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Ah Chuck, c'est un sacré morceau que tu nous a pondu là, une ponte d'araignée. Cela nous pique au vif comme une morsure de chauve-souris ou de rat (porteur de la peste ?).
C'est crade, c'est glauque, un peu dans la provocation, mais c'est bien. Et pour ne rien gâché, la manière de raconter l'histoire est peu commune et plutôt agréable et bien amené. Elle se fait par des témoignages sur Buster Casey. Ce personnage qui survole l'histoire comme une ombre dérangeante.
Un très bon Palahnuik !
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« Et si la réalité n'était qu'une maladie ? »

Je me suis laissé embarquer dans ce thriller fantastique de Chuck Palahniuk dès les premières pages. le récit original tant par l'histoire et par sa forme, même si l'auteur s'empresse de rappeler qu'il n'est pas le seul à avoir opté pour cette formule : une évangile racontée par de nombreux témoins.

Buster Casey est un anti-héros toxicomane qui se came au poison et virus animal et qui a fait fortune grâce à la Fée des dents. le soir, il s'adonne à un étrange sport mécanique avec d'autres de ses relations aux pouvoirs particuliers dans les rues d'une petite ville où s'opposent les diurnes et les nocturnes.

Mais quel est le but réel de ces emboutissages de tôle ? Qui est vraiment le gars Casey ?

Toutes les informations sont distillées au lecteur par les différents témoignages et s'imbriquent finalement pour faire découvrir le projet (abouti ou non ?) du personnage principal, enfin celui dont on parle. Mais justement de qui parle-t-on ?

Le semblant de réalité initiale s'estompe au fil des pages et le lecteur n'a plus que les réflexions proposées par les protagonistes dont certains peuvent être contradictoires comme seuls repères.

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Livre complétement barge, plus on avance dans cette biographie par recueil de témoignages plus on s'enfonce dans un délire d'enchevêtrement et de spéculations... Rant Casey vendu au début comme un tueurs en série se révèle n'être qu'un creuset volontaire de zoonoses depuis son plus jeune âge. Comme à son habitude Palahniuk nous régale d'histoires de fous qui font des émules et transforment un fait divers en épiphénomène. Son style est toujours incisif et aussi profond métaphysiquement et psychologiquement. Même si assez désincarné (pas de description émotionnel ou sensible des personnages) il truffe son récit de refrains (style minimaliste américain, dans celui-ci ce sont, entre autres, les bulletins radio d'accidents d'automobiles) et de petites astuces pratiques (Exemple: Rant se mettait du colorant alimentaire dans les yeux quand il voulait un arrêt maladie). SPOILER ALERT: Rant Casey est sensé être mort, ce qui explique la forme de la biographie mais peu à peu on réalise que non seulement son corps n'a pas été retrouvé mais que 1 puis 2 personnages sont sensé être lui qui a fait des bonds dans le passé. Summum de l'obscénité oedipienne; une méthode de rajeunissement développé par ceux qui sautent dans le passé; l'auto-génése c'est à dire sauter dans le passé pour violer sa propre mère, ainsi Rant est à la fois son propre père et son propre grand père etc... le paradoxe temporel est aussi disséqué dans cette spéculation de l'histoire possible. Si le covid n'a pas miné votre intérêt pour l'épidémiologie et la virologie en générale ce champs lexical et narratif est également omniprésent dans ce livre, tant Rant est un collectionneur/passeur de maladie, notamment le créateur de son propre super-variant de la rage... Si tout ce résumé ne vous a pas convaincu/dissuadé de vous taper ce récits polyphonique/polyversion, je ne sais pas ce qu'il vous faut.
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« Ce n'est qu'une fois la syphilis devenue endémique que les Européens ont abandonné le baiser de bouche à bouche pour la poignée de main, et que la maladie a pris sa forme actuelle, essentiellement vénérienne »

Ici, dans cette courte citation, vous avez le ton de l'oeuvre:

« Peste » relate l'histoire du probable cas #1 (nommé Rant Casey, tel le « Gaëtan Dugas » qui était associé, lui, au cas #1 du Sida) qui a déclenché la pandémie de rage humaine et particulièrement infectieuse, ayant court dans le roman.

Le tout se déroule dans la région du Portnawak (verlan), États-unis, et dans ces année-ci… mais non uniquement.

Le tout est relaté par de courts témoignages (d'un paragraphe ou 2) de divers protagonistes. Pandémie oblige; Les personnes qui sont confinées par les autorités à ne sortir que la nuit (les nocturnes), sont identifiées dans le texte, avec le dessin d'une petite lune. Tandis que celles qui sont confinées qu'à ne sortir que de jour (les diurnes), sont reconnaissables par le petit dessin d'un soleil, avant que son discours ne débute .

Un roman de science fiction, bien qu'édité en 2007, plutôt actuel: il n'est sans besoin de se rappeler que nous sommes pris avec une pandémie mondiale du coronavirus depuis 2019…
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Ce roman m'a fait une drôle d'impression. Non, en fait il y en a eu plusieurs, des impressions sur ce roman. Déjà, et c'est ce qui semble ressortir de nombreuses autres critiques que j'ai pu lire, il y a une grosse impression que Chuck Palahniuck à combiné des idées multiples et allant dans tous les sens, se mêlant pour former un roman. le problème, c'est qu'il y en a trop à mon humble avis. Assez d'idées pour deux voir trois livres, mais combiné en un, c'est trop. Et pourtant, elles sont bonnes.

Ensuite, j'ai aussi été dérangé par le style d'écriture, qui s'inspire des biographies orales, celles où chacun parle en expliquant la vie de quelqu'un qui est mort (bien que dans ce cas on n'en soit pas tellement sur). Mais là encore, c'est très décousu, très confus. On comprend, mais avec trois trains de retard, et c'est pénible en un sens. Je comprends très bien la volonté de l'auteur qui cherche à faire une biographie en tout sens pour troubler son lecteur jusqu'à le laisser dans l'expectative sans trop savoir la réalité dans tout ce marasme et ces idées contradictoires. C'est louable, mais je trouve que la forme n'est pas la meilleure.

Ensuite, passons à autre chose. L'histoire est confuse, et surtout regroupe trop d'éléments qui ne se mélangent (à mon avis) pas trop bien. le livre va basculer d'une critique de la société pure et d'un roman humoristique noir (dans la veine du le seigneur de porcheries mais avec un humour plus net), pour ensuite basculer dans une sorte de science-fiction et de considération philosophique voir métaphysique qui sont à mon avis très loin de ce qu'on pouvait lire au début.
Le roman est toujours très bon, lorsqu'il critique il sait viser juste (et très juste d'ailleurs), mais il le fait moins bien que dans Fight Club, avec trop de dispersion. Mais cela dit, le tableau qu'il dresse de l'Amérique vaut le détour, entre névroses et obstination, les personnages sont malsain du début à la fin, et ce n'est pas sans critiques bien appuyées et ciblant des points précis. Mais dans l'ensemble, c'est difficile de comprendre.


En fait je pense que Chuck Palahniuck a voulu trop dire dans ce roman, et qu'il s'est perdu en cours de route. le roman prend deux fois des virages radicalement différents, avec une impression de changer carrément de registre d'écriture, la seconde partie perdant considérablement en humour notamment, mais le tout étant bourré de bonnes idées. Si ce n'était pas un auteur déjà accompli, on pourrait croire qu'il s'agit d'une première oeuvre encore un peu brouillonne de la part d'un auteur talentueux. Là on peut se demander pourquoi l'auteur s'est embarqué dans toutes ces directions au lieu de scinder tout en plusieurs livres, mais je trouve qu'il y a vraiment des excellentes idées, le tout un peu trop noyé dans la masse. Si vous acceptez de vous accrocher pour la lecture, ce livre ne devrait pas vous poser trop de problème, sinon, c'est pas celui que je vous conseille du même auteur.
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Peste est le roman le plus original de Chuck Palahniuk. Il est écrit sous la forme de témoignages, l'auteur nous plonge dans un monde sombre et apocalyptique. C'est une histoire surprenante avec un personnage des plus passionnants que nous découvrons.
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Il est bon de se faire parfois bousculer, mais avec ce récit-là, sachez que Palahniuk sangle le lecteur dans un tonneau en amont des chutes du Niagara. Au début, la rivière à des faux-airs de Mississipi. Il y a du débit, mais on se dit qu'on va pouvoir encaisser...jusqu'à ce que des affluents ne viennent gonfler la masse, charriant des eaux de tous horizons et toutes couleurs, des objets de toutes natures. Ça tangue de plus en plus sérieusement. On boit la tasse et les paysages se troublent. le tonneau, percuté de toute part, bascule, tourne sur lui-même chaotiquement. Bref, si en ce moment vous ne vous sentez pas l'âme légère d'une ballotte...passez votre chemin !

Il y a de la matière dans ce livre, beaucoup de matière ! (50 scénarii pour Luc Besson...)
"Peste" a un parfum complexe, lourdement chargé d'effluves aussi variées que celles de:
- "Les aventures de Tom Sawyer" (et Huckleberry Finn), pour ses trublions anticonformistes mais attachants, venant perturber la vie communautaire d'un petit village américain.
- "Le parfum" de Süskind.
- Certaines histoires de pandémie et de création de mythe, du genre "Je suis une légende"(le livre de Matheson).
- Films fantastiques comme "eXistenZ" de D.Cronenberg. Et j'en passe...
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Palahniuk tâte de la SF ! Nous sommes dans une dystopie (normal avec lui) où l'humanité est divisée en diurnes et nocturnes. On lit la biographie de Buster « Rant » Casey diurne devenu nocturne et patient zero (tient tient , ça vous parle) )d'une étrange épidémie .Son histoire est diffractée , éclatée , explosée entre les témoignages de ceux qui l'ont connu tous plus délirants les uns que les autres . Plein de charcutage , d'accidents (on pense parfois à « Crash » de Ballard) de crasse , de liquides répugnants… Je n'ai rien contre mais cette fois je n'ai pas accroché !
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Je vais commencer par avouer, après toutes ses années de lecture, de romans et d'auteurs différents, je considère Chuck Palahniuk comme l'auteur dont les oeuvres et la manière de les raconter sont ce qui me parle le plus. Imaginez donc ma fascination pour cet auteur hors norme. Et après relecture, Peste s'avère une oeuvre extrêmement riches en tous points.

Ce qui est marquants, c'est d'abord l'incroyable mais géniale structure du roman qui s'articule sous forme de témoignages. Mais accrochez-vous bien, on parle là de 56 témoins auxquels Chuck Palahniuk donne voix pour dresser le mythe de Rant Casey. Ça à l'air fou, vertigineux et c'est le cas car il n'y a pas de fausses notes. le rythme est maintenu de bout en bout avec une créativité exceptionnelle, des personnages toujours aussi fous et un récit unique autour du personnage principal.

Les témoignages se croisent, se contredisent parfois. c'est drôle, c'est étonnant et l'histoire sed dévoile par petites touches, subtile et magnifique. Peste est classé SF mais ne vous attendez pas à de la SF classique. Il n'y a que quelques éléments, distillés ça et là mais guère plus. D'autres auteurs moins inspirés auraient fait une saga avec les idées SF de Chuck Palahniuk mais lui, non.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/peste-c..
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