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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Ce roman m'a fait une drôle d'impression. Non, en fait il y en a eu plusieurs, des impressions sur ce roman. Déjà, et c'est ce qui semble ressortir de nombreuses autres critiques que j'ai pu lire, il y a une grosse impression que Chuck Palahniuck à combiné des idées multiples et allant dans tous les sens, se mêlant pour former un roman. le problème, c'est qu'il y en a trop à mon humble avis. Assez d'idées pour deux voir trois livres, mais combiné en un, c'est trop. Et pourtant, elles sont bonnes.

Ensuite, j'ai aussi été dérangé par le style d'écriture, qui s'inspire des biographies orales, celles où chacun parle en expliquant la vie de quelqu'un qui est mort (bien que dans ce cas on n'en soit pas tellement sur). Mais là encore, c'est très décousu, très confus. On comprend, mais avec trois trains de retard, et c'est pénible en un sens. Je comprends très bien la volonté de l'auteur qui cherche à faire une biographie en tout sens pour troubler son lecteur jusqu'à le laisser dans l'expectative sans trop savoir la réalité dans tout ce marasme et ces idées contradictoires. C'est louable, mais je trouve que la forme n'est pas la meilleure.

Ensuite, passons à autre chose. L'histoire est confuse, et surtout regroupe trop d'éléments qui ne se mélangent (à mon avis) pas trop bien. le livre va basculer d'une critique de la société pure et d'un roman humoristique noir (dans la veine du le seigneur de porcheries mais avec un humour plus net), pour ensuite basculer dans une sorte de science-fiction et de considération philosophique voir métaphysique qui sont à mon avis très loin de ce qu'on pouvait lire au début.
Le roman est toujours très bon, lorsqu'il critique il sait viser juste (et très juste d'ailleurs), mais il le fait moins bien que dans Fight Club, avec trop de dispersion. Mais cela dit, le tableau qu'il dresse de l'Amérique vaut le détour, entre névroses et obstination, les personnages sont malsain du début à la fin, et ce n'est pas sans critiques bien appuyées et ciblant des points précis. Mais dans l'ensemble, c'est difficile de comprendre.


En fait je pense que Chuck Palahniuck a voulu trop dire dans ce roman, et qu'il s'est perdu en cours de route. le roman prend deux fois des virages radicalement différents, avec une impression de changer carrément de registre d'écriture, la seconde partie perdant considérablement en humour notamment, mais le tout étant bourré de bonnes idées. Si ce n'était pas un auteur déjà accompli, on pourrait croire qu'il s'agit d'une première oeuvre encore un peu brouillonne de la part d'un auteur talentueux. Là on peut se demander pourquoi l'auteur s'est embarqué dans toutes ces directions au lieu de scinder tout en plusieurs livres, mais je trouve qu'il y a vraiment des excellentes idées, le tout un peu trop noyé dans la masse. Si vous acceptez de vous accrocher pour la lecture, ce livre ne devrait pas vous poser trop de problème, sinon, c'est pas celui que je vous conseille du même auteur.
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Palahniuk tâte de la SF ! Nous sommes dans une dystopie (normal avec lui) où l'humanité est divisée en diurnes et nocturnes. On lit la biographie de Buster « Rant » Casey diurne devenu nocturne et patient zero (tient tient , ça vous parle) )d'une étrange épidémie .Son histoire est diffractée , éclatée , explosée entre les témoignages de ceux qui l'ont connu tous plus délirants les uns que les autres . Plein de charcutage , d'accidents (on pense parfois à « Crash » de Ballard) de crasse , de liquides répugnants… Je n'ai rien contre mais cette fois je n'ai pas accroché !
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Peste est la (fausse) biographie orale de Buster "Rant" Casey, composée à partir des recueils des témoignages de tous ceux qui l'ont cotoyé. Concrètement, le texte est formé d'un choeur de paragraphes enchevêtrés donnant chacun la parole à un personnage. Chaque chapitre forme un fil directeur, et au sein de chaque chapitre les paragraphes attribués à un personnage se suivent tout en formant une sorte de contrepoint aux interventions des autres. Ce puzzle peut paraître bizarre, mais il est très bien maîtrisé et la forme du roman est plus accessible que l'enchaînement des nouvelles de A l'estomac.
Puisqu'il s'agit d'une biographie, Peste décrit la naissance, la vie, la mort et la vie posthume de Rant Casey. le fil de celle-ci est présentée dès la 3e page, par le biais du père de Rant alors qu'il est en route pour aller chercher le corps de son fils. Rant est le fruit du viol de sa mère, grandit dans un trou paumé du nom (approprié) de Middletown, gagne la ville, rejoint une secte de chauffards nocturnes, devient le vecteur d'une pandémie, meurt dans un accident de voiture en direct à la télé, et devient une icône de la jeunesse.
Dans le récit de la jeunesse campagnarde de Rant, on retrouve le Chuck des précédents livres : anecdotes et faits divers émaillent un récit peuplé de rebondissements surprenants et de personnages déjantés. le microcosme de Middletown donne évidemment l'occasion de critiquer certains travers de la société américaine, mais cette vision sociale est moins prédominante que dans A l'estomac. Rant enfant est déjà sérieusement barré : piqué par une araignée dans son enfance, il devient accro au poison et passe son temps à fourrer ses membres dans tous les trous, tanières, crevasses, qu'il peut trouver. Il récolte quantité de morsures et maladies, dont la rage, dont il devient porteur sain et qu'il refile à toute la ville. Car Rant est populaire et, ado, sait reconnaître toutes les femmes de la ville rien qu'en reniflant leurs serviettes hygiéniques usagées. Car s'il est moins trash que A l'estomac, Peste reste quand même assez cru, et on retrouve ces références constantes aux sécretions corporelles (urine, salive, sueur, sperme, sang, mucus, etc.). Chuck conduit sur le corps de ses personnages les mêmes outrages que sur la société qu'il dépeint, en en exposant les tripes et viscères.
Après cette 1e partie bien déjantée où l'on retrouve la patte de l'écrivain, on suit Rant dans son exode rural et sa découverte de la grande ville. Et là, surprise, on découvre que l'on est dans un bouquin d'anticipation (pour éviter le terme cyberpunk). Les gens ont des cablages neuronaux qui leur permettent de se passer des "transferts", la population est séparée en diurnes / nocturnes, et Rant rejoint des adeptes du crashing, un loisir consistant décorer sa bagnole selon un thème donné à l'avance pour aller emboutir les voitures des autres participants. Entre les digressions anthropologiques sur la nature cathartique de ce passe-temps et la perte de la focalisation sur le personnage de Rant, cette partie m'a moins convaincue que le premier tiers du livre.
Le récit ne s'achève pas avec la mort de Rant, et acquiert bien au contraire une nouvelle dimension, et, pour la première fois à ma connaissance chez Palahniuk, une connotation franchement fantastique. Ce développement m'a pris complètement par surprise, et je n'en dis donc pas plus pour ne pas gâcher le plaisir. Au final, s'il ne s'agit pas du bouquin le plus réussi de l'auteur, Peste reste une très bonne lecture.

Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Un roman totalement délirant de Chuck Palahniuk qui donne un rythme haletant à une histoire complètement loufoque. On est facilement happé par les personnages tellement charismatiques que ça en est caricatural. Chaque chapitre, chaque page est hallucinant(e) et l'auteur pousse le lecteur dans ses retranchements. En effet, on est parfois dégoûté par certaines scènes et pourtant cela reste jouissif ! Un bon moment de liberté !
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UN livre que l'on aime ou que l'on déteste, si l'on déteste on en lira même pas un quart du bouquin mais sinon il est vrai que c'est dans le pur style de l'auteur. du trash, du violent, du contestataire. En en parle évidemment toujours fight club est le plus pur exemple, très réussi. Celui-ci non.
Il m"a plus mais trop de cafouilli, malgré de très bonnes idées on ne peut l'apprécier totalement.

Ma chronique plus en détails sur mon blog =)
Lien : http://lecreuxdesvagues.blog..
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« Peste » est une biographie orale (fictive), c'est à dire un recueil de témoignages portant sur la vie de Rant. On retrouve dans les « personnes interrogées » des gens de sa famille, de ses amis, de simple connaissances, des gens qui ne l'aimaient pas…
Et je trouve que c'est du génie.
Déjà, il fallait y penser, et ça a du être un boulot monstre de créer cette pléthore de personnages délirants qui nous racontent toute la vie de Rant à travers leurs yeux, leurs ressentis, sans que l'on n'ait jamais le point de vue de Rant lui-même.
Ensuite, et c'est ce que je préfère, comme c'est un recueil concernant de très nombreux personnages, un problème se crée forcément : on ne sait pas toujours qui dit la vérité et parfois, certains témoignages se contredisent. Ajouté au fait que ce qui est dit est totalement délirant… On ne sait jamais vraiment ce qui est vrai ou non… Et l'on voit tout simplement comment se forme un mythe.
Parce que « Peste », c'est ça, c'est la création d'un mythe, de l'histoire d'un martyr en la personne délirante de Rant Casey.

Et délirant, c'est le mot pour qualifier cette histoire !
On se demande constamment où l'auteur est allé chercher ses idées de DINGUE ! (Bon, ça peut ne pas être étonnant venant du cerveau qui a pondu « Fight Club », mais tout de même.)
Vous voulez des preuves ? Entre le reniflage de serviettes usagées, une propagation de virus de la rage, un trafic de dents de lait, des concours d'accidents de voitures, le tout dans une dystopie où l'on peut littéralement louer et revivre des souvenirs grâce à une prise plantée dans la nuque, ça vous va, ou vous en voulez plus ? Parce qu'il y a encore TELLEMENT d'autres choses… Ce roman est juste un gros délire. Je sais que je me répète, mais c'est vraiment compliqué d'en parler autrement !

Donc oui, j'ai été très surprise par l'histoire, mais est-ce que j'ai aimé du coup ? (Parce que normalement, c'est mon avis que vous attendez non ?)
Eh bien, je suis plutôt mitigée.

J'ai vraiment adoré le début du roman qui nous raconte l'enfance de Rant dans une famille elle aussi un peu tarée, (et dont beaucoup de membres décèdent BIZARREMENT à cause d'accidents impliquant des insectes) le début de sa passion pour les morsures animales et les infections qui en résultent, ses différentes magouilles pour sécher les cours ou se faire du fric… Jusqu'à ce que qu'il quitte le COCON familiale. (Insectes. Cocon. LOL.)

En revanche, quand il s'installe en ville et rencontre ceux qui deviendront ses amis… J'ai un peu plus décrochée.
Ici, l'aspect dystopie – que l'on ne remarque pas auparavant – est bien plus présent, et c'est sûrement l'aspect qui m'a le moins intéressée.
Entre les prises dans la nuque, les souvenirs à revivre et les « Nuit de Crashing », je me suis un peu lassée…
Malgré tout, la fin est un bon gros WHAT THE FUCK qu'on se prend en pleine tête et à laquelle on ne s'attend absolument pas, malgré quelques indices discrètement semés ici et là… Et c'est bien cool !

Bref, si je garde un bon souvenir de ma lecture de « Peste », c'est en grande partie parce qu'il a bousculé mes habitudes de lectrice en me proposant une histoire à laquelle je n'aurais jamais songé, même si l'histoire en elle même ne m'a pas toujours plu.
Par contre, je ne peux pas recommander ce roman à tout le monde, certains pourront être choqués, d'autres ne pas comprendre, d'autres laisser tomber… Et ne comptez pas le lire si vous êtes hypocondriaque. Je ne le suis pas, et pourtant, de nombreux passages m'ont donnée l'impression de ressentir des fourmillements sous la peau… Et parfois c'est un peu crade.
Donc « Peste », ce n'est pas pour ceux qui ont peur du sale, des morsures, des bestioles, et surtout des histoires compliquées, dingues, et qui ne se révèlent pas tout de suite. Les autres, laissez-vous tenter, vous n'en ressortirez pas indemnes !
Lien : https://moonlight-reads.com/
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Peste de Chuck Palahniuk est la «biographie orale» de Rant Casey. Celle-ci est composée de témoignages de personnes qui ont connus le jeune homme déjanté et maintenant décédé. Pour démontrer comment Rant interagissait avec son environnement, on décrira tout ce qu'il y a de plus laid dans les lieux : les déchets jonchant les rues, les araignées dans les racoins, les tâches de terres ou de sangs et les odeurs nauséabondes. Ce décor restera toutefois incomplet, laissant le lecteur dans un univers incongru et sordide où il est contraint d'imaginer là où a vécu Rant comme des campagnes et villes typiques américaines. Il faut noter que chaque description de décors reste distordue par les perceptions des différents personnages dont la fiabilité reste à désirer, ajoutant au défi de lecture.
le principal décor du livre est celui des «Party crashers». On parle alors d'un environnement sous forme de jeu régulé par un grand nombre de codes, notamment sociaux, sur lesquels les participants aiment beaucoup s'attarder. le décor décri consiste à l'intérieur de vieilles voitures défraichies, remplies d'emballages de restauration rapide, qui déambulent sans arrêt dans les rues de la ville la nuit. L'effet sur le lecteur de ce « décor-jeu » en mouvement est d'abord une sensation d'amusement à cause du jeu, puis l'impression que la ville en entier est une entité complète et homogène. Cette présentation du décor en mouvement rend le message social du livre plus efficace en représentant toute une société unie et soumise aux mêmes problèmes sociaux.
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