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4,32

sur 767 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lors d'un beau week-end ensoleillé de mai, Abi et sa mère Elsa prennent la voiture. Nina Simone chante dans l'autoradio lorsqu'elles sont violemment percutées par une conductrice toute à sa conversation téléphonique.

Elsa et l'automobiliste sont indemnes. Abi, qui battait la mesure, son bras reposant sur la fenêtre ouverte, voit son bras pendre dangereusement avant de perdre connaissance.

A son réveil, elle apprend qu'elle a été amputée en dessous de l'épaule. le monde d'Abi s'effondre car la jeune fille de vingt ans était en classe prépa pour intégrer l'école vétérinaire.

Après plusieurs mois d'hospitalisation, Abigail rentre chez elle, munie d'une prothèse, son bras de Vador comme elle l'appelle. Elle ne voit plus personne. Son corps mutilé bouleverse son quotidien, sa vie d'avant lui est insupportable.

Comment se définir quand on a perdu ses repères, qu'on ne sait plus qui on est, que la douleur est toujours embusquée, prête à exploser ?

Il y a deux ans déjà, j'avais beaucoup aimé Je suis ton soleil, j'étais donc ravie de retrouver la plume de Marie Pavlenko à l'occasion d'Un si petit oiseau, sorti il y a plusieurs semaines déjà et dont je n'ai lu que des avis positifs.

Autant vous le dire d'emblée, le mien le sera tout autant car j'ai beaucoup aimé l'histoire proposée par l'auteur, qui lui a été inspirée par l'accident arrivé à sa propre mère en 2015.

Un si petit oiseau, c'est donc l'histoire d'Abi, qui, traumatisée par l'accident dont elle a été victime, a du mal à remonter la pente. Il faut dire que se voir amputée d'un membre doit être une épreuve particulièrement difficile à surmonter.

Heureusement pour elle, Abi est bien entourée, sa mère, professeur de français, se rend disponible pour elle tous les matins, mais Abi vit recluse dans sa chambre, abrutie par la morphine, car les douleurs de son membre fantôme sont insupportables.

Elle ne veut plus voir ses amis, s'est mis sa petite soeur à dos, ne supporte plus l'humour franc du collier de son père et de sa tante. Pruneau est manchote et elle ne l'accepte pas.

L'auteure aborde à travers Abi toutes les difficultés qu'ont les personnes amputées pour affronter la douleur, la dépression, le deuil de leur vie d'avant, pour devenir autonomes et se reconstruire. La plume de Marie Pavlenko est toujours aussi fluide et addictive et j'ai littéralement dévoré ce roman en quelques heures.

L'autrice aborde toutes les questions posées par le handicap : comment trouver l'amour lorsque l'on épreuve une telle aversion envers son nouveau corps, comment s'habiller, se coiffer, plier son linge, faire une valise, préparer son repas… lorsque l'on a qu'une seule main ?

Il y a aussi toutes les difficultés rencontrées par l'entourage : sa mère qui culpabilise parce qu'elle était au volant, son père qui pour ne pas s'effondrer enchaîne les blagues lourdingues, Millie la petite soeur jalouse qui a l'impression d'être la dernière roue du carrosse depuis l'accident… Tous ont mis leur vie entre parenthèses pour aider au mieux Abi.

Ce roman est poignant mais jamais larmoyant, certains passages sont très émouvants mais il est aussi bourré d'humour et de dérision. Les personnages sont crédibles et on ne peut qu'être en empathie avec Abi qui traverse des moments très difficiles mais qui saura rebondir avec l'aide des siens, d'Aurèle, un camarade d'enfance, et la découverte de l'ornithologie.

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Après Sirius de Stéphane Servant et Avril que je ne voulais pas quitter (et qui décante encore compte tenu de la densité du message…), j'ai rencontré Abi : une « môme » d'à peine 20 ans rescapée d'un accident de voiture qui lui prend son bras en l'espace de deux secondes.

Coup de poing direct au coeur en quelques pages.

On s'accroche vite à ce petit bout de femme désorientée, à sa famille bousculée dans son quotidien et entièrement dédiée à la reconstruction du pillier Abi. Mais celle-ci semble sombrer dans l'isolement.

Que lui faut-il pour renaître tel un phénix ? du temps, de l'humour, de l'amour, du recul, prendre de la hauteur ?

«Elle ferme les yeux, écoute la nuit, elle sent battre le coeur de la Terre, sous elle, celui des hommes, des arbres, des animaux, ce coeur nocturne qui bat depuis le commencement, qui battra après elle. Elle appartient à ce monde immense. Et son bras, peut-être, alors, est dérisoire.»

Besoin de replonger dans une deuxième lecture pour mieux appréhender toute la force de cette déclaration d'amour à la vie.
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Le livre commence par un choc : cet accident qui nous prend aux tripes, et qui arrive sans crier gare. Pour l'héroïne, Abi, il cause la perte d'un bras, qui va tout changer. Abi va apprendre à vivre sans, à faire face au regard des gens. Elle rejette ses amis d'avant qui la regarde avec pitié, dégoût, qui ne l'a comprenne pas. Ce roman c'est celui d'un combat, le combat d'Abi qui va tout faire pour ne pas sombrer, pour accepter de vivre avec un membre en moins, et pour réussir à vivre avec, ou sans.

Un si petit oiseau c'est donc Abigail, cet oiseau qui tente de prendre son envol, mais aussi une ribambelle de personnages qui vont l'aider. Sa mère qui se sent coupable d'avoir été dans la voiture avec elle qui la couve comme une mère oiseau, son père qui prend cet accident avec humour et recul pour ne pas sombrer, sa petite soeur qui jalouse l'attention portée à Abi à son détriment depuis l'accident, sa tante complétement loufoque qui s'est donné pour mission de sortir avec un handicapé pour lui montrer qu'on peut avoir toujours autant de sex appeal avec un bras en moins, Aurèle, un ami d'enfance qui traine de plus en plus avec elle, lui montre les oiseaux lors de longues journées dans le parc. Heureusement qu'ils sont là car Abi doute, ne veut plus rien faire de sa vie.

Oui il y a des larmes, mais aussi des éclats de rire. Car ce livre est poignant mais pas larmoyant. C'est la vie, l'adolescence, il y a des coups durs, des batailles, des handicaps, mais il montre que la vie est belle et qu'avec un peu d'amour et de courage, on peut s'en sortir. Il faut apprécier chaque seconde donnée.

Malgré les grandes qualités indéniables de ce roman, je n'ai pas retrouvé le même humour et la même gouaille que dans Je suis ton soleil. On est dans une histoire plus lancinante, qui glisse comme une vague avec douceur, et certaines longueurs. La vague a fini par m'emporter mais après une centaine de pages. le début m'a laissé sans surprise, dans une espèce de nostalgie lente. Aussi, je n'ai pas compris le changement de point de vue entre l'omniscience et les pensées du journal d'Abi à chaque chapitre, je trouve qu'il n'y a pas d'intérêt à ce changement. Une petite déception au début qui s'est peu à peu effacée face à la résurgence d'Abi qui se fait avec beaucoup d'humour.

Mais c'est un beau roman tout de même, on ne peut qu'être touché et bouleversé par cette histoire de nouveau départ, de handicap abordé d'un nouveau point de vue. Et la fin est absolument réussie !

Un très beau texte !
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L'histoire est très bien pensée. Ce n'est pas mon livre préféré de l'année mais j'ai quand même apprécié ma lecture. Peut-être un peu longue introdction mais la fin est super ! J'ai trouvé l'histoire touchante et les pensées du personnage principal sont très bien exprimées, très claires. Je recommande pour un moment de calme.
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Parfois, il suffit de quelques secondes pour qu'une vie soit gâchée. En effet, dans "un si petit oiseau" Abi, la vie devant elle, victime d'un accident de voiture avec sa mère dut se faire amputée d'un bras. Selon elle, plus rien ne sert de vivre après cet incident, mais grâce à Amel, un ami d'enfance d'Abi, retrouvé par hasard, elle reprend petit à petit goût à la vie. J'ai adoré ce livre, il est vraiment accrocheur, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteure. Je conseille vraiment ce livre !!

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C'est toujours difficile de lire quelques choses que quelqu'un à apprécier et ne pas accrocher, d'autant que le pari était plus compliqué ici puisque je lis rarement du contemporain. Néanmoins, j'ai finalement trouvé le livre très agréable à lire et je suis assez d'accord avec une amie sur la façon dont le thème du handicap est abordé.


➤ Une idée réelle du handicap
Marie Pavlenko nous offre de vivre le quotidien d'Abigail, jeune amputée d'un bras qui sort tout juste de rééducation et commence à appréhender la vie en dehors de l'hôpital. le roman donne une bonne idée des situations auxquelles doivent faire face les personnes en situation de handicap et ce à quoi peut ressembler un retour à une vie "normale" avec toutes les difficultés, les apprentissages et accommodations que cela engendre. de plus, l'auteur ne prend pas le parti d'exagérer ou de rentrer dans les clichés (quels qu'ils soient). On croirait presque lire le récit d'une tranche de vie réelle d'une ado dont la vie a basculée.


➤ Des personnages intéressants
Le côté très réaliste du récit rend les personnages encore plus humains et intéressants. On découvre une famille qui essaye de se reconstruire et de tenir bon après un accident de la route qui aura coûté le bras de leur petite fille, la petite soeur prise dans ce tourbillon qui voulait juste vivre tranquillement sa vie, la tante désemparée qui essaye de tout faire pour la faire sourire et Aurèle, la rencontre inattendue qui va peut être l'aider à voir plus loin que les murs de la chambre dans laquelle elle s'enferme.
Je les ai beaucoup apprécié même si j'appréhendais le moment où on allait découvrir l'histoire peut être aussi tragique et abimée d'un des personnages (même si l'autrice est resté assez soft).


Le style de l'autrice est très bon, c'est très agréable à lire. Il reflète assez bien l'état d'esprit du personnage principal et on passe un agréable moment. On avance assez vite dans le récit et cette histoire peut être assez vite dévorée. J'ai trouvé très intéressant et surprenant l'anecdote sur la vie personnelle de l'autrice à la fin du roman qui met en lumière ce choix de récit.
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Avis de Salomé 3e

Ce livre permet de remettre en question l'importance du regard des autres dans notre société et de voir comment, peu importe les épreuves, tout le monde est capable à sa manière de se reconstruire. L'histoire fait également découvrir la vie d'une personne amputée et ce que ça entraîne comme conséquences au niveau de l'estime de soi, du rapport aux autres et du quotidien. En effet chaque action nous paraissant anodine se complexifie lorsque l'on est dépourvu d'un bras et demande de faire preuve d'ingéniosité comme le père de l'héroïne. J'ai adoré le fait que ce roman partage des messages d'espoir et de courage, et qu'il montre que même après un accident important, lorsque le physique est changé, l'amour et le bonheur sont toujours possibles. Cette lecture redonne un souffle de confiance en soi.
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On suit Abigail, à travers la voix narrative, son journal intime, ou le point de vue de son entourage.

C𠆞st un peu déroutant au début.

Moins que la violente sortie de route qu𠆞lle va vivre, l�ident qui lui vole un membre et la casse de partout, « un vrai foutoir » dehors et dedans. Elle n𠆚 pas encore vingt ans et va devoir vivre avec cette partie d𠆞lle en moins. En faire le deuil comme on fait le deuil d’une personne chère, tolérer la souffrance physique, psychologique, apprendre à accepter le regard des autres et à prendre soin de ce(ux) qui reste(nt). Elle n𠆚 pas le choix si elle veut continuer à vivre. Ce récit raconte sa démolition-reconstruction.

Sa sortie de route tragique la mène sur la route de la résilience

Elle n𠆞st pas seule. Sa famille joue un rôle fondamental pour elle, pas toujours simple à tenir, parfois malsain. Ainsi que l’inconnu grâce à qui elle trouve refuge dans les livres, ceux d’un certain Blaise Cendrars, auteur mutilé, écho d𠆞lle-même, qui entre dans sa vie bien mystérieusement.

Le récit n𠆞st pas édulcoré, il est réaliste. L�ident bouleverse l’équilibre familial et les parents se demandent comment faire en sorte que le handicap de leur fille ne devienne pas le centre de tout. Les questions sont très fortes, mettent mal à l𠆚ise.

Abigail va également devoir comprendre que pour avancer, malgré sa colère contre la terre entière, son sentiment d’injustice, sa tristesse, sa nostalgie de sa vie d𠆚vant, elle doit penser aux autres, ne pas être égoïste, accueillir l𠆞mpathie qui permet de comprendre qu’on ne peut pas se permettre d’étalonner la douleur de chacun, ni la comparer en degré avec la sienne.

Avec Abigael on va vivre autrement, plus lentement, plus intensément, s’ouvrir à d𠆚utres horizons, ne pas se refuser, laisser le temps faire son travail, avec patience et confiance. On va observer les autres, et contempler la nature, les oiseaux, surtout les oiseaux…
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Ce livre était limite trop... beau pour moi
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C'est ma fille de 14 ans qui m'a conseillé ce roman sans me préciser le sujet traité. Les 1ères pages, je me suis dit, inquiète, : "Oulà... Ça va être gai."... En fait, ça l'est plutôt !
J'ai lu avec plaisir l'histoire (un peu attendu) d'Abi, de son "Rognon" et de sa famille. La nature et l'amour qui soignent l'âme... pas très original mais très agréable à lire !
Un bon moment de lecture partagée avec mon ado.
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