Une grande fête est organisée à Paris pour célébrer le mariage du Dauphin et de
Marie-Antoinette. La foule joyeuse se presse vers la Place Louis XV afin d'assister à un feu d'artifice.
En se rendant à l'Hôtel des Ambassadeurs, Nicolas le Floch a un mauvais pressentiment. Des travaux ont creusé des tranchées qui pourraient devenir des pièges pour les badauds distraits et, en plus, la protection des spectateurs n'est pas assurée et des itinéraires d'accès n'ont pas été prévus.
Et ses craintes deviennent réalité : un accident a lieu, un incendie se déclare, une cohue indescriptible cause un désastre. Des gens sont écrasés, tombent dans les fossés. le bilan est lourd. Sartine ordonne à Nicolas de rédiger un rapport sur les événements. Sur place, on ramasse les corps. L'un d'eux attire l'attention du héros et de son adjoint : celui d'une jeune fille qui semble avoir été étranglée. Une nouvelle enquête s'ouvre dans l'enquête.
Après avoir lu les deux premiers tomes de cette série, j'avais été déçue par « L'Homme au ventre de plomb ». Je ne voulais pas rester sur cette mauvaise impression. Dans ce nouveau volume, le scénariste a changé. C'est
Corbeyran, un auteur que j'aime beaucoup ( « 14-18 », « Châteaux Bordeaux », « Le maître chocolatier »...) qui prend la place de Dobbs. Et, à mon avis, cela se sent. Ici, l'histoire m'a paru très claire, contrairement au tome 2. Plus d'onomatopées bizarres. le dessinateur (Chaiko) est resté le même, mais il s'est amélioré, je trouve. Son trait me semble plus net, plus précis. Il a choisi ici, non vraiment le noir et blanc, car il y a de temps en temps quelques couleurs, mais des tons très sombres, qui rendent bien l'atmosphère tragique. Les visages sont, cette fois, très réussis.
Lorsque je lis une bande dessinée historique, j'aime beaucoup retrouver l'ambiance de l'époque, les bâtiments, les vêtements, les intérieurs. Hélas, pas plus que dans les volumes précédents, Chaiko ne les représente, ou guère, mis à part un vague donjon, une bibliothèque ou un carrosse qui passe à toute allure. Il n'aime probablement pas effectuer de recherches iconographiques et privilégie les gros plans, les effets de masse ou place ses personnages face à un mur, voire sur un toit, mais qui pourraient se situer n'importe où.
J'ai pourtant beaucoup apprécié cette version du roman du regretté Nicolas Parot.