chorale amateur : on chante, on mange, on boit du vin ensemble dans la joie et la bonne humeur. Mais est-il toujours possible de mettre de côté les tracas et les tristesses enfouies ? (Chanter) Les autres nouvelles de ce recueil invitent à découvrir d'autres "scènes de vie" de ce petit village de Tel-Ilan : Kobi Ezra surmontera-t-il la timidité de ses 17 ans pour séduire la jolie bibliothécaire ? (Les étrangers) De son côté, le vieux maire du village a du mal à comprendre le sens de la note que lui a adressé sa femme : "Ne t'inquiète pas pour moi", (Attendre), tandis que le docteur Gili Steiner se demande à quelle heure son neveu, censé venir lui rendre visite, va arriver de Tel-Aviv en autobus (Les proches).
19. Aidez-nous à divorcer ! - Israêl Palestine, deux Etats maintenant
Amos Oz
3.62★ (23)

"Je ne suis, personnellement, plus du tout un Européen, sauf peut-être à travers la douleur de mes parents et de mes ancêtres qui ont mis dans mes gènes ce sentiment d'un amour déçu, d'un amour sans retour pour l'Europe... Mais si j'étais encore un Européen, je ferais attention à ne montrer personne du doigt. Et, plutôt que de traiter les Israéliens de ceci, et les Palestiniens de cela, je ferais tout ce que je peux pour aider les deux peuples. Pourquoi ? Parce que ces deux peuples sont sur le point de prendre les décisions les plus douloureuses de leur histoire."
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