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sur 255 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Voici la version audio du roman Idéalis écrit par Christopher Paolini.
Il dure 23h et nous est conté par l'actrice Noémie Bianco
Tout d'abord j'ai été charmée par cet univers SF bien construit et son intrigue bien ficelée.
Mais je l'avoue j'ai eu beaucoup de mal à finir cette écoute, qui a mon goût contient beaucoup trop de longueurs. Et qui amène une certaine lourdeur au récit, avec trop de détails superflus.
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Bonjour à tous,
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Voici donc le dernier roman de Christopher Paolini, écrivain américain de 37 ans, avant tout connu pour son cycle « jeunesse» en Fantasy (Série « L'héritage »). Cet auteur a commencé à écrire dès 15 ans et son premier grand succès,« Eragon », a été publié alors qu'il n'avait que 19 ans. Pour le livre que je vous présente, « Idéalis », publié en septembre 2020 il s'attaque à la science-fiction. Il aurait bénéficié d'un « contrat à 7 chiffres » et présente cet ouvrage comme « un space opera plein de vaisseaux spatiaux, de lasers, d'aliens et de batailles spatiales épiques » (Interview de l'auteur en novembre 2019 sur ABC news). Cet ouvrage, d'un écrivain connu, vise donc un grand succès commercial.
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L' « objet-livre » est conforme à cette ambition. Il est imposant, avec ses 845 pages, le papier est de qualité et la présentation au goût du jour pour romans « jeunesse », avec une première de couverture bleue et noire, qui brille selon l'angle lumineux retenu. La quatrième de couverture nous annonce que « L'espace cache des secrets infinis. Elle vient de découvrir le plus terrifiant d'entre eux ». L'éditeur est Bayard et la collection « pageturner-romans.com » (tout un programme !). Les différentes parties de ce long roman sont annoncées par des pages illustrées destinées à placer le lecteur dans l'ambiance et le travail graphique est de qualité.
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Ce roman est accompagné par une feuille A4 (première découverte lorsque j'ai ouvert le colis) nous annonçant : » Lors d'une mission sur une planète inconnue, Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. Fascinée elle s'approche de l'étrange poussière noire… En voici un échantillon ! ». Juste en dessous figure un petit flacon, soigneusement scotché, comprenant un sable ( ?) noir avec de très légères paillettes brillantes. Suit une invitation : « Laissez-vous emporter dans un océan d'étoiles et plongez au coeur de l'infini avec Christopher Paolini ! »
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Au verso de la première de couverture nous avons le traditionnel résumé figurant habituellement sur la quatrième de couverture : »Kira Navarez rêvait d'un monde nouveau. Elle vient de réveiller un cauchemar d'une ampleur intersidérale… Lors d'une mission de routine sur une planète inconnue Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. Fascinée elle s'approche de l'étrange poussière noire. La substance s'étend sur tout son corps et commence à prendre le contrôle. Kira, en pleine transformation, va explorer les dernières limites de sa condition d'être humain. Mais quelle est l'origine de cette entité ? Quelles sont ses intentions ? La scientifique n'a pas le temps de répondre à ces questions : la guerre contre les aliens est déclarée, et Kira pourrait bien être le plus grand et le dernier espoir de l'humanité »
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Ouf, présentation « objective et neutre » terminée ! Mission accomplie et je justifie les 2 étoiles (3.5/5 pour l'objet et 1/5 pour le texte lui-même). le livre est « un objet bien fait et pouvant plaire au pied du sapin ».
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N'en déplaise à l'auteur, qui nous propose une sympathique postface (8 pages) expliquant la genèse du roman, cet ouvrage me semble viser bien plus un public adolescent (au sens large) qu'adulte. Tentons donc de le regarder selon cet axe, avec un regard de professeur-documentaliste de collège.
- Genre : Science-fiction. Lectorat faible actuellement mais ce peut être l'occasion de faire glisser des passionnés de Fantasy vers ce genre, la renommée de l'auteur pouvant y aider.
- Lectorat possible : Les deux sexes, avec une héroïne de sexe féminin mais très aventureuse et un livre comprenant de très nombreuses scènes d'action. le livre est long mais est accessible dès la 6e vu sa simplicité de lecture comme des dialogues nombreux et « faciles". le nombre de personnages est réduit et leur psychologie a une complexité très limitée. Pour autant quelques références sexuelles (peu nombreuses et « soft ») mais surtout une grande violence (sans registre horrible) semble plus destiner ce produit à la catégorie 5e-3e.
- Présentation attractive du livre, ce qui aide à le « vendre » à un public jeune, de même que le nom de l'auteur.
- L'effet « page turner », même s'il n'est pas parfait, existe et peut favoriser une lecture de l'ensemble de l'ouvrage.
- Premier tome d'une série, qui n'a pas de réelle conclusion, même partielle, ici. Donc il faut prévoir d'acquérir la suite. 19.9€ pour ce premier livre.
- L'intérêt de l'ouvrage est très limité (j'y reviendrai de façon argumentée).
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Conclusion : un achat possible mais faute de mieux, si le budget annuel est conséquent (ce qui est une chimère comme le savent tous les professeurs documentalistes actuellement).
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Tentons de regarder maintenant ce roman en tant qu'amoureux de science-fiction. Une conclusion s'impose d'emblée : ce n'est franchement pas bon.
- L'écriture est pénible (j'y reviendrai), avec l'impression d'un délayage permanent. Même pour qui lit vite l'absence de densité des propos fait que finir cet ouvrage semble looong ! Par ailleurs la façon d'écrire, à la fois familière et répétitive, rend la découverte de l'ensemble assez fastidieuse.
- le scénario est à la fois insuffisant en densité pour un ouvrage de cette longueur et, parfois, peu cohérent/convaincant. Paolini nous explique qu'il a écrit et retouché N fois ce livre sur de nombreuses années… eh bien cela se ressent. Il nous dit avoir, au final, réussi, en réécrivant, à unifier l'ensemble. Je n'ai pas la même perception.
- Paolini veut que ce livre soit un hommage au genre. Il est distrayant parfois de noter en effet de nombreux clins d'oeil à diverses références, tant livresques que pour les blockbusters cinématographiques (avec une attention particulière accordée à la série des « Alien ») mais cela fait parfois aussi penser à un amalgame de plagiats peu inspirés.
- L'auteur, qui par ailleurs reconnaît avec honnêteté n'avoir aucune culture scientifique, annonce s'être beaucoup documenté pour proposer un livre « cohérent », dans une approche qui pourrait se rapprocher de la « Hard SF ». Ben oui… mais non ! La hard SF place largement la science au coeur de l'ouvrage, c'est ce qui donne le sens et est par ailleurs enrichissant à lire (je pense à « Tau O » ou, plus récemment, aux livres de Greg Egan) ; là c'est juste d'une part pauvre et indigeste et d'autre part mal greffé/amalgamé à un récit de type space-opéra pour adolescents. L'ensemble est artificiel et indigeste. Un exemple ? « Les principes mathématiques qui sous tendaient le fonctionnement d'une propulsion Markov étaient éminemment complexes. Son utilisation, en revanche (d'après ce que Kira comprit), était plutôt simple. On recourait à la destruction de l'antimatière pour générer de l'électricité, laquelle alimentait le champ électromagnétique conditionné qui permettait le passage dans l'espace superluminique. Plus la densité énergétique du champ était faible, plus un vaisseau volait vite, car une énergie moindre se traduisait par une plus grande vitesse dans l'hyperespace (contrairement à l'espace normal). le rendement d'échelle signifiait que les plus gros bâtiments atteignaient des vitesses de pointe supérieures, mais, en définitive, le facteur bloquant relevait d'une difficulté technique. le maintien des champs à basse énergie était une opération délicate. Ces champs étant sujets à de nombreuses perturbations venant de l'intérieur et de l'extérieur de l'appareil, un puits de gravité puissant pouvait ramener brutalement un vaisseau dans l'espace subluminique. Même au cours des vols interstellaires, le champ devait être rajusté plusieurs fois chaque nanoseconde afin de conserver un semblant de stabilité. ». Coincé entre deux dialogues plats, pauvres et familiers c'est « assez perturbant » et complique le ciblage d'un lectorat identifiable.
- Pour un space-opéra une écriture simple et de nombreux dialogues « faciles » ne sont pas un handicap, le lectorat visé ne recherchant en général pas de la « grande littérature ». Pour autant ce genre privilégie l'aventure mais aussi le rêve, souvent des histoires romantiques comme l'évolution « psychologique » des personnages. le problème ici est que le côté « young adult » de même que le manque de cohérence de l'ensemble pénalise lourdement cette approche. Mieux vaut mille fois un vieil Edmond Hamilton en somme, qui reprend tous les attendus du genre : « cité impériale stellaire, souverain, princesse, amour caché, combats spatiaux, intrigue politique ». Ici il y a surtout voire presque exclusivement des combats spatiaux (plus violents qu'habituellement) au sein d'une histoire faible et parfois incohérente.
- L'introduction d'aliens en science-fiction est souvent l'occasion d'une mise en abyme, d'une réflexion sur l'altérité. Hélas pas ici. Sur le plan physique, il y a profusion de différences (tentacules et autres liquides visqueux) mais la façon de penser et de se comporter est « radicalement humaine ».
- Ce pourrait aussi être un livre de SF « initiatique », autre genre pouvant avoir un attrait…sauf que, là encore, la dimension « adolescente » (au sens le plus négatif voire méprisant du terme) pénalise grandement l'histoire. L'héroïne est au départ adulte en nombre d'années mais pense et ressent comme si elle était la caricature intellectuelle et affective d'une enfant de 10-12 ans vu par un adulte condescendant. le « summum » de la « profondeur psychologique » de ce roman est atteint de la page 729 à la page 750… et peut se résumer de la façon suivante : « Nous ne sommes pas coupables de ce qui arrive de notre fait si nous ne pouvions pas savoir ou maîtriser ce qui est arrivé. Et, de toute façon, il ne sert à rien de ruminer le passé en se détruisant : il faut savoir aller de l'avant ». 21 pages « incroyablement intenses » qui révolutionnent la philosophie, la psychologie… et accessoirement ma vie ! le pire est que c'est la partie la plus « forte » de l'ouvrage, largement préparée et mise en avant dans ce roman.
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Conclusion : cela n'a vraiment pas d'intérêt pour un amoureux de SF tant il y a infiniment plus enrichissant et plaisant ailleurs, dans des centaines voire des milliers d'ouvrages.
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Tentons un rapide regard « littéraire » : celui de qui aime une écriture élégante, un style brillant… le plus simple est de laisser l'auteur s'exprimer et chacun se faire son avis.
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- Premières lignes du roman et aspects « descriptifs » : « La géante gazeuse orange, Zeus, immense et basse sur l'horizon, luisait d'une demi-clarté rougeoyante. Autour d'elle, un vaste champ d'étoiles scintillait sur le fond noir du cosmos, tandis que sous le regard implacable de la planète s'étendait un désert gris zébré de roche. ». «Regard implacable de la planète » ? Et que dire de cette accumulation de poncifs… Et pourtant c'est largement meilleur (plus soigné ?) que la suite.
- Premier propos de Kira : « - Bordel ! Pesta-t-elle ». Joli contraste sans doute avec ce qui précède mais… bon….
- Des dialogues pris plus ou moins au hasard, sachant qu'ils sont une bonne part du livre :
[[Ici Kira : Et Ctein règne sur les eaux depuis tout ce temps ?]]
[[Ici Itari : Depuis plus longtemps encore]]
[[ Ici Kira : Toujours sous la même forme ?]]
[[Ici Itari : Oui]]
La forme n'est pas de moi et ajoute une lourdeur à ce qui est sinon insipide.
- Les parts « action » :
« Sept vaisseaux
À côté d'elle, Falconi parlait à toute allure dans le micro de son casque. Au milieu de la navette, Koyich en faisait autant.
P'tain jura Sanchez. On dirait que les medz étaient déjà à rechercher le bâton bleu.
Un grand bruit métallique résonna lorsque Tatupoa gifla la tête casquée de Sanchez.
- Non crétin. Elles nous ont filés jusqu'ici, c'est pas possible autrement
- C'est la première fois qu'on les voit faire ça, intervint le caporal Nishu. Saloperies »
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Mais que c'est beau !
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Bref, si je remercie, naturellement, Bayard pour m'avoir fait parvenir ce livre je veux aussi, sans cibler personnellement Paolini ou cette maison d'édition, cette collection, m'insurger de façon virulente contre cette tendance commerciale qu'il y a à produire des livres « Mac-Do », se voulant « page turners » mais utilisant les mêmes recettes au final que le géant de la malbouffe malsaine : Gras, salé, sucré, à la fois indigeste et ne rassasiant pas. Ici tout est indigent (sauf le marketing ?) et que reste-t-il à la fin de la lecture à part une vague honte d'avoir perdu son temps avec « ça » ? le pire serait de s'y habituer. le pire ? Non, le pire est de proposer cela à nos enfants comme « référence culturelle » (culturelle !!) alors que, pour tous les âges, il y a tant de possibilités d'accompagner une découverte vers plus de profondeur et de beauté !
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« Maintenant elles étaient là.
Non plus en éveil, en méfiance, et rassemblées sous l'influence de la crainte par troupe, harde, files et bandes, selon la race, la tribu, la famille, mais confondue et mêlée au sein d'une sécurité ineffable dans la trêve de l'eau, en paix avec la brousse, elles-mêmes et l'aurore. À la distance où je me trouvais, il n'était pas possible de distinguer l'inflexion des mouvements, ou l'harmonie des couleurs, mais cette distance ne m'empêchait pas de voir que les bêtes se comptaient par centaines et centaines, que toutes les espèces voisinaient, et que cet instant de leur vie ne connaissait pas la peur ou la hâte.
Gazelles, antilopes, girafes, gnous, zèbres, rhinocéros, buffles, éléphants – les animaux s'arrêtaient ou se déplaçaient au pas du loisir, au gré de la soif, au goût du hasard.
Le soleil encore doux prenait en écharpe les champs de neige qui s'étageait au sommet du Kilimandjaro. La brise du matin jouait avec les dernières nuées. Tamisés par ce qui restait de brume, les abreuvoirs et les pâturages qui foisonnaient de mufles et de naseaux, de flancs sombres, dorés, rayés, de cornes droites, aigues, arquées ou massives, et de trompes et de défenses, composaient une tapisserie fabuleuse suspendue à la grande montagne d'Afrique.
[…]
Juste à cet instant, un avertissement intérieur m'arrêta. Une présence toute proche s'opposait à mon dessin. Il ne s'agissait pas d'un animal. J'appartenais déjà leur camp, à leur monde. L'être que je devinais – mais par quel sens ? – appartenait à l'espèce humaine.
J'entendis alors ces mots, en anglais :
– vous ne devez pas aller plus loin.
Deux ou trois pas me séparaient au plus de la silhouette fragile que je découvris dans l'ombre d'un épineux géant. Elle ne cherchait pas à se cacher. Mais comme elle était parfaitement immobile et portait une salopette d'un gris éteint, elle semblait faire partie du tronc auquel elle s'appuyait.
J'avais en face de moi un enfant d'une dizaine d'années, tête nue. Une frange de cheveux noirs et coupés en boule couvrait le front. le visage était rond, très hâlé, très lisse. le cou, long et tendre. de grands yeux bruns qui semblaient ne pas me voir étaient fixés sans ciller sur les bêtes.
À cause d'eux j'éprouvai le sentiment très gênant de me voir surpris par un enfant à être plus enfant que lui. » (Kessel, début de « le lion »)
J'ai lu ce livre en 6e et quel gouffre avec les sous-produits comme "Idéalis" !
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Pitié pour notre jeunesse, cessons de lui infliger une sous-culture au final débilitante sous le prétexte honteux que cela lui serait « plus accessible » !
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Grosse déception que ce livre. Oui, je savais très bien que le style et le thème était totalement différents d'Eragon que j'ai tant aimé, mais tout de même! Plus de 800 pages, que je n'ai d'ailleurs pas réussi à terminer, à peine 300 de lues et je m'ennuyais ferme, j'ai pourtant insisté, essayé, attendu, mais de longes descriptions à n'en plus finir, le manque d'action et surtout cette platitude du personnage principal, ont eu raison de cette patience dont j'ai fais preuve. Des clichés repris à des oeuvres de science-fiction que tout le monde connait, donnent un ton presque burlesque à ce pavé.
Quel dommage de prendre le temps d'écrire un si gros premier tome, d'être édité en France par une si belle maison d'édition et de si peu soigner cette histoire! grosse décéption pour ma part.
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À en croire la longue et très intéressante postface, Christopher Paolini, l'auteur de la célèbre série de fantasy Eragon, a muri le projet de ce roman (et de cette série, car À la lueur d'une étoile inconnue est le premier tome d'une série, semble-t-il) depuis des années. Il en avait l'idée de départ et de fin. Restait à remplir le milieu. Et il nous dit le mal qu'il a eu à mettre tout cela en place.

Cet aveu est la confirmation de ce que j'ai ressenti, en tant que lecteur. Et, à lire d'autres avis, je suis loin d'être le seul. Que ce roman est long à lire ! Que ce roman est pénible à lire dans une grande moitié (pour ne pas dire plus). Si l'idée de départ est intéressante (la rencontre d'une humaine et d'une armure "vivante"), le traitement est raté. Car on a vraiment l'impression que l'auteur remplit des pages pour accumuler les pages, qu'il tire à la ligne. mais sans vraiment y croire. Comme s'il faisait la liste des aventures qu'on peut ajouter à ce genre de récit. Et qu'il cochait les items les uns après les autres.

De mon côté, je ne vais pas faire la même chose et je vais mettre fin ici à mon billet. Je remercie donc les éditions Bayard et l'équipe de cette Masse critique privilégiée pour cette lecture, même si elle ne m'a pas apporté tout le plaisir que j'espérais.
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J'avais lu le premier tome d'Eragon il y a une quinzaine d'années : je ne l'avais pas trouvé très bien écrit (ou traduit?) mais le récit qui reprenait les codes classiques de la Fantasy m'avait beaucoup plu. Il faut dire que j'avais découvert le seigneur des Anneaux cinq auparavant et à l'époque, je recherchais des récits qui s'en rapprochaient. Aujourd'hui, mes goûts littéraires ont changé et il est peu probable que j'apprécierais Eragon si je le relisais actuellement. Toutefois, lorsque Babélio et les éditions Bayard que je remercie au passage, m'ont proposée en Service Presse Idéalis, j'ai accepté car ce roman s'inscrit dans le genre de la Science Fiction. Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché à ma lecture, abandonnant même à 300 pages (sur les 850 que compte ce premier tome).

Kira Navarez est jeune et a beaucoup de projets pour son avenir, notamment se marier avec son petit ami Alan et s'installer sur une planète nouvellement colonisée. Mais, sa vie bascule lorsqu'au cours d'une dernière mission scientifique sur la planète Adra, elle tombe accidentellement dans un artefact extraterrestre. Fascinée par les lieux, la jeune exobiologiste ne peut s'empêcher de l'explorer jusqu'à ce qu'une étrange poudre noire l'entoure et provoque son évanouissement. Récupérée par l'équipe avec laquelle elle travaille, Kira est placée à l'isolement dans leur vaisseau le Fidanza et cryogénisée pour stabiliser son état. Lorsqu'elle se réveille un mois plus tard, elle découvre avec stupeur que la quasi totalité de son corps est recouverte d'une enveloppe sombre et épaisse probablement d'origine extra-terrestre. Or, la jeune femme n'est pas au bout de ses surprises lorsqu'elle se rend compte que cette biocombinaison est capable certes de la protéger contre les attaques extérieures mais aussi de mettre en danger la vie de ses proches…

Un roman de Science Fiction peu original…

Dans la post-face d'Idealis, Christopher Paolini décrit le processus d'écriture de son roman. En réalité, il avait déjà commencé à rédiger la trame de son récit en 2006 alors qu'il n'avait pas encore terminé sa tétralogie d'Eragon. Il explique ainsi qu'il voulait s'évader quelque peu de son univers de Fantasy en se plongeant dans l'écriture d'une histoire radicalement différente. Idéalis s'inscrit donc dans un univers de Science Fiction et plus précisément dans le genre du Space Opera. Dans le futur, l'Humanité a suffisamment développé sa technologie pour aller coloniser d'autres mondes en dehors du Système Solaire. Kira est exobiologiste et est employée en tant qu'éclaireur pour vérifier si une planète ne représente pas de danger pour l'établissement d'une future colonie. L'histoire aurait pu être intéressante si cela n'avait pas été déjà vu et revu que ce soit dans la littérature ou dans les adaptations cinématographique et télévisuelle : l'infection d'un(e) humain(e) par une entité extraterrestre (The Thing, Alien, etc…), les colonies de planètes (Star Wars, Stargate, Dune, etc…), les voyages en vaisseaux spatiaux (Star trek, Battlestar galactica, Hypérion, etc…), la cryogénie (Passengers, etc…), etc… Rien de vraiment original.

… qui possède un style d'écriture pesant…

Comme je l'ai dit en introduction, j'avais eu beaucoup de mal avec le style d'écriture du premier tome d'Eragon. Seulement, à l'époque, on pouvait mettre cette maladresse sur le compte de la jeunesse de l'auteur (il avait 15 ans à l'époque de la rédaction). Or, Idealis a été écrit plus tard entre 2006 et 2019 et le récit a été remanié plusieurs fois. Je m'attendais donc à quelques améliorations de sa plume. Malheureusement, cela n'a pas vraiment été le cas. Et je dois dire que la première partie Exogenesis a manqué de finesse dans son écriture et l'emploi de certaines figures de style est assez maladroit et lourd. Je citerais par exemple :

« le sceau se brisa dans un bruit de succion déchirant » (p.41-42)

« Elle était cernée d'une eau grise semblable à une plaque de plomb battue au marteau » (p. 42)

« Ses ongles avaient creusé des sillons dans sa chair, entailles écarlates s'achevant sur des bandes d'épiderme ratatiné. » (p. 90)

« L'absence d'Alan lui faisait comme un trou dans la poitrine. » (p. 98)

… et qui possède de nombreuses longueurs.

Malheureusement, je me suis très rapidement ennuyée me faisant arrêter ce premier tome de 850 pages au premier tiers. le roman possède un vrai problème de rythme et là je me dis que cette faute incombe à la maison d'édition américaine. Dans le version originale, To sleep in a sea of stars est un seul tome de 1000 pages. Sincèrement, je ne comprends pas que l'éditeur n'ait pas procédé à certaines coupes dans le texte.

Je citerais par exemple le début de la seconde partie Sublimare qui débute à la page 211 : Kira a été secourue par un vaisseau de transport de réfugiés, l'Hélix, elle est soignée par le médecin de bord, rejoint les autres réfugiés dans la cale du vaisseau puis souhaite parler au capitaine pour qu'il la dépose sur la station Malpert. Enfin, elle se refait examiner par le médecin de bord afin d'éliminer tout risque de contamination. Or, ces quelques péripéties se déroulent sur plus de 90 pages…

Au début, j'étais surprise (et un peu irritée) que l'éditeur français fasse paraître deux tomes correspondant au one-shot américain. Puis à la réflexion, je pense qu'ils n'ont peut-être pas eu tout à fait tort étant donné la densité du roman original.

En conclusion, vous l'aurez compris mais je n'ai pas du tout aimé ce premier tome Idéalis et je l'ai abandonné au premier tiers. Naïvement, je pensais que ce roman de Science Fiction m'aurait plu car cela changeait radicalement avec la Fantasy classique auquel Christopher Paolini nous avait habitué. Malheureusement, ce roman ne présente aucune nouveauté dans le genre de la Science Fiction, son style d'écriture est très maladroit et il possède de nombreuses longueurs. Je ne pense pas que je lirai d'autres romans de Christopher Paolini désormais.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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En quelques mots :
Je ne suis pas une grande connaisseuse des space-opéra, mes notions quelques peu très relatives en ce qui concernent certains films extrêmement connus m'ont aidés à la lecture de ce roman, mais le grands nombres de personnages non attachants et le décousu de l'histoire ne me donne pas envie de découvrir la suite

En beaucoup plus de mots :
Depuis quelques jours, les Parisiens ou limitrophes profitent de l'exposition de ce roman sur toutes les façades de bus : une couverture magnifique, un rappel des romans précédents de la saga Eragon, presque un souffle d'oxygène dans une ville qui est devenue anxiogène. Mais ne vous fiez pas aux apparences, la comparaison s'arrête là, en tout cas pour ma part.

Idéalis a été LE roman de la fin d'année 2020 qui a fait effondré toutes mes motivations de lecture. Un roman que j'ai voulu absolument terminé, je me demande encore pourquoi aujourd'hui, un pavé énorme de 843 pages, pour une histoire qui ne m'a absolument pas touchée, mais avant de vous parler du pourquoi, commençons à découvrir Kira, la protagoniste principale de ce roman.

Kira a une vrai volonté de fer, l'abattement ne fait pas parti de son vocabulaire, elle avance et le passé doit rester dans le passé. La souffrance de ses sentiments peuvent quelques fois émerger mais sa volonté incommensurable de ne pas désespérer est la plus forte.

Bon et pour me faire plaisir et à vous aussi, je vais vous parler de Kira un petit peu, suite à sa transformation et la substance qui a recouvert son épiderme (non pas de spoil puisque c'est écrit dans le synopsis). Les avantages de cette transformation : elle a maintenant une couverture intégrale, plus de pull, de combinaison, elle n'a plus jamais froid !!!! J'avoue ça m'arrangerait en ce moment, moi qui écris cet article collé contre mon radiateur. Mais surtout, Kira n'a plus besoin de faire pipi, c'est pratique pour une fille non ? Mais j'ai trouvé tout de même plus d'inconvénients : Kira n'a plus de cheveux, pas très sexy quand même, ses organes génitaux sont totalement cachés, c'est quand même embêtant vous ne trouvez pas, elle va devoir faire voeux d'abstinence. Elle met de la poussière partout car la substance évacue ses fluides de cette manière : mais jamais on ne parle de faire le ménage, c'est bien un homme l'auteur de ce roman !!!

Après cette présentation rapide de l'héroïne principale, je ne ferais pas la même chose pour les autres personnages qui se sont effacés depuis longtemps de mon cerveau. Je reviens donc sur Christopher Paolini qui évoque ses propres difficultés à la rédaction de cette oeuvre, dont il a repris plusieurs fois le manuscrit : je me demande si au final ce n'était pas un signe.

Pourtant, quand j'ai commencé le roman, j'ai été immédiatement projeté dans le film Prométhéus. J'espère ne pas être la seule a faire le rapprochement. Une planète lointaine, des explorateurs scientifiques, une forme de vie extraterrestre, les rapprochements sont nombreux mais je vais m'arrêter là pour ne pas vous spoiler votre plaisir. En bref : la base de tout bon roman de Science-Fiction du genre.

Mais toute comparaison s'arrête là : tant mieux me direz-vous, ou pas ... Christopher Paolini nous embarque à coup de centaines et de centaines de lignes dans un space-opéra avec des bons et méchants aliens, un secret à découvrir par une poignée de survivants humains. J'ai eu pendant toute ma lecture l'impression que l'auteur avaient tous les ingrédients mais pas la recette, ce qui fait que la levure a été en contact avec le sucre et le sel et la brioche n'est pas montée.

L'auteur commence ceci, s'égare par là, s'aperçoit qu'il va être rapidement bloqué donc décide de prendre un autre chemin pour au final avancer poussivement comme un vaisseau spatial en panne d'énergie nucléaire.

Non, malheureusement pour moi, je n'ai pas été conquise par le dernier roman de Christopher Paolini et je vais m'arrêter sur ce premier tome sans regret.
Lien : http://exulire.blogspot.com/..
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Grâce à Babelio, j'ai eu l'occasion de découvrir le nouveau roman de Christopher Paolini que je n'aurais probablement pas lu sans cela. En dépit de ses défauts, j'apprécie le cycle de L'Héritage, relu il y a deux ans, qui touche, en prime, les fibres nostalgiques de la lectrice que je suis puisqu'il fait partie des sagas de mon adolescence. Néanmoins, cela ne fait pas de moi une inconditionnelle de cet auteur... et cette lecture l'a confirmée.
TREIZE jours pour venir au bout de ces 800 pages. Ayant déjà un peu de mal à me concentrer sur un livre en ce moment, voilà que je me suis embourbée dans ce roman, à n'en pas voir le bout.
Le début, sans être transcendant, se laisse lire facilement, mais les choses se gâtent rapidement. Car ça devient long. Très long, trop long. C'est délayé, redondant. Les mêmes descriptions semblent revenir sans cesse (celles des extraterrestres précisément). La progression est lente et laborieuse, mais j'ai continué dans l'espoir que le tout s'améliore, que l'intrigue progresse. Quoi qu'il en soit, avouons-le, c'est assez ennuyeux.
Sur la fin, les choses paraissent un peu plus fluides et prenantes. Cependant, j'ignore si cela est dû à une réelle dynamique ou si cela ne vient que de l'accoutumance à la narration et du soulagement de voir le tas de pages restantes s'affiner.

On ne peut pas non plus s'extasier sur l'écriture qui n'est pas franchement remarquable. le vocabulaire est simple, les images sont vues et revues, aucun style ne se dégage réellement. Ça reste assez basique, ce qui n'aurait pas été un problème si le tout avait été captivant (ça ne m'a jamais dérangée avec L'Héritage par exemple).

Côté personnages, j'ai envie de dire RAS. Je n'ai eu aucun attachement particulier, mais je ne les ai pas détestés pour autant bien que j'ai trouvé que Kira, pourtant exobiologiste chevronnée, tournait parfois un peu en rond dans ses émotions et réactions. Bref, aucune empathie, aucune affection pour ces personnages, principaux ou secondaires.
Glisser un clin d'oeil à sa première saga avec une apparition – aussi bizarre soit-elle – d'un personnage marquant de L'Héritage donne un petit côté « fan service », mais c'était rigolo de se dire « mais c'est ?... ». Et puis, si ça avait été le seul défaut…

Si j'ai bien compris, la version anglaise a été divisée en deux, d'où la présence de ce tome 1 pour nous Français·es. Outre le fait que je ne suis pas emballée de cette façon de faire (et qui permet de vendre deux bouquins à 20€ l'un au lieu d'un seul), je pense que c'est vraiment dommage dans ce cas : alors que l'action s'enclenchait enfin après des pages de précisions et de détails, pouf, le livre s'achève. La seconde partie a donc ses chances pour être plus dynamiques, mais malheureusement la première m'a refroidie dans mon envie de la découvrir…

Intrigue, écriture, personnages… rien ne m'a vraiment séduite dans cette histoire dont je ne lirai pas la seconde moitié. Je m'attendais à un bon moment – quoique pas nécessairement exigeant, ce qui n'était pas pour me déplaire –, mais non, ce fut poussif et très oubliable.

Lien : https://oursebibliophile.wor..
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C'est un changement de cap radical qu'entame Christopher Paolini, auteur célèbre pour sa tétralogie de l'Héritage : il troque ici la fantasy pour la science-fiction, un héro pour une héroïne, et la magie pour la technologie (quoique!).

Idéalis s'ouvre donc sur un monde interstellaire où des scientifiques étudient des planètes lors de courtes missions, afin de définir si ces dernières seront aptes à accueillir une colonie. C'est lors d'une de ces missions que Kira, la protagoniste principale, découvre une étrange salle qui semble avoir été construite par des extraterrestres...Une découverte qui bouleverse totalement son monde.

On trouve dans cet énorme bouquin quelques ingrédients intéressants, des évènements qui suscitent la curiosité du lecteur, des escarmouches, des technologies atomiques et d'étranges créatures...Mais l'ensemble demeure peu convaincant : l'écriture est discontinue, trop de détails intéressants s'amoncellent, la narration est un peu trop facile par moment et rend les personnages insipides : j'ai finalement trouvé ça un peu plat et incohérent.

On se lasse de la protagoniste principale rapidement : elle semble oublier bien rapidement ceux qu'elle a perdu et développe à mon sens beaucoup trop rapidement une connivence avec cet "exoderme" responsable d'une majeure partie de ses ennuis. On retrouve cette même acceptation passive face aux tortures qu'elle subit.
Si certains personnages semblent sympathiques au premier abord, ils dévoilent dans l'ensemble leurs "secrets" bien trop vite, et toujours lors de petits têtes à têtes dans un moment difficile, tous semblent faire confiance à Kira, sans que l'on ne sache trop pourquoi.

Difficile aussi de ne pas s'attarder sur quelques points communs avec Eragon : une tuerie initiale, le poids de la culpabilité que supporte le survivant, le développement d'un lien étroit avec une créature méconnue, des rencontres avec des personnages hors du commun ou encore des "tests" ou exercices récurrents pour mesurer leur puissance et leur capacité à se maîtriser. Mais là où Eragon était un jeune adolescent dont on pouvait comprendre les errements, Kira est une femme adulte dont on ne s'explique pas vraiment les lubies.

L'ensemble manque de substance, le suspense y est absent à force de rebondissements trop nombreux et sans véritables conséquences ; le tout est bien mal ficelé. Il est très peu probable que je ne lise la suite ; j'irai plutôt me consoler en relisant l'Héritage !
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Loin d'avoir été convaincue par la tétralogie fantasy de L'Héritage, j'ai lu Idéalis – À la lueur d'une étoile inconnue en me disant que Christopher Paolini s'était peut-être amélioré depuis ses débuts. J'étais curieuse de découvrir ce dont il était capable dans le domaine de la science-fiction, attirée par la superbe couverture de cette deuxième série et intriguée par l'organisme extraterrestre qui, sous la forme d'une étrange poussière noire, prend possession d'une humaine et déclenche à travers elle une guerre intersidérale. Si l'aventure est au rendez-vous dans ce récit plein de suspense, il n'est cependant pas exempt de défauts et je ressors de ma lecture plutôt mitigée.

Idéalis – À la lueur d'une étoile inconnue adopte le point de vue de l'exobiologiste Kira Navárez. Curieuse, gentille, courageuse mais somme toute assez fade, la jeune femme se lie bien malgré elle à l'Idéalis, organisme conscient capable d'adopter n'importe quelle forme et de se faire tour à tour arme ou armure. Envahie dans son intimité, traumatisée par la tournure tragique que prennent les événements, Kira se retrouve bientôt pourchassée par des aliens à travers la galaxie. Une kyrielle de personnages secondaires gravitent autour d'elle, tellement nombreux et interchangeables que je ne les détaillerai pas : tous tentent de survivre et de comprendre les origines de la guerre qui vient de se déclencher.

Exploration spatiale, apparition d'espèces qui remettent en question la notion d'humanité, poursuite de mystères aussi anciens que l'univers, Idéalis – À la lueur d'une étoile inconnue était plein de promesses. Malheureusement, l'action incessante prend le pas sur la réflexion. Les 800 pages qui composent le roman n'occupent que quelques jours et les maigres révélations qui y sont égrenées offrent une explication à la limite de l'invraisemblable au colossal conflit qui sert de trame à l'histoire. Les protagonistes déjà peu originaux ne peuvent pas se parler sans s'insulter ; quand les dialogues fleuris laissent place à la narration, des cascades de sigles sans intérêt alourdissent un style d'une grande platitude. Paolini décrit ce livre comme « une déclaration d'amour au genre » : on y retrouve en effet un certain nombre de clichés de la science-fiction, mais trop peu de nouveauté à mon goût.

Je remercie Babelio et les éditions Bayard pour ce partenariat qui m'a donné l'occasion de me remettre à la science-fiction (je n'en avais pas lu depuis mes corrections de Grandir en 2016 !). Peut-être lirai-je la suite des aventures de Kira, mais pour l'heure j'ai surtout envie de me replonger dans ce genre avec des auteurs plus aguerris.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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J'ai reçu ce livre lors d'une Masse critique, mais... mauvaise pioche. D'une part, je ne suis pas la cible et d'autre part, l'auteur aurait mieux fait de rester à la fantasy qu'il maîtrise réellement mieux que la science-fiction.
L'histoire est écrite de façon excessivement plate, et les rebondissements prévisibles à des kilomètres.
Bref, si vous aimez la SF (en jeunesse ou en adulte) et que vous en lisez beaucoup, passez votre chemin. Vous risquez de vous ennuyer ferme.
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