Compte à rebours : Mai

Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Sérieusement ! Si Daniel Parker commence à faire n'importe quoi avec les personnages que j'apprécie, et qui il faut le dire ne sont pas nombreux, où va-t-on ? Parce que là, c'est du grand n'importe quoi et en plus sans nous donner des explications.

Commençons par Sarah. Sarah perd complètement les sens des réalités. Je peux comprendre qu'avec ce qu'elle a entre les mains et les événements, elle puisse se poser des questions, mais où est passé la jeune femme pragmatique, la journaliste en herbe à la recherche de la vérité, celle qui ne croit pas en la religion ou au mystique ? Disparue complètement, en un tome ! Et on est en plein délire, parce que même si elle accomplie de bonnes actions, elle perd quand même une bonne partie de son bon sens… Et je n'ai plus aucun doute maintenant, elle ne peut pas être celle qu'elle croit être.

Julia. Julia l'un de mes personnages préférés depuis le début. Julia qui a subit un lavage de cerveau radical, qui ne pense plus par elle-même, qui ne réfléchit plus, qui n'a plus aucune dose de réalisme, qui ne fait plus confiance à John, qui perd les pédales complètement. Je l'ai trouvé pathétique. J'ai trouvé un personnage que j'aime beaucoup pathétique, en un tome… Et là encore, Daniel Parker ne nous explique pas pourquoi elle a changé comme ça. Hop comme ça, changement de personnalité. Et du coup, voir John se débattre comme cela est encore pire. Lui qui voit pourtant bien clair dans le jeu d'Harold (enfin, plus dans celui des serviteurs du Démon mais c'est kifkif).

Autant vous dire que ma lecture n'a pas été des plus agréable… Mais contre toute attente, Ariel remonte la pente, elle ! Et franchement, c'est les chapitres qui lui sont consacrés qui sont les plus intéressants.

Après, encore une fois, et parce qu'on finit par être un brin paranoïaque avec toutes ces histoires de traitre, il y a des personnages dont on voit clairement le double jeu. Leslie est trop « amicale », trop « je débarque, je suis fun, je suis ta nouvelle meilleure amie ». Linda est trop parfaite, trop « je rentre dans le jeu d'Harold », trop « je me trouve toujours là quand il faut ». Pour le côté subtil, je pense qu'on repassera.

On a cependant droit à quelques explications qui sont quand même assez bizarres, surtout en ce qui concerne l'épidémie. L'une des serviteurs de Lilith nous annonce comment ils ont fait, mais pourquoi les 16-21 ans sont immunisés, rien. Et pourquoi les visionnaires se liquéfient sans trop de raison et sans avoir atteint leurs 21 ans, rien.

Donc, oui, le principe est toujours intéressant, mais de plus en plus, des failles se creusent dans le récit. C'est dommage. Il y a un manque de cohérence qui se fait ressentir de plus en plus, même si la curiosité persiste.