Abi avait tout. Tout pour réussir. Intelligente, jolie, drôle, une jeunesse dorée à Paris. Et un jour de mai un tragique accident gomme ce brillant avenir.
Elle est amputée du bras. Sa vie bascule. Elle doit tout réapprendre et surtout dompter la douleur physique et psychologique, pour vivre à nouveau.
Sa route va alors croiser celle d'Aurèle. Cette rencontre va la sauver. Elle découvre les romans de
Blaise Cendras, et enfin les mots adoucissent sa vie, en trouvant une résonnance dans sa propre douleur.
C'est tout simplement une histoire bouleversante. On passe du rire aux larmes. Sans tomber dans le pathos pour autant. La question du handicap n'est pas fréquemment évoquée en littérature jeunesse et elle est abordée ici avec justesse, me semble-t-il.
Marie Pavlenko y parle aussi beaucoup de la famille (on comprend mieux pourquoi à la tout fin du roman) et des liens salvateurs qui en unissent les membres de cette famille, et aussi de l'adolescence. de la colère, de la rage, des passions qui la traversent.
Il est aussi question de l'héritage que nous laissent nos grands-parents, et de la force qu'ils nous transmettent.
Alors on peut penser que "ce si petit oiseau" déborde de bon sentiments, ce serait un peu mesquin et réducteur. Évidemment Abi a tout pour s'en sortir, et le récit aurait pris une autre tournure dans un cadre moins idyllique, mais alors ça aurait été une autre histoire. Différente, mais probablement ni moins ni plus douloureuse. Juste tout aussi injuste et cruelle pour une autre Abi.