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3,6

sur 759 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Une double culture, russe et française, une réflexion sur le choix entre porter un prénom français ou russe, c'étaient des thèmes qui m'intéressaient… de plus, les critiques favorables me donnaient un a priori confiant.

Catastrophe, je m'attendais à beaucoup mieux. Je m'explique.

D'abord, l'autrice dénigre l'attitude de la juge qui lui demande de mieux justifier la demande de revenir au prénom Polina. Mais la prévenir que cela ne va pas dans le sens de la facilité et de l'intégration la meilleure ne me semble ni stupide ni incongru. Après tout, si elle porte le prénom de Pauline, c'est que la justice française a accédé autrefois à la demande de naturalisation de son père et on le devine à la francisation par la même occasion de Polina en Pauline. Revenir en arrière, pourquoi ? Cela demande des arguments solides et clairs. Quand l'intention est confirmée et étayée avec l'aide de son avocate, Polina obtient satisfaction, alors pourquoi dénigrer la justice française avec une ironie un peu facile ?

Un peu dans le même sens, elle dénigre la maîtresse d'école française qui lui parle une langue qu'elle ne connait pas et enseigne une chanson “russe” (mais avec des paroles en français) à sa classe dans une bonne intention : Polina reçoit cela comme une insulte à la Russie ! Qui fait un effort alors ? Que ferait-elle de mieux à sa place ?

Les élèves français sont présentés comme indifférents ou hostiles, je n'y crois pas du tout, ayant enseigné dans tous les niveaux de primaire et ayant eu plusieurs fois l'expérience d'accueil d'enfants étrangers. En fait, un élève non francophone est l'objet à son arrivée de curiosité gentille spontanée et est toujours invité à jouer avec les autres. L'apprentissage de la langue est encore en cours pour tous, chacun progresse chaque jour à son rythme, à son niveau, du plus habile au plus malhabile y compris le primo-arrivant. Il n'y a pas de barrière entre eux ni de tel rejet !

Enfin, je comprends mal qu'une femme russe demande à s'appeler Polina Panassenko : tous les patronymes russes ont une terminaison soit masculine (par exemple en -o) soit féminine (en -a), alors ce choix équivaut à peu près à Polina (Monsieur)Panassenko, ce qui est bien incongru pour une femme. Déjà sans le cyrillique, ce n'est plus vraiment du russe, mais juste une transcription phonétique et surtout avec l'incohérence entre Polina féminin et Panassenko masculin, c'est à mon avis ridicule.

Quant à l'humour vanté par le résumé éditeur, je l'ai cherché en vain. J'ai plutôt noté de l'ironie irréfléchie sur tout, justice, armée, école… et une vulgarité fréquente sans aucun intérêt par exemple quand elle raconte que sa camarade a envie de chier dans un jardin public et qu'elle en donne tous les détails. On s'en passerait volontiers…

Premier roman, c'est noté mais pour moi, dernière lecture de cette autrice qui est selon moi plutôt mal inspirée.
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