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sur 926 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici mon retour de lecture sur Fils de personne de Jean-François Pasques, prix des orfèvres 2023.
Un numéro de téléphone, un exemplaire de la Peau de chagrin et un briquet de la Légion étrangère. C'est tout ce qui est retrouvé sur le cadavre d'un homme abandonné dans un bassin du jardin des Tuileries.
Alors qu'il piétine déjà dans une enquête sur la disparition de trois jeunes femmes, le commandant Julien Delestran est chargé de l'affaire.
Le numéro de téléphone est sa première piste : c'est celui du CNAOP, l'organisme permettant aux enfants nés « sous X » de retrouver leurs parents biologiques.
Mais tandis que le commandant essaie d'avancer sur cette nouvelle enquête, la précédente se rappelle à lui quand sa hiérarchie lui adjoint l'aide d'une psychologue.
Tout d'abord sceptique face à cette « ingérence », Delestran est bien obligé de reconnaître que Claire Ribot sait mettre au jour la vérité aussi bien que le plus fin des limiers. Et qu'elle ne sera pas de trop pour sonder, avec son groupe, les tréfonds de l'âme humaine…
Fils de personne est un bon roman policier. J'ai l'habitude, depuis quelques années, de lire les Prix des orfèvres et celui-ci m'a beaucoup plu.
J'ai tout de suite apprécié le commandant Julien Delestran et son adjointe, Victoire Beaumont.
Par contre, je m'attendais à suivre un peu plus la psychologue Claire Ribot. Elle a vraiment un rôle secondaire, est finalement peu présente dans une grande partie du roman ; et j'ai trouvé ça dommage.
Je m'attendais à suivre un trio et en fait on reste dans le classique en suivant principalement un duo d'enquêteur.
Malgré cette petite remarque, j'ai apprécié les personnages, auxquels je me suis attaché rapidement.
Ils sont vraiment sympathiques, avec des personnalités différentes mais évidemment complémentaires.
L'histoire est bien ficelée, plutôt classique avec néanmoins quelques bons rebondissements que je n'avais pas vraiment vu venir.
C'est crédible et j'ai apprécié que l'auteur attache une grande importance à l'humain. Ce n'est pas un roman où il y a un trop plein de violence, c'est plutôt un policier classique, avec des personnages forts et des situations bien trouvées.
Le style est clair, concis, l'auteur n'en fait pas trop et va à l'essentiel. J'ai vraiment beaucoup aimé sa plume.
Il n'y pas de d'incohérences, il réussit à nous emmener avec lui là où il le souhaite.
Je suis vraiment ravie de m'être acheté ce roman, que je vous recommande avec plaisir.
Ma note : 4,5 étoiles.
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Comment choisit-on un roman ? Je ne connaissais pas Jean-François Pasques, le titre ne m'interpellait pas plus que ça... mais, oui, j'avais déjà lu en 2014 un autre prix du Quai des Orfèvres, et j'ai d'ailleurs rencontré son auteur, Hervé Jourdain grâce à Babelio. C'est sûrement ce souvenir qui m'a poussée à saisir sur l'étagère de la librairie Fils de Personne, Prix du Quai des Orfèvres 2023, il y a quelques jours,et à le dévorer en quelques heures.

"X.... MASCULIN"
"L'inscription à l'encre noire avait été tracée en lettres majuscules sur l'en-tête blanc du certificat de décès. le 6 avril 2005, à 07.40, un homme était officiellement mort".
C'est par ces quelques lignes que débute le roman Fils de Personne. Un homme d'une soixantaine d'années, aux allures de clochard est retrouvé mort dans un bassin du jardin des Tuileries. Difficile de l'identifier, dans ses poches on retrouve La peau de Chagrin, un briquet de la légion étrangère, et un numéro de téléphone. Une première piste.... il s'agit du numéro du CNAOP, le Conseil national pour l'accès aux origines personnelles, organisme qui permet aux enfants nés "sous X" d'obtenir des renseignements sur leurs origines. Et c'est le gardien du jardin qui va véritablement faire démarrer l'enquête lorsqu'il communique au Commandant Delestran, de la 1ère division de police judiciaire, le nom du clochard, Monsieur Georges, et une adresse : l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, dite église des Polonais, rue Saint-Honoré.
Un commandant déjà en charge d'une enquête sur la disparition récente de trois jeunes femmes, et qui voit arriver à contre-coeur dans ses services une psychologue, Claire Ribot.
Fils de Personne m'a offert un bel après-midi de lecture : une belle introduction , une enquête très détaillée, bien menée font partie des plaisirs des romans policiers. J'ai été sensible à l'atmosphère dépeinte par Jean-François Pasques, et les personnages principaux, le commandant Julien Delestran, la psychologue Claire Ribot, le lieutenant Victoire Beaumont, l'adjointe du commandant, sont bien rendus, sans parler de Nicole, la prostituée, personnage sympathique, plein d'humanité...
Le thème du roman est annoncé dès les premières pages, on devine qu'il s'agira de la recherche des origines... l'enquête policière se double d'une enquête très personnelle, l'émotion n'est jamais très loin lorsqu'on traite de sujets aussi sensibles.
Je ne pense pas me tromper en disant que Jean-François Pasques est un lecteur, que la lecture est pour lui une vraie passion, et que Georges Simenon fait partie de ses auteurs préférés.
J'ai refermé le roman et ai immédiatement cherché à en savoir plus sur son auteur. Jean-François Pasques est capitaine de police et travaille à Nantes en Sécurité Publique. Il connaît bien la section criminelle de la 1ère DPJ, où il a travaillé une quinzaine d'années.
Babelio a publié une petite video qui m'a déjà donné quelques pistes et permis de mettre un visage sur une plume (si on peut le dire ainsi) et j'ai déjà entrepris la lecture de Mortelle Canicule, roman qui met en scène pour la première fois les personnages de Fils de Personne.
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Un roman humain. j'ai éprouvé pour la plupart des personnages une réelle empathie. Un polar sans trop d'hémoglobine et surtout la présence des livres qui sont tout au long du parcours de véritables compagnons et qui tiendront un rôle capital. Et puis l'auteur se réfère à Camus... Un livre lu d'une traite.
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Quelle chance pour nous lecteurs, d'avoir des auteurs de cette trempe !

Alors évidemment, quand on est policier au départ, on sait de quoi on parle quand on écrit un polar...

Jean-François Pasques arrive à nous emmener dans un monde tellement réaliste ! Mais surtout tellement humain...Pas de sang outre mesure, du suspense mais rien d'horrible...On est dans le factuel...

Vous croyez ...? Vous pensez...?
Non, je ne crois rien, je ne pense rien, je cherche des éléments de réponse, les faits, rien que les faits !
Et c'est ça qui fait la force du duo Delestran-Beaumont, pas de spectaculaire, on se sent comme une caméra embarquée, et qu'est ce que c'est bon !

On dirait presque du Simenon, en vachement plus moderne bien-sûr, il y a la technologie aujourd'hui, mais c'est la psychologie qui l'emporte dans ce roman, et j'ai juste adoré !
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Jean-François PASQUES. Fils de personne.

A Paris, le commandant Julien Delestran et son équipe ont sur les bras une énorme enquête : trois femmes sont portées disparues, en l'espace de deux mois et toutes quasiment dans le même secteur. Peu d'avancées, aucun signe de vie, pas de demande de rançon ! Les époux de ces femmes sont perplexes et ne comprennent pas le comportement de la police. Ils leur faut la vérité, les retrouver. Pourquoi ces volatilisations ? de plus elles ne se connaissent pas et ont toutes quitté les réseaux sociaux, leur travail. Personne ne les a revues ! Quel est le motif de leur évanouissement ? Nous sommes au XXème siècle, et à Paris !

Une nouvelle affaire est confiée à cette équipe : la découverte d' un corps flotte dans un bassin du parc des Tuileries. Ce cadavre est celui d'un clochard. Mais un des gardiens de ce parc reconnaît un familier fréquentant régulièrement ce jardin, occupant toujours le même banc et lisant. Un numéro de téléphone griffonné sur un papier permet enfin de mettre un nom sur la victime… Qui est donc cet homme dont le corps sans vie a été retiré de ce bassin ?… Une psychologue, Claire Ribot, est déléguée à notre équipe de limiers. Quel sera donc le rôle de cette femme, nouvelle venue dans la brigade du commandant Delestran ? Les diverses énigmes vont -elles trouvées leurs solutions, leurs résolutions ? Chaque membre de l'équipe apporte sa pierre à l'édifice et les investigations porteront leurs fruits. Mais le temps presse. Il faut mettre le turbo et accélérer afin de boucler les investigations menées par le peloton du commandant Delestran.

Avec brio, notre auteur mène sa traque. Il faut dire que les enquêtes policières, il connaît, En effet, Jean-François PASQUES est un homme de la maison, du 36 quai des Orfèvres… Avec peu d'indices, les preuves apparaissent au comte-gouttes et nous avançons dans ce récit poignant sur l'identité d'un homme, humble, profondément marqué par sa naissance. Je note une bonne étude psychologique du caractères des divers personnages mis en valeur par l'auteur. Faites comme moi, tentez de trouver le fil rouge qui ouvre la boîte de Pandore. La clef, va vous donner la résolution de ce polar. Il y a beaucoup d'humanité dans ce roman, d'amour, de sensibilité et d'espoir. Je vous conseille la lecture de ce dernier prix du Quai des Orfèvres 2022.
(15/12/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Comme chaque année une obligation sympathique celle de la lecture du prix du Quai des orfèvres : 2023 excellent cru !
Avec Jean-Françiois Pasques je découvre un nouvel auteur de roman policier. "fils de personne" est son huitième ouvrage.

le commandant julien Delestran dont l'enquête sur la disparition de trois jeunes femmes piétine est envoyé par son supérieur hiérarchique au Jardin des Tuileries, le cadavre d'un homme - sans doute un clochard - a été trouvé dans l'un des bassins. Il se rend sur place en compagnie de sa collègue Victoire Beaumont. L'homme était un habitué du lieu. le gardien précise aux policiers qu'il était connu sous le nom de Monsieur George et qu'il fréquentait l'église des Polonais. Sont trouvés sur lui un Zippo aux armes de la Légion étrangère, un chapelet, un exemplaire du roman "la peau de chagrin" et un numéro de téléphone inscrit sur un papier, correspondant au Conseil national pour l'accès aux origines personnelles.
Tout en étudiant les informations récoltées sur M. George, l'équipe Delestran/Beaumont à laquelle est jointe Claire Ribot, une psychologue, poursuit son enquête sur la disparition des trois jeunes femmes.
Il n'est pas question de dévoiler le déroulement des enquêtes ! Elle sont racontées de façon à tenir le lecteur en haleine. Aucune envie de décrocher.

Une remarque sur les dernières pages : le tête à tête entre le Commandant et le présumé coupable est vraiment exceptionnel sur le plan humain. La littérature joue aussi un rôle.

Très bon roman qui donne envie de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur.
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Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose « Fils de personne » de Jean- Francois Pasques. L'auteur nous emmène à Paris où un commandant de police enquête sur le cadavre d'un clochard et sur la disparition de trois femmes. Voici un polar captivant, émouvant, bien rythmé, bien ficelé et parfaitement documenté. le personnage principal est attachant et sa psychologie finement analysée. J'ai apprécié les références littéraires et des sujets forts sont abordés dans le livre. L'auteur manie avec talent une plume fluide et percutante à la fois. Un très bon moment de lecture !
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Voici un excellent roman policier dans la lignée de Simenon, Steeman ou d'autres auteurs issus comme JF.Pasques de la police. Ici il n'y a pas un mort à chaque chapitre comme dans certains thrillers mais une enquête menée par la PJ et un commandant qui s'intéresse autant à la psychologie des protagonistes qu'à des indices glanés par la police scientifique. Pourtant on suit avec envie cette enquête qui s'appuie sur les enfants nés sous X et évoque la question du secret professionnel. Je comprends que ce roman ait été primé. Un clin d'oeil: vous aurez au milieu du roman la possibilité de réviser la géométrie et les propriétés du triangle … pas d'inquiétude, rien ne vous y oblige.
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« le fils de personne » de Jean-François Pasques pourrait passer pour une simple histoire de flics avec une enquête classique. Et pourtant, ce roman et bien plus que ça car il m'a flanqué une vraie claque et cela pour diverses raisons.

Déjà, l'intrigue s'avère beaucoup plus complexe que prévue au départ. Elle est multiple et met en scène des situations originales. Ce vieil homme trouvé dans un parc représente dès le début un sujet intrigant pour le commandant Delestran qui arrive sur place. Ce mort l'obsède alors qu'il est déjà sur une affaire de femmes disparues.

Justement ces deux enquêtes mettent en relief des personnages intéressants à suivre. Jean-François Pasques est parvenu à me passionner pour des gens à priori simples mais pas que…
Les morts et les vivants ont autant d'importance pour l'auteur que pour le commandant Delestran. Ainsi les pages respirent le respect dans les interrogatoires et dans la façon dont Delestran voit les personnes qu'il rencontre.
« le corps de Monsieur Georges fut enveloppé dans une bâche mortuaire d'une blancheur immaculée, munie de poignées sur les côtés, son dernier écrin de dignité. »
L'auteur n'a pas reçu le prix du Quai des orfèvres 2023 pour rien. le travail de policier y est bien expliqué. On peut suivre la procédure de A à Z. J'ai déjà pu lire des polars qui montraient bien le développement d'une affaire mais c'est la première fois que tout est décortiqué comme dans « le fils de personne ».
Cela ne m'a jamais ennuyé car tout est emballé avec clarté et intelligence. J'ai apprécié par exemple les questionnement sur la fonction de policier et sur l'évolution du métier.
« Tout devenait compliqué, obligeant le flic généraliste à se spécialiser en perdant une vision d'ensemble sur son coeur de métier. C'est pour cette raison que Delestran tenait à avoir des jeunes dans son groupe, pour se rapprocher au mieux de cet équilibre par la complémentarité. »
Derrière cette histoire, j'ai perçu également une admiration pour la littérature en général et pour Georges Simenon en particulier. Jean-François Pasques s'y connaît en la matière. Il truffe ses chapitres de références à Jules Maigret. La femme de Delestran rappelle l'épouse du fameux commissaire, l'intérêt pour les petites gens jusqu'au prénom, « Jul' », du commandant. Il est d'ailleurs amusant de chercher les similitudes au fil des pages. Je vous laisse jouer à ce jeu qui rend la lecture encore plus agréable.

J'ajouterai à ces remarques que l'humour et l'émotion équilibrent le récit. L'atmosphère en est donc un peu plus légère face aux malheurs vécus par les protagonistes qui ont un lourd passé. de petites phrases démontrent ainsi que l'auteur a un réel sens du rythme de l'écriture.
« Devant la mort, la vie était finalement peu de chose et, pourtant, c'était tout. À trop y penser, on pouvait devenir fou ; mais à l'ignorer également. »
On aura compris que j'ai beaucoup aimé ce roman. Et j'attends évidemment le prochain roman de cet auteur qui fait preuve d'originalité dans le monde du polar et du thriller.

Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Deuxième lecture consécutive d'un prix du quai des orfèvres attribué à quelqu'un du sérail (autrement dit, à un flic), après Cap canaille de Christophe Gavat.
Le commandant Delestran, personnage principal de cette aventure et membre de la PJ parisienne, a comme point commun avec le héros de Gavat (Marseillais, lui) d'être un type somme toute assez normal, marié et toujours amoureux de sa femme – qui le lui rend bien, et ne traînant pas derrière lui une longue série de casseroles. Sa camarade de jeu Victoire est d'ailleurs un peu dans la même veine. Et ça fait du bien, parfois, des personnages ni alcooliques ni dépressifs, dans un polar.
La ressemblance entre les deux s'arrêtera là.
Là où Gavat nous emmenait dans une histoire sanglante teintée de trafic de stups et de grand banditisme, Pasques fait davantage dans le polar social et nous présente une enquête un peu plus "pépère", sans effusions d'hémoglobine outrancières, pour le plus grand bénéfice de la vraisemblance, avec en toile de fond le douloureux problème des accouchements sous X.
Si le cahier des charges du PQO est respecté en détaillant les procédures, Pasques sait aussi les rendre plus discrètes en priorisant l'humanité de ses personnages et leurs sentiments.
Enfin, Pasques est indéniablement un meilleur écrivain que son devancier et sait éviter les nombreuses maladresses de celui-ci, malgré quelques petites longueurs en milieu et en fin de livre.
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