Le Musée de l'Innocence

J'ai dû prolonger l'emprunt de ce roman à deux reprises. Je me disais : tu vas y arriver, allez, courage! Ce ne sont pas 700 misérables pages en petits caractères qui vont faire peur à une chevronnée comme toi ! Les yeux sur les rotules, la concentration en compote, j'abandonne! Pourtant je l'avais choisi avec la pleine confiance que j'accorde toujours aux babeliens quand ils disent qu'un roman est bon. Ce n'est pas qu'il ne soit pas bon, d'ailleurs. Mais je n'ai pas adhéré à cette narration qui s'étire en longueur, ni même aux moments de volupté qui auraient pu relever d'un peu de piment sensuel cette looooongue histoire. Ce n'était peut-être pas le bon moment. Remettons à après-après-demain...

Lu en anglais.

On peut apprécier quelque éléments de ce roman : le premier tiers étant engageant est intéressant, l'essai de l'auteur d'interroger le processus d'occidentaliser Istanbul est les changements sociaux et économiques qui viennent avec tel processus. L'Histoire tumultueuse de Turquie dans les années où les événements déroulent (de 1975 à 1985) est un contexte très flou et éloigné de l'histoire principale, que j'hésite à décrire comme une histoire d'amour.

Pourtant, le style littéraire, les personnage est l'histoire sont beaucoup moins appréciables. le narrateur nous livre des descriptions interminables de son obsession pathétique, dans une manière pleine de répétition et qui me laisse complétement détaché est profondément ennuyé. Les lectures difficiles à cause d'un sujet complexe ou une langage sélective ne me dérange pas. Ce n'est pas le cas avec ce livre. La lecture était pénible parce que ce que le narrateur disait n'avait aucun intérêt pour moi. Néanmoins, je n'ai pas abandonné le roman. J'ai pensé que quelque chose d'intéressant doit arriver vers la fin, car le livre a bien commencé (non pas super bien mais assez bien) et à cause de la réputation de l'auteur. Malheureusement, la fin était une catastrophe. L'auteur a choisi la solution la plus facile, et a ajouté trop de pages supplémentaires qui ne servaient à rien.

Ce roman m'est tombé des mains une fois arrivée à la moitié. Malheureusement, si le début m'a enchantée par ses descriptions et par l'élaboration brillante de la situation du narrateur, j'ai fini par me lasser de ce statu-quo un peu agaçant, finalement le fétichisme du narrateur qui ne fait rien pour faire bouger sa vie et se complaît dans l'auto-apitoiement ont eu raison de ma fascination pour cette écriture magnifique et cette idée formidable de musée qui s'écrit.

Un roman beaucoup trop long à mon goût et surtout où il ne se passe presque rien. J'ai trouvé le personne principal détestable, égoïste et obsessif. Je le trouve inquiétant dans son obsession envers la femme qu'il aime. J'ai beaucoup de difficulté avec les romans qui démontrant/glorifiant des relations toxiques et je crois qu'il se catégorise bien dans cette catégorie.
Je n'ai pas trop embarqué dans l'idée que ce livre explique les objets qui se trouvent au musée (qui existe pour vrai d'ailleurs).
Bref, je suis bien contente de pouvoir faire l'inverse du personne et de pouvoir passer à autre chose.