Le temps des amours

Ma découverte des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol est ancienne. J'avais adoré les trois premiers tomes et je m'étais vaguement interrogé sur l'existence du "Temps des amours". Ce livre, je l'ai trouvé par hasard sur les étagères d'une médiathèque et je viens de l'achever. Cette lecture m'a laissé perplexe. Puis j'ai lu la postface très instructive de Bernard de Fallois et j'ai compris ce qui était resté une énigme pour moi. En fait, "Le temps des amours", promis et jamais achevé par M. Pagnol, est une publication posthume, faite de bric et de broc. Elle contient des textes fort différents, dont un est très ancien (Les amours de Lagneau), un autre inachevé et surtout étranger dans un livre de souvenirs personnels (Les pestiférés), et un bon nombre de chapitres qui, évoquant la vie des potaches au lycée où Pagnol était scolarisé, n'ont rien à voir avec les «amours » attendus. Au contraire, l'histoire avec la jeune Isabelle déjà racontée dans "Le Temps des secrets" aurait été à sa place dans le présent volume.

Ce livre apparait donc comme un recueil sans grande cohérence et hors de la continuité des premiers tomes. Sa publication semble être un coup éditorial. Cependant, dans Les temps des amours, on retrouve assez souvent le ton et le style agréables de l'auteur de "La Gloire de mon père". Mais il y manque la magie de la petite enfance et le mystère des collines. Malgré le talent de l'auteur, le récit parait plus plat et moins original, en raison de l'environnement urbain, du contexte scolaire et de l'âge ingrat des protagonistes. Un livre qui ne restera pas dans ma mémoire…

Livre posthume, assemblé par ses amis, qui aurait mérité d'être retravaillé: un assemblage un peu curieux.
"Le Temps des Amours" raconte les années de lycée de Marcel Pagnol. Pourquoi l'a-t-il appelé ainsi alors que les amours de Lagneau ne représentent qu'une petite partie du livre (à peine 30 pages)?
Autre source d'étonnement: même si j'ai aimé l'histoire des Pestiférés, je me suis interrogée sur sa place dans ce livre. Une soixantaine de pages parachutées au milieu des années de lycée.
Je n'avais lu jusque là que les 3 premiers volumes des "Souvenirs d'Enfance" et les 2 tomes constituant "L'Eau des Collines". Celui-ci n'est, à mon sens, pas aussi bon car inégal et apparemment incomplet.
Si je devais conseiller un roman de Marcel Pagnol à qui voudrait le découvrir, ce ne serait pas celui-là, même si certains passages se laissent bien lire, ceux qui évoquent sa vie au lycée.

J'ai été déçue.
Même si j'entendais la voix chantante de Marcel Pagnol en lisant ses mots je n'ai pas voyagé dans son passé.
Le roman est très haché on en perd le goût de la lecture.
C'est dommage.
J'ai appris ensuite que la conception de ce roman s'est faite avec difficulté et bien ça se ressent vraiment à la lecture.