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3,72

sur 305 notes
Une lecture « régal » !
On l'ouvre, après s'être attardé sur cette superbe couverture, et on passe une nuit quasi blanche parce qu'impossible de le poser pour éteindre la lumière.
Impossible de délaisser ces personnages.
Et surtout cette mère !
Dés le début, on compatit avec ses trois enfants. Trois adultes qui la supportent et essaient de la canaliser.
Puis, peu à peu, on s'attache à cette mère.
Oui Amalia est loufoque, oui elle peut être insupportable et inconsciente… mais derrière cet aspect-là, il y a une femme qui se réapproprie sa vie, une femme qui aime ses enfants et qui, à sa manière, a toujours été là pour eux.
Parce que chacun a connu un drame. L'une a bien failli ne jamais s'en remettre. Chacun a de lourds bagages à porter et Amalia finit par trouver comment les alléger un peu, comme dans un sursaut. Parfois au moment où on ne s'y attend pas.
Ce dîner de réveillon, d'abord cocasse, laisse peu à peu la place aux confidences. A ce qui n'a jamais pu sortir avant, comme bloqué quelque part au fond de la gorge, au fond du coeur.
Les voix se lèvent, les bouteilles se renversent, les rires ne sonnent pas toujours juste mais l'amour, lui, est bel et bien là, qu'ils le veuillent ou non.
Et nous, on en sort follement émue !
Le seul regret que j'ai, c'est qu'ils ne soient tous que des personnages… Car j'aurais tant aimé passer un petit moment auprès d'eux.
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Pour le réveillon du 31 décembre, Amalia se réjouit de réunir son fils Fernando et ses filles Sylvia et Emma. Il y aura aussi Olga, la compagne d'Emma, et Eduardo, le frère d'Amalia. Et aussi un septième couvert pour tous les absents. Amalia, récemment divorcée, maladroite et handicapée par une mauvaise vue, n'en est pas moins vive, épanouie et étrangement lucide. « J'ai la sensation que nous allons avoir plus d'une surprise, ce soir. » (p. 31) Autour de la table, ils sont tous très différents et ils semblent même irréconciliables. Et pourtant, au cours de la dernière soirée de l'année, bien des choses seront dites pour expliquer, absoudre et comprendre. « Pourquoi, dans cette famille, on ne dit jamais les choses vraiment importantes ? » (p. 37) Ce réveillon mal engagé est finalement l'occasion de faire table rase du passé pour accueillir l'avenir d'un pied plus ferme.

Ils sont tous un peu frappadingues : ni méchants, ni innocents, ils sont tous marqués par la vie et font face de leur mieux. Dans cette famille, il y a peu d'amours heureuses et durables. Chacun fait face à sa solitude et tente de guérir des plaies qu'il porte au coeur, tout en suivant une trajectoire plus ou moins douloureuse. Apprendre à pardonner et à se pardonner, à accepter l'autre tel qu'il est, ça demande une force que seule une mère peut apprendre et transmettre. Amalia est la colonne vertébrale de cette famille d'éclopés du coeur. Comme le dit la première de couverture, il y a du Almodovar là-dedans, entre scènes déjantées et émotions profondes. L'amour est souvent mal dit, en dépit des liens très forts qui unissent les membres de cette famille : chacun sait cependant pouvoir trouver un soutien auprès des siens. Et de l'aide au sauvetage, il n'y a qu'un pas que tous sont prêts à franchir d'un bond. « Je viens chaque année avec le désir secret que vous me demandiez de rester, parce que je n'ose pas vous demander si je vous manque. Par peur de la réponse. » (p. 285) Les chers absents sont toujours là, pour peu qu'on ne leur laisse que la place qu'ils méritent et pas davantage.

La narration se partage entre la soirée du réveillon proprement dite et de nombreux épisodes du passé qui expliquent la trajectoire et les décisions des protagonistes. Les personnages les plus insupportables deviennent alors très attachants et il est impossible de ne pas développer une douce compassion envers cette famille qui, comme toutes les familles du monde, a connu son lot de joies et de malheurs. « Quelques lueurs et beaucoup de zones d'ombre. Une expression qui nous est chère, dans la famille. » (p. 26) Les trois enfants sont adultes, mais ils se posent toujours de nombreuses questions sur leur père et leur mère, tandis que cette dernière s'émancipe sous l'oeil un peu réprobateur de ses rejetons. Tous doivent trouver un nouveau mode de relation, une nouvelle façon d'être mère, fils, fille, frère et soeur. Ce n'est pas simple de refonder sa propre famille. « Je te dirai que j'aime m'asseoir ici, à cette table, et constater qu'il reste encore quelqu'un qui m'attend tous les ans malgré les années. Que ça m'aide à vivre, à continuer, parce que depuis la mort de grand-père et de grand-mère, je n'ai jamais pu me faire à l'état d'orphelin et je crains que ce soit un peu tard pour apprendre. » (p. 284)

Ce premier roman est une belle réussite, très touchant et intelligent. Il interroge sur les relations familiales, sans juger ni imposer une vision catégorique. Chaque famille est heureuse à sa façon et il serait vain de vouloir appliquer une unique recette du bonheur.
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Tout d'abord, j'aime beaucoup la couverture de ce livre qui reflète assez bien le roman, un roman composé de quatre parties. Dans ce livre, l'histoire se déroule en Espagne dans une famille espagnole. Nous sommes au cours d'un repas afin de fêter la nouvelle année. Il y a ceux qui sont présents dont Amalia, la mère. Une femme séparée depuis peu de son mari et qui savoure sa nouvelle indépendance. C'est le portrait d'une mère souvent naïve, parfois trop gentille mais terriblement touchante et aimante. Il y a aussi Fernando le fils (le narrateur de cette histoire), les deux filles Sylvia la maniaque de la propreté et Emma avec sa petite amie Olga, ainsi qu'oncle Eduardo. Il y a aussi malgré tout à cette table les absents la grand mère Ester, le père, Sara, Andrès... On s'aperçoit que l'auteur a voulu donner une grande importance aux femmes dans son livre mais surtout à la mère. Tous sont plus ou moins blessés par la vie et ce repas va être propice aux révélations et quelles révélations!

Amalia ,la mère, est drôle, généreuse et touchante. C'est LE personnage de ce livre. Elle passe son temps à aider tout le monde. "Trop d'années à recourir au subterfuge, à s'en sortir en profitant des brèches que la vie des autres lui laissait". C'est une histoire mêlée de tristesse mais en même temps, elle est pleine d'espoir et terriblement drôle. On passe facilement dans cette lecture du rire aux larmes. On découvre que malgré l'éloignement, les non-dits, les tragédies...les liens familiaux sont les plus forts.
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Une comédie familiale pleine de tendresse qui dresse le portrait de femmes et d'hommes attachants autour d'un repas convivial. le fil de la catastrophe verbale se tend et se détend sous les révélations mais c'est un régal que d'apprendre à connaître Amalia, Eduardo, Fer, Emma et Silvia.
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Bon, commençons par le commencement… La couverture est magnifique !! Et puis, elle représente très bien le roman (émotion, joie, place de la femme…) ! Je m'excuse d'avance pour cette très longue chronique… Mais beaucoup de choses à vous dire, vous verrez, ça vaut le coup 😀 !
L'histoire est pleine d'émotions, durant toute ma lecture j'ai oscillé entre rire et larmes, joie et tristesse. C'était un peu comme si j'avais ma propre place autour de cette table, comme si je faisais partie de cette famille !Les personnages sont très bien travaillés par l'auteur, il a su leur donner cette touche d'humanité qui fait que l'on s'identifie facilement eux. Amalia est très drôle, avec une petite graine folie qui énerve ses enfants d'ailleurs, je l'ai adoré dès les premières pages.Chaque personnage a su me toucher, me faire rire.Quant à l'écriture, j'ai adoré la plume de l'auteur ! Elle est vitaminée, pleine d'énergie, de couleurs et très rythmée ! On ne s'ennuie pas pendant ce dîner, des rebondissements, des traits d'humour, Amalia qui fait des siennes, tout est là pour passer une très belle soirée ! C'est sensible, plein d'émotions (oui je me répète je sais !!), touchant, un très beau roman magnifiquement écrit ♥ !En conclusion, j'ai adoré ce roman, l'histoire est pleine de folies et les personnages sont très touchants. C'est un roman emplit de tendresse et d'émotions. Vous ne vous ennuierez sûrement pas pendant ce 31 décembre quelque peu atypique auprès de cette famille espagnole ! Amusez-vous bien pendant cette lecture (et n'abusez pas du turrón ni du Coca light 😉 ) !
Lien : https://bookandteablog.wordp..
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Une mère, c'est un roman frais et pétillant. C'est l'histoire de plusieurs membres d'une même famille flottant autour d'un personnage : une mère.

Une mère, c'est une dame qui profite de la vie et prend des décisions non réfléchies. C'est une femme qui nous fait rire et nous attendrit. Une personne qui ne dit peut être pas toujours les bons mots mais qui est là, et ça c'est important !

Une mère, c'est de la vie. Mais c'est aussi des réflexions sur les rêves et la réalité qui les rattrape, sur le temps qui passe, sur l'amour quel qu'il soit et sur la mort…

Une mère, c'est un roman vivant et doux qui se lit naturellement et qui nous emmène tout droit en Espagne, au sein de cette famille quelque peu originale !

Une roman que je vous conseille donc si vous voulez passer un agréable moment de lecture.
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Si le passage vers une nouvelle année est l'occasion de se réunir en famille autour d'un bon repas, il est également générateur d'angoisses. Qui n'a jamais redouté un repas de famille ? Entre les tensions et les non-dits, il n'est pas toujours facile de passer un bon moment…

Amalia attend cette soirée avec impatience, elle est l'occasion de rassembler les gens qu'elle chérit le plus : ses enfants, leurs compagnons et son frère. L'histoire de cette soirée et les nombreux flash-back nous sont contés à travers les yeux de Fer, le fils et confident attitré de la famille. Ce dernier ne sait que trop bien à quoi s'attendre entre sa soeur Emma qui a dû réapprendre à vivre, l'aînée Silvia qui semble au bord de l'implosion et l'oncle Edouardo toujours plus dans l'excès…

Comme son titre l'indique, Une mère est le portrait d'Amalia, mère de famille mais femme avant tout. Même si elle est résolument tournée vers les problèmes de ses enfants, elle n'en est pas exempte pour autant. Divorcée d'un homme qui l'a malmenée tout au long de sa vie, elle doit composer avec cette nouvelle vie qui est la sienne et réapprendre à vivre seule. Souvent extravagante et à la limite du ridicule nous avons – tout comme ses enfants – du mal à suivre ses raisonnements et il faut bien le dire à la supporter.

Pourtant, les membres de cette famille ont plusieurs faces, comme les vieilles cassettes audio. Cette facette cachée au reste du monde, cette face B est comme une deuxième personnalité aux antipodes de la première que chacun saura révéler lorsqu'on s'y attend le moins.

C'est bien ce qui fait la force d'Une mère : des personnages authentiques, des personnalités fortes et approfondies. Les dialogues toujours justes ne tombent jamais dans les clichés faciles de ce genre de situations. Alejandro Palomas réussit le pari de nous présenter tout l'éclectisme d'une famille qui n'est finalement pas si éloignée de la nôtre. Les différents membres qu'elle compose se dévoilent au fil des pages et apprennent à se reconstruire, à ne pas avoir peur de vivre. En cela, Une mère est une ode à la vie touchante, qui fera écho en chacun de nous.
Lien : http://ivredelivres.com/une-..
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Une histoire pleine de couleurs, d'émotions, de tendresse et d'amour. Et pourtant un passé douloureux et profondément triste pour chacun des membres de cette famille. Bien souvent un réveillon ou un simple repas en famille devient un "règlement de compte à Ok Corral", chacun y va de sa petite pique, de sa critique qui blesse. C'est le genre de repas que l'on craint et pourtant on continue à s'y rendre, en se disant que "cette fois-ci" ça ira.

Pour notre narrateur Fernando, c'est pareil, tout comme pour sa terrible et attendrissante maman - Amalia - elle est le centre névralgique de cette petite famille. Il faut dire qu'Amalia, qui a déjà un certain âge, est une petite dame vraiment étonnante. Elle vit dans son monde "martien" comme disent ses enfants. Mais il ne faut pas s'y fier, derrière ses loufoqueries, Amalia a tout compris, elle SAIT. Elle connaît les souffrances de ses trois enfants: Sylvia, Emma et Fernando. Elle sait, elle voit mais n'a pas toujours les mots pour apaiser les douleurs, alors elle gaffe, va souvent mettre les pieds dans le plat et va se mettre aussi dans des situations assez particulières.

Lors de ce repas, les langues se délient: ça pique, ça blesse, ça crie, ça pleure. Fernando nous contera tout au long du repas, le passé de chacun. On va comprendre la hargne et la rancoeur de Sylvia, l'aînée de la fraterie qui s'est toujours occupée de tous. Qu'on craint mais qu'on appelle à la rescousse au moindre problème. Elle est le roc sur lequel chacun va s'appuyer. Mais derrière cette dure et cruelle carapace se cache une terrible souffrance, une douloureuse perte, un vide. On découvrira aussi Emma et ses deux faces. La A du genre "je vais bien, tout va bien" et la B, la vraie Emma, celle que l'on a perdu au moment du terrible drame de sa vie. Fernando nous expliquera sa vie à lui aussi, ses peurs, ses doutes. Il y aura aussi Olga, la pièce "rapportée" et tonton Eduardo, le frère d'Amalia, véritable dandy globe-trotteur.


Auprès de chaque convive, on va s'attendrir, on va beaucoup rire et pleurer. Je suis passée du rire aux larmes tout au long de cette sublime lecture. La scène de la vidéo de Sindy et d'Eduardo était jouissive au possible, quel pure délice. Celle d'Emma assise à la terrasse d'un café est bouleversante. le moment où l'on découvre comment de la pétillante Sylvia on en arrive à la Sylvia aigrie est traumatisant. Chacun a terriblement souffert, chacun a changé par la force des choses pour pouvoir survivre et non vivre.

Une magnifique histoire avec des personnages attachants, touchants. C'est beau, c'est plein de tendresse, les mots sont parfois dures à dire au sein d'une famille et cela laisse place à beaucoup d'incompréhension, de jugement. Mais lorsqu'on s'efforce d'ouvrir son coeur, on peut à nouveau avoir de l'espoir et on peut enfin avancer.
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