AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 772 notes
Il est question non seulement d'un prénom, mais d'origines, de culture et d'appartenance à une lignée.
Pour s' intégrer une génération a délibérément francisé les prénoms, (exemple ma belle famille) ceux de leurs enfants, mais aussi parfois leurs patronymes (beaucoup d'espagnols fuyant le régime de Franco).
J'ai noté que sa maman, trop tôt sans doute disparue a voulu que sa fille connaisse, parle et écrive le russe.
Souvent quand un enfant est nouveau, il attire l'intérêt des autres. J'ai été surprise de la violence de ce rejet dès la petite enfance. Peut-être que l'enseignante aurait du l'intégrer davantage, ainsi d'ailleurs que ce petit Philippe isolé à cause d'un problème de bégaiement qu'on sait quand même gérer aujourd'hui, (et depuis longtemps déjà lorsque Polina était en âge scolaire).
Une belle brochette de souvenirs, ses grand-parents, et surtout son grand père tant aimé et si russe, si chauvin qu'il en est attendrissant.
La construction des phrases m'a parfois déroutée.
Une lecture faite plutôt rapidement.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
Commenter  J’apprécie          10
"Russe à l'intérieur, français à l'extérieur".

Lors de sa naturalisation française Polina, devenue Pauline, a perdu le droit d'utiliser son prénom russe. Ce prénom était également celui choisi par sa grand-mère paternelle juive pour russiser le sien et protéger ses enfants, Pessah devenu Polina.
Alors qu'elle souhaite le récupérer elle se trouve confrontée aux méandres de l'administration.
Ce livre est construit autour d'un aller-retour permanent, de la Russie à la France, du russe au français. Un écartèlement...
comment ne pas oublier la langue maternelle et en acquérir une nouvelle, sans jamais les mélanger ?
On vit à hauteur d'enfant l'arrivée à Saint Etienne et l'acclimatation en maternelle. L'apprentissage d'une nouvelle langue, de nouveaux sons, en totale immersion, grâce notamment aux publicités répétitives de la télévision. Aurait-on un jour imaginé que l'accent "Jean-Pierre Pernaut" équivaudrait à l'accent "BBC" que tous les étudiants en anglais rêveraient d'avoir, le nec plus ultra ?
Alors qu'en France Polina acquiert de nouveaux mots, sa grand-mère restée en Russie perd les siens.
Un livre tendre, joyeux et profond, qui questionne sur l'identité, la transmission et l'intégration.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai été subjuguée par la partie « arrivée en France » vue par une petite fille de 4 ans. Mais quelle violence son arrivée à l'école maternelle ! Ces bouches qui remuent et font un bruit blanc qui isole et emmure ! Parce que tout va de soi pour tout le monde, personne ne semble comprendre personne. Il va falloir s'y mettre !
Et comment garder l'équilibre ? Heureusement ses retours au pays réguliers permettent sans doute à Polina de garder des éléments d'identité russe pendant qu'elle construit une identité étrangère.
Je crois qu'à sa place j'aurais sans douté été virulente aussi sur la revendication de mon prénom, surtout après la disparition des grands parents qui entretenaient la dimension russe de l'identité.
Commenter  J’apprécie          20
Pour moi, c'est un livre compliqué à chroniquer. On ne peut pas dire que j'ai aimé mais non plus que j'ai détesté. Un peu entre les deux. C'est aussi ce que je pense de l'histoire. Pas vraiment l'histoire d'une intégration mais pas celle d'un rejet d'un pays. Et trop de raccourcis, de situations non expliquées. Oui, c'est difficile de changer officiellement de prénom, oui l'exil est un déchirement entre deux pays, deux langues, deux cultures. Mais j'aurai aimé plus de détails sur pourquoi tout ça.
Commenter  J’apprécie          21
D'emblée déroutée lorsqu'elle demande son changement de nom. En effet, pourquoi utiliser ce langage grossier ? Puis j'ai repris un peu d'intérêt lorsque Polina raconte sa vie en URSS avant son départ pour la France.
Mais j'ai trouvé tout au long de ma lecture que le récit était brouillon, de surcroît son style est confus et désagréable. Bref, je me suis ennuyée et je n'ai pas aimé.
Commenter  J’apprécie          40
J'avoue avoir adoré ce petit roman autobiographique, la plume de l'auteure m'a chatouillé l'esprit et le coeur, les évocations de l'arrivée en France d'une famille russe de confession juive à hauteur d'enfant sont tout à la fois riches, émouvantes, drôles. Mon goût pour la langue russe et sa culture ont sans doute influencé mon opinion, mais objectivement, les étoiles sont bien méritées par cette auteure, que je vais suivre dorénavant !
Commenter  J’apprécie          100
Livre autobiographique sur la double culture, l'intégration, le poids des origines et comment ne pas perdre sa vraie nature dans l'exil.
Le langage est vif, plein d'espièglerie, parfois d'ironie et les anecdotes rendent ce récit très vrai et très plaisant. La scène de la raclette est délicieuse (c'est le cas de le dire!) et les descriptions de la vie communautaire et dans la Datcha familiale sont très instructives. L'auteure nous apporte plein d'informations sur le quotidien en Russie.
Mais je trouve que Polina a peut-être trop "retenu sa langue" dans le sens où il m'a manqué certaines informations sur l'histoire de cette famille, les raisons de leur exil, sur les parents et la soeur ... Il manque également des traductions de certaines expressions comme pr exemple "ochane santr'Dieu"que je n'ai compris qu'à la fin ! Et les passages sur les difficultés administratives pour retrouver son prénom étaient moins fluides à mon avis.
Mais malgré ces petits reproches, j'ai apprécié cette lecture originale qui m'a apporté un autre éclairage sur la quête identitaire et les difficultés d'un déracinement.
Commenter  J’apprécie          40
Ah le joli livre que voilà, plein de fantaisie, de tendresse et de nostalgie ! Il s'ouvre sur les démarches laborieuses de l'autrice auprès d'une administration française tatillonne et un brin absurde (qui ne comprend pas pourquoi elle veut retrouver son prénom originel). Il enchaîne sur ses souvenirs depuis son arrivée en France. le regard de l'enfant s'accompagne des réflexions de la trentenaire, c'est un va et vient entre le monde des adultes et celui de l'enfance. Entre deux convocations chez la juge, Polina Panassenko raconte dans ce premier roman très intime comment elle a construit sa vie entre deux pays et entre deux langues. En 1993 elle quitte sa terre natale la Russie avec sa famille pour la France qui francise son prénom (en Pauline) pour faciliter son intégration.

C'est d'abord la materneltchik, « un immense bloc de béton… avec un enclos où hurlent et courent des orphelins. » Il s'agit de partir à la conquête des mots nouveaux sans oublier la langue maternelle. Mais heureusement Polina peut compter sur les stratégies maternelles : « Ma mère veille sur mon russe comme sur le dernier oeuf du coucou migrateur… Elle surveille l'équilibre de la population globale. le flux migratoire : les entrées et sorties des mots russes et français…Sentinelle de la langue, elle veille au poste-frontière. Pas de mélange. »

Ce livre rafraîchissant, léger, à l'écriture fort créative, émouvante et cocasse, est un roman original sur l'intégration et sur l'identité. « Russe à l'intérieur, français à l'extérieur. C'est pas compliqué. Quand on sort on met son français. Quand on rentre à la maison, on l'enlève. » L'important est de tenir sa langue pour ne pas l'oublier, pour l'empêcher de s'effacer.
Commenter  J’apprécie          90
Ceci est un témoignage vibrant.

Ce roman fut le premier de ce qui sera sans le vouloir une expérience enrichissante bâtie sur des histoires et témoignages de migrants.
En effet, après avoir lu ce roman, j'ai lu « a(ni)mal » de Cécile Alix et « La mémoire délavée » de Natasha Appanah. Si « a(ni)mal » raconte l'exil, « La mémoire délavée » interroge sur l'impact et l'empreinte de ces parcours dans la peau des génération futures. « Tenir sa langue » nous délivre un témoignage fort sur la construction des familles s'installant dans un pays autre que le leur, de leur adaptation et leur intégration, de la difficulté d'avoir une double identité.

Polina Panassenko est née en Russie. Arrivée en France encore enfant, elle s'installe à Saint-Etienne avec sa famille et deviendra Pauline. Son histoire commence au tribunal où elle fait une demande afin que ses documents nationaux d'identité portent son nom d'origine, Polina. C'est ainsi qu'elle nous raconte son parcours, du petit appartement communautaire familiale en Russie où les générations se mélangent à son intégration dans une école où elle ne comprend pas un mot, ni encore moins la culture. S'adapter sans renoncer à ce que l'on était. Il lui faudra tenir sa langue sans trahir ni oublier.

Cette lecture a été un coup de poing. On apprend beaucoup sur l'ex-URSS, son régime autoritaire et les conditions de vie de ses habitants. Avec parfois beaucoup d'humour et de second degré, l'autrice se met dans la peau de la petite fille qu'elle a été pour nous livrer le témoignage de son enfance, des difficultés d'intégration auprès de ses camarades et aussi de l'incompréhension de la gravité de ce qui se joue ici ou plutôt de ce que sa famille lui cache pour la protéger. C'est une histoire poignante, mais qui nous est livrée avec beaucoup de sensibilité, d'humour, de poésie, de justesse.

Ce roman est un énorme coup de coeur dont je vous recommande chaleureusement la lecture.

À lire dès 15 ans.

Lien : https://yvonneandyou.com/les..
Commenter  J’apprécie          00
Malheureusement pour moi, cette deuxième lecture pour le Prix Points des Lecteurs de la librairie Mots en Lignes a été une seconde déception, moins grande toutefois que "Partie italienne". Et si l'histoire ne m'a pas transportée, je tiens à saluer la fraîcheur de la langue de Polina Panassenko qui mêle le côté formel de l'écriture à une parole déliée, presque agressive et qui vient directeur questionner le lecteur. J'ai aussi beaucoup aimé que quelques expressions russes soient conservées comme « jurer comme des cochers » (p. 22).

Mais revenons-en à l'histoire qui débute au tribunal de Bobigny où Polina se bat pour ne plus s'appeler Pauline. L'histoire de son prénom est en fait celle de sa famille qui a quitté la Russie pour venir s'installer en France en 1993 et qui a francisé les prénoms des enfants pour faciliter leur assimilation. Ce n'est donc pas tant le récit du procès qui doit décider du nom de la jeune femme que nous suivons mais le parcours de toutes celles et de tous ceux qui ont quitté l'URSS devenue Russie en 1991, car le changement de nom du pays n'était pas synonyme de nouveaux modes de vie.

J'ai été sensible à ce que l'évolution des noms dans la famille de Polina dit de l'Histoire : des pogroms à l'Union soviétique puis la Russie avant un nouveau départ en France. La langue s'adapte aussi, glissant du yiddish vers le russe avant d'arriver au français et son difficile apprentissage lorsque la petite fille tout juste arrivée à Saint-Etienne est mise dans une classe de maternelle. Cependant ce roman est, à mon avis, trop court pour la multitude de sujets que l'autrice essaie d'y traiter ce qui donne un récit décousu qui saute d'un sujet à l'autre, d'une anecdote à l'autre sans ordre d'importance.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50



Autres livres de Polina Panassenko (1) Voir plus

Lecteurs (1486) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1734 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}