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3,84

sur 484 notes
Sous forme de roman Camille Pascal nous emmène à l'été 1830 : époque de révoltes poussant Charles X à l'abdication.
Les "monstres sacrés du XIXe siècle" apparaissent : Victor Hugo, Alexandre Dumas, Stendhal
Tandis que les idéologues, Chateaubriand et Georges Sand ponctuent ce livre.

Très bien documenté et rédigé ;
Quel plaisir de lire l'histoire ainsi.
Petits regrets : les révoltes sont très très peu abordées et le départ pour l'exil du comte d'Artois trop décrite.

conseillé pour les amoureux de l'histoire.
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Charles X était vraiment un sombre connard. Pour ce qui me concerne, c'est au premier chef ce qui ressort de la lecture de cet ouvrage. Bien sûr, il y a peut-être parmi vous des thuriféraires enflammés de Charles X, après tout pourquoi pas, il y a bien des gens qui applaudissent aux inepties de l'inénarrable Eric Zemmour. Je prends donc le risque (modéré, il me faut le souligner par honnêteté intellectuelle) de me fâcher irrémédiablement avec eux et de les perdre comme amis sur Babelio. D'autres, aussi, verront d'un mauvais oeil cette affirmation politique certes assez radicale, qui plus est dans un site censé rester apolitique, un site où il est mieux vu de commenter les dernières tentatives de Frédéric Beigbeder pour réaliser quelque chose qui ressemble à une phrase.
Il n'empêche. Quand on a lu ce livre, on ne peut que se répéter cette évidence : ce Charles X, quand même, c'était un sacré connard ! Car enfin voilà un type installé solidement à la tête de l'Etat, un Etat plutôt prospère qui verse doucement vers un libéralisme à l'anglo-saxonne, dont la marche est seulement contrariée par quelques vaines rodomontades de républicains nostalgiques. Tout cela suit paisiblement son chemin, jusqu'à ce que Charles X, estimant que les plaisanteries ont assez duré, se lance avec entêtement dans la restauration d'une royauté absolue que même ses plus solides soutiens ne souhaitent guère. Il n'en faudra pas plus pour que cet olibrius décati soit débarqué et remplacé par un monarque plus accommodant. A cette époque déjà, les milieux économiques faisaient nos dirigeants…
Le livre est vraiment intéressant, il joue avec l'époque et organise les allées et venues de personnages célèbres, qui traversent les pages sans beaucoup s'investir, occupés qu'ils sont par divers problèmes personnels. Un petit défaut d'écriture toutefois, avec des phrases à n'en plus finir, qui oublient parfois sur le quai leur verbe ou un complément. Rien de rédhibitoire à la lecture cependant…
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C'est un excellent roman historique qui nous fait découvrir une partie de l'histoire de France un peu oubliée, la révolution de juillet 1830. En 643 pages, Camille Pascal nous fait revivre vingt jours qui ont fait basculer l'histoire de 'France.
C'est extrêmement bien construit, précis et détaillé. On y rencontre une multitude de personnages connus ou anonymes qui ont participé à ce basculement.
La lecture en est limpide, avec de nombreuses piques et des traits d'humour.
Un livre qui ne peut que faire aimer l'histoire. Il en faudrait de nombreux comme celui-ci !
C'est un grand prix du roman de l'Académie Française mérité.
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Je devrais revenir plus souvent au roman historique, le genre qui m'a fait aimer la lecture, car le voyage est toujours intéressant, dépaysant, et instructif.
Nous sommes en 1830, la révolte gronde au Royaume de France. Charles X, vient de signer quelques ordonnances sensées contrer les dernières élections peu favorables au pouvoir royal. le pouvoir se crispe, les libertés sont restreintes.
Le roi s'accroche à sa couronne ; par peur de finir comme son frère feu Louis XVI, Charles X refuse de reculer…
Las, la révolution est en marche. Cet été-là, alors qu'il fait extrêmement chaud, voit se succéder 4 souverains. C'est, comme l'indique le titre de cet ouvrage, l'été des quatre rois !
Camille Pascal contient son intrigue sur vingt-trois jours, et offre à son lecteur une immersion passionnante au sein de la monarchie, de son intimité, de ses membres, ses courtisans et des éminents personnages de cette époque. Cet opus, à la fois roman et précis d'histoire est d'une précision chirurgicale ; décrit quasiment heure pas heure, visite pour pour nous chaque lieu de pouvoir, et prend régulièrement le pouls de la rue.
Epais à souhait, copieux dans sa documentation et sa description, ce roman est très agréable à lire, écrit avec élégance et juste ce qu'il faut de manière pour coller à l'époque, concilie le côté distrayant et érudit que l'on peut attendre d'un pavé estival.
Cet ouvrage qui a reçu une distinction de l'Académie française n'a sans doute pas eu la trajectoire qu'il aurait mérité. C'est dommage !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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J'ai voulu découvrir L'été des quatre rois après avoir été attirée par les nombreux éloges qu'il a reçus, tant dans la presse que sur Babelio.

J'ai également apprécié beaucoup de points positifs de ce livre, et notamment la qualité impressionnante de sa documentation. Comme le rappelle l'éditeur, tout ce qui est relaté dans ce petit pavé de presque 700 pages est vrai, et l'auteur nous fait revivre avec une précision fascinante chaque petit événement de l'été 1830, ayant conduit à la fin de la Restauration et au début de la Monarchie de Juillet.

Camille Pascal a un réel don pour camper des personnages et les rendre vivants, par toute une série de petits détails qui nous donnent l'impression que la scène se déroule sous nos yeux. Les scènes se succèdent à un rythme qui ne se relâche jamais, et sont assez variées pour ne jamais nous lasser : Conseil des Ministres, discussion entre le roi et un de ses conseillers, scène entre des princes et princesses aux divers défauts risibles, nobles, écrivains et autres personnalités en vue, révolte du peuple dans les rues de Paris… On croise une grande diversité de figures historiques, plus ou moins connues aujourd'hui, et qui contribue à nous dresser un panorama quasiment complet de cet été 1830. le tout dans une ironie délicieuse grâce à laquelle l'auteur traque chacun des grands et petits ridicules des membres de la famille royale, des politiques et des personnalités publiques de l'époque.

Cependant, j'ai été un peu déçue car ce « Grand Prix du Roman de l'Académie française » n'est à mon sens pas un roman, mais davantage un ouvrage historique sous une forme narrée. Même si j'ai apprécié ce livre dans l'ensemble, ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais, et j'en ai parfois trouvé la lecture assez aride.

De même, je l'ai trouvé trop long à mon goût ; on sent que l'auteur se fait plaisir à se moquer de toutes ces figures historiques, mais cela devient répétitif à la longue : au bout d'un moment, on a compris que le Dauphin a des tics nerveux pathétiques, que la Dauphine est traumatisée par la Révolution et que la duchesse de Berry lit trop de romans d'aventures…
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J'ai un avis très mitigé sur ce livre. Certes il raconte de façon très précise les faits, mais j'ai eu du mal à ne pas interrompre ma lecture. Pourquoi ? Sans doute le ton ironique. Camille Pascal dresse des portraits qui deviennent indigestes tant tout le monde est soit ridicule, soit antipathique. L'auteur n'a de tendresse pour personne. Et ce ton qui m'a semblé finalement assez méprisant m'a lassé. Si ça n'avait été la qualité du fond, j'aurais abandonné. C'est après avoir visionné une interview de l'auteur faite dans une librairie de la procure que j'ai réussi à “m'accrocher”.
Par ailleurs si l'on suit les événements du point de vue du “grand monde”, le peuple est relativement absent.
Cependant ce livre est évidemment le résultat de nombreuses recherches, car il fourmille de renseignements. Il vaut la peine d'être lu.
C'est la première fois que je lis Camille Pascal, reste à savoir si ce ton lui est habituel.
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Pour moi , «L'été des quatre rois» n'est pas un roman mais un long récit de 650 pages : aucun personnage de fiction , pas d'intrigue romanesque , seulement la vérité historique !
Récit très ( un peu trop ? ) minutieux des journées de juillet 1830 qui virent l'abdication forcée de Charles X , le dernier des rois Bourbons , son départ pour l'exil et l'avènement de son cousin , le duc d'Orléans , qui devient Louis-Philippe 1er , roi des Français .
L'auteur décrit les faits et gestes de nombreux personnages : les deux familles royales , les membres de la cour , ministres , journalistes et écrivains engagés...
Beaucoup de détails , des phrases assez longues , un style très littéraire , presque aucun dialogue , quelques longueurs et beaucoup de descriptions… Au final , un récit historique savant , très bien documenté et instructif sur les « Trois Glorieuses » .
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L'été des quatre rois est un roman historique sur l'abdication forcée de Charles X du trône de France en 1830 suite à la Révolution de juillet (les « Trois glorieuses »). Celui-ci est alors remplacé par son cousin Louis-Philippe, soutenu par les Libéraux. Camille Pascal, agrégé d'histoire et haut fonctionnaire français, fait le choix de raconter en détail cette période trouble et pleine d'incertitude pendant laquelle un nouveau régime se dessine. Choqué par des ordonnances royales qui restreignent la liberté de la presse, le peuple de Paris se soulève. Il met en défaite l'armée royale, ouvrant la voie à un régime de monarchie constitutionnelle plus libéral. En l'espace de quelques jours, la France oscille entre « quatre rois » : Charles X, attaché à une vision absolutiste de la monarchie, son fils Louis-Antoine, héritier du trône, son petit-fils Henri, et enfin Louis-Philippe, le cousin de la branche cadette des Bourbons. C'est finalement ce dernier qui s'impose, forçant Charles X et les siens à s'exiler en Angleterre.

Du point de vue de la véracité historique, L'été des quatre rois est un ouvrage remarquable. L'auteur s'appuie sur une bibliographie conséquente et s'inspire des témoignages de contemporains pour ses dialogues. Il truffe son récit de nombreux détails intéressants sur la vie quotidienne de la Cour et du peuple dans la France de 1830. On apprend par exemple que l'étiquette interdisait au roi de manger à une table ronde ou que les femmes voyageant en calèche utilisaient un « tuyau d'aisance » pour soulager leur vessie le long du parcours sans devoir se montrer.

La reconstitution minutieuse des évènements, et notamment des débats entre dignitaires politiques à Paris, montre à quel point l'issue de la crise aurait pu être différente, et comment de nombreux contemporains ont mal jaugé la situation. L'entêtement de Charles X et de son entourage, attachés à une vision dépassée de la monarchie, est pour beaucoup dans la chute du régime. Pascal n'est pas tendre dans sa description de la famille royale. L'ironie avec laquelle il décrit ses membres et l'étiquette qui les entoure en fait des personnages désuets et ridicules. Ainsi Charles X apparaît comme un vieillard sourd et presque sénile, tandis que son fils le duc d'Angoulême est présenté comme un dégénéré :

« le regard du roi suffit pourtant à faire cesser tout tremblement et à figer la physionomie du prince dans cet air de stupidité qu'aucun peintre officiel ne parvenait à effacer tout à fait. de fait, jamais son fils aîné ne parut aussi idiot à son père que ce matin-là. »

Le roman souligne par ailleurs le rôle déterminant joué par Adolphe Thiers dans l'accession au trône de Louis-Philippe. Face à Lafayette et Talleyrand, celui-ci représente nouvelle génération de décideurs politiques pour qui le mérite doit l'emporter sur la naissance :

« Thiers savait maintenant qu'il pouvait gagner la partie qui se jouait depuis quatre jours et sur laquelle il avait misé toute sa vie. À ses yeux, le pacte avec les Orléans était scellé. Il suffisait désormais de prendre de vitesse les barbons qui, au palais du Luxembourg, tentaient de sauver la couronne de Charles X et les jeunes fous qui, à l'Hôtel de Ville, rêvaient tout éveillés d'une Seconde République. Les premiers avaient un demi-siècle de retard, les autres peut-être un demi-siècle d'avance et, seul à avoir compris où devait s'arrêter en cet instant le balancier de l'Histoire, il comptait bien en devenir le grand horloger. »

Du point de vue de l'intrigue romanesque, L'été des quatre rois est un peu moins réussi. L'auteur reconstitue avec moult détails les différentes étapes de la retraite de Charles X jusqu'à son exil en Angleterre, au détriment des évènements parisiens, pourtant bien plus exaltants. La multiplication des personnages rend la lecture parfois un peu fastidieuse, d'autant plus que ceux-ci sont souvent décrits par leur titre de noblesse plutôt que par leur nom, comme c'était alors l'usage. Les grands écrivains de la période sont tous cités (Stendhal, Hugo, Dumas, Chateaubriand, de Vigny…) mais sans qu'on ait le temps de s'attacher à aucun, ce qui donne un peu une impression de name dropping. L'utilisation de points de vues multiples par un narrateur omniscient ne facilite par l'identification avec les personnages et, à part la comtesse de Boigne, les personnages féminins manquent de relief.

Malgré ses plus de 600 pages, L'été des quatre rois est une lecture plaisante et informative pour tous ceux qui s'intéresse à cette période de l'histoire de France. Un roman qui donne envie d'en lire d'autres, par exemple pour mieux comprendre la façon dont les évènements ont été vécus par les classes populaires et la bourgeoisie.
Lien : http://histfict.fr/ete-des-q..
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Sur ces mots, le roi retourna dans son cabinet dont il ferma lui-même la porte, laissant l'huissier sans emploi.
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*Avis de Scarlett sur Léa Touch Book*

A peine deux mois d'Histoire en quelques 600 pages d'un livre qui foisonne des détails de la vie protocolaire d'un roi (un Bourbon cette fois ci) mais qui nous explique aussi les arcanes politiques de l'époque, voilà le pari réussi de Camille Pascal avec son roman « L'été des quatre rois » qui nous décrit pourquoi et comment Charles X fut contraint d'abdiquer au profit du duc d'Orléans.

On débute donc le livre avec Charles X, roi âgé sur le trône depuis quelques années et dont les actions, les décisions sont influencées par l'histoire traumatisante de ses frères Louis XVI et Louis XVIII. Charles donc, veut redonner de la puissance à la monarchie en validant des ordonnances qui vont très vite mécontenter le peuple et les révolutionnaires et les républicains. En 1830, le peuple en effet ne supporte plus les Bourbons, la révolution est passée par là et donc cette grogne se traduit par une fronde ou le peuple lassé s'agite, les politiques s'activent, les rois se succèdent et les poètes et écrivains regardent et relatent.

Charles X donc veut restaurer une monarchie, il représente la fin d'une lignée celle de la branche ainée des Bourbons, il refuse le compromis d'un pouvoir partagé et semble dépassé et confit dans un héritage passé et révolu .Sa fuite de Paris vers la Normandie est un remake crépusculaire de ce que certains de ses illustres ancêtres ont vécu. le Dauphin de France qui est aussi duc d'Angoulême et Henri d'Artois autre petit-fils de Charles X ne verront rien de leur accession au trône royal, l'un abdique avant que d'être nommé et le second est devancé par le quatrième roi de cet été mouvementé : le duc d'Orléans. Celui-ci sous le nom de Louis Philippe 1er sera le roi de la monarchie de Juillet, il est soutenu par Thiers. Etant plus moderne et affichant moins sa royale lignée, il représente un choix consensuel parfait pour la transition qui se prépare.

L'auteur nous fait partager tous les évènements en « live » pratiquement et nous fait voyager des uns aux autres de ce qui partent à ceux qui arrivent partageant leurs pensées et leurs manoeuvres.
On croise d'illustres personnages comme Chateaubriand qui revient sur Paris pour écrire l'Histoire et on aperçoit Alexandre Dumas ou Alfred de Vigny ainsi que l'illustre Victor Hugo entre autres célébrités.

On traverse cette période des trois glorieuses avec Thiers qui recherche un nouvel ordre institutionnel, le prince de Polignac ultraroyaliste et très impopulaire mais aussi avec Talleyrand qui a survécu à tous les régimes qui viennent de se succéder et La Fayette toujours aussi populaire, le « héros des deux mondes » qui court après une gloire passée. On comprend là encore le pouvoir souterrain de grandes femmes comme Adélaïde la grande Mademoiselle, la duchesse de Berry belle-fille de Charles X , Madame Récamier la tendre amie De Chateaubriand ou encore la comtesse de Boigne aux premières loges de la révolution de Juillet.

L'auteur nous fait voyager aussi dans des lieux historiques magiques comme le Palais Royal, les Tuileries, Versailles, le château de St Cloud et Paris bien évidemment.

Il y a des fantômes illustres dans ce roman qui pèsent sur l'histoire comme Louis XVI, XVIII et Napoléon, tous là pour nous rappeler que l'Histoire est une suite d'évènements mais surtout d'hommes et de femmes inoubliables. Ce livre, très détaillé et écrit de manière vivante tel un feuilleton plein de rebondissements nous raconte aussi l'agonie d'une dynastie de dinosaures qui se meure et l'histoire sans fin des luttes de pouvoir, des luttes sociales, du va et vient politique au gré d'un été.

Ce fut une très plaisante et enrichissante lecture.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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